La Corée du Nord et l’instabilité mondiale

Si l’on en croit les médias, « King Kong One » vient de tirer un nouveau missile ou plusieurs, mais le nombre a-t-il de l’importance ?

Quoi qu’il en soit, la classe mondialiste est encore en émoi devant les exploits de cet individu qui ose défier la fameuse communauté internationale, dont pourtant personne ne connaît ni le président, ni le lieu du siège social, mais il paraît qu’elle existe bien et que nous en serions membre…

Compte tenu de la qualité de nos armements, on s’étonne tout de même que personne n’ait encore abattu en vol l’un de ses jouets mortels ce qui serait assurément du meilleur effet dissuasif. Cependant, selon ce que l’on nous nous raconte, on est en droit de se demander si nous en avons réellement les moyens.

Bref, constatons tout de même que, durant deux mois, comme l’avaient demandé nos amis américains, afin d’amorcer des négociations, Kim Jong-Un s’est abstenu de jouer avec ses pétards atomiques et autres flèches empoisonnées, mais, durant ce temps, qu’ont fait ces mêmes amis Américains ?

Ils ont envoyé une partie de leur flotte de guerre longer les côtes de la Corée du Nord, expédié alentour une bonne centaine de bombardiers, et autres gadgets du même genre comme plusieurs milliers d’hommes.

Il ne faut donc pas aujourd’hui s’étonner que « King Kong One » ressorte ses jouets nocifs et qu’il les perfectionne.

Que pouvons-nous faire ? Certainement pas grand-chose car, en cas d’intervention militaire, il y a tout lieu de croire que, d’une part, la Corée du Nord ne resterait pas les bras croisés et, d’autre part, que les retombées radioactives issues de cette aventure seraient sans doute bien pis que le mal d’origine, sans oublier que la Chine serait aux premières loges.

Deux questions fondamentales se posent tout de même : comment Kim Jong-Un a-t-il pu monter sa force de frappe ? Et qui peut aujourd’hui profiter de la chose ?

Sauf pour un naïf, il est évident que l’on ne construit pas aisément un tel arsenal nucléaire guerrier.

Tout cela n’est pas simple, demande du temps et coûte fort cher. Compte tenu de ses ressources limitées, il est clair que la Corée du Nord fut aidée.

Mais quelle puissance étrangère aurait-elle avantage à la situation actuelle ?

La Russie ? Certainement pas car on ne voit pas très bien quels seraient ses bénéfices.

Les USA, voire un pays de l’alliance atlantique ? Ce n’est pas impossible, mais peu probable car cela constituerait une forme de provocation vis-à-vis de la Chine et pour quel intérêt ? On ne voit pas plus.

La Chine ? Beaucoup plus probable, d’autant qu’elle est de plus en plus engagée dans un conflit économique et maritime larvé avec les USA, où la Corée du Nord pourrait devenir un agent de pression intéressant.

Mais, au fait, que dit « King Kong One » ? Qu’il a monté son arsenal pour ne pas subir le même sort que l’Irak, la Libye, la Syrie, l’Afghanistan, l’Ukraine et bien d’autres.

Effectivement, si l’on observe ce qui se passe dans le monde, il faudrait évidemment être très naïf pour ne pas comprendre que tous ces conflits, où l’on retrouve les USA en tête avec leurs amis dont la France, toujours au nom de la démocratie, des droits de l’homme et de la liberté réunis, ont deux raisons d’être. La première répond de la soumission à une mondialisation où les USA occupent le rôle que tenait la Rome ancienne. La seconde consiste à piller les richesses naturelles issues des conquêtes, dont le pétrole, chez les vaincus.

Rien de nouveau en cela.

Or, l’Eurasie représente précisément le grand morceau qui reste à conquérir, afin d’achever cette ambition planétaire dont la Chine et la Russie du vilain Vladimir sont les deux points très durs et incontournables.

Ni l’une ni l’autre n’ayant intérêt à entamer un conflit armé et direct avec l’alliance atlantique menée par les USA, un tiers ayant vocation de féroce gardien de cette partie du monde prend alors toute son importance.

Ceci apparaît d’autant plus judicieux qu’actuellement, ni l’économie de la Chine, ni celle des USA ne sont brillantes. Et que dire de celles de l’Europe, dont la France ?

Nous avons développé l’arme nucléaire, soi-disant pour nous protéger, mais plus sûrement pour soumettre le monde à nos intérêts.

Nous commençons seulement à nous apercevoir qu’il était inévitable que ces armes puissent un jour tomber dans d’autres mains.