Bayrou refuse toute alliance avec l’UMP

Bayrou refuse toute alliance avec l’UMP

Dimanche 20 février, Fran­çois Bayrou était invité du grand jury RTL-Le Figaro-LCI. À moins d’un mois des régionales, il y a exclu toute possibilité d’un accord de se­cond tour avec l’UMP.

Cela confirme malheureusement ce que j’ai toujours pensé : alors que les électeurs qui disent « ni droite, ni gauche » sont généralement de droite, les hommes politiques qui en disent autant virent clairement à gauche.

Les électeurs qui refusent le clivage droite-gauche le font pour des raisons de patriotisme. Ils contestent la « guerre civile » permanente qu’induisent les clivages électoraux. Et ils contestent les faux clivages dans lesquels la classe politico- médiatique nous noie pour nous distraire des réalités graves que connaît notre pays (typiquement, le débat sur la burqa, qui n’est pas sans intérêt, mais qui focalise sur un aspect microscopique d’une réalité infiniment plus grave : l’immigration-invasion et l’islamisation du pays).

En revanche, les hommes politiques sont, qu’ils le veuillent ou non, pris dans des logiques d’appareil. Or, si l’on se dit « ni de droite, ni de gauche », c’est en général que l’on n’est pas sectaire, donc que l’on vient de la droite. Et pour prouver sa « bonne foi », on en est réduit à s’allier avec la gauche…

Pourquoi n’y a-t-il aucune place en France pour un centre s’alliant tantôt à gauche, tantôt à droite
, comme le souhaiterait Bayrou (qui se verrait bien ainsi en « faiseur de roi ») ? À cause du mode de scrutin législatif. Ce scrutin structure la vie politique française, dans la foulée de l’élection présidentielle. Or, avec une logi­que à deux tours, on est d’un camp ou on est de l’autre. Au demeurant, refuser de choisir, c’est manifester que l’on n’est pas un chef politique.

Cela n’empêche pas le président du Modem d’avoir des idées intéressantes. Mais cela le condamne à les faire toujours passer après les alliances politiciennes. Bay­rou aggrave ainsi le mal dont souffre la politique française : elle est devenue un combat d’appareils pour amasser des prébendes et les Français s’en désintéressent chaque année un peu plus.

Sans partager toutes ses idées – il s’en faut de beaucoup –, je le soutiendrais s’il disait : Je suis de droite et voici les conditions (idéologiques) de mon alliance avec les autres partis de droite. Dans cette logique d’entente et de débat à droite que nous défendons aux « 4 Vérités ».
Nous en sommes loin. La politique n’est plus un combat d’idées. Et la France et les Français sont toujours plus éloignés de leurs prétendus « représentants » !

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Comments (3)

  • MAGNE Répondre

    Trés bon article , mais les politiciens ne sont ni de droite , ni de gauche . peut -être verrons nous le rouge – vert Ministre de l’environnement , et M. bayrou sait trés bien que ses seules chances sont à gauche .

    Personne ne peut rassembler le pays .

    Il ne faut pas simplement accéder au pouvoir , il faut pouvoir gouverner , et s’appuyer sur des forces .

    De Gaulle avait l’armée , la paysannerie une partie des ouvriers , employés , mais il a liquidé son armée et la paysannerie itou .

    Sur qui s’appuyer . Quand les frontières entre gauche et- droite seront nettement visibles , le probléme ne se posera plus .

    Pour l’instant , mais c’est inéluctable , pour être élu à droite , mieux vaut être jeune , issu de la diversité , avoir fait un tour chez les socialo-,communistes (comme cela n’y retournent pas ) …

    Pour être élu à gauche suffit de dire : je suis de gauche et s’y tenir .

    M. Sarkozy fait ce qu’il peut , mais s’aperçoit que tout le monde n’a pas envie d’avancer .Nous sommes en démocratie … et sûrement grâce à lui ( les attaques personnelles sont injustifiées et à sa place je sévirai , mais passons ) .

    La France a beaucoup d’atouts , et c’est sûrement le seul pays au monde qui puisse rester aussi longtemps dans la cour de récréation , mais il va bien falloir un jour que quelqu’un annonce qu’il faut être sérieux .

    27 février 2010 à 21 h 18 min
  • Scipion Répondre

    "…typiquement, le débat sur la burqa, qui n’est pas sans intérêt, mais qui focalise sur un aspect microscopique d’une réalité infiniment plus grave : l’immigration-invasion et l’islamisation du pays."

    J’imagine, M. Rouxel, que la mention de "l’immigration-invasion" et de "l’islamisation du pays" est de vous, parce qu’autrement, cela signifierait qu’on nous l’a complètement changé "notre" Bayrou !

    "Pourquoi n’y a-t-il aucune place en France pour un centre s’alliant tantôt à gauche, tantôt à droite, comme le souhaiterait Bayrou..."

    Cela existe en Italie. C’est l’UDC (Union des démocrates-chrétiens et du centre) de Pierferdinando Casini, un héritier de la démocratie-chrétienne laminée par les scandales des années 90, qui tente, jusqu’à présent sans succès, de se planter comme un coin entre la majorité et l’opposition, pour devenir l’arbitre de la politique italienne en optant tantôt pour l’une tantôt pour l’autre.

    Mais il est vrai que le mode de scrutin est totalement différent : majoritaire à un tour avec "prime" au vainqueur et une dose de proportionelle.

    26 février 2010 à 17 h 10 min
  • SAS Répondre

    Parfait l affaire ALI TOUNSI…..en algérie…….ABATTU EN REUNION MINISTRIELLE……par son commissaire de gendre…..ou l inverse….divergeance d opinion professionnelle ou familliale…..le contrarié retourne son arme contre lui…(réunion pertinante résultat 1 mort 1 blessé grave)

    …..en tout cas parfait……car pas dégats collatéraux…voila des incompétents qui servent tout de même.

    on devrait prendre exemple en France…ca déengeorgerait les tribunaux…assurément et permettrait l emergeance de gens peut être moins incompétents.

    sas

    26 février 2010 à 13 h 21 min

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