L'ombre du terrorisme islamiste plane sur l'Europe

L'ombre du terrorisme islamiste plane sur l'Europe

 

Européens et Américains devaient se retrouver, jeudi 7 octobre, à Luxembourg, afin de tenter de mieux cerner la menace terroriste qui pèserait sur l’Europe. Si aucun projet précis et immédiat n’a été mis au jour, les alertes se multiplient depuis qu’un islamiste allemand, Ahmad Siddiqui, arrêté par l’armée américaine au mois de juillet en Afghanistan, a évoqué devant ses interrogateurs une liste de cibles d’Al-Qaida en France et en Allemagne.

A la suite du retrait américain d’Irak, la zone pakistano-afghane est redevenue, comme au début des années 2000, le cœur du djihadisme international avec une nouvelle génération de combattants. Beaucoup transitent par la Turquie.

Selon les services de renseignement français, entre 60 et 80 Européens – dont une dizaine de Français – se trouveraient actuellement dans la région pour s’entraîner ou combattre les forces de l’OTAN. Mais des dizaines d’autres en sont déjà revenus.

La France est particulièrement sur le qui-vive. Depuis le début de l’année, 48 menaces d’attentats – la plupart farfelues – ont mobilisé les services. Sur cette même période, 68 islamistes radicaux ont été arrêtés dans le pays, dont 23 ont été écroués. Cinq mesures d’éloignement du territoire ont également été prises contre des prêcheurs appelant à la lutte armée. A Paris, cinq lieux de prière font l’objet d’une surveillance renforcée.

Les inquiétudes des services français ont deux origines. La première est Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), qui a désigné la France comme sa cible principale – même si la filiale maghrebo-sahélienne de l’internationale djihadiste n’a jamais frappé en Europe. La seconde est le retour de combattants du Pakistan, où Al-Qaida a ses principaux camps d’entraînement.

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