Discours critique ou discours de haine ?

Discours critique ou discours de haine ?

Grâce à un article du site fdesouche, j’ai appris que la Commission européenne lançait une initiative « visant à étendre la liste des infractions pénales de l’UE aux discours et crimes de haine ».

Pour ne rien vous cacher, au départ, je n’y ai pas cru. Mais le site internet de la Commission ne laisse aucun doute.

Cette initiative fait explicitement référence à l’article 83 § 1 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), qui vise à combattre « des domaines de criminalité particulièrement grave revêtant une dimension transfrontière ».

A priori, il semble effectivement assez logique que la collaboration internationale, et notamment européenne, s’intéresse à la criminalité transfrontalière.

D’autant que le TFUE précise : « Ces domaines de criminalité sont les suivants : le terrorisme, la traite des êtres humains et l’exploitation sexuelle des femmes et des enfants, le trafic illicite de drogues, le trafic illicite d’armes, le blanchiment d’argent, la corruption, la contrefaçon de moyens de paiement, la criminalité informatique et la criminalité organisée. »

Évidemment, quand on voit la remarquable inefficacité de l’UE dans la lutte contre les trafics, notamment les trafics d’êtres humains (qui sont, au contraire, largement subventionnés par les contribuables, bien malgré eux), on ne peut s’empêcher de sourire à ces mâles déclarations. Mais passons !

Donc la Commission prévoit de lutter contre les « discours de haine » en les traitant comme le terrorisme ou le trafic d’êtres humains.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a déjà là un curieux sens des proportions.

Il me semblait assez difficile de trouver des crimes aussi graves que les actes terroristes ou l’exploitation sexuelle d’enfants.

Eh bien, Bruxelles a trouvé : il y a les « discours de haine » !

Comme si un discours pouvait être aussi grave qu’un acte.

Naturellement, il faut s’attendre à ce que l’étape suivante soit la criminalisation de la « pensée de haine » : si un discours est aussi grave qu’un acte, pourquoi une pensée ne serait-elle pas aussi grave qu’un discours ?

Mais, au fait, de quoi parle-t-on quand on parle de « discours de haine » ?

D’après la Commission, il s’agit de « l’incitation publique à la violence ou à la haine fondée sur la race, la couleur, la religion, l’ascendance ou l’origine nationale ou ethnique ».

Or, la pratique judiciaire des dernières années nous a appris que l’on pouvait très facilement tomber sous ce chef d’inculpation. C’est notamment le cas pour la prétendue « islamophobie », très régulièrement qualifiée de « discours de haine », quand bien même elle en resterait à la critique rationnelle du Coran.

Curieusement, celui-ci, qui fourmille d’incitations au meurtre des « mécréants », n’est jamais considéré comme un « discours de haine », alors que la lecture sérieuse dudit Coran par un esprit critique est souvent assimilée à de la haine.

Désormais donc, cette prétendue haine sera assimilable au viol d’enfant ou au terrorisme. On n’arrête pas le progrès !

Mais si Mme von der Leyen croit que cette brillante initiative va favoriser le « vivre-ensemble », elle se trompe lourdement. Dans la pratique, cela reviendra à interdire tout débat rationnel. Et donc à éloigner encore davantage les communautés étrangères, sinon hostiles, qui cohabitent sur le sol européen.

Les Partis contre la France

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