La guillotine pour les tueurs d’enfants !

La guillotine pour les tueurs d’enfants !

La dépravation d’une société ne se révèle pas seulement dans l’augmentation constante des crimes et délits, qu’il est d’ailleurs très difficile de mesurer. Elle se révèle aussi, et même surtout, dans la veulerie de ceux qui ont en charge la sécurité de leurs concitoyens et qui ne remplissent par leurs devoirs avec la rigueur nécessaire.
Immensément coupable est celui qui attente à la vie d’autrui, surtout lorsque la victime est un enfant. Mais plus coupable encore est celui qui détient une responsabilité judiciaire et n’est pas capable de mettre le premier hors d’état de nuire. Le criminel est coupable de perversité. Mais le magistrat qui le libère est coupable de lâcheté, d’incivisme et d’incompétence. Le criminel est peut-être un malade. Le magistrat, censé être sain d’esprit, devient l’inexcusable complice des violeurs assassins récidivistes qu’il réintroduit dans la cité.
La France est actuellement choquée et révoltée par les épouvantables tueurs en série présumés Fourniret et Bodein, sinistres émules de Chanal et de Dutroux. Mais elle est plus scandalisée encore par le fait que des criminels notoires déjà condamnés pour des faits gravissimes puissent être libérés. Tous nos enfants et petits-enfants deviennent ainsi les proies potentielles d’ignobles prédateurs.
Nos confrères des grands médias ont mis l’accent sur la responsabilité, ou plutôt l’irresponsabilité des juges. Mais personne n’a osé soulever le tabou de la peine de mort. En tant que praticien expérimenté du rejet des tabous, je m’autorise à clamer haut et fort que l’abolition de la peine capitale pour les crimes de sang est la plus grande honte des sociétés modernes. Elle a d’ailleurs été imposée aux Français et aux Européens sans leur consentement, par une classe politique dépravée qui se réclame de la démocratie chaque matin et qui la trahit chaque soir. Badinter et Mitterrand, approuvés par Chirac et un parlement de marionnettes, supprimèrent la peine de mort en 1981, alors que les sondages indiquaient que plus de 65 % des Français étaient pour son maintien. Je ne crois pas que cette proportion ait aujourd’hui diminué, bien au contraire, mais on a résolu le problème : on ne fait plus de sondages à ce sujet. C’est évidemment plus sûr ! Nos politiciens bâillonnent l’opinion publique.
Mais il y a pire encore : on a fait de l’abolition de la peine de mort une condition obligatoire de l’appartenance à la Communauté européenne, ce qui est une violation caractérisée des souverainetés nationales sur une question de justice, s’ajoutant à une violation des volontés des peuples souverains d’Europe, alors que l’Europe se défend de vouloir être fédérale, et tandis que l’État fédéral des USA respecte, lui, la souveraineté de chacun de ses États dans ce domaine. Cette question aurait dû faire ici l’objet d’un référendum.
Les décadents émasculés qui nous pilotent prétendent que l’abolition de la peine de mort est un progrès de la civilisation. C’est exactement le contraire, car elle engendre un progrès permanent de la barbarie, de la sauvagerie et de la perversité. On prend argument des erreurs judiciaires pour refuser la peine de mort, alors que, s’il est vrai que le moindre doute doive bénéficier à l’accusé, il y a dans le cas des tueurs en série surabondance de preuves et absence totale de doutes. On veut aussi nous convaincre qu’une société évoluée ne peut s’arroger le droit d’ôter la vie à un être humain. Moyennant quoi on lâche dans les rues où jouent nos enfants des monstres qui n’ont plus rien d’humain. Ces bêtes fauves se sont retranchées elles-mêmes de l’humanité. L’éthique humaniste ne saurait leur être applicable.
C’est pourquoi je considère tous les parlementaires qui ont voté en 1981 l’abolition de la peine capitale comme les co-auteurs de tous les crimes commis par des récidivistes (ils sont nombreux !) et de surcroît comme des princes félons qui ont bafoué la volonté du peuple souverain. Je considère comme scélérates les lois qui autorisent des remises de peine pour les violeurs et assassins d’enfants qui ont été condamnés et incarcérés. La condamnation à perpétuité est une escroquerie intellectuelle puisqu’elle n’est jamais appliquée. Le prétendu « suivi médical » est une seconde escroquerie puisqu’il n’est jamais effectué. Je ne vois qu’une seule condition pouvant permettre une libération anticipée de ces brutes impitoyables qui considèrent les adolescentes comme des objets sexuels à étrangler après usage : la castration chirurgicale définitive !
P.-S. : La préparation du second tome de mon livre « Savants maudits, chercheurs exclus » (Guy Trédaniel Éditeur) ne me permet pas actuellement de répondre aux lecteurs qui m’écrivent. Qu’ils veuillent bien m’excuser et prendre patience. Je répondrai tôt ou tard.

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Comments (34)

  • roger Répondre

    la peine de mort hiérarchise les autres peines. De plus elle est un acte d e justice et non un acte d’exemple. La prison est aussi une décision de justice et non une simple publicité par  l’exemple ! car malgré les peines prenoncées il y a toujours autant de crimes ! ce n’est pas pour autant qu’il faille abolir la prison ! Pour la peine de mort il en est de même, la remettre  ne fera pas baisser  le nombres d’assassinats, mais au moins sera une décision ultime de justice. Et à bon entendeur…..On parle souvent du supplice du condamné à mort mais pas du supplice de la victime ni d e la famille de la victime qui ont perdu un être cher. Les droits d el homme passent aussi par une justice exemplaire et non de la sensiblerie à la Badinter.  La peine de mort est aussi biblique que ce soit dans l ancien comme dans le nouveau testament. Jamais le Christ dans le nouveau testament s’est révélé comme un abolitionniste de la peine d emort.

    Aussi il est temps de remettre la peine de mort et de se débarasser de ces assassins !

     

    29 décembre 2008 à 18 h 39 min
  • ou Répondre
    moi j’aimerais savoir comment les ecriavain sont morts parceque sa fait chier je trouve jamais alors svp!!!!!!! mettez commment sont morts les ecrivain.
    30 août 2007 à 16 h 23 min
  • Virginie Répondre

    Je suis une fois de plus horrifiée…anéantie, malade et honteuse d’appartenir à la race humaine… ! Je viens de prendre connaissance d’une dépêche AFP relatant le procès en Allemagne des meurtriers présumés d’un petit garçon de 5 ans, vendu,  violé par 5 hommes, étouffé dans l’oreiller qui permettait d’atténuer ses cris, maintenu durant son calvaire par une femme…!

    Quelle autre réponse que la peine de mort peut-on donner à un tel crime ? Comment peut-on encore se poser des questions sur le bien fondé du seul acte qui s’impose au nom justement d’une éthique humaniste ? 

    Depuis deux jours je ne vis qu’en pointillés. Impuissante et trahie parce que le combat est perdu d’avance. Sans cette ultime sanction les dégénérés qui anéantissent nos enfants ne sont pas prêts d’arrêter, bien protégés par nos Institutions qui prônent des solutions humaines à des crimes qui ne laissent nullement apparaître l’humanité de leurs auteurs.

    Et l’on reproche à ceux qui veulent changer les choses,  de réagir "à chaud " ? Qu’ont-ils fait eux, les Sages expérimentés, les Penseurs humanistes, les Garants de l’esprit des lois, les Champions du "sang froid" pour enrailler le massacre ? Leur faut-il encore se gargariser des récits sordides de ces monstres pour tenter de les guérir, puis de les soutenir afin de les resociabiliser ? Au nom de quoi donnerait-on cette chance à ces barbares ?

    C’est honteux et irresponsable de continuer ainsi. Un animal de compagnie dangereux est euthanasié dès lors qu’il blesse un individu, alors que bien souvent son comportement agressif est lié à son éducation et par conséquent à son maître. Et l’on devrait justement être plus clément avec un homme qui viole, martyrise et tue pour assouvir un plaisir de quelques instants ? Il nous faut pénétrer les dédales de son esprit malade pour tenter de comprendre la raison de son dérapage ? Et après, cela sert-il réellement à la prévention ? Pourquoi tant de compassion pour ces bourreaux  ? Procède-t-on ainsi avec les autres malfaiteurs ?  C’est à croire que l’horreur de leurs crimes fascinent…!

    Pour qui nous prennent-ils ? Pour qui se prend-t-on ?

    Comment faire pour faire entendre sa voix ?

    27 août 2007 à 1 h 12 min
  • veronique Répondre

    Moi personnellement je serai d accord pour la peine de mort ou la prison a vie pour ce qui est des violeurs et tueur d enfants en l espace de quelques jour il y a eu deux crimes sur deux enfant de 6 ans un a etait viole et tuer nous ne pouvons avoir confiance en personne car ces tueurs pour la plupart son recidiviste ils viols tuent font leurs peine ressorte et recommence je trouve cela ecoeurant qui peu parler de justice.Et pour tous ces parent dont la souffrance est immaginable ou et la justice?On peut même plus avoir confiance en l eglise lorsqu on entend que des hommes d eglise sont dans la pedofilie parlons des ecole c est pareil parlons des homme haut place pareil UNE CHOSES EST SUR NOS ENFANTS NE SONT A L ABRIS NUL PART

    14 mai 2006 à 9 h 42 min
  • Anthony Répondre

    pour Christophoros : 1.Combien de morts par armes à feu aux US par an ? reponse : qqs milliers 1- bis : Combien de vies sauvees par arme a feu ? reponse : qqs centaines de milliers. D’ailleurs, la voiture est une arme, elle est donne a n’importe quel abruti qui sait se controler devant l’inspecteur pendant une 1/2 heure. Elle est responsable de 8000 morts par an en France, et personne ne songe a l’interdire. 2. Combien de morts accidentelles par armes à feu par an aux US ( genre le cow boy du dimanche qui se flingue lui-même ? ). J’en rigole d’avance… Tant pis pour le cow-boy. On peut mourir par accident avec autre chose qu’une arme a feu aussi.

    23 novembre 2004 à 0 h 35 min
  • Luimeme Répondre

    La guillotine pour les tueurs d’enfants ! Tout à fait d’accord, Monsieur Lance. Et c’est à vous qu’il faudra l’appliquer en premier, qui revendiquez l’avortement pour tous au delà de 2 enfants par couple dans votre article “L’apocalypse du pétrole” du 29 mai dernier.

    10 août 2004 à 11 h 24 min
  • akouri Répondre

    “Nous sommes dans une période où la violence, installée dans cette société même, est la violence mortelle. Or pour briser avec cette violence, on ne doit pas l’institutionnaliser, on doit se refuser à la peine de mort. Parce que l’on refuse la peine de mort, on proclame absolument que la vie est sacréee, même chez le sacrilège.”Badinter

    1 août 2004 à 19 h 09 min
  • Charles Répondre

    Ah, enfin un site où on peut vraiment s’exprimer librement sans la dictature du politiquement correct ( même si certains ont l’air tenté ). Je pourrais donc dire que je suis pour la peine de mort et le droit des victimes sans être traité de facho. Ma raison principale est qu’on ne peut accorder la vie sauve à quelqu’un qui n’a pas fait de même. De plus, la peine de mort n’est infligé qu’après un une instruction ( plus ou moins longue ), un procés régulier, des recours. Cela fait beaucoup de chances pour un criminel de s’en sortir alors que lui n’en a laissé souvent laissé aucune à sa victime. Et de grâce, ne me parlez pas de l’Allemagne nazie ou de l’URSS stalinienne qui sont des cas extrêmes. D’ailleurs, nazis et communistes étaient eux-même des criminels qui ont souvent échapper à leur châtiment mérité à cause d’une justice laxiste. La peine de mort n’est pas un meurtre gratuit, c’est un moyen de justice sévère, mais légitime. Il faudrait aussi se rendre compte que certains criminels resteront définitivement irrécupérables quoi qu’on fasse et qu’ils resteront un danger pour la société. Préfèrons-nous sacrifier la vie de nos femmes et de nos enfants plutôt que celle d’un tueur en série? Bien sûr, il faudrait prendre un certains nombre de précautions indispensables pour que cette peine soit justement appliquée: qu’elle reste valable pour les crimes les plus graves ( meurtre d’enfant, meurtre accompagné de viol ou de torture, acte de terrorisme ), que les preuves de culpabilité soient irréfutables ( pas question d’exécuter un innocent ), que le mode d’exécution soit rapide et sans douleur ( il s’agit de punir et d’éradiquer, pas de se venger ). Enfin, la peine de mort est peut-être le meilleur moyen d’amener un criminel à se repentir ( souvenez-vous de Jacques Fesch ). En tant que catholique, je suis sensible à cet aspect des choses: le corp est peut-être perdu, mais l’âme est sauvée. Pour finir, les “bourreaux” ( je n’aime pas ce terme, je préfère celui d’exécuteur )n’étaient pas tous des monstres, loin de là. En son temps, Anatole Deibler ( bourreau de France entre 1899 et 1939 )était aussi humain que vous et moi ( il aimait tendrement sa famille et pleura longtemps un fils perdu ). Voila, pour le reste, je pense que Pierre Lance, Isabelle et Simon de Montfort ont déjà tout dit et fort bien. Encore félicitation à tous ( sauf aux tenants de la pensée unique s’il y en a, genre Chritophomachin )et continuez comme ça. La dictature du bien-pensant et sa cohorte de valets ( SOS Racisme, Amnesty Interbational, Bertrand Delanoe, Noel Mamère… )vous en empêcheront sûrement, mais ne vous laissez pas impressionner. Salut à tous.

    24 juillet 2004 à 20 h 00 min
  • Bryan Travis Répondre

    Cristophorus: Ce vous dites n’a aucun rapport avec le fil, n’esce pas? On parlait de la peine de mort et la laxité sur les peines, et dernierement, en connection avec ca, les droits du citoyen a l’autodefense efficace(des armes) contre des criminels usant de la violence. Mais, avec votre derniere contribution vous ne traitez plus ces sujets. On pourrait dire assez objectivement que votre derniere poste est une melange de clichés anti-americains et une petite dose d’attaque adhominem. N’esce pas? Pour ce qui en etait de vos questions plus haut ou vous ricanais d’avance, c’est vrais que je n’ai pas respondu directement, car je connais pas les stats que vous vouliez, et vous sembliez les connaitre deja. Mais, en supposant que vous ne connaissait pas encore es chiffre, et bien je vous encourage de vous instruire sur l’effet des armes a feu sur les statistiques, morts, blessures, etc due a la violence, vous pouvez lire les rapports du celebre Center for Disease Control, qui a fait des etudes epidimiologiqe sur la question, vous trouverez rien de rajouissante. La detention d’armes par des citoyens individuel a tendance a =reduire= les incidents de blessures et morts due a la violence. C’est en partie pour cela que les legislatures des etats americains commence a instituer des Concealed Carry Permits, car l’evidence epidimiologique pour est tres solide. Il suffirait de googler “CDC gun control” pour trouvez des polemiques (en anglais) dessus. Je suppose qu’il n y a rien en francais, le debat n’etant pas tres riche sur le sujet dans le monde francophone. Cheers, Bryan Travis P.S. Continuez a rigoler par contre, il parait que il y a une correlation positive avec la santé.

    17 juillet 2004 à 15 h 14 min
  • Christophoros. Répondre

    Finalement, non cher Bryan Travis, vous me faites pas rigoler tout juste sourire. Voilà un amerloque dont les réponses “Qu’importe” me font penser à un homme politique communiste qui a fait la fortune des humoristes: Georges Marchais. A un journaliste qui lui répliquait ” mais ce n’est pas ma question”, il lui rétorquait ” oui, mais c’est ma réponse”. Finalement impérialisme soviet ou US c’est blanc bonnet et bonnet blanc… Tiens, comment les troupes US vont évacuer l’Irak, en hélico comme les fois dernières au Vietnam ou en Somalie. Grotesque en perspective, on va encore bien rigoler…

    16 juillet 2004 à 23 h 32 min
  • Christophoros. Répondre

    A Chiens de paille. Merci pour la réponse d’abord. Ensuite une réflexion. Décidément essayer de réfléchir par soi-même s’est s’exposer à toutes les tempêtes. J’aurai été traité de tous les noms: de “collectiviste”, de “gauchiste” et maintenant d’adepte de la pensée unique et du politiquement correct victime de la censure subliminale ( et la pub vous y pensez ? ) Qu’est-ce que cela va être la prochaine fois ? Quel est donc mon crime ? Essayer de réfléchir posément en me tenant au sens des mots. Les individus que vous citez sont des criminels et punis comme tels. Est-il besoin d’en rajouter ? Non seulement mon parti pris de “coller au sens des mots” me permet 1. d’être en cohérence avec mes convictions religieuses 2. de ne pas me départir dans ma vie personnelle de la rigueur que je cherche dans ma vie professionnelle mais il a en plus un grand mérite me permettre de sauvegarder ma santé mentale. En effet, quand on lit les journaux, quand on regarde les films notamment celui que vous citez – qui est peut être un chef d’oeuvre là n’est pas le problème – que constate-t-on : une certaine complaisance vis à vis côté obscur de l’être humain. A la longue cela devient délètère ! Certes ce côté obscur existe, certes on doit lutter contre les déviances mais utiliser les mots à bon escient ( voir à ce propos le Confort Intellectuel de Marcel Aymé ) permet de garder un esprit à peu près propre dans un torrent d’immondices ( comme diraient mes enfants :nananère j’ai pas dit ordure! ) Changez d’air et abandonnez vos films à messages. Un conseil regardez un film comme Solaris par exemple ( pas le film amerloque, le russe, le bon,celui de Tarkowski ), cela vous donnera envie d’embrasser votre fiancée et vous sentirez mieux… Très cordialement.

    16 juillet 2004 à 22 h 26 min
  • CHIENS DE PAILLE Répondre

    De la notion d'”ordures”… (à Christophoros). C’est effectivement difficile d’assimiler un homme, si vil soit-il, à de l’ordure. Et c’est d’ailleurs là que réside l’une des sources les plus fondamentales de l’abolitionnisme. Nous voyons en effet en filigranne derière cela les bennes charroyant les corps décharnés des déportés. Et pourtant!… Pensez aux adeptes des “tournantes”, à ceux qui brûlent les femmes dans les poubelles, à Paulin, qui disait en riant “aller à la banque” quand il préparait l’assassinat de pauvres vieilles à coup de marteau après leur avoir fait ingurgiter de force du Destop… Votre répulsion à l’idée du simple mot d'”ordures”, très politiquement correcte, me fait penser au film de Sam Peckinpah “Chiens de paille”(1971). A la fin du film, il y avait une morale écrite en surimpression . Cette morale était celle-ci : il y a des hommes qui se comportent de telle façon qu’il faut les traiter comme des “chiens de paille” (balots de paille disposés dans les virages pour atténuer les chocs lors des compétitions automobiles). On a repassé ce vieux film cette semaine sur le Câble. Et bien ! Vous me croirez si vous voulez : cette phrase avait tout simplement été effacée du générique de fin. C’est dire le poids de cette censure subliminale, que nous subissons et intégrons jusque dans notre façon de penser et dont votre réaction constitue un vivant exemple, cher Christophoros.

    16 juillet 2004 à 9 h 40 min
  • Bryan Travis Répondre

    hdperso a ecrit: “En supprimant la peine de mort, nos députés ont rendu un service insigne au président de la république (je parle de la fonction et non de tel ou tel homme qui l’incarne passagèrement), celui de lui éviter d’avoir à accorder ou à refuser la grâce présidentielle. Exonérer la plus haute autorité de la république d’une souffrance morale devenue intolérable, n’était-ce pas au fond le but véritable de la manoeuvre ? ” Bryan Travis repond: Assez etonnant comme approche contre, mais je crois que ce n’est pas aussi decisif que vous voulez. RIEN n’empeche qu’une democratie en bonne santé enleve a la tete de l’executif le droit de grace pour tel ou tel de crime ou jugement. La France n’est pas encore le Texas, mais il exite toute de meme un pouvoir excutif au Texas =qui n’a pas le droit de faire grace= a un condamner a mort. Relisez la derniere phrase si vous voulez. Non seulement PPDA vous a malinformé sur le role de Bush(en tant que gouverneur) dans les executions au Texas, mais aussi, voila un un gouvernement democratique qui ne permet pas a la tete de l’executif de gracier des condmanés a mort. Comme quoi “nos deputés” en France pourraient enlever au president francais sa tache si dure moralement(vous faites bien de ne pas parler de Chirac) avec un peu effort. Par contre je suppose que l’introduction de ce changement ne devrait pas faire reference a l’exemple du Texas, sous le climat intellectuelle de la France d’aujourdhui. Cheers, Bryan Travis

    16 juillet 2004 à 4 h 07 min
  • Bryan Travis Répondre

    Un peu pour repondre a Christophorus: Ce n’est pas toute a fait le debat mais la question de port d’armes n’est pas entierement etrangere a la question de la peine de mort, dans le sens que les armes(de toutes sortes, pas seulement “a feu”) peuvent parfois etre utilisés de facon lethale pour contrecarrer un crime, avec le resultat parfois d’une execution sans jugement juridique préalable, executé par un citoyen laissé a son propre jugement devant la decision. Je reponds d’abord de facon legere: Christophorus: “A Bryan Travis. Deux questions pour essayer d’être objectif 1.Combien de morts par armes à feu aux US par an ?” Reponse de Bryan Travis===> Qu’importe? “2. Combien de morts accidentelles par armes à feu par an aux US ( genre le cow boy du dimanche qui se flingue lui-même ? ).” Reponse de Bryan Travis==> Qu’importe? “J’en rigole d’avance…” Reponse de Bryan Travis===> Sans rigoler du tout, la response que vous voulez en posant vos questions me semble etre aillieurs: La solution(s) que vous allez nous proposer reviendrai(ent effectivement a une monopole d’etat pour l’usage de la violence ou la menace de la violence, en privant tous les autres(autres que des criminels!) des moyens de violence =efficaces=. Aujourdhui, les armes a feu sont la technologie plus efficaces, mais qu’importe le type d’arme. Le resultat serait l’interdiction pour le citoyen d’autodefense =efficace=, de defense d’autrui efficace, et de la defense de la propriete privé efficace. Puis, quand quelqun se defend, ou defend autrui, ou defend la proprieté physique, ce viole un monopole d’etat. C’est la ou se trouve aujourdhui le citoyen francais, qu’il utilise une arme a feu, une épée, ou un couteau de cuisine. Pour etre encore plus serieux: Reponse a Q2==> Accidents par armes a feu: Que les gens font des accidents de toutes sortes sous leur propre motivation et de leur propre faute; jusqua ce que ce soit de proportion epidemique(et on est tres loin d’y etre), ce n’est pas une affaire pour l’etat! Toute au plus, dans certains cas ca pourrait devenir un procés civile si le produit a été defectueuse(…voire une reglementation sur la qualité des armes, mais essayons d’abord le marché.) Reponse a Q1==> Morts par armes a feu tout courts: L’etat n’a pas a intervenir de facon punitive autre que pour les morts causés par des criminels(avec armes a feu ou non, qu’importe!!!). Pour les autres cas, des que c’est etabli d’avoir été que accidental, ou que de l’autodefense, ou que la defense des autres ou que de la propriete physique, le gouvernment n’a pas a intervenir autre que bureaucratiquement. Par bureaucratiquement, je veut dire, ce n’est pas bien que des morts puissent voter, et ce n’est pas la peine qu’il recoivent des imprimés de la fisc etc. Cheers, Bryan Travis

    16 juillet 2004 à 3 h 37 min
  • Adolphos Répondre

    Il est clair que le seul vrai probléme de la peine capitale, c’est l’erreur judiciaire. Plusieurs solutions. PC uniquement ssi il existe des preuves, et refus de l’intime conviction ? Ou alors, PC automatique en cas de récidive ? Quand à appuyer sur la détente, de nos jours avec un vulgaire ordinateur, ca se fait tout seul.

    16 juillet 2004 à 0 h 55 min
  • Christophoros. Répondre

    A Isabelle. Merci pour votre longue réponse, comme souvent intéressante et suprenante ( ou intéressante parce que surprenante ? ) Deux points si vous permettez. 1. S’il est vrai que la vision des US par les médias français est un peu déformée, on pourrait dire la même chose pour d’autres pays pas forcément lointains, par exemple l’Allemagne. 2. Ce n’est pas parce qu’on est français qu’on ne peut lire que dans cet idiome. Il faut dire que certains aspects du sytème judiciaire américain ne font pas envie et cela au-delà du strict problème de la peine de mort ( voir par exemple les descriptions des prisons du Sud des US dans un ouvrage comme ” What’s wrong with America” par un de vos compatriotes Jonathan Neale. Je vous renvoie également aux données chiffrées figurant dans cet ouvrage et en particulier le Chapter 5 ( “who went to prison” ) 3. Je dois être délicat, mais j’ai du mal à qualifier un être humain “d’ordure”. En tant que juriste et en tant que catholique, criminel me suffit. Très cordialement en espérant avoir encore le plaisir de vous lire longtemps sur ce site.

    16 juillet 2004 à 0 h 00 min
  • Isabelle Répondre

    Simon de Montfort: Je vous retourne le compliment Simon car votre intervention etait d’un sarcasme vraiment tres amusant et tres pertinent. A Lagorre et Christphoros: (Christophoros je suis d’accord qu’on ne peut pas vraiment comparer un bourreau et un chirurgien), j’insiste qu’il n’est pas necessaire d’etre pret a faire un travail soi-meme pour en favoriser l’existence. Comme le dit Bryan Travis, c’est une question de division du travail dans une societe. Qui d’entre nous voudrait devenir eboueur? et pourtant nous sommes tous d’accord qu’il faut des gens pour nous debarrasser de nos ordures. Je sais que je vais faire un jeu de mots assez mechant mais la la comparaison n’est pas necessairement tiree par les cheveux, Christophoros, puisqu’en somme un bourreau aussi nous debarrasse de nos ordures, un travail qu’en effet beaucoup preferent ne pas faire. Moi-meme, en tant que personne civilisee esperant me croire tant soi peu raffinee admets avoir du mal a vraiment qualifier un etre-humain meme criminel d’ordure a exterminer. Je ne pretends pas que soutenir la peine de mort soit une position facile mais, malheureusement, ce sont ces criminels qui se sont eux-memes exclus de la societe humaine et ne meritent pas d’en faire partie. Pour survivre et proteger ses membres, je crois qu’il est necessaire que la societe instaure certaines limites a ne pas franchir pour en rester membre. Comme tout supporter serieux de la peine de mort dans le monde occidental cependant, je parle bien-sur de criminels particulierement horribles (personne ne parle ici de lapider une femme adultere ou d’executer quelqu’un qui a reellement commis un crime passionnel). Je rejette l’argument qu’on ne peut soutenir que ce que l’on est pret a faire soi-meme. D’ailleurs je n’ai pas dit que je ne serais jamais prete a le faire moi-meme. J’ai tout simplement dit, qu’en effet, etre bourreau ne serait pas necessairement ma profession de choix. Il y a tout simplement d’autres choses que je prefere et pour lesquelles je suis plus qualifiee. Cela dit, je pense que je n’aurais pas de gros problemes a executer quelqu’un “sur le champ” comme le dit si bien Bryan Travis dans un cas de legitime defense des miens ou de moi-meme ou meme de quelqu’un d’autre. Christophoros, je ne suis pas sure que, vu le manque d’objectivite des media francais, vous ayez vraiment une juste vision de l’application de la peine de mort aux Etats-Unis. Ici aussi (aux USA) elle n’est utilisee que dans des cas de meurtres inexcusables et calcules et, croyez-moi, les condamnes ont ensuites des recours interminables d’appels apres appels pour s’assurer de la justice de leurs executions. Je sais qu’il y eu grand bruit au sujet de soi-disantes nombreuses erreur judicieres aux Etats-Unis. Je ne dis pas qu’un systeme humain est sans faute et qu’il ne faut pas en effet tout faire pour que personne ne soit jamais injustement execute. Mais ces erreurs ont ete largement exagerees et mal decrites. Par exemple, le fait qu’un condamne se retrouve “exonere” apres des annees dans le couloir de la mort ne signifie pas necessairement qu’il etait en fait innocent. Dans beaucoup de cas, des avocats zeles avec des etudiants tres anti-peine de mort (ils seraient contre l’execution meme s’ils avaient la preuve de culpabilite a 100%) ont reussi en effet a faire reduire des peines parce que, par exemple, ils ont pu montre que l’avocat de la defense publique tres peu paye n’etait pas vraiment competent et que, donc, l’accuse n’a pas eu toutes les chances de son cote et qu’il y eu certaines bavures pendant le proces. Ce genre de permutations de peines pour des raisons “techniques” ne signifie pas necessairement que le condamne etait innocent mais simplement que, contrairement a quelqu’un de riche, comme O.J. Simpson, il n’a pas pu “get away with murder”. La, je repondrai que le fait que certains accuses coupables et riches peuvent s’en sortir injustement ne signifie pas qu’un accuse coupable et pauvre merite moins son chatiment. Apres tout, on ne dit pas qu’aucun cambrioleur ne devrait etre mis en prison sous pretexte que certains cambrioleurs sont trop intelligents pour se faire attrapper ou que certains services de police sont moins efficaces que d’autres. La vie en soi n’est pas juste dans le sens ou nous avons tous des capacites et moyens differents mais permettez-moi de ne pas pleurer sur le sort d’un coupable qui trouve injuste de se faire punir alors que d’autres coupables (peut-etre plus riche, plus intelligents ou plus chanceux) echappent a la justice. Les premiers n’auraient pas du “vivre” au dessus de leurs moyens. Cela ne veut pas dire bien sur qu’on acceptent que certains coupables riches et intelligents echappent a la justice. Il faut tout faire pour ameliorer le systeme. Mais cela est completement different que de dire qu’un coupable pauvre ou moins fute ne merite pas sa punition et ne devrait pas etre mis hors d’etat de nuire. HdPerso: J’ai bien aime votre argument supplementaire sur la facon dont les politiques s’epargnent la souffrance d’avoir a prendre des decisions difficiles. En effet, contrairement a George W. Bush qui est tellement deteste pour des decisions tres difficiles qu’il a du prendre en sa conscience, les Chirac et al. peuvent, comme Ponce Pilate, declarer se laver les mains d’une situation soi-disant hors de leur controle. Une note: Je ne mentionne George Bush dans ce contexte que parce que je sais, qu’en Europe, il est identifie a la peine de mort aux USA. Je voudrais quand meme rappeler que toute personne qui connait un peu le systeme juridique et de separation des pouvoirs aux USA ainsi que les positions de beaucoup de politiciens sur la meme longueur d’ondes que leurs electeurs trouverait cette identification de George W. Bush completement ridicule. Bien a vous tous.

    15 juillet 2004 à 19 h 12 min
  • hdperso Répondre

    A Simon de Montfort, Excellent, votre message du 14 juillet à 11h 54. Permettez-moi de signaler qu’il y a un autre argument CONTRE la peine de mort, et il est sans doute décisif : En supprimant la peine de mort, nos députés ont rendu un service insigne au président de la république (je parle de la fonction et non de tel ou tel homme qui l’incarne passagèrement), celui de lui éviter d’avoir à accorder ou à refuser la grâce présidentielle. Exonérer la plus haute autorité de la république d’une souffrance morale devenue intolérable, n’était-ce pas au fond le but véritable de la manoeuvre ? Notre classe politique, dont le président est issu, est à l’image du reste de notre société, une société pour laquelle la souffrance et la mort se doivent d’être totalement virtualisées. * on meurt à l’hôpital, à la sauvette, * observer le deuil est inconcevable, * il y a un consensus pour la crémation, plus propre, plus hygiénique, plus écologique, * on ne parle pas d’avortement (ce qui évoquerait le sang, les expériences du Dr Mengele, les souffrances de l’enfant déchiqueté, broyé, aspiré hors du corps de la mère) mais d’IVG (magie du sigle… tout devient clean et médicalisé) * on va bientôt euthanasier (il faudra quand même penser à changer ce mot, trop salement évocateur) nos petits vieux et nos malades en toute légalité, afin qu’ils meurent “dans la dignité” (avant, on ne savait pas mourir, maintenant, on va savoir) etc., etc. Comment voulez-vous qu’une petite fleur penchée et droits-de-l’hommiste prenne la responsabilité, seule à seule avec sa conscience, de gracier un tortionnaire d’enfants ou, pire, de refuser sa grâce à un tortionnaire d’enfants ? Il fallait être humain avec ces gens-là (je parle de notre classe politique et des nombreux présidentiables qu’elle recèle en son sein) : avoir supprimé la peine de mort leur évite bien des insomnies, lesquelles auraient pu être préjudiciables à l’éclat télévisuel de leur teint. hd NB qui n’a rien à voir : Vous n’ignorez pas, cher Simon de Montfort, que vous n’avez jamais prononcé le fameux mot : “Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens !” ni lors de la prise de Béziers en 1209, ni en aucune autre occasion. On a également faussement attribué ce mot à Arnaud Amalric, abbé de Cîteaux, et légat du pape au moment de la croisade contre les Albigeois. Ce “mot” dont les bien-pensants se gaussent tant et plus est donc en fait totalement apocryphe. Si je rappelle ce point ici, c’est naturellement par simple souci de la vérité historique. Votre pseudo m’en donne l’occasion. Merci.

    14 juillet 2004 à 23 h 50 min
  • Christophoros. Répondre

    A Bryan Travis. Deux questions pour essayer d’être objectif 1.Combien de morts par armes à feu aux US par an ? 2. Combien de morts accidentelles par armes à feu par an aux US ( genre le cow boy du dimanche qui se flingue lui-même ? ). J’en rigole d’avance…

    14 juillet 2004 à 20 h 22 min
  • Bryan Travis Répondre

    Qui ferait le travail? Les bourreaux, c’est trouvable. Je crois que cela a été demontré. La plupart d’entre nous ne sont pas eboueurs ou des croque-morts non plus, mais ca peut se trouver, des gens prets a travailler dans ce que d’autres trouvent trop desagréable. Quelque part ce n’est que la specialisation des taches, un fait propre a toute …civilisation. Aillieurs, on trouve pour faire ce genre de boulot, meme des citoyens assez ordinaires. Les libertariens d’ici devraient savoir que la plupart des etats americains reconnaissent dans les lois, et les jurés le plus souvent respectent, un droit a la defense de la proprieté le plus fondamentale qui soit: nous-memes. Mais aussi ils reconnaissent et respectent un droit a l’utilisation, par un citoyen, de la force lethale pour proteger aussi des autres. Du coup, beaucoup de criminels sont degommés =lors de leurs actes violents= sans que cela devient un probleme juridque ou un tare pour le presque-victime(autodefense) ou meme un tierce partie -non en danger- qui a intervenu. D’aillieurs, dans les etats qui ont adopté des lois permettant au citoyens entrainés de porter une arme caché sur eux, on autorise, de fait, le citoyen de tuer sur le champ quelqun qui menace de mort des autres dans l’acte de commettre un crime violent. Je dit “tuer sur le champ” car les entrainements qu’il faut passer ne demandent que de prouver sa capacite de “shoot to kill” avec efficacité sur des cibles a forme humaine. Alors encore, ayez un peu de courage et de responsibilité citoyen. Il y a plein de gens prets a proceder aux actes meme si vous n’etes pas vous meme. Authorisez-les d’assurer la justice et la securité meme si vous vous sentez incapable. Best Regards, Bryan Travis

    14 juillet 2004 à 15 h 18 min
  • Christophoros. Répondre

    A S de F. Votre prose est intéressante est souvent assez convaincante. Mon but n’est pas de convaincre ( je n’ai rien à vendre ) mais de susciter la réflexion. En répondant oui, vous êtes cohérent avec vous-même. J’essaie également de l’être. Donc en qui me concerne, je reste contre la peine de mort telle qu’elle est pratiquée aux US et plutôt pour en raisonnant par rapport à la manière dont elle était appliquée avant 1981 en France c’est à dire exécution uniquement pour les crimes hors normes inexcusables à aucun point de vue. Cordialement.

    14 juillet 2004 à 14 h 04 min
  • SIMON DE MONTFORT Répondre

    Excellente réponse d’Isabelle à son contradicteur. Pot-pourri de quelques faux-semblants en la matière (liste non limitative) : – les erreurs judiciaires (Ah, le syndrome du “pull-over rouge”, ce qu’il a pu servir ! Mais ça marche encore, la preuve, il sert encore) – le droit du criminel au repentir – l’assassin n’est plus le même lorsqu’on l’exécute que lorsqu’il a commis son crime (toutes ses cellules ont entretemps été renouvelées) – Trop de temps s’est écoulé depuis son crime (il est vrai que ses avocats, avec toutes les astuces de procédures auxquelles ils ont eu recours, y ont un peu contribué) – Le criminel a entrepris des études en prison, preuve de sa volonté de se réinsérer – Son avocate attend un enfant de lui – Le DAL, l’Abbé Pierre, SOS Racisme ou Noël Mamère lui ont trouvé un emploi et se portent garant de sa réinsertion – Il est devenu croyant fervent et s’en remet à la justice de Dieu. Comment exécuter un saint homme ? – Il est black, beur, homosexuel ou leader syndical, et son exécution serait susceptible de troubler l’ordre public – il aimait sa victime : c’est un drame de la passion, un malheureux accident (syndrome de Vilnius ou les risques de l’amour à coups de poings) – la victime a eu “un mauvais regard” – la victime l’a provoqué en tentant de se défendre – la victime l’a encouragé en ne tentant même pas de se défendre – la victime était riche – la victime n’était pas nette : elle-même était sympathisante du front national, avait brûlé un feu rouge en 1976, était en délicatesse avec l’URSSAF, le fisc, etc. – la société n’a pas le droit d’attenter à la vie, même à celle d’assassins (elle peut seulement attenter à celle des victimes par passivité et laxisme) – “Tu ne tueras point” – le criminel et la victime ont tous deux été victimes du contexte identitaire : la jeune beur voulait sortir avec des garçons le soir, la jeune Camerounaise refusait l’infibulation, leur frère, gardien des coutûmes ancestrales, n’a vu qu’une solution : mettre sa soeur à la poubelle et la brûler vive, manifestation, certes un peu fruste mais somme toute compréhensible, d’une volonté de purification et de retour à ses origines face à une société matérialiste athée qui niait ses valeurs – le criminel a des circonstances atténuantes (la société, l’injustice sociale, une enfance difficile, une mère qui se prostituait, un père qui buvait, une noble cause à défendre : le “peuple corse”, le “peuple palestinien”, la religion, l’Intifada, le culte des adorateurs de l’Oignon, etc.) – “Auriez-vous le cran d’appliquer vous-même la peine de mort?” (en ce qui me concerne, à la différence d’Isabelle : c’est oui)

    14 juillet 2004 à 11 h 54 min
  • Christophoros. Répondre

    Chère Isabelle. Merci pour votre réponse. Franchement, je vous retourne votre argument ( très juste ) de votre post de la semaine dernière. Vous ne trouvez pas que la comparaison entre le bourreau et le chirurgien qui opère à coeur ouvert est un peu “tiré par les cheveux”. Si globalement, je suis plutôt “pour” la peine de mort à titre très exceptionnel et, ce qui était le cas en France avant 1981 possibilité de grâce présidentielle ( très peu de condamnations à mort “réelles” et en tout les cas pour des crimes véritablement “odieux” ), ne pouvant pas faire moi-même le “travail” ( si j’ose dire) je pense qu’il n’est pas éthiquement défendable de le faire faire par quelqu’un d’autre. Très cordialement.

    14 juillet 2004 à 11 h 47 min
  • lagorre Répondre

    Non, pas d’accord. N’étant pas en mesure de faire moi-même le travail du bourreau, je ne l’exigerai de personne. Même un criminel est un homme; même un meurtrier est un être vivant. Je ne le tuerai pas. Notre société n’a pas le courage d’empêcher les criminels de nuire en les enfermant. Mais quelle société s’est jamais montrée courageuse? Laquelle est sans tares ni défauts? Mosieur Lance, vous le savez bien. Le mieux que nous puissions faire est de nous occuper nous-mêmes de ce qui est directement en notre pouvoir, nous-mêmes.

    14 juillet 2004 à 9 h 32 min
  • Isabelle Répondre

    Chere Christophoros: J’admets qu’etre bourreau ne serait pas necessairement ma profession de choix mais je ne pense pas qu’il soit necessaire de vouloir faire ce travail pour etre en faveur de la peine de mort pour certains crimes horribles. Apres tout, je ne me sentirais ni qualifiee et ni prete a faire une operation a coeur ouvert, ca ne veut pas dire que je suis contre les greffes du coeur.

    14 juillet 2004 à 4 h 39 min
  • debey Répondre

    Entièrement d’accord avec vous, mais comment faire bouger les choses puisque la dite droite au pouvoir ne revient jamais sur les lois votées par la gauche?

    13 juillet 2004 à 15 h 29 min
  • Christophoros. Répondre

    A Isabelle. Oui mais auriez-vous le cran de les exécuter vous-même ?

    12 juillet 2004 à 23 h 25 min
  • Bryan Travis Répondre

    Oups. Il parait que la femme de Robert Badinter, Elisabeth n’est pas la psychanalyste a laquelle je pensais mais plutot “philosophe”, et d’apres quelques infos biographiques trouvées sur le web; gauchiste, laique et feministe integriste de quelque importance dans les hautes spheres du Mammouth. Excusez-moi pour ce confusion. Pour le reste mes suspicions sur l’influence de la reigne actuelle du psychoblahblah psychanalytique sur l’etat de laxitude criant des peines pour crimes graves restent intactes. On reste dans une logique de recherche des causes profondes et anciennes des agissements criminels au point de faire des ces causes une apologie, et d’oublier de contrecarrer les actes eux memes. Le premier role d’un prison doit etre de stocker des sujets prouvés dangereux de par leurs actes. Si il y en a qui veulent faire des therapies aux criminels en appuyant sur des theories diverses sur le psychisme des sociopathes stockés en taule, qu’ils le fassent le moins possible avec notre argent, et surtout sans espoir de pouvoir diminuer les peines de facon significative par leurs interventions. Cheers, Bryan Travis

    12 juillet 2004 à 1 h 07 min
  • Assassin Répondre

    Il faut considérer chaque victime de ces monstres (tueurs, juges, politicards démagos de tout poil) comme étant de sa proche famille. Car une famille est faite de sang certes, mais aussi de culture et de valeurs communes. Pour notre survie, il est indispensable de reconstuire une théorie des ensembles qui discrimine (ce mot est aussi indispensable) ce qui peut être inclus ou ce qui doit être exclu de notre société. Rappelons qu’on ne peut penser qu’en hiérarchisant, discriminant, incluant ou excluant des éléments dans notre raisonnement. Le combat contre la barbarie passe aussi par la lutte contre tout ce qui nous empêche de penser ou de s’exprimer : les lois Gaissot, bientôt la loi contre l’homophobie !…

    11 juillet 2004 à 15 h 36 min
  • Frédéric Chataigner. Répondre

    Monsieur Lance, rédacteur occasionnel des 4 Vérités hebdo, je n’ai jamais caché que j’étais favorable au châtiment suprême. Aussi j’approuve à 100% votre article, et je ne saurais trop vous féliciter de l’avoir rédigé. Beaucoup en France nous présentent les partisans de la peine de mort comme des “reacs” et des “fachos”, mais ne seraient-ils pas amené à changer d’avis si c’étaient leurs enfants, leurs petits-enfants qui étaient violés et assassinés? Cordialement, Frédéric Chataigner.

    11 juillet 2004 à 12 h 30 min
  • Patrick FONT Répondre

    A force de vouloir ménager la chèvre et le choux, ce sont les fondements de notre société qui sont en danger.Je pense que le gouvernement devrait avoir le courage de consulter le peuple français par un référendum. Je suis pour la peine de mort et pour le rétablissement du bagne.En effet plus nous avancerons dans le temps et plus nous seront confronté à la violence. N’oublions surtout pas que l’histoire se répéte.

    11 juillet 2004 à 12 h 15 min
  • Isabelle Répondre

    Et bien Mr. Lance, cette fois-ci, je suis completement d’accord avec vous (je fais allusion a mon grand desaccord avec votre article precedent). Particulierment, comme vous, je rejete l’argument qu’une societe civilisee ne peut pas se permettre de mettre les certains criminels a mort. En effet, c’est exactement le contraire. Ce sont ces montres qui se sont en sorte exclus eux-memes de l’humanite et doivent donc etre traites comme tels par une societe humaine. A mon avis, la peine de mort est un signe qu’une societe humaine civilisee met une limite a ce qu’elle est prete a tolerer. Et, decider que certains crimes meritent la peine de mort est une facon d’honorer la valeur des vies des victimes. Comme vous dites, aux USA, la peine de mort et une question laissee a chaque etat qui decide en fonction de la volonte de sa population. Il est clair qu’en Europe la decision a ete prise par les elites en depit de l’opinion publique. Pis encore, cette opinion publique n’ose meme plus s’exprimer honnetement sur ce sujet car, comme vous dites, le sujet est devenu tabou car le lavage de cerveaux a bien marche. Le consensus en Europe a l’air d’etre que seuls des barbares peuvent etre pour la peine de mort. Il est temps en effet de briser ce tabou en Europe et d’avoir une discussion honnete sur le sujet.

    11 juillet 2004 à 6 h 12 min
  • Guillermo Répondre

    Globalement d’accord bien sûr, mais pas dans le cadre de l’institution judiciaire actuelle, scandaleusement bancale ainsi que je l’avais écrit juste avant l’affaire d’Outreau en commentaire à l’article 447 de M. Dumait. Si l’on applique la peine de mort, il faut qu’on l’on soit certain de la culpabilité. Voyez la trop lamentable affaire d’Outreau. Avec la guillotine remise au gout du jour, certains innoncents n’auraient plus leur tete aujourd’hui ! Faut reconnaitre qu’au moment où on l’a supprimé la peine capitale, tout le monde avait en tête l’exécution imméritée de Bontemps peu de temps avant. C’est un individu cynique (Patick Henri) qui a bénéficié de ces scrupules de l’opinion. Il reste que je suis pour cette peine à l’encontre des juges qui ont littéralement abusé de la remise en liberté des assassins multirécidivistes. Ils sont complices immédiats des assassins et bien plus coupables que les politiciens abolationnistes.

    10 juillet 2004 à 20 h 37 min
  • AGAMEMNON Répondre

    Remarquable article, une fois encore. Félicitations à Pierre LANCE! On ne le dira jamais assez : la peine de mort n’a pas été supprimée, elle a seulement été déplacée. Ce ne sont plus les tueurs qui sont éliminés mais les honnêtes gens puisque les premiers n’ont plus grand chose à craindre, quelle que soit l’énormité de leurs forfaits. L’abandon de la peine de mort a un autre effet pervers : il conduit à une distorsion et à un tassement vers le bas de l’échelle des peines (à quelle peine voulez-vous condamner deux voyous qui tuent une pauvre vieille pour lui voler ses économies si Dutroux ou Paulin eux-mêmes ne sont pas condamnés à mort? A des “travaux d’intérêt général” sans doute). Mais il y a plus grave encore : déjà une vaste campagne est orchestrée en faveur de Saddam Hussein pour que ce bourreau des peuples échappe à l’exécution, en dépit des centaines de milliers de morts qu’il a à son actif. Il est évident que si un tel criminel, de stature planétaire, parvient à échapper au peloton d’exécution, la peine de mort aura ainsi été abolie de fait sur toute la planète et que les tortionnaires, sadiques et autres brutes de tous poils pourront s’en donner à coeur-joie. Il n’y a rien qui signe plus la lâcheté et la complaisance de la classe politique envers les faiseurs d’opinion que cette affaire là. Car, tous, au fond d’eux-mêmes, admettent bien que Pierre LANCE a raison mais ils ne veulent pas se mettre les “intellectuels” à dos et passer pour des ringards. Alors, qu’importe si des petites filles se font éventrer, des vieux étriper, des jeunes filles violer dans les caves ou brûler vives, des gosses kidnapper et égorger. Un dernier mot : il fut un temps ou, moi aussi, lobotomisé par une propagande incessante, j’étais contre la peine de mort. J’ai commencé à m’interroger quand un soir, à la TV, j’ai entendu Me Badinter (combien de meurtres sur la conscience pour cette belle âme?) raconter comment Buffet et son complice avaient été “coupés en deux” (sic). Pourquoi aller chercher une telle image pour défendre sa thèse? Pourquoi cet effet de manche ? Et si, au lieu d’être guillotinés, ils avaient été électrocutés ou gazés ? A trop vouloir prouver… Ce jour là, j’ai commencer à douter du bien fondé de la thèse abolitionniste. Si elle était si solide, elle n’avait pas besoin d’image faisant appel à l’émotionnel pour convaincre.

    10 juillet 2004 à 20 h 09 min

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