Du professeur plébéien

Du professeur plébéien

« Magistros studiorum doctoresque excellere oportet moribus primum, deinde facundia. » Imperator Iulianus

Cela fait quelque temps déjà qu’a commencé à Nice-Sophia Antipolis la deuxième année de l’enseignement de l’« Affaire Livry ». Des collègues étrangers la relaient dans leurs séminaires, colloques et publications avec une telle intensité (surtout après leur participation au jury de ma thèse de doctorat soutenue en juillet dernier dans l’Université où j’enseigne) que ce déshonneur de l’Université française rendu international avec une progression exponentielle exige une mise au point. Ce que je vise par mes déclarations médiatiques, ce n’est nullement le ridicule pour cette Université française – elle n’a que ce qu’elle mérite et là, il n’y a plus rien à y faire. Mon but est que mon « Affaire » ait un retentissement dans les médias et pousse des hommes politiques, des partis français soutenant leur candidat et des présidentiables à réellement réformer l’enseignement supérieur et à faire en sorte que les coupables de cette « Affaire », personnages odieux et franchement soviétiques, soient chassés définitivement de leur poste.

Pour présenter correctement ladite « Affaire », il est nécessaire de la reprendre brièvement dès le début : invité il y a plus de dix ans à enseigner dans une faculté parisienne de lettres slaves, je me suis rendu compte que ce n’était point pour mes qualités de chercheur et d’écrivain que ce poste de non-titulaire m’était offert, mais pour mes « qualités » physiques de sportif de haut niveau (ceinture noire de karaté) et d’ancien mannequin qui faisaient littéralement « baver » une professeuse de cette même faculté. Á mon grand étonnement, j’ai découvert que cette professeuse était tout à fait instable psychiquement et qu’elle profitait de sa position de fonctionnaire universitaire non seulement pour se glisser auprès de personnages politiques et médiatiques, mais également pour attirer vers son alcôve des jeunes gens, s’efforçant de rémunérer leurs services par des salaires de « lecteur » ou de « maître de langue » (sic !).

Sa hiérarchie administrative, parfaitement consciente de l’obsession de la dame psychotique mais néanmoins titularisée, s’est acharnée, pendant environ une décennie, à couvrir ses délires devenus institutionnels. Puis, s’étant rendue compte de mon obstination à ne point céder à ses charmes (bientôt octogénaires), la folle furieuse s’est mise à « casser » mon œuvre scientifique, littéraire et philosophique auprès des éditeurs français, russes, américains, allemands, helvétiques etc. – mettant toujours en avant la position qu’elle occupait dans cette vieille université parisienne où elle invitait, leur offrant voyages et séjours, des critiques et des rédacteurs, exigeant en échange le silence autour de l’œuvre de Livry.

Une thèse avec mention « Très honorable »

Le fils du grand écrivain russo-américain Vladimir Nabokov, auteur dont les universitaires américains avaient estimé que je surpassais le style (« On the whole Mr Livry’s style indeed surpasses Nabokov’s in that Mr Livry has appropriated and greatly enhanced VN’s flashy side and added a bit of the now modish naturalism. ») et sur lequel j’écrivais ma thèse de doctorat maintenant soutenue avec succès, a été attiré dans cette bougeotte fort bizarre : « Nora’s, starting her academic year at the Sorbonne. By the way, Nora tell me the "Nabokov nietsheanets" Livry is trumpeting is a rehashed old term paper » .

Nonobstant cela, pendant ce temps-là, et c’est ce que je mets en évidence et que je répète sans cesse (puisque étant enseignant universitaire, je sais que la répétition est la base de la pédagogie), j’ai commis toute sorte de découvertes scientifiques publiées par des éditeurs allemands, russes, suisses, mais également par « Guillaume Budé », revue grecque antique de Paris IV – Sorbonne, dirigée par le directeur actuel de la faculté d’Études Grecques antiques. J’ai surtout terminé ma thèse de doctorat sur Nietzsche et Nabokov qui fut publiée par « Hermann ». C’est cette thèse que, pendant sept longues années, je n’avais pas pu soutenir dans l’université française à cause d’une véritable chasse à l’homme maladive connue dans sa totalité par l’ensemble des professeurs de lettres français et francophones. Bien sûr, le résultat, provisoire, de cet acharnement, à savoir la non-détention du titre doctoral français, a été présenté par la hiérarchie de la professeuse que j’avais repoussée comme une preuve de mon « incapacité scientifique »,information qu’ils ont essayé de porter à travers le monde entier étant souvent pris, par des rédacteurs, en flagrant délit de calomnie.

Quelle honte et quelle ignominie pour tous ces cuistres titrés que je soutienne cette thèse terminée en 2003 avec un grand professeur français et devant un jury international composé de six professeurs (slavistes, germanistes, philosophes, comparatistes) et que j’obtienne la mention « Très honorable ». D’ailleurs, cette thèse est déjà en train d’être traduite en allemand car elle a trouvé son éditeur à Berlin après être parue dans sa version russe à Saint-Pétersbourg.

La source de réformes urgentissimes

Cependant, le déshonneur de ces créatures titularisées par l’Université française ne se limite pas au seul domaine scientifique. En novembre 2010, un prix littéraire américain en littérature russe, l’un des plus prestigieux dans le domaine, m’a été décerné par un jury composé de slavistes américains. Habituellement, cette récompense distingue des écrivains russes arrivés à la fin de leur carrière, à savoir vers 70-80 ans, ce qui fait de moi le plus jeune lauréat dudit prix car c’est pour une œuvre composée à l’âge de 27 ans, soit avant de devenir enseignant dans l’Université française, que je fus primé. Comme tous les lectrices et lecteurs l’ont compris, le ridicule de l’Université française est à peine supportable à cause de, ou plutôt grâce à, ce prix littéraire puisque tous les slavistes et apparentés payés par les contribuables français pour enseigner l’œuvre des écrivains à la future élite de la France se sont acharnés contre un homme de lettres, le diffamant en utilisant toujours leur poste universitaire et lui interdisant d’être connu par les lecteurs français (la totalité des traducteurs parisiens franco-russes sont membres ou dépendent de la même université). Tout cela parce que j’avais repoussé le harcèlement sexuel d’une des leurs : cela était clair pour tous, tous l’avaient accepté, tous avaient participé à mon « assassinat » – manqué ! –en tant que scientifique, enseignant universitaire et homme de lettres.Et ne l’oublions pas, pour parvenir à ce but ils ont utilisé l’Holocauste de 6 000 000 de juifs en m’accusant moi, juif, petit-fils de victimes de la Shoah d’être… « antisémite » et en mettant en avant pour cela le nom de cette université parisienne ! http://www.enquete-debat.fr/archives/anatoly-livry-on-a-essaye-de-massassiner-par-le-silence-et-la-calomnie

C’est maintenant la deuxième année que j’enseigne à des dizaines d’étudiants français et étrangers la littérature et la civilisation russe et occidentale – faisant entrer l’analyse détaillée de mon « Affaire » dans ce cours. Et j’estime, comme la totalité de mes collègues sensés, que cette « Affaire » doit être la source non seulement de travaux universitaires et de thèses de doctorat, mais également de réformes urgentissimes visant l’Université française. Il convient que les auteurs de chacun des actes dont j’ai été victime soient jugés par de véritables juristes et non pas par des confrères souvent paranoïaques, craignant tout le monde, jusqu’à leurs étudiants, et donc aisément malléables comme n’importe quel psychotique. Il faut absolument exclure toute personne fébrile de la gestion d’airain des professeurs et offrir cette tâche à des magistrats professionnels qui purgeraient de ses brebis galeuses l’Université française, dont le niveau est jugé de plus en plus bas par les classements effectués parmi des établissements d’enseignement supérieur à travers le monde.

Une thèse d’État en Russie

Une autre particularité de ce milieu doit être mise à l’épingle : souvent des professeurs dits « de droite » ne connaissent que deux états d’esprit, le premier étant la peur démesurée, le second, l’arrogance risible. Ils passent donc de l’un état à l’autre avec la rapidité de l’éclair, se retrouvant ainsi dans la totale incapacité de transmettre tant le savoir qu’un certain état moral à la nouvelle génération. Bien sûr, ces professeurs déplorent l’état intellectuel et spirituel affligeant de notre jeunesse. Mais c’est bien eux qui sont responsables de ce désastre, puisque leur prétendue « dextérité » n’est point leur essence, mais seulement l’emplacement de leur gamelle où ils peuvent se gaver sans se mêler à ceux qui remplissent leur estomac du côté sinistre. La catastrophe véritable de ce que l’on appelle la « droite française », c’est justement là qu’il faut la chercher. Car, accompagnant la jeunesse française du collège jusqu’au doctorat, ladite « droite » ne se manifeste jamais véritablement comme la droite. Toujours, elle remplace l’honneur, qui serait la véritable caractéristique de la droite authentique, par des crispations d’arrogance, symptômes des nations stériles dont le temps est compté.

Afin de rendre impossible l’étouffement de mon « Affaire » par la corruption universitaire, j’ai décidé d’en faire une thèse d’État en Russie, ce qui m’apportera un troisième titre de docteur après ceux obtenus en France et en Allemagne. Cette fois-ci, il s’agira d’une thèse en sociologie, puisque la sociologie russe est un espace géré à la façon germanique et par ailleurs beaucoup plus libre que le marécage glauque pseudo-scientifique francophone – je le dis en tant qu’enseignant de l’Université française. Une série d’articles fut déjà publiée par des revues russes qui avaient offert leurs pages à l’écrivain russe de renommée et au scientifique que je suis. J’y introduis un terme sociologique nouveau, celui de « professeurs-ordures » (en français dans le texte russe, bien sûr). Il s’agit donc, tout en s’appuyant sur mon « Affaire », de retracer le schéma mental de nos professeurs qui se conduisent littéralement comme des voyous et s’acceptent pleinement comme tels, couvrant ainsi des actes pénalement répréhensibles sous couverture de grande droiture morale … Tout comme ma thèse sur Nabokov et Nietzsche, cette future thèse en sociologie soutenue dans une grande université russe trouvera, j’en suis sûr, un éditeur chez moi, en France : un éditeur de Saint-Pétersbourg a déjà signé un contrat s’engageant à faire paraître la version russe de la troisième thèse. Cependant, il faut que les médias et les hommes politiques s’emparent des détails de mon « Affaire » sans attendre ce troisième titre de docteur, car il est nécessaire d’intervenir rapidement. Et ainsi faire en sorte que mon Affaire devienne, dans la mesure du possible, la dernière affaire de corruption universitaire française.

Vaincre l’essence plébéienne du professeur universitaire français 

Il faut, me semble-t-il, pour sauver cette Université d’une catastrophe inévitable, permettre l’enseignement de la grandeur à ces précepteurs de la jeunesse. Comme je l’avais démontré lors de la dernière présentation de mon ouvrage parisien à Berlin, il est obligatoire, à tout prix de vaincre l’essence plébéienne du professeur universitaire français ! Car comment a-t-on pu déclencher toute une suite de réflexes bestiaux à mon égard parmi ces enseignants pseudo distingués dont chacun avait publié mes travaux dans le passé si ce n’est en leur posant des questions sur l’« attitude incompréhensible » de ce Livry qui viendrait dans l’Université française non point pour se fonctionnariser en courbant l’échine ni pour se prostituer (tout cela, ils l’auraient accepté volontiers et joyeusement), mais pour faire des sciences et se perfectionner en tant que lettré ?! Je devenais tout de suite « suspect » aux yeux méfiants de ces plébéiens qui trouvent quelque chose de « dangereux » dans cette existence non-prostituée tendant vers l’excellence réelle du corps et de l’âme. Mon « Affaire » trahit donc la nature plébéienne par excellence de ces cuistres titrés dont la posture distinguée ne serait par conséquent qu’une stratégie de vente pratiquée dans leur corporation. Or, c’est exclusivement lorsque le démon de la plèbe sera exorcisé du corps professoral français que l’« Affaire Livry » sera close. Mais pour l’instant, elle doit, me semble-t-il, être largement diffusée et examinée en détails, à travers le monde francophone, mois après mois, depuis ces dix dernières années.

Anatoly Livry

enseignant à l’Université de Nice – Sophia Antipolis, docteur ès lettres de la même université, lauréat du prix littéraire Marc Aldanov (New-York 2010) pour un roman rédigé en 1999.

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Comments (2)

  • bernois Répondre

    Surtout, ce qui est étonnant, c’est que je lis cette drôle de chronique depuis 2009 et que cette fac parisienne n’est toujours pas intervenue pour calmer la vieille. Livry a sans doute raison, ce sont des Soviétiques qui protègent les leurs.

    1 novembre 2011 à 22 h 03 min
  • gilles Répondre

    Chaque fois que je lis ce gars-là, je retrouve le style littéraire des spams que je reçois dans ma boîte d’email: fiancée sibérienne folle de moi ou prince déchu du Nigeria qui veut transférer du pognon sur mon compte en banque.

    L’université française va mal mais avec l’embellie financiaire qui s’annonce, on trouvera sans problème les fonds nécessaires aux recherches, capitales pour le développement de l’humanité, de l’influence de Nietzche sur Bernard Werber.

    31 octobre 2011 à 15 h 24 min

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