Aubry totalitaire

Aubry totalitaire

Martine Aubry vient de démontrer, pour ceux qui auraient oublié, son autoritarisme et sa faculté, en bonne politique de gauche héritière de la révolution et des marxistes, à pratiquer l’amalgame et l’injure.

Lundi 29 mars, Martine Aubry clôt après six heures de travail la séance du conseil municipal de Lille. Elle s’adresse alors à un conseiller de quartier UMP, Hervé-Marie
Morelle, et lui intime d’arrêter de filmer la séance.

 

Vous êtes dans l’illégalité,
donc je vous demande de me donner cette bande. C’est inacceptable, on est dans un lieu public il y a des règles, et vous n’avez pas à filmer, à me filmer depuis le début du conseil, sans
autorisation, je suis désolée ce sont des pratiques d’un autre temps. On est en démocratie, on n’est pas dans ce genre de pratiques qui relèvent d’autres régimes.

Le conseiller municipal UMP
assure à Nord-Éclair que l’altercation s’est poursuivie en coulisses: «Elle a exigé de moi que je supprime les vidéos. Elle m’a traité de petit
facho
.» Le quotidien nordiste explique que l’on entend, sur la retransmission de la séance sur le site Internet de la ville, Martine Aubry dire à un de ses adjoints: «Vite, va lui chercher sa bande.»

Martine Aubry n’a pas encore réagi à l’incident. La maire de Lille n’était pas dans son
bon droit en exigeant le retrait de la caméra. D’après une réponse du ministère de l’Intérieur faite à une députée en 2005, les conseillers
municipaux ont le droit de filmer les débats du conseil municipal.

Le principe de publicité des
séances posé par l’article L. 2121-18 du même code, qui a conduit le législateur à prévoir la retransmission des séances par les moyens de communication audiovisuelle, fonde le droit des
conseillers municipaux comme des membres de l’assistance à enregistrer les débats.

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