La revendication des carrés musulmans : du racisme

La revendication des carrés musulmans : du racisme

Yves Daoudal explique le sens de ces “carrés” :

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“L’une des revendications permanentes des organisations islamiques est la création de « carrés musulmans » dans les cimetières. Il paraît qu’il y aurait un manque criant de carrés musulmans, et qu’il est urgent d’en aménager partout. Cette revendication est reprise par un certain nombre de politiciens qui sont devenus des perroquets de la propagande islamique. […] Mais ce qui est stupéfiant est que tout le monde évoque cette question comme si elle se posait, et sans même se demander quelle est la situation. […] Pourquoi faudrait-il des carrés musulmans, alors que les défunts des autres religions, ou sans religion, sont côte à côte dans le cimetière sans que cela pose le moindre problème?

Les musulmans expliquent à qui veut les entendre que la seule et unique raison de la nécessité de carrés musulmans est que le défunt doit être tourné vers La Mecque (en fait couché sur le flanc, la tête vers La Mecque, donc la tombe perpendiculaire à la direction de La Mecque). Ce n’est pas la vraie raison. D’autant qu’on peut répondre par le Coran (2, 115) : « A Allah seul appartiennent l’Est et l’Ouest. Où que vous vous tourniez, la Face d’Allah est donc là. » Les légistes de l’islam expliquent le plus souvent que nécessité fait loi : s’il n’y a pas de cimetière musulman, on fait comme on peut. L’Académie de droit de l’Organisation de la Conférence islamique avait ainsi édicté que s’il n’y a que des cimetières de mécréants, on est dans un cas de nécessité et que l’enterrement est un devoir, mais que les musulmans doivent chercher à obtenir une partie du cimetière public pour y enterrer leurs morts. Toutefois, la Commission saoudienne de la fatwa est intraitable et considère qu’il n’est jamais permis d’enterrer un musulman parmi les mécréants. On remarquera que c’est cette position que suivent les «musulmans de France » de l’islam modéré, puisqu’ils sont « obligés » d’aller enterrer leurs morts au bledLa revendication du carré musulman est aussi la revendication d’une terre d’islam arrachée aux mécréants sur le territoire de la guerre (dar al harb) : son obtention est une victoire du jihad.

Mais la vraie raison, viscérale, pour laquelle les musulmans ne veulent pas être enterrés avec les autres, vient de leurs croyances, appuyée sur les hadiths, sur ce qui arrive après la mort, dans le monde intermédiaire entre la vie terrestre et la vie dans l’au-delà. Quand un homme est enterré, deux anges se présentent à lui. Ils l’interrogent sur Mahomet, sur Allah, sur l’islam. Si ses réponses sont satisfaisantes, sa tombe est élargie pour qu’il soit à l’aise et dans la joie avant de monter au paradis. Si ses réponses sont mauvaises, « les deux anges frappent la tête du défunt avec de lourdes barres de fer, qui ont pour effet de lui exploser le crâne. Ce dernier se recompose à chaque fois, mais la douleur provoquée par les coups des deux Anges font hurler de douleur le mécréant, qui est entendus par tous ceux qui peuplent les alentours, exceptés les Djinns et les Humains. Ensuite, la tombe se resserre au point que ses côtes s’entrecroisent, et divers châtiments lui sont ensuite infligés, suivants les diverses mauvaises actions qu’il aura commises durant sa vie ». En outre, pendant cette période intermédiaire, les âmes des morts se rencontrent comme les amis se rencontrent sur la terre. Le nouveau mort est accueilli par ceux qui sont déjà là, on devise et on se raconte les nouvelles du monde des vivants.

Voilà pourquoi les musulmans ne veulent pas être enterrés près des mécréants. « Si un musulman est enterré dans un cimetière des mécréants, il sera déterré pour être enterré dans le cimetière des musulmans parce que les mécréants sont châtiés dans leurs tombes et que le musulman subit un préjudice par leur voisinage », dit l’OCI. « Il n’est pas permis d’enterrer un musulman dans un cimetière chrétien parce qu’il souffre de leurs châtiments », dit la fatwa saoudienne. Mais les musulmans ne peuvent pas l’exprimer ouvertement. Car cela revient à dire : vous, vous êtes des chiens de mécréants, des maudits, vous allez subir les pires châtiments, et nous ne voulons pas vous entendre crier et gémir. Donc vous devez nous donner un espace où nous pourrons jouir entre nous d’un avant-goût de paradis pendant que vous souffrez déjà des peines de l’enfer que vous avez méritées… D’un point de vue laïque, cela s’appelle du racisme. Mais ce racisme-là, on ne le poursuit pas, on le conforte.”

(via )

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Comments (3)

  • Luce Répondre

    J’emploie une musulmane dont j’apprécie les qualités et le sérieux dans son travail. Nous n’abordons jamais les problèmes de religion. Pas de voile, pas de signes ostentatoires non plus. Une fois elle m’a dit ne pas vouloir être enterrée dans un cimetière chrétiens parce que nous les chrétiens sommes impurs. Pas drôle à entendre mais pas une raison de se fâcher. C’est tout de même une brave personne.

    9 avril 2011 à 7 h 25 min
  • Béru 45 Répondre

    Eh bien que ces messieurs les croyants en Allah aillent se faire enterrer en terre musulmane.Qu’ils prennent les devants et partent de leur vivant .Ce sera pour nous bon débarras! Il n’est pas interdit en France de pratiquer une religion mais ceci est d’ordre privé.Nos lopes de gouvernants vont s’empresser d’accéder à leur désir de “carrés musulmans”.

    8 avril 2011 à 12 h 45 min
  • jean-michel genai Répondre

    très intéressante cette version de l’entre deux…mais si les musulmans veulent toujours être entre eux, que viennent-ils faire en terre non musulmane, qu’ils retournent dans le dar el islam…ah oui j’oubliais pour eux c’est encore un moyen de conquête de territoire, et nous continuons à aller dans leur sens…que les mécréants méritent donc leur sort, puisqu’ils ne se défendent jamais par peur de se faire traiter de racistes et pire: d’islamophobe. J e ne l’étais pas mais je sens que ça vient!

    8 avril 2011 à 10 h 34 min

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