100 milliards de perdus pour l'Etat en 10 ans !

100 milliards de perdus pour l'Etat en 10 ans !

Le rapporteur UMP du budget Gilles Carrez.
Le rapporteur UMP du budget Gilles Carrez. Crédits photo : Le Figaro

Pour montrer la détermination de la France à réduire ses déficits, il faut trouver 15 milliards d’euros sur les recettes
fiscales et sociales, selon le rapporteur général du Budget à l’Assemblée, Gilles Carrez.

En dix ans, l’Etat a perdu 100 milliards d’euros de recettes. Ce chiffre choc résulte des calculs du député UMP Gilles
Carrez, rapporteur général du budget, publiés par
Les Echos. De quoi planter le décor
alors que les députés doivent discuter mardi des orientations des finances publiques, qui fixera les priorités pour les années 2011-2013. L’enjeu:
réduire le déficit public de 7,5% en 2009 à 6% en 2011 puis à 3% en 2013, pour
respecter les règles européennes. Et convaincre les investisseurs du sérieux de la France.

Depuis 2000, explique Gilles Carrez, 70 milliards d’euros de réductions d’impôts ont été accordés par les gouvernements
de droite et de gauche. Dans le même temps, 40 milliards de recettes ont été reversés à la Sécurité sociale et aux collectivités locales. Le tout, «sans que celles-ci aient été compensées par
une baisse des dépenses!», s’étonne Gilles Carrez dans une interview accordée aux Echos.

Les largesses des gouvernements se sont particulièrement concentrées sur des baisses de l’impôt sur le revenu, ainsi
que sur la multiplication des niches fiscales. Ensuite, la baisse d’un point de la TVA en 2000 a provoqué une érosion de 40% des recettes.

Pour redresser la barre, le député prône «un effort sur les recettes fiscales et sociales de l’ordre de 15 milliards
d’euros qui est nécessaire pour démontrer notre détermination à réduire les déficits et la dette». Les marchés et les agences de notation guettent la France au tournant. Si ils jugent que
l’effort annoncé est insuffisant, l’Etat verra sa note dégradée et devra emprunter à des taux d’intérêt plus élevés.

 

Effort «juste»

 

Reste que «l’effort doit être juste», prône Gilles Carrez. Par conséquent, «le coup de rabot» fiscal «doit s’appliquer
sur l’assiette la plus large possible». Impôts sur le revenu, impôt sur les sociétés, impôt de solidarité sur le fortune, et même TVA doivent être revus.

Par exemple, la TVA à 5,5% sur la restauration devrait passer à 12%, défend le député. Une mesure déjà exclue par
Bercy. D’autre part, Gilles Carrez estime que la filière des biocarburants «est suffisamment développée pour ne plus avoir besoin d’être subventionnée». Le Figaro

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