Recul des forces laïques en Turquie
La démocratisation et la démilitarisation du régime turc font craindre aux Kémalistes purs et durs une prise de pouvoir totale des “islamistes”, élus en 2002 mais dont la route a été régulièrement barrée par la justice et l’armée.
Dans ce contexte, la nomination du général Kosaner à la tête de l’armée, forte de 700 000 hommes, ce qui en fait la deuxième puissance au sein de l’OTAN, peut être lue comme un acte de résistance au changement.
Ce laïc à l’ancienne n’avait pas hésité, en 2008, à dénoncer les effets “nocifs” de la mondialisation et de la diversité ethnique sur l’Etat-nation. Samedi, dans son discours d’investiture, il a donné le ton en menaçant les médias turcs, et regretté la remise en question du modèle national, “au nom de la démocratie et des droits de l’homme”. (Le Monde)
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