Au diable, les promesses!

Au diable, les promesses!

Au diable les promesses, pourvu qu’on ait le pouvoir !

Nous sommes habitués à ce que les politiques nous promettent plus qu’ils ne peuvent tenir. Et qu’importe l’honnêteté, il suffit d’être convaincant ! Pour cela, soigner son image ; jouer sur le registre de la sincérité ; et, surtout, bien passer dans les médias.

Par contre, les bêtes noires de cette caste médiatique partisane seront montrées sous leur plus mauvais profil. On manipulera, au besoin, les comptes des réformes qu’on jugera dispendieuses ou impossibles à réaliser et même prometteuses de désordres.

Et, ça, on n’en veut pas. La rue en colère, si c’est contre le FN ou contre des manifestations de droite, on veut bien ; mais si c’est contre la gauche, on n’en veut pas, la gauche étant la gardienne dépositaire exclusive des vertus républicaines. Refrain par trop connu.

Les conditions étaient donc a priori favorables pour que soit élu le bon tacticien de gauche Emmanuel Macron qui, en plus, promettait des prébendes à ceux, de TOUS les horizons politiques, de la gauche à la droite, qui le rejoindraient – dans l’intérêt de la France, comme ils le répètent à satiété.

Mais, en politique, la limite du désintéressement personnel est vite dépassée. La France n’est pas la Suède !

Les Français désabusés et assoiffés de changement se sont donc laissé facilement endormir collectivement par le candidat le plus jeune, le plus dynamique, qui faisait mine d’être le plus déterminé à appliquer les réformes nécessaires à la France, que la droite et la gauche en alternance au pouvoir n’avaient pas réalisées par peur de perdre le pouvoir.

Pourtant, en examinant le cas de Nicolas Sarkozy, puis celui de François Hollande, on s’aperçoit que c’est en agissant ainsi que le pouvoir leur a échappé et a permis à un « rejet » (pousse qui s’est développée sur un pouvoir moribond) de capter les rênes du pays.

Et au galop pour les réformes qui devaient faire progresser économiquement, « sécuritaire­ment », moralement, notre pays ?

Oui, mais pas pour longtemps : le temps de faire quelques déplacements tonitruants sur différents fronts pour affirmer une énergie, hélas, générée à coups de dépenses (200 000 à 600 000 euros pour la dernière petite note du Congrès de Versailles), pour redire pour la énième fois sa volonté de mener les réformes annoncées.

Mais, voici que la Cour des Comptes découvre qu’il y a un trou d’environ 9 milliards dans les caisses de l’État et que les textes budgétaires du gouvernement Hollande étaient entachés « d’insincérité ».

Patrick Artus, chef économiste de Natixis, parlait récemment de « message flou », à propos d’Emmanuel Macron, concernant le problème de compéti­tivité des entreprises et se montrait plus que pessimiste quant à l’avenir : « Ni les promesses de baisses d’impôts, ni les promesses de hausses des dépenses ne seront tenues. »

Il parlait de choix stratégiques à faire « hors programme » (sic) ! En résumé, il prévoyait qu’Emmanuel Macron ne ferait qu’une petite partie de ses promesses et qu’il aurait des difficultés à gérer ce qui concerne les demandes européennes. Un gros décalage entre la campagne électorale et la réalité.

Donc, il faut s’attendre au serrage de vis habituel post-électoral. Mais, ce n’est pas de ma faute ; c’est en raison « d’une situation budgétaire dégradée ».

La faute du prédécesseur com­me d’habitude, sauf qu’Emmanuel Macron a été ministre de l’Économie auprès de ce prédécesseur !

Il est donc difficilement concevable qu’il ne soit pas au courant du bilan comptable qu’il avait entre les mains.

Alors, les baisses d’impôts, les exonérations de charges prévues, seront ajournées ou remises à plus tard, plusieurs années pour certaines (sic).

Dans 5 ans peut-être ? Par contre, les hausses d’impôts, ça sera pour tout de suite !

Comme disait Michel Sapin, « tant qu’il y aura des contribuables »…

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Comments (6)

  • Roban Répondre

    “Macron est un psychopathe” : l’analyse d’un psychiatre italien

    24 juillet 2017 à 21 h 34 min
  • betsynette Répondre

    Nous avons eu menteur premier, c’est le digne fils spirituel de celui qui a démoli la France pendant 5 ans.

    24 juillet 2017 à 12 h 47 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    après une tentative d’ adoubement malheureusement avortée ( sans l’ aide de Simone Veil ) par L.R.E.M. Serge Dassault renonce à QUATRE VINGT DOUZE ANS c. à d. NONANTEDEUX à se présenter à un poste de sénateur devant le fait qu’ il ne peut obtenir aucun parrainage d’ aucun parti : ah la solitude des grands vieillards !

    19 juillet 2017 à 15 h 06 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Laurence Haïm quitte ” En Marche ” ; selon ” le canard ” Macron lui aurait refusé un poste d’ ambassadrice ( aux U.S.A. ? ) ce que dément la journaliste … elle rejoint donc Axelrod ( on reste en famille ) à l’ Université de Chicago dans une institution pilotée par … Barack Obama

    19 juillet 2017 à 14 h 59 min
    • BRENUS Répondre

      Haim se tire? Bon débarras ! Espérons que nous n’aurons pas à nous la goinfrer à la TV régulièrement en compagnie de l’indéboulonnable Bacharan, gauchiste US de service permanent en France. D’ailleurs, depuis que cette dernière traine ses guetres ici, on comprend difficilement comment elle peut ressentir se qui se passe “au pays”. Mais elle ne se sent probablement pas plus américaine que l’étoile filante féminine de ministre des armées françaises à la tronche repoussante qui s’enorgueillissait de réfuter sa nationalité française

      19 juillet 2017 à 16 h 12 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Où avez vous vu que les Français étaient désabusés ? S’ ils l’ avaient été véritablement 20 % des inscrits n’ auraient pas choisi le ” blanc-bec ” comme chef ! Ou bien alors c’ est qu’ il N’ Y AVAIT PAS D’ AUTRE CHOIX … Cela peut aussi se comprendre ainsi et c’ est d’ ailleurs sur cette base sûre que jouent des séducteurs-manipulateurs comme Hollande, Macron ou Sarkozy

    Quand un homme, un parti politique proposeront un programme simple, honnête, MODERNE et réalisable peut être que les électeurs
    voteront à nouveau avec leur … intelligence à la condition, bien sûr, de résister à la puissance du Media qui ne manquera pas de détruire le vilain petit canard

    18 juillet 2017 à 21 h 15 min

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