L’intoxication judiciaire

L’intoxication judiciaire

Depuis des mois, voire des années, il n’est pas de jour où les médias ne servent au grand public le compte rendu de procès où sont impliqués des hommes politiques au plus haut niveau : Président de la République, Premier ministre, ministres, parlementaires, sans parler de simples citoyens objets de dénonciations calomnieuses à scandales.

Que se passe-t-il donc ? Ou la justice fait preuve d’un acharnement contre les politiciens, ou bien ceux-ci sont tous coupables. En réalité, voici de quoi il s’agit.

Pour ce qui est du trop fameux procès Clearstream, j’emprunterai l’impression qu’il laisse après des mois de spectacle télévisuel à ce qu’en dit Thierry Desjardins, ancien rédacteur en chef du Figaro dans son dernier ouvrage. S’adressant au Président de la République, il écrit : « Dans toute cette guéguerre contre Villepin, vous avez surtout commis une faute politique. Vous vous présentiez dans cette affaire Cleastream compliquée et peu ragoûtante, en victime du machiavélisme de Villepin. Personne n’était tout à fait dupe. Nous savons qu’en politique tous les coups sont permis, y compris les coups les plus bas et vous-même vous ne nous êtes jamais apparu comme l’agneau qui vient de naître. À force d’en rajouter, de charger la barque, de choisir les magistrats, de ne lui épargner aucune mesquinerie, vous avez interverti les rôles. Aujourd’hui, ce n’est plus vous l’éventuelle victime d’une éventuelle machination un peu minable de Villepin, c’est lui l’évidente victime d’un acharnement judiciaire indécent, la victime de votre vindicte haineuse… »

De plus, dans cette affaire minable, quelle est la nature du crime ? Être soupçonné d’avoir placé des fonds dans un pays frontalier, membre de l’Union européenne, alors que les fondements de l’UE sont la libre circulation des personnes et des biens. En fait, l’état désastreux de ses finances, la fiscalité la plus lourde du monde, ont fait que la France a rétabli le contrôle des capitaux avec douane et police des frontières. Il n’y a que les immigrés qui circulent librement en Europe où ils pénètrent comme dans un moulin !

Nous avons eu droit aussi au spectacle récurrent non pas d’une tragédie wagnérienne, mais d’une méchante et interminable comédie : les 35 emplois fictifs de la mairie de Paris. On croyait l’affaire terminée mais voici qu’elle ressurgit avec Chirac en tête, passible tout à coup de dix ans de prison et d’une forte amende – les salaires des employés fictifs ayant coûté 4 549 097 euros, payés on ne sait trop par qui ! Toujours dans la même affaire, Alain Juppé, ancien Premier ministre, a été condamné et déclaré inéligible pendant 2 ans et le directeur de cabinet de Chirac maire de Paris, un ancien préfet, Michel Roussin, a passé quelques jours en prison comme un vulgaire malfrat.

Nous avons eu droit aussi au procès Tibéri, ancien maire de Paris, député du Ve arrondissement et aux commentaires de Xavière, son épouse. Quant à Charles Pasqua, personnalité connue du gaullisme, ancien résistant de la première heure, ancien ministre de l’Intérieur, le voilà condamné à un an de prison ferme, impliqué dans un trafic d’armes pour l’Angola.

Je note, à ce propos, que, dans toutes ces affaires, les dossiers d’instruction sont au nombre de plusieurs douzaines, chaque dossier pesant entre 3 et 6 kilos et que les « bonnes pages » confidentielles de ces dossiers sont généralement publiées dans la presse le lendemain même du jour où elles ont été écrites. C’est ce qu’on appelle le secret de l’instruction !

Je note, en outre, que toute vente d’armes implique des procédés délictuels, rétro-commissions et autres délicates attentions, que la France officielle connaît bien pour être le troisième ou quatrième marchand d’armes dans le monde, ce vaste et très lucratif marché mondial ayant été chiffré à 1 450 milliards d’euros pour la seule année 2007. Ayons, à cet égard, une pensée émue pour la vente des frégates à Taïwan, avec la saga Christine Deviers-Joncours, Alfred Sirven et Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères de Mitterrand, sans oublier la vente de sous-marins et autres engins de guerre au Pakistan, d’où a résulté un attentat de type mafieux qui a coûté la vie à plusieurs ingénieurs français à Karachi.

Si l’on descend, si j’ose dire, au niveau parlementaire, on entend les noms de Dominique Strauss-Kahn, impliqué naguère dans la comptabilité d’une mutuelle d’étudiants ; de Julien Dray, député et grand amateur de montres de prix, la presse ayant décrit en détail les péripéties associatives (SOS Racisme) et horlogères de ce parlementaire ; de Gaston Flosse, sénateur (divers droite), grand ami de Jacques Chirac, poursuivi pour corruption dans les territoires français « paradisiaques » du Pacifique, à tel point que le sénat n’a pas pu moins faire que de lever son immunité parlementaire et qui vient d’être placé en détention.

Un mot aussi des préfets. L’un assassiné en Corse, le préfet Erignac ; l’autre condamné pour incendie de paillotes, le préfet Bernard Bonnet ; un autre inculpé, le préfet Girot de Langlade, pour avoir dit qu’il y avait beaucoup de noirs en France. Plus deux diplomates de haut rang, dans l’affaire « Pétrole contre nourriture », une « générosité » de Saddam Hussein…
Devant un tel déballage quasi quotidien, que disent les Français ? Ils disent : « Tous pourris ! »

Par ailleurs, personne n’a oublié l’affaire d’Outreau, montée à partir de dénonciations calomnieuses d’une personne d’origine étrangère fort peu recommandable, actuellement incarcérée, à partir desquelles un jeune magistrat a envoyé en prison et pour des années des personnes parfaitement innocentes, brisant leur vie et psychologiquement celles de leurs enfants, sans faire le moindre effort de vérification. Et puis, un beau matin, on s’aperçoit qu’il s’agit d’une erreur. « Eh bien ! bonnes gens, rentrez chez vous et bonne journée ! » Or, un tel drame peut s’abattre sur chacun d’entre nous. Il suffit d’une dénonciation et le mal est fait. Le comble est que cette faute criminelle a coûté très cher aux contribuables. Un avocat à la cour de Paris, Me Jacques Boëdels, dans un article remarquable de précision, publié par les Échos en janvier 2007 (n° 19576, p. 15) a établi que le désastre d’Outreau a coûté à la collectivité plus de 14.5 millions d’euros ! ça fait cher de l‘erreur !

Alors que vaut une justice où l’on agit de la sorte ? Une justice qui, de surcroît, en France est politisée, les magistrats se répartissant en syndicats de gauche, du centre, de droite. C’est là une dérive inacceptable qui ruine la réputation d’une institution judiciaire en qui on ne peut plus avoir confiance. La justice, dans un pays civilisé et organisé, est la clé de voûte de l’édifice national. Si elle est suspectée, discutée, rejetée, voire méprisée, si elle suscite la crainte plutôt que la confiance, le pays sombre dans l’anarchie. C’est ce qui se passe en France…

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Comments (13)

  • sas Répondre

    A luc article opportun et d’actualité vu la très bonne émission passé hier sur canal + " JUSTICE SOUS TUTELLE….."

    …..portrait peu flatteur en tous points et concordant si bien avec les ecrits de SEMBOUR……et la pensée profonde de sas….

    …..le témoignage de l intérieur est pathétique et au-delà de ce qu il est normalement admis…

    …….peu de gens peuvent comprendre les très graves impacts economiques et sociales de ces errements programmés de cette caste irresponsables, inhumaine et trustée en souterain par les puissants et omnipresents réseaux maçonniques ……qui par ce levier contrôlent en réel et en direct la vie de la cité en lieu et place des organes officiels et institutionnels devennus fous et inopérants par leurs lourdeurs et déficience… leurs ripoublique c’est cela…

    Vu ce qui poind a l horizon , soyons sure que ce sujet reviendra assurément à l ordre du jour….dès lors que de vrais solutions seront activement recherchées à nos véritables problèmes chroniques et répétitifs gaulois….

    sas

    24 novembre 2009 à 11 h 46 min
  • brigitte charles-neveu Répondre

    J’avoue ne pas avoir saisi le message que vous avez voulu faire passer. C’est plutôt le procès de la presse que celui de la justice que vous faites dans votre article. SI les élus font l’objet de poursuites, le juge doit instruire et le cas échéant condamner. Ce n’est pas lui qui vote les lois et multiplie les incriminations pénales; il est là seulement pour les appliquer. Les élus devraient-ils faire l’objet d’une totale immunité, là où le simple citoyen peut être inquiété, suite à la dénonciation d’un ancien associé, d’un salarié mécontent, d’un ex conjoint vindicatif ou d’un voisin hargneux  ?? Quant à Monsieur Chirac, l’affaire ne pouvait pas être terminée puisqu’elle n’avait pas commencé, compte tenu de son immunité pendant son mandat.

    23 novembre 2009 à 19 h 48 min
  • Anonyme Répondre

    @sas

     Je suis d’accord sur tous les points que vous évoquez.

    La pérennité du système judiciaire tel qu’il est, repose en grande partie sur le fait qu’une fraction minoritaire de la population a à s’y frotter directement, durablement et pour des enjeux personnels vitaux.

    Donc peu de cerveaux éclairés, sur ce site comme partout, ont véritablement vécu et compris l’abyssal problème judiciaire français qui est cause et conséquence de tous les autres problèmes français.

    La Justice est telle une moule qui devient toxique bien avant tout son environnement marin, car elle concentre les polluants en filtrant d’énormes quantités d’eau de qualité moyenne. Nous avons atteint le point où c’est l’eau qui ressort qui est bien plus polluée que celle qui entre. La moule ensemence tout avec les pathologies qu’elle a développées en interne (gauchisme, copinage, corruption).

    Au Brésil un juge comme  Fabrice BURGAUD n’aurait jamais survécu à ses crimes. De même les avocats pourris imprudents y peuplent les cimetières. En France tout passe, pour l’instant mais jusqu’à quand? 

    @Saint-TEX

         Merci, et en effet on ne peut pas tout dire en quelques paragraphes.

         Comme tous les médecins les psychiatres sont tenus en laisse de façon multiple par l’Etat. Ce n’est certainement pas sur eux qu’il faut compter. De plus une grosse partie de leur gagne-pain est ordonnée par les juges comme expertise à conduire à propos de tout et de rien. Un jeune ami à moi s’est vu prescrire une expertise psychatrique à NANCY car il avait brûlé un feu orange. Un autre ami à RENNES, parce qu’il avait allongé de farine l’omelette de ses enfants (pour renforcer la consistance) et osait soutenir au juge qu’il nourrissait correctement ses enfants…

         Expertiser le juge serait scier la branche sur laquelle repose le cabinet. Et QUI l’ordonnera?

    22 novembre 2009 à 20 h 20 min
  • Anonyme Répondre
    22 novembre 2009 à 18 h 30 min
  • Anonyme Répondre

    @ Luc SEMBOUR : excellent article. 

     

    Mais peut-on résumer tout les gachis de la justice française en un article.  Il est indénibale qu’un manque de contrôle et de validation psychiatrique des magistrats fait gravement défaut.  Après leur diplôme, il sont rongé d’un sentiment de supériorité appuyés par leur impunité et immunité face au peuple.  Il s’en suit donc des dégats mentaux. De plus, tant que les soixante-huitards de la justice seront toujours en poste, nous ne verrons pas un renouveau de cette institution.

    Mais je suis sûr qu’en cas de guerre civile, ils ne seront pas oubliés…

    22 novembre 2009 à 15 h 05 min
  • sas Répondre

    Cher SEMBOUR …..

    bien rares les cerveaux eclairés de ce site pour avoir compris l origines précises et les causes sérieuses et réelle…….des inversions de valeurs , de notre ruine programmée ainsi que de notre faillite morale….la justice et oripaux

    en effet à peu d endroit en france sont concentrée autant de prérogatives essentielles sans la moindre contrepartie de qualité ou de responsabilité…..

    Pour avoir fait au cour de ma vie quelques 120 procédures civiles et pénales dans ma vie de capitaine  d entrprise…j ai tout vu , tout entendu et plus encore…….largement infiltré par les tout puissants réseaux maçonniques et fort désormais de leurs incompétences financières et economiques chroniques….j en arrive aussi a me demander si l intérêt de la nation, ne serait pas encore dans une abscence totale de cette justice….qui a ce jour assiste , protège et fait prospérer exclusivement : escrocs, voleurs et bandits……et lorsqu ils sont a cour d argument le conseil d etat ou la cassation se sent obliger de renchérir sans jamais non plus se justifier d un : CE N EST PAS DE NATURE A INVERSER L ANALYSE DEJA FAITE DU DOSSIER……allélouya et la messe est dite…..

    La france ne pourra jamais faire l économie d une mise en cause publique et d une demande de comptes à ces fossoyeurs de la Nation……..

    Je rêve donc et attend le retour sur les 40 années judiciaires accomplies en france , la precription n étant pas opposables aux délits opérés en bandes maffieuses organisées…

     

    Ton texte est très bon et j ai bien ri…merci à toi…..(magistrature couché compromis entre les assis et les debouts !!!!!!!!! des doriphores devant un champs de patate….!!!!!        excellent sauf que le doriphore dans l ecosystème lui à un rôle et une utilité…..

     

     

    sas

    22 novembre 2009 à 12 h 41 min
  • Anonyme Répondre

    Juste après le texte précédent figure ce qui suit, que j’ai omis et dont j’avais déjà donné des morceaux sur 4V.. Ceci complète ma vision de l’ENM

     

         Et pourquoi ne pas dire que l’ENM est probablement le creuset démoniaque où se concocte la soupe la plus toxique de France? On ne le croirait pas, bien sûr, à lire les litanies d’autosatisfaction boursoufflée affichées sur leur site internet, posant cet établissement en merveille de réussite indépassable, en modèle à copier pour la formation des magistrats d’autres pays européens et pourquoi pas (le ridicule ne tue pas), du monde entier.

         Dans la vision ENM, il est insupportable et injuste que des pans entiers de la civilisation européenne soient ENCORE à l’abri du biais judiciaire à la française, à défaut d’être directement soumis à l’erreur judiciaire « made in France ». C’est à l’ENM, établissement finalement peu connu, que se déconstruit* la France, jour après jour. Les jeunes futurs magistrats français, dont cet antre de perdition est le passage obligé, y sont tous marqués, « de la marque de la Bête ».

         S’il n’y a pas assez de magistrats en France, c’est par nécessité idéologique puisque l’ENM est seule capable de sortir LE BON produit, par nécessité systémique puisque les élèves sont formés POUR garantir une inefficacité salutaire (pour eux) et un surmenage de bon aloi, et enfin par nécessité budgétaire puisque le pays est ruiné.

         Comment ne pas voir que, sauf pour les rares éléments jouissant de très solides assises idéologiques, religieuses ou familiales leur permettant de ne pas sombrer intellectuellement, tous sortent de l’ENM lourdement tarés, engrossés à vie des idées empoisonnées de quelques douzaines de professeurs gauchistes, étatistes, illettrés en économie, sans la moindre notion des vraies contraintes industrielles et commerciales de la concurrence planétaire, ni des intérêts véritables, matériels ou autres, de leur propre pays et de ses infortunés citoyens ?

         Ayant mis tous ses œufs dans le même panier, la République Française a le privilège rare dans le monde, par le simple jeu du prosélytisme idéologique, de faire juger l’ensemble des 65 millions de français, par environ 65 professeurs, confits dans le carcan taillé par eux sur mesure d’un droit  «maison», perçu au travers de leurs idées étriquées et égoïstes qu’ils essaient de présenter comme généreuses, altruistes, d’avant-garde révolutionnaire, universelles et créatives.

         Pris individuellement les magistrats sont souvent (mais pas toujours) des gens agréables, courtois, spirituels, intéressants. Gare! Méfiance! Le magistrat est programmé en profondeur, neurologiquement câblé à vie par l’ENM. Comme le citoyen modèle se muant en ennemi public no1 sitôt qu’il monte derrière le volant de son automobile, le magistrat se mue en soldat de l’Apocalypse sitôt qu’il revêt son armure, sa robe noire, le préservant du bon sens commun, lui conférant le permis 007 de tuer l’Espoir et l’Espérance, assorti de l’impunité terrestre. De toutes façons, vous diront les plus lucides, je suis pris dans le "système". Je suis indépendant mais tous mes confrères m’observent. Je suis un scorpion et je dois piquer, même si je tue la grenouille sur laquelle je suis assis pendant qu’elle nage au milieu de la rivière. D’ailleurs j’ai une bouée en liège increvable.

        Le magistrat croit qu’il "suit" l’évolution de la société, et qu’il n’intervient qu’après-coup pour corriger les multiples dysfonctionnements de celle-ci. C’est une illusion. En fait, bien plus souvent qu’il ne le croit, son action génère, initie, accélère les dysfonctionnements de l’évolution sociale, la jurisprudence associée, l’insécurité juridique ou physique. Très souvent, il intervient sur un problème, créé ou induit, par effet ricochet multiple, par l’action d’autres magistrats ou d’autres agents de l’Etat. J’ai même vu de nombreux cas où le magistrat est aux prises avec les problèmes qu’il a lui-même créés de toutes pièces ex nihilo, par sa propre action au cours de décisions antérieures calamiteuses. Evidemment jamais il ne le reconnaîtra, pas même en son fors intérieur. En tout cas jamais il n’en sera lui-même la victime, financièrement ou autrement.

     

    22 novembre 2009 à 11 h 50 min
  • Anonyme Répondre

    @sas

      Voici la 1ière partie du texte dont les parties 2 et 3 ont déjà été données ici. Evidemment cela résulte d’une vaste et multidisciplinaire expérience de première main des rouages de la justice française.

      J’ai été aussi confirmé en tout par une amie d’enfance qui est une brillante Conseillère d’Etat et collectionne titres de haute fonctionnaire les plus ronflants.

    Avant propos:

     "Seul celui qui nage à contre-courant connaît la force de celui-ci." Woodrow Wilson

         Réformer est un mot trop galvaudé. Or justement, toute réforme est impossible en France, à cause du blocage idéologique qui prévaut partout et que s’impose ou impose quiconque détient une parcelle de pouvoir administratif. Puisqu’il est impossible d’éradiquer de force une idéologie acquise et câblée en dur dans les neurones de ses victimes, la réforme passe par l’envahissement des forteresses et bastions où l’idéologie est quotidiennement inoculée aux cerveaux encore malléables.

         Pour la justice, ce sera supprimer le monopole de l’ENM, et donc ouvrir complètement l’accès de tous les postes judiciaires à la concurrence débridée des filières. Ceci revient à contourner le château ENM. L’étape suivante sera, soit la prise de la place-forte, soit sa destruction.

         Les magistrats français (et aussi européens, mais à un degré variable selon les pays) sont les champions fanatisés des idéologies égalitaires… Prenons les au mot!

         De même qu’ils veulent la parité en tout, la non-discrimination partout, tous les droits réservés aux citoyens pour les sans-papiers (mot de code désignant les immigrés illégaux), 85% de bacheliers annuels, l’accès à tous des universités, le désenclavement des plus prestigieuses grandes écoles, la pénétration de tous dans tout, le droit à la liberté anticipée pour les condamnés à perpétuité qui se sont bien conduit, la discrimination positive, etc…, ils doivent laisser devenir magistrat quiconque HORS ENM présente les qualifications professionnelles requises.

         Avec le temps, il faudra de plus que le nombre de magistrats, anciens élèves de l’ENM, devienne progressivement minoritaire (discrimination positive), avant que cette école ne finisse par DISPARAITRE, comme inutile vestige d’un moule-à-Nomenklatura dépassé. Pour parler simplement, les magistrats doivent manger de leur propre soupe sans rechigner, c’est-à-dire boire la cigüe sans moufter et en souriant aux photographes. A leur bonne santé!

    La Justice en France (4 pages).

         Rendre la justice est partout dans le monde une activité noble par nature mais difficile et délicate, qui inévitablement fait toujours des mécontents.

         Encore ne faudrait-il pas en France y rajouter des difficultés structurelles en intégrant dans la construction du système judiciaire un handicap rédhibitoire: c’est pourquoi la suppression du monopole de l’ENM, Ecole Nationale de la Magistrature de Bordeaux, est une priorité nationale, toujours plus urgente, toujours plus occultée…

         L’ENM est bâtie sur le site du Fort du Hâ, construit par Charles VII en 1453, juste après sa victoire sur les Anglais afin d’asseoir l’autorité du roi de France sur Bordeaux. Deux grosses tours restent visibles aujourd’hui sur le site de l’Ecole. Le Fort sera une redoutable prison en 1789, sera partiellement démoli en 1835, transformé, et restera une prison jusqu’en 1967, date de sa reconstruction complète en un bâtiment d’enseignement spécifique pour tous les futurs magistrats français. Les prémisses et les symboles sont donc mauvais pour les libertés: une place forte, un historique anti-anglais (l’Angleterre est la patrie de la Magna Carta, des vrais Droits de l’Homme, de l’Habeas Corpus, du droit contractuel, etc), une autorité fortement centralisatrice (la royauté depuis Paris), une prison tenue par les sans-culottes, puis par tous leurs successeurs…

         Dès le début, les élèves pompeusement appelés "auditeurs de justice" sont placés en situation d’heureux élus au-dessus des contingences économiques des justiciables qu’ils auront à "traiter". Selon Wikipedia, au 1ier octobre 2008, le salaire brut d’un auditeur pendant sa scolarité à l’ENM, était de 1640,85 euros par mois. De plus, les auditeurs ayant exercé une profession avant leur intégration, perçoivent en supplément à ce salaire une « indemnité forfaitaire mensuelle ».

         Quand on connait la situation plus que difficile des étudiants français, y compris dans la très prestigieuse Ecole Polytechnique de Paris (EPP), où le salaire brut des jeunes matheux était de 435 (quatre cents trente cinq) Euros/mois en septembre 2009, on voit que si 1789 a instauré l’égalité, les futurs magistrats sont des citoyens "plus égaux" que d’autres. Les entrants à l’ENM ont il est vrai en moyenne 5 ans de plus que les intégrés à l’EPP.

         Plus tard, l’"égalité" avec la population française se renforce, car alors que le salaire brut moyen du français est de 1 500 Euros/mois, le salaire de départ d’un magistrat est d’environ 2 570 Euros nets par mois, puis environ 5000 E en milieu de carrière, pour atteindre les 8550 E en toute fin de carrière (primes incluses et taxes déduites).

         Intellectuellement, les auditeurs de justice sont des larves informes que la gelée royale de l’ENM, nourriture juridico-spirituelle réservée aux élites de l’anti-France, va commuer en rois et reines tout-puissants, régnant en despotes assombris sur l’économie et la société française depuis leurs "Palais" de Justice, ruches malodorantes de la zizanie, qui donnent le "la" de la musique cacosymphonique en France.

         L’indépendance proclamée des magistrats repose certes sur des dispositions légales et hiérarchiques de la profession mais malheureusement aussi, surtout, et avant tout sur un dés-asservissement idéologique et donc forcément sur la plus grande diversité possible des filières d’accès au métier de juge. Consciente de l’objection, ce n’est pourtant pas faute pour l’ENM de faire mine de diversifier ses sources, de multiplier pour les auditeurs les stages sur le tas, à l’étranger, les invitations d’intervenants ou d’élèves étrangers, les ateliers de psychologie, etc… Rien n’y fait. Le moule à formatage unique de l’ENM est la recette de l’échec.

         En France, les deux magistratures, assise et debout, sont issues de la même ENM, mélange des genres qui génère un compromis fâcheux: la magistrature couchée. Le résultat est délicieusement satisfaisant, sauf pour le justiciable, mais son opinion, déjà à peine nécessaire pour sa propre affaire, est parfaitement superflue quant à l’organisation judiciaire. Si l’Administration était faite pour servir le public, et non plus les fonctionnaires et leurs marottes, où irait-on ?

         Sachant qu’un battement de cil, un soupir, un souffle imperceptible, peuvent aliéner un juge et ruiner les déjà bien maigres effets d’une coûteuse plaidoirie d’avocat, ne prenons pas de gants, soyons directs, au risque de caresser l’hermine dans le sens contraire de son poil infiniment délicat, et disons-le tout-de-go: nettoyer efficacement le nid de vipère que constitue la Justice française, passe par la disparition complète et définitive du présent monopole de fait détenu par l’ENM. Observer ce qui se passe dans les démocraties dont le système judiciaire a meilleure réputation que le nôtre, donnera toutes les pistes à suivre.

    ….                                     la suite est dans les 2 parties déjà publiées

    21 novembre 2009 à 16 h 46 min
  • sas Répondre

    Merci de reprendre le texte dans son intégralité….sur ce site

    En ce qui le rôle et la responsabilité de la magistrature dans la chute et le fiasco général français…..les faits journaliers parlent pour eux….

    ……en l etat , endoctrinés rose,initiés en loge , irresponsables et gravement déconnecté de la sociétée civile moyene et economique…..ILS NE SERVENT A RIEN ET NOUS COÛTENT ENORMEMENT……

     

    eux et les politiques ont ruinés méthodiquement la France…ont trahi son peuple…..ont pacté avec l ennemi……ce sont les pires fossoyeurs de notre pays.

    J attend que nombre des dossiers bâclés avec leur complicité active ou passive de ces 20 dernières années soient enfin ressortis….que des comptres sérieux et pécunier leurs soient demandés….et qu ils sopient privés de retraite en cas de faute avérées…..d interdiction de droits civile voir de déchéance de nationalité……le tout equitablement, s entrend devant un jury populaire….con….populaus….ignorant du droit et de l ENM…..bien sure.

     

    sas

    c’est effectivement l endroit parfait où lon peut mesurer pleinement les méfait de l irresponsabilité chronique française…

    20 novembre 2009 à 11 h 34 min
  • Anonyme Répondre

    @sas vous pouvez utiliser et faire suivre…Je peux vous donner le texte entier si votre email est valable. Sinon le mien fonctionne. Voici la suite du texte. Il existe aussi un début, venant avant le premier texte, que j’avais coupé par souci de faire court. Le magistrat justifie son privilège exorbitant d’irresponsabilité totale par une propension tartuffienne à exhiber des décisions en apparence irréprochable ou du moins passable, même si une analyse moins sommaire les révèle honteusement dysfonctionnelles. Mais attention, comme un vulgaire tueur en série, construisant méthodiquement sa carrière criminelle sur 40 ans, le magistrat est périodiquement confronté au délicat problème de la “disparition du cadavre” attestant un de ses loupés, moins facile que l’effaçage des traces gênantes prouvant ses crimes et délits courants. C’est alors qu’heureusement pour lui, l’appui inconditionnel de ses pairs, émulera à la perfection la dynamique des pires associations de malfaiteurs sud-américains: les juges français sont des professionnels aguerris du nettoyage programmé, allant de l’étouffement violent à l’asphyxie durable (la concession ENM à l’écologie). Le temps est de loin leur meilleur allié. Les magistrats français se passent et se repassent mille recettes éprouvées ou créatives pour camoufler leurs erreurs de jugement, les brosser sous le tapis, les minimiser, les ignorer, les dénier, quite au besoin à les réaffirmer contre toute évidence. Bien plus héroïquement que le saumon s’épuisant à remonter les hautes chutes de rivières furieuses, la victime d’une erreur judiciaire devra affronter une incroyable séquence de barrages procéduriers montés par l’ensemble du corps judiciaire, qui fait bloc, et n’hésitera pas à passer outre les lois, sur le fonds comme sur la forme, sitôt jaugée l’incapacité de la victime à en tirer suffisamment argument pour se défendre. La Raison d’Etat impose de d’abord sauver la face de la magistrature dans tous les cas de figure, même si cela implique de justifier les actions scélérates d’une ignoble crapule en robe. Le postulat de base stipule qu’aucun élément permanent de la machine ne saurait jamais être mis en péril, si cela peut être évité en sacrifiant autant de justiciables que nécessaire. Les justiciables ne sont que la tourbe du foyer de la Maison Justice, carburant médiocre mais abondant, vital mais méprisé. Ces vilains gueux sont les consommables de cette belle machine judiciaire avec ses palais, ses serviteurs, ses courtisans, sa noblesse de robe, ses cours, son cérémonial costumé et ses coups fourrés enfarinés. Regardant ce qui se passe en Allemagne, en Autriche, en Suisse, au Luxembourg, aux USA et dans de nombreux autres pays, les magistrats français crient « au manque de moyens !»,  comme des marionnettes de ventriloque. Jamais ne leur effleurera l’esprit, que les crédits alloués à leur travail sont BEAUCOUP TROP élevés pour la qualité des décisions qu’ils sont capables de dépoter à la sortie. L’assèchement des ressources nationales, donc des rentées fiscales (péniblement extorquées selon des taux de prélèvement déjà bien trop élevés pour la pérennité du système économique), et donc l’assèchement des crédits alloués au Ministère de la Justice, est LEUR fait. Le radinisme légendaire avec lequel ils s’imaginent veiller sur la cagnotte étatique, refusant, repoussant, retardant, annulant, reprenant les dédommagements aux victimes, chaque fois que l’Etat a été pris la main dans le sac, en flagrant délit de faute lourde, ne changera jamais rien à la chose: ils n’auront jamais les moyens. Ils se sont condamnés eux-mêmes à perpétuité à travailler dans des restrictions budgétaires drastiques. Bien fait pour eux ! Qu’ils moisissent dans leurs atermoiements de trouillards, leurs procrastinations de tire-au-flancs ataviques, et dans les vomissures puantes de leurs décisions ubuesques. Ils promeuvent l’insécurité quotidienne (petite et grande délinquance), soit directement (laxisme) soit très puissamment indirectement en instaurant l’insécurité juridique ambiante qui décourage les entreprises, qui fait migrer à l’étranger toutes celles qui le peuvent, et renoncer à s’installer (sauf pour y toucher des incitations artificielles temporaires) toutes celles qui ont étudié le contexte français. Tout ceci est bien LEUR fait à eux. Le QI des magistrats français est devenu trop bas pour concevoir le gaspillage monstrueux des ressources nationales qui est directement imputable à leurs actions de minables, à leurs réactions mesquines, à leur carence calculée, à leur sabotage mesuré. Ne parlons pas de cette verrue incongrue que sont les tribunaux administratifs, encore une honteuse spécificité de la France, comme s’il pouvait y avoir coexistence pacifique de plusieurs droits aux logiques distinctes, s’appliquant aux mêmes citoyens. Aucune critique audible de cette situation ne parvient de l’ENM, bien au contraire. L’encéphalogramme collectif du corps professoral y est désespérément plat… ou gauchi, ce qui revient au même. A quand l’introduction officielle de la Charia islamique, nouveau droit encore plus autonome que le droit administratif, pour parfaire le seul droit qui intéresse le magistrat « ENM », son droit de cuissage sur Marianne****? Laissons aussi de côté les activités plus que mafieuses du fisc français, lequel produit dans son coin des centaines de milliers de règles absconses et s’arroge de plus le monopole de leur interprétation, quand les incompatibilités ou aberrations de leur indescriptible confusion, sont mises en évidence par la vie des affaires. Les « petits commissaires du peuple » et « jugeaillons » des tribunaux administratifs en entérineront les conséquences les plus farfelues et étoufferont les critiques. Il est prouvé depuis longtemps que l’insécurité juridique est la première des conditions essentielles du sous-développement. La magistrature française a le privilège exorbitant de présider, avec une détermination tatillonne, une résolution sournoise, une constance suicidaire, un héroïsme comique, une imbécillité tragique, à la tiers-mondisation définitive d’une nation. Vermine en hermine, la magistrature française est une gifle quotidienne à la France. 

    20 novembre 2009 à 2 h 14 min
  • valandre78 Répondre

    Monsieur,

    J’ai lu votre article avec intérêt. Petite remarque : votre présentation de l’affaire d’Outreau est pour le moins simpliste. Si il est vrai que sur 17 accusés, ils ne furent que quatre à être déclarés coupables, n’oublions pas que au terme du procès devant la Cour d’Appel de Paris (automne 2005), douze enfants ont été reconnus victimes. Le dossier n’était pas aussi vide que cela, et je vous recommande vivement de lire l’ouvrage de Marie-Christine Gryson, "Outreau la vérité abusée", paru récemment aux éditions Hugo et Cie :

    http://www.outreau-la-verite-abusee.com/

    Par ailleurs, je ne vois pas l’intérêt de faire référence, fut-ce de manière implicite, à l’origine algérienne de Myriam Badaoui.

    J’en profite pour vous indiquer que j’ai publié un livre sur le traitement médiatique des affaires judiciaires en mars dernier :

    http://underbahn.gorillaguerilla.com/0977422488.html

    Bien cordialement,

    Frédéric Valandré.

     

     

    19 novembre 2009 à 19 h 55 min
  • sas Répondre

    luc très très bon texte….

    …….puis je l utiliser et le faire suivre ?????

     

    sas qui c’est bien marré….tellement c’est frappé du sceau de la vérité, du bon sens et  forcément d une certaine expérience pour être rendu comme cela….

    car c’est la réalité

    sas

    19 novembre 2009 à 16 h 38 min
  • Anonyme Répondre

    Ci-après un extrait d’un article que j’ai fait sur la magistrature française. Pourquoi se cacher que c’est dans le chaudron du diable de l’ENM (Ecole Nationale de la Magistrature) située à Bordeaux que le cerveau des magistrats français est remplacé aussi complètement que pédagogiquement possible par de la bouillie bordelaise, une mixture fongicide toxique utilisée en viticulture locale? C’est aux fruits et à leurs qualités qu’on juge l’arbre. Est-il encore possible d’ignorer que l’ENM livre en fin d’études son lamentable, son effroyable produit fini: de l’authentique racaille diplômée, aussi préparée à servir la nation qu’un bataillon de doryphores devant un champ de patates, impatiente de parfaire la destruction conduite par leurs ainés, du tissu culturel, social, familial, économique de la France? N’est-il pas indiscutablement acquis que, bourrée d’aprioris archi-faux, de lubies utopistes, de prêt-à-penser rouge, rose, noir, anarchiste, maçonnique, laïciste, mégalo-nihiliste, cynique, cette horde d’imbéciles, aveuglés à vie et tout-puissants, feront « carrière » (quel pauvre mot !), sans jamais complètement réaliser l’immense gâchis dont ils sont les seuls vrais responsables de dernier ressort, bien à l’abri derrière leur irresponsabilité totale de fait, toujours assurés de pouvoir manger à leur faim, mais sourcilleusement jaloux de ceux qui mangent mieux qu’eux ? Car, le juge français (très souvent une femme) ne juge pas, il sait déjà. Il ne déduit pas, il induit. Il ne raisonne pas, il « intuite ». L’objectivité, la rationalité cartésienne, le bon sens commun, l’honnêteté, la décence, l’humilité, sont pour lui autant d’enfantillages risibles, d’attrape-nigauds d’un autre âge, aux relents nauséabonds de machisme, aux implications éthico-religieuses dépassées. Ses seules contraintes sont l’idéologie de l’ENM, plus le fatras innommable de ses propres fantasmes personnels. Tout le reste n’est que pertes de temps. Une affaire bien conduite se traite toujours de la même façon: – avant toutes choses poser sa décision ferme et définitive, laquelle n’a trop souvent qu’un rapport anecdotique avec les faits ou avec la législation en vigueur. – Ensuite seulement commence le véritable travail : l’habillage créatif, car il faut toujours bien « motiver » la décision, biaiser finement, choisir le bon tube de vaseline lubrifiante, parmi des dizaines possible. Plus le juge a du poids, plus il sait défier les lois de la gravité terrestre, et monter au plafond de la salle d’audience tel une baudruche pleine d’air chaud. Comme la montgolfière, qui se joue des collines, des montagnes et de la pesanteur, le juge aguerri rédigeant son jugement se joue des faits, des preuves et de la pesanteur des lois. Reconnaissons qu’avec les 8000 lois, les 400 000 décrets et les 6000 traités internationaux, qui s’entrechoquent en France**, il est toujours possible de bâtir un argumentaire juridique qui puisse faire illusion, pour appuyer n’importe quelle décision, du moins en première instance, là où se terminent 80% des conflits. Tel le couturier présentant sa collection de chiffons artistiques, le juge français sait que toute décision, comme son contraire, pourra valablement « passer »: il lui suffira de l’habiller avec plus ou moins de créativité professionnelle. Justiciables insatisfaits, amusez-vous en Appel si vous pouvez, mais sachez que les anciens les plus retords de l’ENM vous y attendent de pied-ferme, pour vous y distiller leurs grands crus, les étourdissantes cuvées de bouillies bordelaises « Château-Sainte ENM***». En Cassation ou au Conseil d’Etat, pour quelques milliers d’Euros supplémentaires, on vous servira cérémonieusement la quintessence ultime du même breuvage toxique mais millésimé. En renifler les vapeurs peut vous envoyer ad patres, rejoindre tous ceux qui croyaient avoir les faits et la loi avec eux. Vous avez survécu ? C’est un tort, car la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme) où siègent aussi quelques anciens de l’ENM, heureusement neutralisés par beaucoup d’étrangers, vous donnera…mais oui… RAISON. Hélas elle ne vous dédommagera de RIEN, et surtout pas des 15 à 25 années perdues par vous à contribuer involontairement à la promotion imperturbable de sombres crétins qui ne valent pas le coût de la balle de fusil qui aurait du leur traverser la tête. Dans le meilleur des cas, si vous n’avez raté aucun délai de prescription, si votre avocat est toujours vivant, s’il n’a pas sombré dans l’alcool, les drogues, la folie, ou la délinquance en col blanc, si miraculeusement vous avez déjoué tous les pièges de procédure qui visaient ouvertement à vous faire déclarer forclos, prescrit, out, éliminé, empaillé, empalé, eh bien vous aurez alors l’honneur de finir épuisés, ruinés, vieillis, ratatinés, amers, mais justifiés car propriétaires d’un magnifique diplôme de la CEDH, comme quoi tout bien pesé, vous aviez effectivement raison. Vous pourrez l’accrocher sous verre au-dessus de votre lit de retraité, ou le faire déposer sur votre cercueil. Amen. Les juges français méprisent les sciences économiques. Mais leur insondable nullité en macroéconomie est miraculeusement compensée par de solides connaissances en microéconomie acquises sur le tas, pour tout ce qui concerne ou pourrait concerner leurs intérêts financiers personnels, salaires, promotions, détachements, avantages, arrangements, renvois d’ascenseurs entre collègues, greffiers, avocats, liquidateurs judiciaires, experts, avoués, huissiers, quelques parasites patentés périphériques, etc… Pour les plus dénués de scrupules, et les plus dissimulateurs, « the sky is the limit (= le ciel est la limite)» et la fortune est au bout du chemin. Par leur méchanceté, gratuite sauf bien-sûr pour le contribuable, par leur bêtise, leur snobisme, leur impolitesse et leur arrogance de sans-culottes, par leur incompétence crasse, ils obligeront les justiciables tentant de réparer leurs carences, à multiplier les procédures, à mobiliser 10 ou 100 fois plus de temps-tribunal que nécessaire, perdant des décennies irrattrapables. etc…

    19 novembre 2009 à 1 h 03 min

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