Une casserole transatlantique

Une casserole transatlantique

Après sa condamnation à quatorze mois de prison avec sursis et à un an d¹inéligibilité, Alain Juppé a pris le large et s’est parachuté au Québec, voulant y redorer son blason dans un poste d¹universitaire. Après avoir été éconduit par deux universités américaines, notre ancien Premier ministre délinquant s¹est rabattu sur la « belle province ». Mais si le malheureux paquebot « France » ne traverse plus l¹Atlantique, les casseroles politiques, elles, le franchissent allégrement, et une vaste polémique autour du cas Juppé a enflammé la presse de Montréal. Je dois à Georges Robert, mon correspondant au Québec, une floraison de coupures de journaux qui sont autant de cactus dans les chaussettes de l¹ancien maire de Bordeaux.
Première humiliation, l¹Université du Québec refusa tout net d¹offrir une chaire à Alain Juppé. Toute honte bue et toute fierté rabattue, notre énarque de haut vol proposa alors ses cours à l¹ENAP (École Nationale d¹Administration Publique), qui n¹est ni plus ni moins que l¹ENA du Québec. Après discorde entre les professeurs qui devaient voter pour ou contre, sa candidature fut acceptée. Mais le débat n¹était pas clos pour autant, sans compter que le casier judiciaire d¹Alain Juppé pourrait tout bonnement lui interdire l¹entrée au Canada, ce qui réduirait à néant l¹acceptation de l¹École.

Une indignation légitime
Le 12 février, le grand journal québécois « Le Devoir » publiait sous le titre : « Embauche d¹Alain Juppé : l¹ENAP a-t-elle perdu la tête ? » un article furibond de Gérard Bouchard, professeur au département des sciences humaines de l¹Université du Québec, écrivain reconnu et frère de Lucien Bouchard, ancien Premier ministre. Il écrivait notamment : « On croit à un mauvais rêve ou à un canular, peut-être à une mauvaise blague de carnaval : l¹ENAP, c¹est le cénacle qui, au Québec, réunit la crème des professeurs d¹administration publique. Qu¹est-ce donc que l¹administration publique ? C¹est l¹art de gouverner correctement, de gérer d¹une façon éclairée et rigoureuse les intérêts des citoyens, de veiller avec intégrité et avec honnêteté au bien (et aux biens) de la population. Or c¹est précisément pour avoir déshonoré cette règle qu¹Alain Juppé a été condamné. En somme, son pays ne lui ayant pas reconnu la moralité nécessaire à l¹exercice d¹une fonction reliée à la vie publique, le voici donc chez nous, rien de moins que professeur de la chose publique. Je le dis comme je le pense : il s¹agit là d¹un scandale qui va ternir pour longtemps cette école, son personnel et ses étudiants.  Comme professeur, comme citoyen et comme Québécois, j¹en suis profondément indigné. »
Il a la dent dure, le Pr Bouchard, mais on peut comprendre que des personnalités québécoises soient ulcérées qu¹on prenne leur pays pour un dépotoir de politiciens français en disgrâce. Et le 18 février, le relais était pris par Guy Rocher, professeur de sociologie et de recherche en droit public à l¹Université de Montréal, qui, toujours dans « Le Devoir » et s¹adressant à Juppé, titrait sans ambages : « Faites-nous l¹honneur de ne pas être là » et il poursuivait ainsi : « Une institution d¹enseignement n¹est pas le lieu où purger une peine d¹emprisonnement.  Le déshonneur personnel de cet invité français éclaboussera l¹institution universitaire québécoise qui l¹accueillera. »
En outre, une contestation radicale de l¹accueil de Juppé était publiée sous le titre « Quand l¹éthique fout le camp ! » et se terminait par cette phrase : « Une seule avenue honorable s¹offre à l¹institution, il nous semble : renverser sa décision en ce qui concerne Alain Juppé. » Elle était signée de 33 professeurs des Universités Laval, Carleton, Concordia, du Québec et d¹Ottawa.
Ainsi donc, une fois de plus, Alain Juppé aura su élever la maladresse au rang des beaux-arts. Comprendra-t-il qu¹il doit renoncer à un projet qui ternit l¹image de la France au Québec ? Et j¹espère qu¹il n¹a pas l¹intention, lorsque son année sabbatique forcée sera terminée, de faire un retour en force dans la vie politique française, où il ne pourrait faire que le plus grand tort à la droite, déjà fort malmenée par Gaymard-les-six-cents-mètres. Au fait, j¹apprends à l¹instant qu¹Hervé Gaymard a enfin démissionné, après quelques jours d¹atermoiements inutiles. Pourvu qu¹il n¹ait pas lui aussi l¹idée d¹aller se faire professeur au Québec !

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Comments (15)

  • 317ème section Répondre

    Le Québec n’aime pas les repris de justice .Pas sympa pour la réinserion sociale !

    12 mars 2005 à 20 h 00 min
  • Pierre LANCE Répondre

    A Julie Ghez : J’approuve pleinement votre commentaire. Mais, de grâce, mettez une majuscule à Québécois et à Français comme à Américain. Les noms de nationalités sont des noms propres. La majuscule ne disparaît que si le mot est employé comme adjectif. On écrit : un fonctionnaire français, mais un Français fonctionnaire. A Isocrate : Il ne s’agit pas de tirer sur une ambulance, mais sur une Rolls volée qui prétend rouler au Québec. Et l’on ne peut pas prendre Juppé pour un simple fusible, alors qu’il était le dauphin désigné de Chirac. Un dauphin qui, je l’espère, a désormais du plomb dans les nageoires. Je n’ai aucune haine personnelle contre cet énarque. Je crois seulement que ce serait une calamité pour notre pays qu’il s’approche à nouveau du pouvoir. Certains disent que l’empêcher de professer au Québec serait lui infliger une “double peine”. Je suis très partisan , d’une façon générale, de ce qu’on appelle “double peine” par abus de langage. il s’agit seulement de la suite logique d’une peine infamante. La sanction de la société ne fait que suivre et compléter la sanction d’un tribunal. Ou alors expliquez-moi à quoi servirait un casier judiciaire, précisément fait pour qu’on sache qu’un quidam a été condamné et qu’on doit en tenir compte.

    11 mars 2005 à 1 h 40 min
  • Julie Ghez Répondre

    Nous sommes au Québec des milliers de français à espérer que le Canada ne délivre pas de permis de séjour à M Juppé. Pourquoi ? Parceque nous vivons quotidiennement la difficulté de l’insertion. Oui c’est vrai : les québécois sont des américains qui parlent français. Mais il faut rajouter ceci : les québécois sont des américains qui parlent français et qui conservent un oeil très critique sur la “vieille Europe” dont ils sont issus. Des centaines de français tentent ici de combattre le préjugé numéro un : nous sommes vus comme un peuple arogant, prétenduement omniscient, sans aucune morale publique. Nous sommes des centaines à nous voir refuser un permis de travail sous couvert de la préférence nationale. Nous sommes des centaines qui nous battons avec l’immigration pour prouver notre intégrité, nos capacités professionnelles comme nos valeurs personnelles pour obtenir enfin ce précieux bout de papier qui s’appelle “résidence permanente”. M Juppé ne fait que rappeler aux québécois tout ce qu’ils méprisent chez les européens. Mais bien à l’abris dans une Université, il ne s’en rendra probablement pas compte. Bien entendu tout le monde a droit à une autre chance. Mais la faute implique qu’il ne faille pas attendre la facilité, et M Juppé peut se blanchir autrement s’il en a la volonté, et surtout les capacités. Quelle insulte faite à tous ceux qui tentent tous les jours de montrer aux québécois que l’on peut être français et quelqu’un de bien ! Quelle folie de la part de l’ENAP que de faire enseigner l’art de l’administration par un fraudeur ! Quelle honte surtout que M Juppé ne s’en rendre pas compte par lui même …

    10 mars 2005 à 2 h 15 min
  • Alborg Répondre

    Excusez-moi Mr LANCE si je n’ai lu ici ni votre article ni non plus aucune réaction de surfer : Je ne m’intéresse pas assez au cas JUPPE, lequel ne m’a jamais inspiré qu’une indifférence de glace (probablement assez conforme avec sa nature)….. Par contre j’ai un message pour vous à l’article précédent….. Cordialement!

    9 mars 2005 à 22 h 33 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    A SAS, bien que n’étant pas “démocrate” (rappel: je suis légitimiste de regret” et considère que la France s’est réellement suicidée – la formule n’est pas de moi – en coupant la tête à son Roi), et sauf à mettre la France (et, pourquoi pas les pays prétendus “démocratiques” – façon BUSH/SHARON ! ou autres démocrates de 14/18 ou de 39/45) à feu et à sang dans je ne sais quelle aventure (contre?) révolutionnaire, je continue à espérer (“en politique, le désespoir est une sottise!”)que les veaux (moi je dis les “autruches” !) qui peuplent la France, ont la possibilité de se ressaisir en rejetant, élection après élection, referendum après referendum, tous les princes qui nous gouvernent depuis des lustres, ainsi que les valets qui se présentent sous les étiquettes UMP (qui deviendra bientôt sous SARKO “Union Pour Moi”, selon le mot de Gerra), UDF, PS, PC, VERTS. Quand la France se réveillera-t-elle ? Hélas! j’ai aussi en mémoire cette déclaration terrible de Théodore Roosevelt (26ème président des USA) dans son programme électoral de 1912: “Derrière le gouvernement visible siège un gouvernement invisible qui ne doit pas fidélité au peuple et ne se reconnaît aucune responsabilité. Anéantir ce gouvernement, détruire le lien impie qui relie les affaires corrompues avec la politique elle-même corrompue, tel est le devoir de l’homme d’Etat.” Et comme on sait que nos hommes d’Etat (pardonnez-moi, amies lectrices) en n’ont de moins en moins, ou n’en ont plus (je ne parle pas d’argent !) je crains, à la manière de SAS, que l’homme (ou pourquoi pas la femme ?)providentiel, l’Hercule qui nettoiera les écuries d’Augias, ne soit pas né avant notre disparition. Cordialement à toutes et à tous, Jean-Claude Lahitte PS 15 millions d’électeurs FN aux Législatives? Le PEN s’en serait contenté, j’imagine !

    9 mars 2005 à 22 h 13 min
  • Bourbaki Répondre

    Ces universitaires québécois ne sont que des cabotins inaptes à prendre la mesure de ce qu’ils viennent de perdre, tout comme les porcs sont incapables d’apprécier les mets raffinés. Bouder le concours de la fine fleur de l’UMP, refuser la crème de la quintessence de nos écoles les plus prestigieuses, snober notre technocratie, sont les stigmates d’un obscurantisme crasse. Alors que M. Juppé s’apprêtait à leur faire la docte et édifiante démonstration par l’absurde de ce que coûtent forfaiture et prévarication ! Comment leurs politiciens pourront-ils suivre le bon chemin, si nous ne leur montrons les voies insidieuses de la turpitude ? Au-delà de leurs manières béotiennes, je suis outré de l’offense réservée à nos élites et j’espère que notre gouvernement saura prendre les mesures diplomatiques qui s’imposent. La moindre des mesures de rétorsion serait de dresser la liste de nos hommes les plus illustres dont il faut absolument priver ces barbares. Je propose d’y placer en bonne position MM. Gaymard, Julia, Messier, le Flock Prigent, Sirven… (Quoique pour ce dernier, ce ne me semble plus très utile) Nous pourrions également organiser un ball-trap, en remplaçant les pigeons d’argile par les CD de ces artistes de variétés à l’accent énervant, venus profiter de notre redevance pour éclabousser nos petits écrans de leurs niaiseries. Je compte sur votre imagination pour échafauder les suggestions les plus vengeresses.

    9 mars 2005 à 21 h 17 min
  • sas Répondre

    A jc lahitte je suis fatigué de vous répéter que les élections libres de nos”pseudo-démocratie” de merde n’existe pas….il n’y a pas de libre choix…c’est un apparat de vote exemple: BUSH aux USA avec le système des grands électeurs et l’arbitrage de con fait par son propre frère DE de floride (et dire qu’il est peut être en train de préparer la 3 eme guerre mondiale….autre exemple BERLUSCONI :droit commun,condamné pour corruption active de juge…mais élu ou élisible…Plus gros TIBERI ? 2LU MAIRE DE PARIS AVEC DES VOIES DE MORTS,(comme partout en corse), des voies de gens non inscrits….c’est le conseil d’ETAT qui dit que ce n’est pas de nature à changer le scrutin…le conseil constitutionnel présidé par le droit commun DUMAS lui déclare CHIRAC intouchable par de simple juridiction alors que le code pénal dit le contraire.. Moralité , ce sont les réseaux maçonniques (gnlf,go,b’b’…)et la main internationnale sioniste qui contrôle tout ou partieà travers des “officines” comme le Siècle ou le Bilberger GROUPPE…qui décide et réparti le pouvoir distillé au compte goutte…nous ne sommes pas libres économiquement(100 milliard d’euros de dettes),pas libre intellectuellement (voir les réaction sur l’antisémitisme) pas librement représenté (15 millions de français FN sans représentation politique)…les maçons sureprésentés en politique (4 à 500 sur 780 députés) autant de sénateurs et nombre de cadres dans les grandes administrations et grands grouppes privés en situation de monopole… C’est cela la réalité française…ne vous déplaise sas

    9 mars 2005 à 14 h 33 min
  • Thierry Orlowski Répondre

    Cher lecteurs, merci A M. Lahitte, qui ne se tarit jamais d’arguments adroits et M.t;larger pour son delicieux sens de l’humour. J’ai eu la chance, dans ma carriere, de vivre et travailler dans differents pays Occidentaux, en particulier, 6 ans au Quebec et 2 ans en Ontario (excusez-moi, messieurs les Federalistes, mais ces deux provinces n’ont pas grand choses en commun…). S’il est vrai que tous les pays ont leurs erreurs, leurs linges salles, leurs atteintes a la liberté et leurs imperfections,il n’y a pas beaucoups de comparaison entre la France et le Canada. Le principal argument des “Affaires” au Canada, qui donne l’impression qu’il y en a autant qu’en France vient de l’opposition “Federal-Provincial”. En effet, au Canada contrairement a la France, deux entités politiques se prevalent des decisions: le gouvernement provinciale et le gouvernement federal. Vu que chacun des deux cherche a obtenir davantage de pouvoir de decision, chacun cherche a exposer les incapacités de l’autre a faire son travail. Cela se voit dans toutes les issues de la société: de la gestion des prisons, de l’argent des taxes, des routes, de tout…. De fait, les lobby cherchent a frapper la ou ça fait mal: D’un point de vue exterieur au pays, je comprends que l’on ai le sentiment qu’il y ai autant d’affaires qu’en France mais c’est loin d’être le cas, et les affaires sont loin de s’égaler en importance. Maintenant, il faut être lucide: Il n’y a Pas de commune mesure entre le scandale du Crédit lyonnais, ou celui des écoutes téléphoniques de l’Élysée et celui des Commandites: Les “Affaires” qui éclate régulierement en France sont infiniment plus grave que celle qui arrive au Canada. Pour moi il ne fait aucun doute que la classe politique Francaise est incroyablement plus corrompus que son homologue Canadien, que les valeurs des gens “communs” sont bien meilleurs (j’ai vécu 2 ans dans un appartement ou l’on ne fermait JAMAIS sa porte a clé en partant: c’est inimaginable dans n’importe quelle ville Francaise) Une autre comparaison: j’aurait peur de me balader la nuit dans n’importe quelle ville de banlieue parisienne alors que je sais ne rien risquer, ou que ce soit, dans une ville de deux fois la taille de Paris comme Toronto (j’ai fait l’experience des deux!!). je pense que le Québec, comme le reste du Canada est mieux sans M.Juppé. Je pense qu’il n’y a pas de comparaison d’un point de vue moral entre le Canada et la France et je persiste dans l’idée que les scandales qui affubles les deux pays ne se compare simplement pas. Cordialement, Thierry Orlowski

    8 mars 2005 à 21 h 40 min
  • t;larger Répondre

    justement M. orlowski, nous souhaiterions vous en envoyer un maximum de ce côté de l’atlantique, ça nous aurait permis de souffler un peu de notre côté; à vot’bon coeur, pour de pauv’petits franchouillards dans le besoin, avec le stock dont on dispose, je suis sur qu’on aurait de quoi fournir toutes les universités nord américaines

    8 mars 2005 à 20 h 30 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    Même si ce qui suit choque Thierry ORLOWSKI dont j’apprécie régulièrement la courtoisie, je crains qu’il ait une idée idyllique des politiciens canadiens, et plus particulièrement québécois. Les “affaires” (et pas seulement politico-économiques) sont sans doute, au moins en pourcentage, aussi nombreuses qu’en France. Et, à quelques exceptions près(et encore s’agit-il manifestement de journaux n’ayant pas une grande diffusion), la Presse est aussi sinon servile, du moins politically correct qu’ici, surtout sur certains sujets “tabous”. J’en veux pour preuve le silence assourdissant de la classe médiadico-politique à propos du sort d’Ernst Zündel qui, enlevé aux USA dans des conditions jugées illégales par la Justice américaine (sans que cela choque les bons démocrates canadiens), maintenu depuis en prison sans jugement et au secret dans une prison canadienne,où il survit dans des conditions particulièrement pénibles (pour écrire, un simple crayon, et comme table, le couvercle des toilettes !)et que l’on s’apprête (si ce n’est déjà fait !)à déporter en Allemagne (son pays d’origine) alors qu’il vit au Canada depuis des lustres. Tout cela parce que l’on n’ose pas le juger publiquement comme cela devrait être le cas dans une véritable démocratie. Imaginez le tam-tam des journaux et des politiciens français (et sans doute canadiens !)s’il s’agissait d’un délinquant de droit commun multirédiviste qu’on renvoyait dans son pays d’origine…Mais voilà qui, j’en conviens, nous entraîne loin de l'”exportation” d’Alain Juppé au Canada… Pourris, corrompus, lâches,etc. je laisse aux lecteurs le qualificatif qui convient aux princes de tous bords qui nous gouvernent (avec la complicité d’électeurs qui les “alternent” !) et qui, d’élections en élections, mènent la France à la déliquescence et à la ruine dans tous les domaines…Cordialement, Jean-Claude Lahitte

    7 mars 2005 à 22 h 32 min
  • Thierry Orlowski Répondre

    Cher Lecteurs, Merci Monsieur Lance de votre passionant article de cette semaine. « Un Québecois, ce n’est pas un Francais qui vit en Amérique mais un américain qui parle Francais » m’a dit un jour un prof pendant mes études a l’Université Laval. Je pense que cette nouvelle affaire Juppé témoigne de la différence culturelle et politique qui sépart le vieux du nouveau continent. Au Canada comme aux USA, un homme politique doit reprensenter un exemple moral pour la société : Sans être décisif au Canada, il s’agit d’une grande différence avec un pays comme la France ou le « tous pourris » domine. Attention, je ne dis pas que les Québecois sont blanc comme neige (N’est-ce pas Mr. Chrétien et son scandale des commandites ??) mais la morale politique , en amérique du nord, est importante. De fait, je m’inquiete de l’impact de cette affaire. Deja, les Francais ont une image de gens parfois arrogant et méprisant dans le belle province (c’est pourquoi je vis en Ontario). Mr. Juppé salit l’image de la France par son manque d’honneteté en France et maintenant salit l’image des Francais qui vivent au Canada. Apres la belle réputation que nous a fait Mr. Chirac aux USA, il fallait Juppé au Québec. Messieurs les politiciens Francais, rendez-nous service : RESTEZ CHEZ VOUS !!!! Cordialement, Thierry Orlowski

    7 mars 2005 à 20 h 40 min
  • sas Répondre

    Heureusement que les canadiens ne sont pas des “truffes”, peuple neuf,plus récent que les français dénaturés et décadent de l’hexagone…..ils n’acceptent pas qu’un repris de justice juppé vienne leur donner “des cours d’éthique”….je rêêêve c’est bien,bien et bien et rassurant et bien…dômmage qu’ils soient “montréalien” et pas parisien ce que c’est bon de voir qu’il yen a encore qui peucent réfléchir…. sas

    7 mars 2005 à 16 h 15 min
  • LESTORET Répondre

    L’arrogance de nos énarques n’a plus de bornes. “Le meilleur d’entre nous” va porter haut la renommée de l’ENA et de notre pays au Canada dit “français”. Quelle misère !

    6 mars 2005 à 20 h 47 min
  • isocrate Répondre

    Je trouve qu’on ne devrait pas tirer sur une ambulance, et le côté “malheur au vaincu” qui ressort de l’article de Lance me deplaît assez. Car, après tout, sans être un fan de Juppé et sans vouloir l’exempter de ses malversations, ne serait-il pas le fusible qui saute derrière un court-circuit majeur du système “démocratique “français, et ne serait-il pas plus important “d’investiguer” les raisons pour lesquelles “il y a vraiment quelque chose de pourri dans la république de France”, et ce, quel que soit le parti ou la coalition au pouvoir? Quand aurons-nous ce que les Florentins appelaient un “Buongoverno” dans ce pays?

    6 mars 2005 à 19 h 04 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    Bien vu, Pierre Lance, même si votre papier me paraît faire preuve d’une certaine ingénuité. Pourquoi voulez-vous qu’Alain Juppé soit victime – chez nos “cousins” canadiens de surcroît ! – du principe de la double peine que vient précisément de supprimer chez nous son ami Sarkozy ? Pourquoi faudrait-il que la classe médiatico-politico-universitaire canadienne qui supporte (à tous les sens du mot !) depuis des décennies des dirigeants aussi peu ragoûtants que les nôtres ostracise le “meilleur d’entre nous” ? Les futurs énarques canadiens ne méritent-ils pas d’apprendre de la bouche-même d’un expert – exemples vécus à l’appui – comment nos énarques mettent en coupe réglée le Pays d’où sont originaires une partie de leurs ancêtres ? Les Canadiens nous envoient bien leurs chanteurs se remplir les poches chez nous, n’est-il pas juste qu’un politicien bien de chez nous qui – momentanément, on le souhaite pour lui- est privé de ses mandats, vienne leur prendre un peu de blé en même temps qu’il pourra se refaire une virginité? Après tout, ils ont bien accueilli Laurel-Seguin, pourquoi n’accueilleraient-ils pas Hardy- Juppé ? Tout frais payés. Avant de nous le renvoyer franco-de port et d’emballage. Avec un nouvel emballage, s’il vous plaît ! Amitiés à toutes et à tous, Jean-Claude Lahitte

    6 mars 2005 à 16 h 07 min

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