Le pouvoir de se battre

Le pouvoir de se battre

Ce soir, le Président Barak Obama va annoncer la fin des opérations militaires de l’armée américaine en Irak. Cette nouvelle étape du retrait des troupes US, dont 50 000 soldats resteront encore stationnées dans ce pays jusqu’au 1er janvier 2012 est l’occasion de faire le point sur les résultats obtenus par les Américains et leurs alliés lors de cette deuxième guerre du Golfe.

Si les Etats-Unis n’ont pas bénéficié en 2003 de la même unanimité qu’en 1991 pour attaquer l’Irak, il ont néanmoins remporté une rapide victoire militaire, démontrant s’il en était besoin la démesure de leurs moyens par rapport à tout opposant. La puissance de l’armée américaine a pu jouer à plein dans un pays ouvert, sans relief ni couvert végétal, ni allié abrité derrière une frontière inviolable (tout le contraire du Vietnam, mais aussi de l’Afghanistan..).

L’occupation s’est révélée beaucoup plus difficile, notamment à cause du choix de se passer de tous les cadres de l’ancienne armée et de l’ancienne police irakienne. Face au terrorisme et à l’insurrection armée, les Etats-Unis n’ont enregistré de résultats positifs qu’en changeant de stratégie et en passant à la contre-insurrection, qui suppose non seulement la renationalisation des forces de police et des forces militaires, mais aussi des compromis pour diviser l’ennemi.

Malgré toutes les critiques reçues en Occident et la dureté des conditions sur le terrain, les pertes ont été relativement faibles. Les Etats-Unis ont ainsi démontré en Irak qu’il pouvaient mettre à bas un régime dans une région très éloignée, installer un pouvoir “ami”, puis se retirer dans des conditions acceptables.

L’irak pourrait donc être une leçon pour tout Etat souhaitant s’opposer aux Etats-Unis, y compris par le biais de soutien à des organisations terroristes.  La leçon aurait sans doute été plus complète si elle avait eu lieu au détriment de l’Iran et si dans le même temps, les Etats-Unis ne s’étaient pas embourbés en Afghanistan.

Elle démontre en tout cas que les Etats-Unis, 30 ans après le Vietnam, n’hésitent pas à recourir aux armes, contrairement à l’Europe, quitte à ruiner un pays et à lui infliger de sévères pertes humaines. Il suffi pour cela que le Président soit convaincu que ce pays représente une menace pour les Etats-Unis.

Même si Saddan Hussein ne soutenait en aucune façon les mouvements islamistes, son élimination et le contrôle pris sur la politique irakienne démontrent que les Etats-Unis veillent de près à leurs intérêts au Moyen-Orient et ne sont pas prêts à laisser des ennemis s’installer aux commandes, en dehors de l’exception iranienne… Elle démontre aussi que l’Occident peut encore s’affranchir du politiquement correct, y compris celui véhiculé pas ses propres médias, quand il s’agit de défendre ses intérêts vitaux. Les européens ne devrait pas oublier cette leçon : celui qui se donne le pouvoir de se battre ne renonce pas à son existence.

Partager cette publication

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *