Grève politique Les limites de la solidarité

Grève politique Les limites de la solidarité

La France n’est pas un pays libéral, cela nous le savions!

Ce n’est pas tout à fait un pays soviétique; mais c’est clairement un pays socialiste où, même quand la droite est au pouvoir, il est impossible de toucher au moindre « acquis social » sans voir une armée de protestataires envahir les rues, tandis que les grèves paralysent nos services publics.

Ce système basé sur la solidarité a toutefois ses limites.

Pour qu’il fonctionne, il faut que l’immense majorité joue le jeu et comprenne qu’une telle organisation du pays ne peut pas souffrir d’abus de la part de ceux qui en bénéficient.

Les exemples français de tels abus sont pourtant nombreux et fréquents, telles les manifestations qui secouent actuellement le monde des étudiants.

Rappelons en passant que c’est par eux que les «événements» de mai 1968 avaient commencé.

Dans un pays libéral, dont l’archétype se trouve aux États-Unis, les étudiants financent leurs études par des emprunts bancaires, souvent contractés par leurs parents.

Il n’est pas rare que, dès le début de leur vie en commun, les couples désireux de fonder une famille épargnent une partie non négligeable de leurs revenus pour financer les études des enfants qu’ils désirent avoir.

Ce pécule leur permettra, le moment venu, d’emprunter le complément, en hypothéquant, si nécessaire, leur maison.

Les meilleurs étudiants, con­fiants en leur avenir professionnel, n’hésitent pas non plus à emprunter directement, avec la caution de leur famille. Leurs études terminées, ayant trouvé un emploi, ils devront consacrer une part importante de leurs premiers salaires au remboursement de leur prêt, parfois pendant des années.

Ce système peut sembler impitoyable pour ceux dont la famille n’a pas les moyens de prévoir ainsi l’avenir de ses enfants ou pour ceux qui n’ont pas eux-mêmes les capacités intellectuelles leur permettant d’inspirer confiance en leur propre avenir.

Mais, en même temps, il responsabilise les esprits et évite à l’État d’avoir à pallier les carences ou les fausses ambitions de chacun. Et c’est ainsi que les USA se sont bâtis et sont devenus aujourd’hui la première puissance mondiale.

L’envers de la médaille, c’est que le risque n’est rémunérateur que quand tout va bien.

Lorsqu’une grande crise économique survient, comme en 1929 ou en 2008, les familles américaines endettées au-delà du raisonnable ont dû céder leurs biens aux banques prêteuses et se retrouvèrent à la rue. Les chômeurs, privés de revenus, ont dû également puiser dans leurs économies.

Un pays quasi-socialiste comme la France n’est pourtant pas à l’abri de telles crises.

Que nous le voulions ou non, nous vivons dans une économie mondialisée dont nous dépendons.

Ainsi ceux qui manifestent actuellement pour de meilleurs salaires ne devraient pas être surpris quand leur emploi sera délocalisé. Plus encore qu’ailleurs, une crise mondiale se traduit chez nous par un chômage qui explose et une croissance en berne.

C’est pourquoi notre taux de chômage actuel, double de celui de nos voisins européens, a de quoi inquiéter. La moindre récession entraînerait la catastrophe et, quand il est plus rémunérateur de profiter des acquis sociaux que de travailler, ce risque est multiplié.

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Comments (3)

  • Clovis Répondre

    Je suis de plus en plus déçu par les articles de 4V : à part ceux de G. de Th., ils sont généralement vides de tout contenu intéressant, “n’ouvrant que des portes ouvertes”, et des portes ouvertes largement trumpistes pour ce qui est des USA, ou libérales pour ce qui est de la France.
    D’une manière générale, la droite, c’est bien, la gauche, c’est mal. Je trouve ça un peu court comme raisonnement politique…

    26 novembre 2019 à 17 h 17 min
    • KAVULOMKAVULOS Répondre

      Il existe bien suffisamment de blogs gauchistes – pour ne pas dire la majorité – pour faire contrepoids ” à droite” avec les 4V, sans ce que dernier se mette a son tour a aligner les contre-vérités gauchistes, si c’est ce que vous cherchez.
      Puis je vous suggérer de fréquenter les sites de Libation, Limmonde, NouvelOs. Nul doute que vous y trouverez la confirmation de ce que vous cherchez, ainsi que le style bien pensant qui est de règle dans ces torche-culs.
      Vous pouvez même visiter le site Doctissimo du célèbre chirurgien-polémiste-urologue Alexandre lequel vous invite pratiquement à la pré-soumission à la religion d’amour , immanquablement aux manettes selon lui dans ce siècle. En prime, c’est homme bardé de diplomes, vous expliquera qu’il va relever le QI de tous les déshérités cérébraux que l’immigration nous envoie grace a sa maitrise de l’IA. Très intéressantes théories de transhumanisme qui relèguent, selon Alexandre, les problèmes d’identité dans les tréfonds des quelques cerveaux de lavabos gaulois. Lesquelles me rappellent celles bien fumeuses de quelques savants teutons durant la dernière guerre qui buchaient sur la transformation en ariens de tout ce qui leur tombait sous la main. Fort distrayant, au demeurant.
      Enfin, désolé que ce site ne se prosterne pas en permanence devant la cinglée Hillary et ne détruise pas trop Trump – sauf quelques irréductibles persuadés d’être plus malins que tous et ce en toutes choses- mais, pour ces derniers, il n’y a pas de remède.

      27 novembre 2019 à 6 h 56 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        toujours fâché avec les … ” ^” … Kavulos ?

        27 novembre 2019 à 13 h 09 min

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