L’Ukraine et l’esprit de Munich
Je souhaite m’adresser à tous ceux qui trouvent des excuses à l’invasion russe de l’Ukraine.
Beaucoup, par un de ces raisonnements « à front renversé » qui s’expriment de plus en plus dans les médias, semblent regretter que l’agressé ne se laisse pas faire pour limiter, chez lui, le nombre de victimes et de destructions.
L’Occident serait coupable d’aider l’Ukraine à se défendre ? Mais depuis quand reproche-t-on à un pays le droit à la légitime défense ? Ravitailler des belligérants en guerre, c’est ce qu’ont fait les Américains, eux-mêmes alors en paix, en 1939 et 1940, au profit des Français et des Anglais (loi « cash & carry »), et personne dans le camp allié n’y trouvait à redire.
D’autres ont vu des groupes militaires de l’OTAN en Ukraine. Si l’on exclut l’emploi marginal et clandestin possible de forces spéciales que toutes les armées possèdent pour cela, le monde a surtout vu, pendant des mois, les gigantesques « manœuvres » russes aux frontières de l’Ukraine, manœuvres se muant ensuite en invasion.
Il y a un agresseur et un agressé, dont il est absurde de prétendre qu’il représentait une menace pour le premier afin d’excuser une attaque qui serait préventive.
La situation est dangereuse pour toute l’Europe et nul ne peut actuellement prédire la suite. Mais la faute à qui ? Que faire ? Regarder ailleurs ?
Souvenons-nous, il y a plus de 80 ans, de l’enchaînement infernal qui nous a conduits au plus grand massacre qu’ait connu l’humanité : mainmise de l’Allemagne nazie sur les Sudètes (Tchécoslovaquie), puis sur l’Autriche en mars 1938, puis sur toute la Tchécoslovaquie en mars 1939, puis invasion de la Pologne, conjointement avec les Soviétiques. Et, pourtant, les Anglais et les Français avaient été bien gentils et avaient fait ce qu’il fallait pour localiser les conflits (c’est-à-dire abandonner les victimes à leur sort) en signant en septembre 1938 les accords de Munich qui devaient garantir « la paix pour notre temps » (Neville Chamberlain, Premier ministre anglais).
Abandonner l’Ukraine, c’est rester fidèle à l’« esprit de Munich » qui nous a menés là où nous savons.
J’ai longtemps pensé que M. Poutine était un dirigeant, autoritaire certes mais éclairé, avec lequel on pouvait s’entendre, sans renversement d’alliance, et dont l’engagement au service de son peuple aurait pu servir d’exemple à nos présidents.
J’ai même considéré que le conflit limité dans les provinces de l’est ukrainien ne pouvait être jugé sans considération des graves problèmes sociétaux locaux qu’il révélait, et que l’annexion de la Crimée par la Russie n’était pas illégitime.
Maintenant, je pense m’être abusé. L’apparatchik communiste du KGB, nostalgique de l’empire, a jeté le masque.
L’invasion de son voisin est totalement injustifiée.
Comment ne pas comprendre l’alarme jetée dans toute l’Europe, surtout dans les pays de l’est européen qui conservent des souvenirs cuisants de la tutelle communiste soviétique, donc russe, qui dura près d’un demi-siècle ?
Ces pays, nouvellement libérés et inquiets, ont souhaité adhérer à l’alliance qui paraissait le seul protecteur crédible contre une menace trop fraîchement évanouie pour être oubliée. On peut les comprendre. Les accepter n’était pas non plus illégitime. Et ce n’est pas ce qui se passe maintenant qui peut le leur faire regretter.
Oui, l’Europe a peur. Il ne faut pas chercher plus loin pourquoi, même des pays attachés à leur neutralité depuis fort longtemps (la Suède depuis plus de 200 ans !), recherchent l’alliance de l’OTAN que notre président disait moribonde il y a à peine quelques mois et que M. Poutine a réveillée. Nous en ferions autant à leur place.
Si, par malheur, la guerre devait s’étendre, la responsabilité serait tout entière russe. Aucun pays de l’OTAN, qui est une alliance défensive, ne menaçait la Russie. Prétendre le contraire, c’est tenir pour rien qu’aucun pays européen n’a une armée apte à une guerre de haute intensité, et les États-Unis n’entretiennent que quelques petites formations sur le sol européen. Quand on prépare une agression, on ne se met pas en situation de faiblesse.
Les Européens, par inconséquence, indécision, angélisme, ont été incapables de créer une défense qui aurait pu rendre caduque l’OTAN, qui a bien des défauts, mais qui, dans le grand dénuement militaire actuel de tous les pays européens, a le grand mérite d’exister.
Je soutiens le peuple ukrainien qui nous donne une grande leçon de patriotisme et de courage.
Comments (19)
On a atteint le ” Sublime ” [ de la Bêtise littéraire ] avec ce titre d’ un article du ” Point ”
” Poutine susceptible de crime contre { … … ] l’ Histoire “
B.H.L. ( Bernard – Henry Levy ) nous dit aussi dans ” Le Point ” que :
” l’ esprit de Munich se porte bien ”
Monsieur Dubois vous avez au moins un supporteur et pas n’ importe lequel !
BHL ne se contente pas d’avoir foutu le souk en Libye. Il veut encore plus de cadavres ou quoi ?
le souk libyen nous a enrichi d’ un souk … migratoire bien français celui là !
quand je pense qu’ il y a beaucoup de pigistes et de lecteurs des ” 4 Vérités ” qui soutiennent encore les Américains ( démocrates ou républicains )
J’ approuve totalement. Soutien total au peuple ukrainien. Pour une fois qu américains et britanniques sauvent l honneur des démocraties au lieu de le fouler aux pieds, voilà que les leaders de l eu cherchent le compromis la où il faut combattre.
papi il faut vous recycler ! paroles d’ un Vieux qui a connu 40 !
Monsieur Papy. Je salue votre engagement en faveur des néo-nazis ukrainiens et je ne doute pas que vous ayez déjà signé la feuille de route d’engagement en combats rapprochés avec anti-russes pronés par vos amis Otanesque. Courage, fuyions ! Et si vous deviez revenir en morceaux, ne vous en prenez qu’à vous même, car, voyez vous, la pluie ça mouille et la guerre ça tue. Mais nous saluons votre bravoure en charentaises. Sig Heill !
” Sieg Heil ! “
S’il y a deux belligérants, alors effectivement, l’agresseur est la Russie, et la guerre a commencé le 24 février. Les habitants du Donbass, eux, comptent TROIS belligérants. Du coup, la guerre a commencé le 16 février avec la préparation d’artillerie ukrainienne sur le Donbass (source : OSCE !), voire le 25 juillet 2014. L’Ukraine est alors l’agresseur, et la Russie l’agresseur de l’agresseur.
Les accords de Minsk, signés et non respectés, ne prévoyaient pas l’indépendance mais l’autonomie (culturelle, linguistique, éducative) : était-ce trop demander ? Poutine n’a-t-il pas réclamé leur application avec assez d’insistance ?
Par ailleurs, l’Ukraine n’était pas une menace ? En mars 2021, décret déclarant que l’Ukraine peut récupérer la Crimée par la force, déplacement de l’armée vers la Crimée. Ca n’aurait pas été une menace, s’il n’y avait pas eu en même temps des manœuvres de l’OTAN en Mer Noire.
Enfin, “Si, par malheur, la guerre devait s’étendre, la responsabilité serait tout entière”… américaine !
Monsieur Dubois tapez donc ” regimentul Aidar ” sur Wikipedia
Peut être y apprendrez vous des choses dérangeantes ?
Si votre idée de comparer Poutine à Hitler est tellement excessive qu’elle en devient inopérante, vous avez raison sur le caractère déterminant de la validité, ou pas, des motifs qui justifieraient, ou pas, cette agression.
Les motifs couramment invoqués seraient que l’Ukraine, se rapprochant de l’OTAN, deviendrait une menace dont la Russie aurait toujours dit qu’elle ne la tolérerait pas. La raison secondaire aurait été un assaut imminent mené par l’Ukraine contre le Donbass. Les exigences de guerre Russes sont cohérents (finlandisation du territoire, et reconnaissance des république du Donbass).
Or vous les écartez d’un revers de main en les jugeant ridicules, sans apporter d’élément de réflexion sur ces sujets.
En revanche, vous posez des arguments contestables. OTAN, organisation “défensive” ? Mais pourquoi aurait-elle bombardée la Serbie, alors ?
L’OTAN aurait du disparaître à la chute du bloc soviétique, en réponse à la diminution de l’armée Soviétique, passée d’environ 5-6 millions d’hommes à 750.000 actuellement. Que font encore les soldats de l’OTAN et ses laboratoires de recherche biologique en Europe ? Ils ne sont là que parce que l’Europe ne veut pas payer pour sa sécurité. Or qui paye commande.
Quoi que l’on pense de l’agression de l’Ukraine par la Russie, et même en donnant tort à la Russie, devrait-on pour cela embrasser la cause des Américains, qui se sont rendus coupables du massacre d’un million d’Irakiens, pour leurs intérêts pétroliers ?
Nous sommes actuellement, comme vous le dites, incapables d’avoir une défense, et vous préconisez d’être soumis à ces forces d’occupation que sont les forces de l’OTAN. Pour ma part, je préconise, en attendant de pouvoir parler avec les grandes personnes, de faire ce que fait la Russie depuis que Poutine la dirige : travailler, s’instruire, amasser des réserves monétaires, rassembler le pays autour d’idéaux qui ne seraient pas le wokisme ou autre absurdité. Et en attendant de pouvir parler, d’avoir la parole aussi modeste que celle que nos moyens permettent.
Nous ne pouvons pas avoir d’ambitions sans moyens, et de moyens sans courage. C’est la rude loi de la réalité.
La ” reductio ad hitlerum ” est commune à tous ceux ( de droite comme de gauche ) qui n’ ont pas d’ arguments réels à opposer à leur ” adversaire “
Pourquoi Dubois fait-il semblant d’ignorer l’histoire des dix dernières années.
L’Ukraine a été instrumentalisée soigneusement par la CIA et l’OTAN , l’attaque finale contre le Donbass devait intervenir début mars, les trois grandes manœuvres de l’OTAN en Ukraine ont été la touche finale au refus systématique d’appliquer les accords de Minsk.
Dubois est un faux témoin, ses conclusions sont irrationnelles et dignes du Monde ou de BFM.
Les 4 vérités ne sont pas dignes de continuer à être lues ou soutenues, car cela fait bien des semaines que cet alignement sur les contre-vérités officielles dure.
” Les 4 Vérités ” ? … ” Les 4 Valets ” ? …
De même que Kennedy ne pouvait admettre des fusées soviétiques à Cuba et a menacé l’URSS de guerre totale et de même que les USA n’admetttraient pas de fusées russes au Mexique ou au Canada, de même Poutine comme il avait prévenu des
années auparavant ne pouvait admettre la possibilité otanienne d’installations à ses frontières immédiates. C’est triste pour le Mexique, l’Ukraine, Cuba, le Canada, la Finlande, la Suède et les pays baltes mais c’est de la géopolitique. Les USA-OTAN ont
trop usé de celà tout en ayant menti aux russes depuis 1991 (même les officiels US le disent).
Putin a d’ailleurs déjà gagné sa grande guerre patriotique, il devriéh même pousséh son avantage encore un peu plus loin
vive la novia russia !
tout aussi stupide que Dubois !
KISSINGER est pour un règlement négocié , SOROS pour la guerre à outrance [ engagé du côté ukrainien s’ entend ]
Faites votre choix Monsieur Dubois ! … SOROS peut être ?
Avant de nous faire la Morale l’ auteur aurait du réétudier l’ Histoire
Il devrait au moins savoir que la hantise de la Russie a toujours été d’ être ” encerclée ” et c’ était bien l’ intention de l’ O.T.A.N.
Poutine est donc intervenu avant qu’ il ne soit trop tard et pour lui et pour nous
Le danger pour l’ Europe c’ est la conquête islamiste Monsieur Dubois
Heureusement certains sont moins ” naïfs ” ( moins pro-américains )