Vers un accord avec la Grèce

Vers un accord avec la Grèce

Cette semaine a été dominée par les événements qui se sont déroulés en Grèce, sous l’influence d’un homme assez exceptionnel, Alexis Tsipras.

Depuis des années la Grèce va mal. Elle dépense beaucoup plus qu’elle ne gagne, alors qu’elle s’était engagée à diminuer sa dette.

Comme tous les pays de la zone euro, elle subit les contrôles et les directives de la « troïka », formée par l’union de 3 institutions : la Commission européenne (CE), la Banque centrale eu­ropéenne (BCE), le Fonds monétaire international (FMI).

La Commission européenne a été créée lors du traité de Rome en 1957. Son siège se trouve à Bruxelles. Elle a pour président un Luxembourgeois, Jean-Clau­de Junker. Elle est la gardienne des traités. Si un État membre de l’Union ne respecte pas ses engagements, elle intervient pour corriger ses erreurs.

La Banque centrale européenne est responsable de la bonne tenue de l’euro. Elle recherche la stabilité des prix des pays européens utilisant l’euro – soit actuellement 19 pays. Et, depuis que l’euro existe, elle a limité l’inflation à un peu plus de 1 % par an. Son siège social est en Allemagne, à Francfort. Depuis le 24 juin 2011, son président est l’Italien Mario Draghi. Elle crée et prête de l’argent à un taux d’intérêt très faible, voisin de zéro, en accord avec les banques nationales.

Le Fonds monétaire international regroupe 188 pays dans le monde. Il a été créé par les Américains en 1944 Son siège est à Washington. Il intervient lorsqu’une crise monétaire touche un pays. Et, depuis le 5 juillet 2011, c’est la Française Christine Lagarde qui en est la directrice générale.

Depuis des années, la Grèce dépense plus qu’elle ne gagne. Elle a plus de fonctionnaires que l’Allemagne. Elle leur offre de merveilleux salaires. Ils peuvent partir jeunes à la retraite. La Grèce conserve une armée importante qui ne sert plus à rien.

La troïka est donc intervenue en Grèce en y limitant la création monétaire, ce qui a entraîné un chômage de plus en plus important, surtout chez les jeunes et les plus de 50 ans.

Alexis Tsipras a pris position contre les ordres de la troïka. Et cet homme de gauche a été élu. Il a commencé par demander la sortie de l’euro pour la Grèce, rendant, à juste titre, la troïka responsable du chômage. Mais, si la Grèce sortait de l’euro, elle risquerait d’être imitée par de nombreux pays subissant les contraintes de la troïka, et bien plus pauvres que le Grèce, comme la Lituanie ou la Tché­quie.

Or, de nombreux pays européens, comme l’Allemagne ou la France, veulent conserver l’euro. Tous les jours, des centaines de milliers d’Européens franchissent les frontières et seraient obligés de changer de l’argent avant de se déplacer.

Devant ce comportement con­servateur des Européens, Alexis Tsipras a changé d’avis et il a décidé de rester dans l’euro. Il a alors proposé des réformes précises et chiffrées aux autres pays européens, qui en ont discuté le 12 juillet.

Nous allons donc conserver l’euro. C’est pour moi une évidence.

Il est donc nécessaire d’uniformiser les fiscalités européennes. Une entreprise française qui paye deux fois plus d’impôts qu’une entreprise allemande ou anglaise ne peut pas être compétitive.

Une fois de plus, la volonté de conserver l’euro pousse les responsables politiques et économiques à trouver un accord.

Nous avons toutes nos chances d’y parvenir… n

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