Sénatoriales

Sénatoriales

Les sénatoriales de dimanche 27 septembre n’ont pas vraiment fait la une des médias, mais elles méritent tout de même d’être analysées.

Naturellement, le vote étant obligatoire, pour cette élection réservée aux grands électeurs, il n’y a pas lieu de s’interroger sur les causes de l’abstention – quasiment inexistante par construction.

En revanche, il est assez remarquable que les Républicains et leurs alliés de centre droit se trouvent nettement confortés, puisqu’ils obtiennent plus de sièges qu’au dernier renouvellement de 2017.

La droite reste donc majoritaire au sénat. Et l’on ne peut que s’en réjouir. Ne serait-ce que pour opposer un relatif contre-pouvoir à la présidence jupitérienne.

À ce sujet, le résultat le plus significatif de ces sénatoriales est sans nul doute la déroute de LREM qui tire les conséquences de ses mauvais résultats aux dernières municipales. Le parti présidentiel est toujours un parti sans implantation locale et cela se paie sévèrement au sénat.

Reste qu’une partie significative de la majorité sénatoriale est, en réalité, idéologiquement alignée sur le macronisme en bien des domaines (des réformes économiques aux lois libertaires, en passant par une «phobie» des sujets régaliens).

Les prochains jours devraient être également riches d’enseignement à cet égard: Bruno Retailleau sera-t-il réélu à la tête du groupe LR et, si oui, ses convictions conservatrices étant minoritaires parmi ses collègues, avec qui fera-t-il alliance?

On regardera en particulier avec attention ce qui se passera à la commission des Affaires sociales, où la majorité sénatoriale sous l’influence du président sortant, Alain Milon, était notoirement «progressiste» (Alain Milon étant même favorable aux mères porteuses).

En principe, M.Milon ne peut plus se représenter, mais le nom de son successeur sera un signal intéressant.

Un autre enseignement de ces sénatoriales réside dans les rééquilibrages à gauche. Le PC, le PS et les radicaux de gauche déclinent (respectivement de 1, 5 et 11 sièges).

En revanche, dans la foulée de leurs scores aux municipales, les écologistes sont désormais 12 (ce qui leur permet de constituer un groupe) – ce qui n’est pas très rassurant pour l’avenir du pays.

Enfin, il faut mentionner la performance de Stéphane Ravier, sénateur RN, qui parvient in extremis à sauver son siège, alors que son potentiel de grands électeurs avait nettement diminué à la suite des élections municipales. C’est la preuve que l’enracinement local porte des fruits.

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Comments (2)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    présidentielle : ces Dames vous invitent à commencer le bal

    après Marine, après Ségolène, voici maintenant Rachida ( l’ ambitieuse qui rêvait de devenir Mme Sarkozy , lequel Sarkozy préfère les femmes d’ origine juive comme maman ) et Anne qui ne voit rien venir du haut de sa tour Eiffel toujours illuminée ou … éteinte pour une ” bonne ” cause !

    29 septembre 2020 à 13 h 13 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    aux sénatoriales les ” grands ” électeurs votent pour le candidat sortant surtout s’ il a apporté un peu de manne

    c’ est sans conteste le vote le plus ” constant ” en France : légitimiste

    et comme les grandes métropoles ont sous-représentées ( d’ autant que leurs électeurs ne s’ intéressent pas à un scrutin de territoire ) il n’ y a pas de leçon définitive à en tirer

    si bien qu’ en 2022 on peut très bien se retrouver avec UN Macron à la tête du pays et DES oppositions que tout … opposent incapables de constituer une majorité gouvernementale SAUF si elle se colorise à … gauche

    les électeurs de droite en ayant pris conscience voteront pour les représentants présidentiels

    29 septembre 2020 à 11 h 12 min

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