Vérités, demi-vérités et contre-vérités
Nous sommes bombardés chaque jour de pseudo-informations dont il est fort difficile de savoir si elles sont vraies ou fausses. La plupart des gens croient ce qu’ils disent. Parce que c’est vrai ? Non, parce que ça les arrange, économiquement ou intellectuellement. Bien entendu, il est possible que ce qui les arrange soit vrai. Mais celui que cette vérité dérange sera fort tenté de la nier. Par intérêt ou par idéologie, ou bien encore par simple vanité, parce qu’il refusera d’admettre qu’il peut avoir tort ou qu’il a pu faire erreur.
Beaucoup de gens essaient de nous tromper, mais nous prenons souvent un malin plaisir à nous tromper nous-mêmes. Je me demande si la plus grande part de nos erreurs n’est pas engendrée par notre auto-tromperie plutôt que par la tromperie venue d’autrui. Car nous sommes probablement plus méfiants d’autrui que de nous-mêmes, ce qui est un grand tort. La vigilance envers soi-même, indispensable sur le chemin de la vérité, exige un grand effort de volonté, et cet effort doit être soutenu durant de nombreuses années pour atteindre une certaine efficacité. Je m’y exerce depuis longtemps et il faudrait que je sois bien présomptueux pour prétendre l’avoir atteinte. Mais qu’en sera-t-il de ceux qui ne s’y exercent jamais ?
Il n’existe pas de vérité absolue. Et pourtant le monde a un besoin vital de vérité. Le premier enfant de la vérité, c’est la justice.
Et sans justice, aucune société ne peut durer. La proportion de vérité qui circule dans une société conditionne à coup sûr son harmonie et sa puissance. Je crains fort que la proportion de vérité qui circule dans la nôtre soit tragiquement insuffisante. On se contente le plus souvent de demi-vérités. Or, les demi-vérités sont des complices de l’injustice.
Par exemple : j’ai lu voici quelque temps que Jean-Paul II avait été l’artisan de l’effondrement de l’empire soviétique. Ce n’est pas complètement faux. Je viens de lire tout récemment que l’artisan de ce même effondrement avait été Ronald Reagan. Ce n’est pas complètement faux non plus. Les fidèles de l’un et de l’autre se rengorgent. Et ils oublient injustement que le véritable et principal artisan de la fin du bolchevisme s’appelle Mikhaël Gorbatchev (qui a d’ailleurs tenu à se rendre aux obsèques de Ronald Reagan). Avec une lucidité et un courage exemplaires, cet homme a stoppé la guerre froide, sabordé le totalitarisme communiste et littéralement sauvé le monde. Nous lui devons tous une reconnaissance éternelle. Les efforts de Jean-Paul II, de Ronald Reagan et de quelques autres, si utiles qu’ils aient pu être, sont bien peu de chose auprès de ce que fit Gorbatchev. Voilà la vérité et voici la justice !
Vaccinations et mensonges
Si vous voulez cerner à la télévision au moins une partie de la « vérité vraie », je vous recommande le journal de 13 heures. Car les censeurs camouflés ne se lèvent pas assez tôt pour l’édulcorer. Au journal de 20 heures (qui a quatre fois plus de téléspectateurs), les vérités non « politiquement correctes » qui auraient pu se glisser au journal de 13 heures disparaissent curieusement. En voici un exemple : Le 15 juin, au JT de 13 heures de TF1, on parle de la vaccination des bébés. (On inflige à nos bambins 15 vaccins avant l’âge de 2 ans, ce qui est de la démence pure ! Je recommande aux jeunes parents de s’opposer fermement à cette infestation et de menacer de procès tout médecin qui prétendrait l’imposer.) Et j’entends la commentatrice déclarer exactement ceci : « Le BCG, devenu inefficace, devrait être, à terme, abandonné ».
Cette phrase extraordinaire (qui sera supprimée au JT de 20 heures !) mérite une analyse approfondie : 1°) Le BCG n’a pas pu « devenir inefficace » pour la bonne raison qu’il l’a toujours été (en étant de surcroît dangereux et à l’origine d’une maladie précisément nommée la « bécégite ») comme le démontra en vain le Dr Marcel Ferru, professeur de sciences fondamentales à l’École de médecine de Poitiers et professeur de clinique médicale infantile, dans son livre « La faillite du BCG » paru en 1977.
2°) Pourquoi devrait-il être « à terme, abandonné », alors que tous les pays européens l’ont abandonné depuis longtemps, sauf la France, dont le Ministère de la Maladie maintient en usage ce vaccin criminel dans le seul but de servir de sordides intérêts financiers, au détriment de la santé de nos enfants comme de la Sécu « réformée ».
Je crois savoir qu’il y a de nombreux médecins parmi nos lecteurs. J’aimerais qu’ils me disent comment ils s’arrangent avec cette vérité-là…
Comments (9)
Quand on écrit un article sur la contre-vérité, il faut faire encore plus attention à ce que l’on dit. Une phrase comme : “le véritable et principal artisan de la fin du bolchevisme s’appelle Mikhaël Gorbatchev” est bien sûr une assertion fausse. Comme le rappelle justement Le Chevalier de la Liberté (c’est peut-être le mot le plus important de notre civilisation!), c’est Ronald Reagan qui a amené Mikhaël Gorbatchev au pouvoir. Petit rappel des faits. Peut-être est-ce le plus grand bluff du siècle dernier qui aura eu raison de la puissance soviétique. En 1981, lors de son avènement à la Présidence des Etats-Unis, Ronald Reagan prédit que l’effondrement de l’URSS aura lieu en 1991. Il va y contribuer largement en engageant une course aux armements qui va épuiser l’adversaire. C’est aussi une véritable guerre psychologique qui est menée et qui va certainement porter le coup de grâce : il s’agit du projet de « Guerre des étoiles » ou Initiative de défense stratégique (IDS). Ce système qui devait intercepter les missiles ennemis en plein vol n’a pas vraiment fonctionné contre les skuds irakiens lors de la première guerre du Golf. Qu’importe. Le principal objectif de l’IDS était de mettre l’économie soviétique à genoux et de saper ses ressources psychologiques. Quand Gorbatchev arrive au pouvoir, après le premier mandat de Reagan, en 1985, il constate que son pays a tout fondé sur le dévelopement militaire, qu’il a un retard technologique considérable, que son isolement diplomatique l’empêche de combler. Comme l’URSS fait peur au monde entier, aucun pays ne veut lui prêter sa technologie. Il va donc mettre un terme aux souffrances du monstre soviétique en lançant la Perestroïka (les réformes économiques) et la Glasnost (la transparance pour notamment retrouver du crédit international)… La suite on la connait. Conclusion : si l’action de Gorbatchev constitue les causes immédiates de la chute de l’URSS, la guerre psychologique menée par Reagan est véritablement l’une des causes profondes les plus crédibles de cet effondrement. Il est vrai qu’il est toujours difficile d’identifier les effets des guerres psychologiques. Ce n’est pas une raison pour les nier. Sinon on tombe dans la simplification qu’on dénonce pourtant…
L’ascension de Mr Gorbatchev est plutôt un symptôme de décomposition, et l’action de Mr Reagan a évidement contribué à accélérer la décomposition de ce grand malade économique qu’était l’URSS. Un bon clinicien ne doit pas confondre les causes étiologiques, avec les conséquences symptomatiques et lésionnelles…
Il me semble tout de même que Gorbatchev voulait plus réformer sa société communiste et rester communiste que passer au capitalisme et autre horreurs. Gorbatchev fut un Louis XVI heureux…
Bravo pour la remarque au sujet de Gorbatchev. Tout-à-fait à point. Gorbatchev est effectivement une personne extraordinaire et qui a probablement sauvé des millions de vie. Je me rappel l’avoir vu il y a quelques années invité à l’émission de Thierry Ardisson qui l’a humilié avec une cruauté et une insolence inouïe. Depuis ce temps je me suis juré que jamais je ne regarderai M. Ardisson et j’ai tenu parole.
je ne pense pas que l’URSS ou plutot le systeme sovietique s’est effondre “grâce à Ronald Reagan” ou “grâce à GOrbatchev”, les deux ont agit, chaqun a sa façon pour le préparer (Ronny plus pour les principes qu’ils voulaient promouvoir, Gorby plus de la necessité de faire quelque chose avec un pays en etat de dégénération…) l’URSS e’est effondré car il etait temps, l’idee autour duquel il avait ete construit est devenu une coquille vide, incapable de produire autre chose que des penuries et des desespoires….. “Si les citoyens enfin libres de Russie lui tournerent le dos, c’est qu’ils ne l’ont pas perçu comme si extraordinaire que cela.” Et si seulement l’admiration d’un peuple était une mésure de la grandeur de ses leaders! Elas, on admire souvent des mauvaises personnes et tj trop tard.
M. Lance à raison dans sa partie épistémologique, de méfiance envers soi-même d’abord. Il est probablement vrai que personne ne détient la vérité (au sens intuitif du mot). Si j’émet une proposition, elle n’a qu’une probabilité d’être vraie, laquelle peut changer avec le temps. Un exemple. Proposition 1. L’intervention américaine est capable d’introduire de façon durable la démocratie en Irak, d’où un changement radical des rapports de force dans ce Moyen Orient. Proposition 2. Cette intervention en est radicalement nulle, en raison de la religion musulmane, de la longue pratique du gouvernement de Saddam, de l’attitude des voisins, du poids de l’Islamisme. Où est la vérité, c’est à dire quelle est la probabilité de réalisation de l’une ou l’autre de ces propositions? Alors est-il nécessaire de savoir écouter l’autre? Et de prendre du recul par rapport au tintamarre médiatique ou gouvernemental. In fine, le B.C.G. est efficace dans le traitement de certains cancers de la vessie.
Gorbatchev n’a pas reçu les voix ni la confiance des Russes apres avoir sabordé l’URSS! Si les citoyens enfin libres de Russie lui tournerent le dos, c’est qu’ils ne l’ont pas perçu comme si extraordinaire que cela. Ronald Reagan, lui, a su conserver la confiance et la reconnaissance des Americains. Sans lui, Gorbatchev n’aurait pas engagé les reformes.
C’est grâce à Ronald Reagan que Michael Gorbatchev a pu arriver à la tête de l’URSS lorsque celle-ci a commencé pour la première fois à douter d’elle-même, de sa survie. Reagan a été assez malin pour poursuivre la course aux armements gigantesque nommée guerre des étoiles jusqu’à ce qu’un réformateur arrive au pouvoir en URSS, et pour la diminuer après. Il est allé devant le mur de Berlin et a dit “Monsieur Gorbatchev, abattez ce mur.” Sans Ronald Reagan, l’URSS aurait connu le nouveau millénaire et le monde serait en ce moment même une horreur sans nom.
Pourquoi la france n’a pas abandonné le vaccin BCG ? Mais tout simplement parce que en France on sait tout mieux que les autres