Attentat du 14 juillet à Nice : la police en procès

Attentat du 14 juillet à Nice : la police en procès

Le dispositif de sécurité mis en place pour le feu d’artifice tiré le 14 juillet, à Nice, à 22 h 30, sur la plage, en contrebas de la Promenade des Anglais, comportait 44 policiers municipaux et 64 fonctionnaires de la Police nationale.

Christian Estrosi doute de leur mise en place effective…

Le préfet indique qu’ils étaient « en équipage », c’est-à-dire à l’intérieur de leurs véhicules de service.

Certes, pour faire respecter l’interdiction de la circulation dans la partie piétonnisée de la Pro­menade, des barrières avaient été installées et des véhicules de police empêchaient physiquement l’accès des automobilistes.

Mais aucun policier ne se trouvait là, physiquement, « en faction », pour empêcher l’irruption d’une voiture ou d’un ca­mion, contournant ce dispositif statique, en passant par le trottoir très large à cet endroit.

Et pour cause !

Les syndicats de la Police nationale, depuis longtemps, refusent d’assurer toute « faction », sauf exception (visites de personnalités, défilés…). Ils ne veulent pas être « en pot de fleurs ».

La hiérarchie le sait et en tient compte, y compris à Nice, la veille du 14 juillet…

Maintenant que les polices municipales se sont développées – largement pour pallier les carences de la Police nationale –, cette dernière s’efforce de reporter sur les premières les tâches jugées subalternes de contrôle d’accès.

Le problème est que les policiers municipaux singent à leur tour les autres, et n’aiment rien tant que d’être « en équipage »…

Au-delà de ce point précis, la vraie question est celle de la cogestion de la Police nationale, entre le pouvoir politique et les syndicats, la hiérarchie, de fait, obéissant à la fois aux deux.

Dans un corps responsable de l’exercice d’une fonction régalienne comme la sécurité publi­que, cette cogestion syndicale, réelle et forte, est un scandale. Dénoncé par personne !…

Il n’est pas certain qu’un policier bien armé et entraîné, présent sur ce barrage sans hommes, aurait pu neutraliser Mohamed Lahouaiej-Bouhlel à temps.

Mais qu’il ne se soit pas trouvé là constitue une faute. Dont M. Cazeneuve doit rendre compte.

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Comments (3)

  • BRENUS Répondre

    Et après toutes ces révélations, les jojo et jeanmerdier (les mêmes) vont avoir la connerie de nous raconter que c’est “la fote a sarko” qui a diminué les effectifs de polices/gendarmerie. A quoi cela servirait il de multiplier ces fonctionnaires si c’est pour faire de la garde statique ou taper la belote, pour ne “PAS STIGMATISER”. Ajouter des milliers de branleurs ne changera rien à la chose. Par contre, donner OFFICIELLEMENT ET PAR ECRIT l’ordre de foncer dans le tas, c’est une autre chose.

    24 juillet 2016 à 10 h 41 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    les haines cuites et recuites entre socialistes et progressistes ont l’ avantage de nous tenir … informés par la bande

    ainsi ” Libération ” révèle que la Police Nationale était totalement absente *** sur la Promenade des Anglais et donc que Cazecreuse ment et que l’ Etat cherche à se dédouaner en reportant la responsabilité de son ” action ” sur la Police Municipale de Nice ( ville qui n’ est pas … ” socialiste bien sûr , autrement … )

    *** absente dans le sens d’ inefficacement positionnée

    21 juillet 2016 à 9 h 01 min
  • Le Ket Répondre

    La Police obéit aux ordres de sa hiérarchie et du Ministre !
    A Nice en 2016, comme à Londres en juillet 2005, les innombrables caméras installées n’ont en rien empêché les massacres….ni les plans “Vigipirate” ou “Sentinelle” .
    Et parmi les millions d’immigrés musulmans en Europe, combien de centaines vont se lancer, demain ou plus tard, dans leur “Djihad” contre notre civilisation, animés par la haine de l’homme blanc ?

    20 juillet 2016 à 13 h 49 min

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