Le millefeuille administratifs et les niches de la Fonction publique

Le millefeuille administratifs et les niches de la Fonction publique

La Cour des comptes vient de critiquer la complexité de notre millefeuille administratif. Nous n’évoquerons pas le millefeuille judiciaire : Cour des comptes, Cour de cassation, Conseil constitutionnel, Cours d’appel, Haute cour de Justice, Conseil d’Etat auxquels il faut rajouter les juridictions spécialisées : tribunaux administratifs, tribunaux de commerce, tribunaux  militaires, tribunaux de la sécurité sociale, Prudhommes… Il serait surprenant que cette complexité ne soit pas génératrice de redondance et de niches (greffiers, administrateurs judiciaires, huissiers…), mais cela n’est pas grave puisque pour tourner la difficulté, on peut recourir à l’arbitrage.

Revenons donc à notre millefeuille administratif. Que la Cour des comptes en souligne les incidences comptables c’est normal, mais la proposition de solutions administratives relève-t-elle de sa compétence ? Toujours est-il que ce millefeuille existe bien. La solution la plus proposée est la suppression du département. Mais alors que cet échelon administratif existait déjà, comment a-t-on pu créer les Sivom, les districts, les communautés de communes, les agglomérations et bientôt les métropoles ?

Leur création, souvent digne de Clochemerle, s’accompagnant de nouveaux locaux, nouveaux personnels, nouvelles indemnités cumulables autant que les mandats. Puisqu’il s’agissait de faire des économies d’échelles en regroupant des moyens et des synergies, n’aurait-il pas été plus simple de transférer ces attributions directement au département ?

Pour enlever quelques couches au millefeuille administratif, ne vaudrait-il pas mieux supprimer toutes ces entités, terrain de luttes intestines et d’ego surdimensionnés ? Tout regroupement de moyen et transfert de compétence se ferait au sein du département déjà présent au titre de l’aide sociale, des transports, des services de secours, de l’éducation… Plus que trois strates, quelle simplicité !

Le millefeuille administratif génère une politique définie par des élus fonctionnaires, pour des fonctionnaires, mise en musique par des fonctionnaires.  Avec, pour résultat, une sphère  étatique qui  ne cesse de gonfler ses troupes aux dépens du privé contraint à dégraisser ou à délocaliser ou à déposer le bilan (désindustrialisation-délocalisation). Les caisses sont vides ! Les structures lourdes, coûteuses et puissantes. Le virage « à gauche toute » du PS ne présage rien de bon. L’opposition de droite manque de courage pour de vrais réformes…

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Comments (1)

  • Philippe Lemaire Répondre

    Les jacobins avaient compris que l’état et des départements égaux entre eux quant aux droits, c’était la bonne solution. Depuis les girondins sont revenus nous pourrir la vie et rétablir des féodalités ruineuses et inégalitaires. Robespierre, reviens… (mais sans la guillotine… encore que…)

    23 juillet 2013 à 14 h 57 min

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