La modernité ou la table rase contre la civilisation

La modernité ou la table rase contre la civilisation

Le vacarme de la politique contemporaine cache assez mal la vacuité de la caste jacassante. Et cette vacuité tient largement à ce que nous sommes en train de changer d’époque et que les dévots de la « mondialisation heureuse » et du « progressisme » soixante-huitard sont mal à l’aise avec le monde qui vient.

Prenons donc un peu de distance avec la guerre en Ukraine ou la campagne présidentielle et mettons-nous à l’écoute de deux livres que j’ai lus récemment – et qui, bien que leurs sujets et leurs auteurs n’aient pas grand-chose en commun, résonnent curieusement fort bien l’un avec l’autre.

Le premier est de Michel Geoffroy, haut fonctionnaire, et plume habituelle de la fondation Polémia.

Ce petit livre, très dense, nous invite à considérer la fin du cycle « progressiste » ouvert par la philosophie des Lumières.

Tous ceux qui se sont penchés un peu attentivement sur cette philosophie n’ont pas pu manquer d’être frappés par le fait que l’image qu’en donne la propagande bien-pensante, est presque inverse de la réalité : les prétendus « humanistes » sont en réalité des racistes, des misogynes, des anti-humanistes patentés. Leur prétendue tolérance ne résiste pas à l’examen de leurs écrits.

Mais, surtout, nous constatons aujourd’hui à quel point le combat des Lumières – poursuivi aujourd’hui par un Macron (bien que sa propagande « scientiste » pendant la crise sanitaire ait fait beaucoup pour affaiblir la confiance des Français dans la science !) – est aussi un combat contre le peuple et contre notre civilisation.

Michel Geoffroy invite donc à tourner le dos à l’idéologie de combat des Lumières pour retrouver le bon sens populaire et la (véritable) lumière de notre civilisation occidentale.

Avec un tout autre point de vue, la philosophe Bérénice Levet questionne notre époque.

Elle s’attaque courageusement à l’idéologie écologiste. En commençant par noter tout ce que la critique écologique a de sain (la dénonciation du déracinement, du consumérisme et du « tout, tout de suite »).

Le problème est que les écologistes politiques croient, eux aussi, que l’homme peut se modeler lui-même à volonté et qu’ils ajoutent simplement une nouvelle strate de destruction de notre civilisation à celle déjà apportée par les Lumières.

Car Lumières et écolos ont en commun de vouloir détruire ce qui les a précédés – c’est-à-dire de vouloir détruire l’ordre naturel de la transmission et de la civilisation.

Rien d’étonnant donc à ce qu’ils aient des difficultés à bâtir quelque chose de durable ! Et rien d’étonnant à ce qu’ils détestent par-dessus tout la civilisation occidentale qui fut un sommet dans l’histoire des hommes.

Deux livres que les candidats gagneraient à lire pour mettre le débat au niveau où il doit se situer : la sauvegarde de notre civilisation, et même la sauvegarde de notre humanité.

Le crépuscule des Lumières

 

L’écologie ou l’ivresse de la table rase

 

Vérité et politique

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Comments (3)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    La Nostalgie d’ un Passé qui fut ce qu’ il fut et qui ne reviendra jamais ce n’ est pas … l’ Avenir ! Il faut aussi et surtout savoir s’ adapter si l’ on veut survivre en tant que Grande Nation Monsieur de Thieulloy

    20 mars 2022 à 16 h 56 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      je veux dire s’ adapter à la ” Modernité ” et adapter la ” Modernité ” au respect de notre Civilisation
      Séparez vous de gens comme Millière qui sont toujours dans la colonne ” débit “

      20 mars 2022 à 18 h 00 min
      • Laure Tograf Répondre

        Avant de prétendre faire interdire “Millière”, assurez vous que vous êtes capable de fournir des articles à sa place. Ce qui semble impossible pour vous malgré votre pollution et vos attaques incessantes d’un style grossièrement suffisant.
        Vous arrive t il de vous regarder dans une glace, parfois ?
        L’asile vous guette et je vous vois bien attifé en Napoléon, avec un saladier sur la tête.

        21 mars 2022 à 0 h 22 min

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