2017 ou…2012 ?

2017 ou…2012 ?

A force d’annoncer haut et fort son ambition pour 2017, Jean-François Copé a réussi à masquer l’importance de l’avance prise dans une course à la présidentielle qui pourrait bien
arriver plus tôt…
En effet, si le Président du groupe UMP à l’Assemblée n’oublie jamais de rappeler sa parfaite fidélité au Président de la République lors des grandes secousses, prenant le
contrepied de la méthode utilisée par Nicolas Sarkozy envers Jacques Chirac, celui-ci se prépare néanmoins à un rythme qui pourrait faire douter des échéances
visées. Non seulement son club, génération France, ressemble de plus en plus à une UMP parallèle, mais les différentes prises de position de Jean-François Copé sur les sujets
politiques et de société, finissent par ressembler à un corpus politique.

Le plus amusant dans l’histoire, c’est que ce corpus ressemble de très près à celui qui avait fait de Nicolas Sarkozy le point central du débat politique
français entre 2005 et 2007. On se souvient de la double peine, de la discrimination positive, de l’islam français, mais aussi de la sécurité et de l’immigration et du fameux ministère de
l’identité nationale et de l’immigration. Jean-François Copé a lui pris position pour faciliter l’enseignement de l’arabe, a lancé un groupe d’étude sur le port de la burqa,
évoqué un service civique obligatoire, et annoncé le dépôt d’un projet de loi obligeant les conseils d’administration à compter au moins 40% de femmes et demain 50%.

A part la dimension sécuritaire, ce sont donc bien les mêmes thèmes, les mêmes principes que ceux qui avaient fait la fortune politique de Nicolas Sarkozy que reprend aujourd’hui
Jean-François Copé. Descendant d’immigrés comme le Président de la République, le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale voit dans
la question de l’identité nationale une clé des prochaines échéances électorales. Il sait que la France doute de son identité, il sait qu’un homme de droite, que personne n’osera traiter de
raciste du fait de ses propres origines et de quelques mesures symboliques (enseignement de l’arabe), y trouvera toujours plus de force et de votes que ses adversaires de gauche

Mais Jean-François Copé, avec une si belle préparation, attendra-t-il 2017  ?

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