Réforme du système social ? N’espérez pas trop !

Réforme du système social ? N’espérez pas trop !

La rumeur d’une prochaine réforme du système de protection sociale enfle, mais il est à craindre que ce soit une nouvelle occasion manquée pour de vraies réformes, si l’on en juge par la cacophonie gouvernementale qui entoure cette réforme.

Non seulement les différentes sensibilités du macronisme ti­rent à hue et à dia, mais, au sein même de la sensibilité de droite, sur laquelle, a priori, on compterait plus volontiers pour s’attaquer à ce chantier, Bruno Le Maire annonce une chose, instantanément critiquée par Gérald Darmanin, avant qu’Édouard Philippe n’explique que tout le monde est d’accord – en omettant soigneusement de dire sur quoi porte l’accord ! Comme disait Martine Aubry, « quand c’est flou, il y a un loup ! »

Seul rayon de soleil dans cette grisaille politicienne, tous les contribuables apprécieront de savoir que, désormais, il y a un accord général sur l’inefficacité du système.

Ainsi le député LREM Pacôme Rupin (ça ne s’invente pas !), pourtant ancien élu socialiste, vient-il de déclarer : « On est tous d’accord pour dire que le système tel qu’il est ne fonctionne pas, qu’il coûte beaucoup trop cher au pays, et donc qu’il faut le transformer. »

Il est assez piquant de voir un socialiste poser un tel diagnostic.

Mais peut-être faudrait-il préciser que le « social », c’est deux fois et demie le budget de l’État et que, si notre armée se bat sans munition et avec des armes qui tombent en ruines, elle le doit essentiellement au fait que, sans avoir jamais demandé son avis au peuple français, ceux qui prétendent nous diriger estiment préférable de dilapider notre argent pour des gens qui viennent chez nous sans apporter aucune compétence.

Or, sous Macron, il semble absolument hors de question de remettre en cause, si peu que ce soit, cette désastreuse politique de pompe aspirante.

Bien au contraire, notre sémillant président, tout à la joie de servir les maîtres qui l’ont fait élire et ont déjà entériné la transformation de la France en sympathique musée architectural et gastronomique pour déracinés fortunés, nous annonce son intention d’appliquer avec deux ans de retard la géniale politique de Mme Merkel !

Cette politique a déjà failli coûter son siège à la chancelière allemande, alors même que l’Allemagne est colossalement riche de ses excédents commerciaux, quand notre économie continue son déficit prolongé.
Mais ne croyons pas pour autant que cette politique va coûter nécessairement son poste à notre oligarque jupitérien.

Car la deuxième mamelle de l’État-providence, avec l’immigration, c’est l’électoralisme. Et, là, manifestement, les anciens socialistes mal repeints s’y entendent à merveille.

Nous avons eu droit à une fuite, sans doute joliment orchestrée par l’Élysée, de la note rédigée par trois économistes macroniens nous indiquant qu’il serait dangereux pour l’économie de raboter davantage les aides sociales.

Ben voyons ! Le cochon de contribuable de droite paiera. Et paiera non seulement pour les centaines de milliers de clandestins, qu’il faut bien recevoir dignement à l’Élysée, mais aussi pour les cadeaux fiscaux et sociaux qui assureront la réélection de nos « chers » (hélas !) sociaux-démocrates.

Nous avions déjà noté que toutes les réductions fiscales concernent les électeurs socialistes et que toutes les hausses fiscales visent les électeurs de droite. Nous savons désormais que le pire est à venir.

Et comme, à droite, les querelles d’ego et la soumission au politiquement correct continuent leurs ravages, nous ne sommes pas près de sortir du bourbier socialiste !

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Comments (7)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    en 2019 le gouvernement Macron entrera dans le dur ; selon lui il devra diviser ” la hausse ” des dépenses publiques par trois ; bien entendu il ne fera aucune réforme structurelle

    21 juin 2018 à 7 h 06 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Diviser par 3 une hausse qui croit exponentiellement?
      La belle affaire, les experts de Bercy ont du pain sur la planche.

      22 juin 2018 à 10 h 50 min
  • betsynette Répondre

    Bonjour, la seule façon d’arrêter les inégalités en France , les personnes doivent déclarer toutes les aides, les gens s’apercevront que les gains des assistés sont énormes par rapport aux retraités qui dépassant 969 euros sont léser de tout comme les travailleurs, si vous avez 969 pour un retraité vous avez droit à l’APL…..minimum 231 euros…..plus pour l’aide à la mutuelle …..550 euros…..un peu pour le chauffage…..50 ou 100 euros…..et des plus par ci par la….vous comptez 231 x 12 plus 550……2772 + 550= 3322..d’aide….c’est pas beau cela.plus… 969…cela fait….4291 ou sont les pauvres ce sont ceux qui ont 1200 par mois et à qui macron prend encore dans les poches, elle est belle l’égalité , qui rabâchée par les nuls.les nantis de 1200 euros.Voila comme compte nos ….zélites.

    19 juin 2018 à 9 h 29 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Il y aurait plus simple.
      Un fisc moins gourmand et un état qui cesse de redistribuer ce que le fisc a volé.

      22 juin 2018 à 10 h 53 min
    • Raoul Villain Répondre

      Bonjour Madame.

      Votre évocation du cas des retraités m’a fait réagir pour trois raisons. Une interview banale à la télévision, un cas connu familialement, une mesure fiscale récente.
      Je suis “tombé” par hasard sur un petit reportage où une vieille dame de 80 ans évoquait ses revenus mensuels: 640 € pour une vie de labeur comme “femme d’agriculteur”, le sujet était consacré au prix des machines à laver mais c’est cela que j’ai retenu.
      Dans les familles, il y a des personnes qui vieillissent, qui ont épargné toute leur vie, jusqu’à peu, c’était l’habitude en France, et qui, compte tenu de leur grand âge, doivent intégrer un EHPAD: 2400 € par mois, au fin fond de la province soit largement plus du double de leur “revenu”: évidement toute “l’épargne constituée” y passent et c’est les enfants qui doivent prendre le relais;
      Sa Sainte Crétinité, François Hollande, avait fixé le seuil de la “richesse” à 4000 € par mois (“je n’aime pas les riches”), son suppléant poste pour poste, “Manu” à 1200 € par mois, puisque c’est le seuil à partir duquel la hausse de la CSG a été appliquée.
      Soit dit en passant avec un effet immédiat et désastreux sur la Croissance française (INSEE 1er trimestre 2018).

      Effectivement à côté de cela il suffit de programmer des enfants (la formule est dure mais je crois qu’elle est adaptée) pour éviter de faire attention à ses dépenses ou chercher un “travail”. D’ailleurs d’où que vous veniez dans le monde, “le ventre plein”, il suffit de quelques heures de pirogue ou de bateau pour que cette corne d’abondance vous soit accessible.
      Et ce n’est qu’une piste de réflexion parmi bien d’autres.

      Je vous souhaite un très bon week-end.

      22 juin 2018 à 18 h 38 min
      • Raoul Villain Répondre

        Correction: l’épargne constituée y passe. Désolé.

        22 juin 2018 à 18 h 41 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Le système social français est un corps métastasé à 100% par la cancer collectiviste.
    Nous sommes en phase terminale, il n’y a malheureusement plus rien à sauver.
    Appliquons donc sagement la règle du sieur Attali pour arrêter les frais inutiles de maintien en vie.
    Requiescat in pace!

    12 juin 2018 à 16 h 04 min

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