Benoît XVI : Éloge de la raison

Benoît XVI : Éloge de la raison

Même si la plupart des médias (à l’exception notable de France 2) lui ont accordé l’importance d’un fait divers ou d’un concert de rock, l’événement politique de la semaine, dans notre pays, a été la visite du pape Benoît XVI.

Naturellement, l’événement ne fut politique que par ricochet. L’objectif était bien une visite apostolique du Successeur de Pierre à l’Église de France, en si mauvais état, malgré les signes frémissants d’un renouveau. Et aussi de fêter sur place les 150 ans des apparitions de Lourdes. Objectifs religieux donc, mais aux résultats également politiques.

Du ce point de vue, nous pouvons retenir au moins trois axes principaux : la définition d’une laïcité positive, sur laquelle Benoît XVI et Nicolas Sarkozy paraissent assez largement d’accord ; le rappel des origines chrétiennes de l’Europe ; et la continuation du fameux discours de Ratisbonne, sur les rapports entre foi et raison.

À propos de la question de la « laïcité positive » (expression employée par Nicolas Sarkozy lui-même), le pape s’est réjoui, lors de son discours à l’Élysée du nouveau visage des relations Église-État dans notre pays. Et il faut reconnaître que nous avons fait d’impressionnants progrès depuis le sectarisme laïcard d’un Chirac. « Il est en effet fondamental, a rappelé Benoît XVI, d’une part, d’insister sur la distinction entre le politique et le religieux, afin de garantir aussi bien la liberté religieuse des citoyens que la responsabilité de l’État envers eux, et d’autre part, de prendre une conscience plus claire de la fonction irremplaçable de la religion pour la formation des consciences et de la contribution qu’elle peut apporter, avec d’autres instances, à la création d’un consensus éthique fondamental dans la société. »

L’Église elle-même a évolué sur ce sujet. Certes, elle a toujours, au moins en principe, affirmé la légitimité de la distinction entre spirituel et temporel ; mais, dans le contexte post-révolutionnaire, chacun sait qu’elle insistait davantage sur leur union nécessaire, que sur leur distinction. Après 200 ans de conflit plus ou moins ouvert, arrivons-nous à une paix durable ? L’avenir le dira, mais il n’est pas interdit d’espérer !

Sur la question des racines chrétiennes de l’Europe, également, les convergences entre le président et le pape sont frappantes. Benoît XVI s’est d’ailleurs contenté à ce sujet de citer le discours du Latran de son interlocuteur. Là encore, si l’on songe à l’unanimité Chirac-Jospin contre lesdites racines, on mesure le chemin parcouru. Il n’est cependant pas inutile de rappeler que ces racines ne sont pas exclusives d’autres. Et qu’en particulier, elles voisinent, tout spécialement dans l’esprit de Joseph Ratzinger, très attaché à la pensée grecque, avec la philosophie d’Athènes. Nos mères, comme on disait naguère, sont bien, ensemble, Jérusalem, Athènes et Rome. Il est d’ailleurs important de signaler que l’un des aspects des racines chrétiennes de l’Europe – et non le moindre – tient à la conservation et à la transmission, par Byzance et par les monastères d’Occident, du patrimoine culturel gréco-latin.

Là aussi, Benoît XVI insiste depuis son accession au pontificat, et même avant, sur cet aspect déterminant. On sait que c’était d’ailleurs un point important de son discours de Ratisbonne, dans lequel il affirmait qu’aucune « inculturation » du christianisme ne pourrait faire fi de ce que le message évangélique avait d’abord été transmis et reçu en grec.

Et, précisément, de ce discours de Ratisbonne, l’allocution aux Bernardins de vendredi 12 septembre a constitué une sorte de suite.
On avait trop compris ce discours comme un discours anti-islamique, mais en le lisant calmement, loin des polémiques, on peut constater qu’il s’agissait en fait d’un « Éloge de la raison » (pour paraphraser Érasme). Car la raison est le reflet du Logos, qui est simultanément pour la foi catholique le Verbe incréé de Dieu et la sagesse des philosophes (comme le dit le concile Vatican I, les vérités naturelles ne peuvent s’opposer aux vérités de la Révélation).

Dans une situation de pluralisme, comme celle que nous connaissons, il n’existe que deux façons de faire l’unité entre les hommes : soit ce que la philosophie contemporaine appelle l’éthique procédurale (dans laquelle on « négocie » en permanence entre les différentes traditions pour parvenir à une unité éphémère, infondée et où l’on peut parfois donner des boucs émissaires au corps social, comme les Juifs sous le IIIe Reich), soit la recherche du Logos. C’est cette voie que Benoît XVI préconise, contre tout relativisme ; c’est aussi la voie qui me semble la plus solide !

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Comments (22)

  • VuDeLaLune Répondre

    Je reviens un peu tard sur cette discussion avec l’espoir que vous n’en aurez pas perdu le fil, parce que les arguments développés précédemment me semblent décidément trop légers.

    A Jaures.
    Justement, non, la religion ne peut pas être comparée à une utopie comme le XXe s. en a connu à la pelle. D’abord parce que l’on ne s’inscrit pas du tout dans la même durée : même le communisme, auquel pourtant, comme vous le rappelez, beaucoup ont cru comme on croit en Dieu, qui a atteint un niveau de puissance susceptible de faire basculer le monde, s’est effondré en quelques décennies (si l’on retire du communisme proprement dit l’espèce de capitalisme étatique qui règne en Chine). Tentant par sa nouveauté, séduisant par son opportunisme, il n’a fait que développer les mauvais côtés des hommes, jusqu’à l’épuisement.

    L’Église catholique, au contraire, s’approche lentement mais sûrement de son 2000e anniversaire. C’est un héritage beaucoup plus lourd à porter, sans comparaison, et vous avez raison de rappeler que, partant de loin, il lui a fallu de longs siècles pour parvenir à la maturité. Mais si l’on instruit à charge, comme vous le faites à bon droit en citant les guerres de religions, la lutte contre les hérésies ou des erreurs scientifiques comme l’affaire Galilée, la justice réclame que l’on instruise également à décharge. Et là aussi, le bilan est lourd, très lourd : un millénaire et demi (rien que ça !) durant lesquels l’Église a assuré à elle-seule le système social de notre pays, qu’elle a soutenu les arts, sauvegardé les lettres, développé les échanges intellectuels, tiré l’humanité vers le haut jusqu’à l’éclosion d’un mouvement de pensée suffisamment solide pour devenir critique. À ce propos, vos grands penseurs, d’où sortent-ils ? N’oubliez pas que Diderot et Voltaire sont de purs produits des jésuites, que d’Alembert a reçu son instruction gratuite au collège des Quatre-Nations, œuvre du cardinal Mazarin qui a légué sa fortune à cette fin… Voyez-vous, s’il fallait être exhaustif, la liste serait longue de toutes les avancées de notre civilisation liées à l’influence de l’Église. De même qu’elle serait bien longue la liste de tous les personnages qui, au nom de leur foi, ont marqué positivement leur époque voire changé le cours de l’histoire.

    Prenons un autre exemple : pendant des siècles, les médecins ont pratiqué la saignée et l’ont présentée comme un préalable à toute guérison. Maintenant que l’aberration est reconnue, qu’attendez-vous pour condamner « la médecine » et déclarer que dorénavant vous n’avez plus rien à attendre d’elle puisque ses erreurs passées sont manifestes ? Libre à vous, mais vous serez le premier perdant.

    Eh bien, il en va de même pour la religion. La preuve de son inutilité par le pseudo-bilan historique n’a pas de sens. D’abord parce que ce bilan n’est fait, la plupart du temps, que d’approximations et d’anachronismes. Ensuite parce que ce bilan est à lui seul un contresens : la religion parle de la transcendance, du rapport de l’homme à Dieu et plus généralement de l’homme à ce qui est plus grand que lui ; le christianisme n’a jamais eu pour but de créer une œuvre humaine mais d’ouvrir la voie vers Dieu, avec les moyens de son temps et selon l’état de la réflexion. Dans une époque de pouvoir politique non-contestable, ça a pu être au moyen d’une guerre civile (les guerres de religions) ; dans une époque de gauchisme bon teint, c’était avec une immersion dans le peuple (les prêtres ouvriers). Mais dans tout les cas, le but est le même : chercher Dieu (je vous renvoie à ce sujet à l’admirable discours prononcé par Benoît XVI au collège des Bernardins, auquel l’article de G. de Thieulloy rend justice).

    Je tiens à vous rassurer, Jaures : aucun catholique n’a l’intention de proclamer Sarkozy président de droit divin. Et même si vous nous lâchez les rennes, il n’y aura de retour ni là « l’oppression » ni à quoi que ce soit : car nos préoccupations sont devant nous et que des penseurs comme Benoît XVI nous stimulent. Lisez ses discours et vous verrez !

    Encore une chose : vous avez noté, cher Jaures, ma sincérité et je vous en remercie. Mais ne vous méprenez pas sur son origine : mon enthousiasme n’est pas celui du "ravi" de la crèche, béat d’admiration sans comprendre. C’est au contraire parce que, intellectuel de formation, j’ai voulu passer ma foi au crible de la raison que j’ai maintenant de plus grandes raisons de Croire. C’était le thème de l’article ; j’y souscris sans réserve.

    26 septembre 2008 à 12 h 08 min
  • Ecclésiophage Répondre

    Abou ala al mahari, poëte syrien du X° siècle, écrit : " les habitants de la Terre se divisent en deux : ceux qui ont une religion et pas de cerveau et ceux qui ont un cerveau et donc pas de religion ". A lire les âneries qui précèdent, ont comprend que la première catégorie domine largement.. Aregundis et sa laïcité " positive ". La laïcité a ceci de commun avec la fidélité, la franchise, qu’elle n’admet aucun qualificatif. Que diriez vous si votre épouse pratiquait une fidélité ouverte assortie d’une franchise tolérante ? Hansimschnoggelloch qui pense que sans religion on vit comme des bêtes. Je l’invite à lire le rapport de soeur Maura O’Donohue, religieuse et médecin (tapez son nom sur votre moteur de recherche) et vous verrez qu’en croyant on se débrouille pas mal non plus. Voyez également les aventures de la petite RITA sur " rue89 ", bel exemple également de bestialité. Quant à Daniel " La laïcité est le contraire de l’oppression"… Cette croyance  vaut celle des inquisiteurs " C’est le pompon ! La laïcité ramenée au rang de la résurection ou de la multiplication des pains. Pauvre gars ! Ça ne sera pas facile à soigner.

    Si c’est ainsi que, de la droite libérale, on voit le monde, ça explique pas mal de chose (Sarko, Boutin, Aliot-Marie, Bachelot etc.) et ça n’augure rien de bon pour les 4 ans à venir.

    Allez, salut et fraternité

    23 septembre 2008 à 23 h 11 min
  • Aregundis Répondre
    A Abdel Mohamed,
     
    C’est trop d’honneur que de vouloir commenter mon texte devant vos élèves. Il va falloir que je fasse très attention à ce que je dis !
    Je me permets de vous corriger un peu (juste un peu) : le président Giscard d’Estaing n’a pas pondu à lui seul ce que vous appelez notre « future constitution » ; il a présidé la commission qui a préparé le texte de la nouvelle Constitution européenne qui devait « simplifier » le traité de Nice, qui avait été stupidement rejeté par le pays lors du référendum du 29 mai 2005. Ce « non » des Français n’était pas dirigé contre le Traité (qu’ils n’avaient pas lu !) mais contre le gouvernement. Le pays a saisi l’occasion de se défouler. Comme il l’avait fait en 2002 en jetant Jospin aux oubliettes, en dépit des pronostics. Ils recommenceront en 2007 en refusant le socialisme de Mme Royal. Ce texte, dit traité de Lisbonne, serait effectivement devenu la Constitution de l’Union européenne si l’Irlande ne l’avait finalement repoussé en mettent dans l’embarras tous les gouvernements de l’Union. Au final, l’Irlande aura empoché les milliards de Bruxelles sans s’engager à rien. Think you very much.
    Non, je ne crois pas que les Français soient devenus communistes. Le communisme étatique, c’est bien fini. Le communisme survit aujourd’hui sous d’autres formes : sectes trotskistes « anticapitalistes », syndicalisme outrancier, anarcho-communisme, mouvements libertaires, altermondialistes,… Les Français attendent autre chose. Ils ne savent pas quoi. Un miracle ? 
     
    A Vu De La Lune 
    Excellent, l’ami. Mais ne voyez pas de si haut ! Rejoignez-nous de temps à autre ! Il est des jours où l’on se sent un peu seul dans ce forum. Nous ne sommes pas si nombreux aux 4 Vérités à répliquer à la meute de ceux qui médisent sottement d’une institution en rabâchant, en perroquetant, toujours les mêmes approximations, sans jamais se donner la peine d’en vérifier les fondements historiques, culturels, religieux ou politiques. Je ne reviens pas sur vos propos au sujet du mariage. Vous avez tout dit.
    Ah laïcité ! Laïcité ! Quand on dit « laïcité » on découvre l’œuf de Colomb ! La potion magique. Comme si c’était un vaccin, un antidote, contre la bêtise et l’intolérance. L’intolérance, il me semble sans rien exagérer qu’on la trouve de nos jours bien plutôt dans les rangs du laïcisme sectaire que dans les sacrities!
    Mais que je sache l’union soviétique était laïque ! C’est le cas aussi, hé oui, d’un certain nombre de pays musulmans : l’Égypte, la Syrie, l’Algérie,… où l’existence des communautés chrétiennes se trouve de plus en plus menacée. Saddam était « un grand laïque » aussi… La Turquie aussi est laïque depuis Mustapha Kémal.Cela ne l’a nullement dissuadée de perpétrer le génocide des Arméniens, parce que chrétiens en terre d’islam.
    Mais c’est pourtant le Christ qui l’a inventé, la laïcité, en invitant « à rendre à César ce qui est César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Mat 22, 21, Mc, Lc. Comme de bien d’autres choses.

    Mais qui a dit ? : « Il est à propos que le peuple soit guidé, et non pas qu’il soit instruit, il n’est pas digne de l’être » — « Philosophez tant qu’il vous plaira. Mais gardez-vous d’exécuter ce concert devant le vulgaire ignorant et brutal ; si vous avez une bourgade à gouverner, il faut qu’elle ait une religion. » — « Vous ne trouverez en eux [les Juifs] qu’un peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition et la plus invincible haine pour les peuples qui les tolèrent et les enrichissent. » — « Les albinos sont au-dessous des nègres, et la nature les a peut être placés après les nègres et les Hottentots au-dessus des singes… » — « La race des nègres est une espèce d’hommes différentes de la nôtre. » Etc…*

    Ces sympathiques définitions « tolérantes » nous viennent du dieu des laïcards : Voltaire ! 
     
    On ne peut juger des temps passés avec les concepts d’aujourd’hui. Il faut toujours, avec rigueur, replacer les paroles dans le contexte de leur époque. Je n’oublie pas ce que représente Voltaire dans la conscience collective, l’apport de sa pensée contre l’absolutisme supposé « tyrannique » de l’Ancien Régime. Je veux simplement faire observer que si certains sont tentés de reprocher à l’Église les égarements de son passé, ils doivent aussi honnêtement admettre que la société « laïque » (par opposition à cléricale)** de l’époque n’était pas plus tendre, ni moins fervente, ni moins croyante, ni moins évoluée que celle d’aujourd’hui. Aussi éclairé que fut Voltaire, il ne pouvait concevoir, au vu des mœurs des « bons sauvages » de son époque, que ceux-ci siégeraient un jour au concert des nations.

    * Repris de Jean Sévillia. Historiquement correct. Pour en finir avec le passé unique. Perrin, 2003.
    ** Dans la définition classique, du latin ecclésiastique laïcum : commun, du peuple, est « laïc » qui n’est pas clerc, c’est-à-dire gens d’Église.  Aujourd’hui laïc ou laïque qualifie ce qui n’est pas religieux. Et non pas  opposé à l’Église, comme le croient certains, avec une note quelque peu ridicule de supériorité. La laïcité est tout le contraire de l’anticléricalisme.

    23 septembre 2008 à 14 h 24 min
  • Daniel Répondre

    Jaurès:

    ¨"La laïcité est le contraire de l’oppression"… Cette croyance  vaut celle des inquisiteurs qui, eux aussi justifiaient leur crime par l’intérêt et le bien de leurs victimes. Jaurès ne voit pas les souffrances et l’oppression  dans son propre pays car il est du côté de l’oppresseur.

    Jaurès mange aux 2 rateliers:   il a la sécurité d’un citoyen communiste qui ne pense pas par lui même,   mais avec un niveau de vie et une liberté qu’assurent  par leur  travail et leur efficacité ses concitoyens qui rament pour survivre au racket de la fonction publique.

    Comme quoi la laîcité n’est pas une garantie contre la bêtise et la malhonnêteté morale. Il est même assez étonnant de constater les points communs entre les catastrophes humaines générées par des religieux qui dérapent pour le pouvoir,   et celles qui sont orquestrées aujourdhui grace aux mensonges modernes de ceux qui veulent la sécurité pour eux mêmes mais se foutent bien des dégats sur leurs concitoyens et sur la génération suivante.  

    Et Jaurès, naïvement (?) ,  "croit" aimer ses filles!   une croyance de plus!  athée, celle ci.

    22 septembre 2008 à 23 h 10 min
  • Jaures Répondre

    Cher Vu de la Lune, votre discours, sincère, me rappelle celui de communistes d’il y a 25 ans qui, en toute bonne foi, tenaient un discours similaire au vôtre. "Je suis communiste, pourquoi pas vous ?" disaient-ils. Et c’est vrai que ces ouvriers, ces employés, ces militants dévoués n’étaient rien d’autre qu’avenants et humains. Ils vivaient leur "foi" en toute quiétude, ouverts à la discussion et au dialogue, engagés contre les injustices, toujours prèts à aider leur voisin ou leur collègue. Souvent, ils dénonçaient les "égarements" du grand frère soviétique et mettaient en avant leur choix d’un "cheminement démocratique pour la conquète du pouvoir". Ils ne pouvaient être responsables des perversions d’un système ou du comportement de leurs éloignés camarades.

    Aujourd’hui, en France, aucun (ou presque) catholique ne massacrerait d’hérétique, ne pratiquerait l’inquisition ou forcerait un Galilée à se parjurer. Mais si tout à coup elle redevenait religion d’état …

    22 septembre 2008 à 21 h 18 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures: <<Ce qui n’est pas une assurance d’équilibre et de bonheur, j’en conviens, mais en est un préalable.>>

    Il est agréable de constater que vous devenez prudent dans vos affirmations. Perséverez.

    Jaures: <<Quelle religion d’état leur permettra ce style de vie ?>>

    Par contre là vous semblez mettre au devant la laïcité à la française. D’autres pays européens et non des moindres, je pense à l’Allemagne *),  ne sont pas aussi radicaux que la France dans ce domaine et pourtant plusieurs religions s’y côtoient avec pas trop de problèmes. Le cas de vos filles n’est pas unique. Allez dans une école à Berlin-Kreuzberg ou Berlin-Neukölln et vous y verrez les "united colors of Benetton" si chères à Mme Marie-Ségolène Royal.

     

    PS: en Allemagne contrairement à la France on paye la "Kirchensteuer" (impôt de l’église), variable selon les Länder. Personne n’en est mort à ce jour et les dettes allemandes sont beaucoup moins importantes que celles de la France malgré le coût considérable du rattachement de l’Allemagne de l’Est. Essayez de comprendre pourquoi?

    22 septembre 2008 à 21 h 10 min
  • VuDeLaLune Répondre

    Bonjour à tous,

    Me serais-je endormi fort longtemps sans m’en rendre compte ? Le monde a-t-il tellement changé que je n’arrive plus à le reconnaître ? Toujours est-il que, de passage par hasard sur ce blog, je me trouve mi-amusé mi-perplexe à la lecture des précédents commentaires, avec la sensation curieuse d’être en décalage par rapport à la réalité décrite.

    Je ne sais pas de quelle religion il est ici question. A coup sûr, pas de celle que je pratique et qui me nourrit. A quoi bon comptabiliser les morts et mélanger les croyances dans un grand flou aussi artistique que commode ? Toute généralisation induit une déformation, mais ici, il n’est question que de caricature.

    Parce qu’un jour un excité a créé en Allemagne un « parti national-socialiste » de funeste mémoire, parce qu’un jour un moustachu natif de Géorgie s’est fait élire à la tête du parti communiste et en a fait un modèle de dictature, parce qu’en France l’ineffable Marie-Georges persiste à assumer l’héritage du « parti frère » russe tandis que Marie-Ségolène s’évertue à tirer chaque jour une balle dans le pied du parti socialiste, sommes-nous autorisés à asséner des grandes vérités sur « les partis politiques » ? Est-ce honnête, sincèrement ? Est-ce satisfaisant, intellectuellement ? Sauf votre respect, mes chers contradicteurs, j’y vois plutôt un soubresaut populiste, du genre « Tous pourris », qui ne coûte rien, qui délasse momentanément mais dont on sait très bien qu’il ne fait pas avancer le débat.

    Dans le grand fourre-tout « des religions » ici dénoncé, je remarque surtout beaucoup d’approximations. Prenons le cas du mariage, que vous citez, Jaures, sous le vocable de « mariage religieux à l’ancienne ». Tout d’abord, vous noterez que l’institution du mariage telle que nous la connaissons n’a rien de religieux : elle a été définie dans le Code civil, dans l’esprit de la Révolution et du « Contrat social », et elle existait déjà dans les sociétés païennes de l’Antiquité. Le rôle historique de l’Église catholique dans tout cela ? Défendre, envers et contre tout, contre la noblesse féodale, contre le droit germanique, contre les pratiques courantes, l’égalité (monogamie) et la liberté individuelle des époux (consentement réciproque comme condition nécessaire et suffisante du mariage). Et devant la protestation des familles qui avaient prévu une meilleure alliance pour leurs rejetons, l’Église a établi juridiquement que le consentement des parents n’entrait pas en ligne de compte, et cela dès le XIIe s., en pleine société féodale.

    Depuis des siècles, voyez-vous, face à la tentation sociale récurrente de mariages arrangés, l’Église ne cesse de défendre la liberté de choix des époux. Alors non, Jaures, je ne peux pas convenir avec vous que ce soi-disant « mariage religieux à l’ancienne » est une « institution d’oppression et d’aliénation ». Je crois que vous faites à l’Église un mauvais procès en méconnaissant le rôle libérateur qu’elle a joué et en rejetant sur l’institution cléricale la responsabilité des échecs individuels. Le mariage peut tourner au cauchemar mais le défi d’une union harmonieuse et durable reste un défi logique et naturel. Quant aux « permissions » que la femme devait naguère obtenir de son mari, là encore, l’explication par la religion me paraît un peu simpliste.

    De façon plus générale, je ne comprends pas très bien l’obsession du « dogme » et de l’« oppression » qui transparaît dans plusieurs commentaires. Permettez-moi de vous apporter, plutôt que des preuves contestables, le témoignage d’un chrétien qui vit sa foi dans la liberté et pour qui le message du Christ est une nourriture. Quand je lis :

    "la laïcité est le contraire de l’opression: elle permet à mes filles d’avoir des amies musulmanes, catholiques ou athées, de les cotoyer à l’école et durant leurs loisirs. Quelle religion d’état leur permettra ce style de vie ?"

    je reste coi. L’ouverture aux autres est la raison d’être de la religion chrétienne et je ne vois pas où est le problème que vous dénoncez. Voyez Charles de Foucauld : il n’a jamais été tant chrétien que quand il a vécu seul parmi les musulmans. Où voyez-vous une incompatibilité ? C’est peut-être la tiédeur des hommes qui vous chagrine, leur manque de fidélité à l’enseignement du Christ. Là-dessus, vous avez pleinement raison, mais ce n’est pas à l’institution qu’il faut en faire grief. Et quand le concile Vatican II promulgue le décret sur la liberté religieuse, il ne fait rien d’autre que d’affirmer que, sans liberté d’adhérer ou non, il n’y a pas d’adhésion qui vaille. Alors de quoi parlez-vous ? Pour ma part, je ne vois pas. Et depuis le temps que je fréquente l’Église, je n’ai rencontré personne qui m’enjoigne d’agir de manière oppressive ou sectaire.

     Non, vraiment, je ne me reconnais pas du tout dans la caricature de sentiment religieux qui est dénoncée. Soit dit sans méchanceté, j’ai plutôt l’impression d’un fantasme nourri de lieux communs et d’ignorance, à la manière des caricaturistes de Charlie Hebdo qui n’ont toujours pas vu que les prêtres ne portaient (presque) plus la soutane.

    Plus qu’une solution, chers amis : venez à l’Eglise et vous verrez !

     

    22 septembre 2008 à 17 h 36 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Je ne m’étendrai pas sur votre discours sur l’école privée, mais sachez que l’école publique souffre également de manque de moyens et de classes surchargées.>>

    bla bla bla…

    En ce qui concerne les effectifs, plus de 1 million de fonctionnaires et auxiliaires (total=1209828) en service plus ou moins actif.

    En ce qui concerne les moyens, premier poste du budget national avec 82.3 milliards d’euros pour un budget de 341.4 milliards (pour 2008).

    Résumons donc, l’effectif est là, les moyens sont là, qu’en est-il de la méthode?

    Quant aux classes surchargées, avec une "natalité galopante" à peine suffisante pour assurer le remplacement des générations, on peut se demander qu’elle est la part de vérité dans cette affirmation. Et quand bien même serait-elle vérifiée dans certaines régions ou villes qu’un redéploiement de personnel serait à même d’y faire face.

    PS: l’école privée s’en sort mieux avec moins en utilisant les cervelles plus efficacement.

    22 septembre 2008 à 15 h 36 min
  • Jaures Répondre

    Comme vous, je voudrai en préalable affirmer votre drtoit à pratiquer votre religion dans le cadre de la laïcité.

    Je ne m’étendrai pas sur votre discours sur l’école privée, mais sachez que l’école publique souffre également de manque de moyens et de classes surchargées. Par ailleurs, le parcours scolaire des enfants suit souvent des allez-retours publc privé selon une attitude consommatoire des parents ou, parfois la démission de l’école publique (voire l’absence d’écoles publiques dans certaines communes rurales ou le déficit d’écoles publiques spécialisées). La conviction religieuse des parents ou les problèmes généraux de l’Education Nationale deviennent anécdotiques.

    Disposer de nouveaux droits n’apporte pas forcément confort et bonheur. Mais le mariage religieux à l’ancienne était, convenez-en, une institution d’opression et d’aliénation. Rappelez vous qu’avant les années soixantes, une femme devait demander à son mari (on disait alors chef de famille) la permission pour travailler ou ouvrir un compte. Reléguée aux tâches ménagères et recluse au foyer, elle ne pouvait que constater les dégâts d’un couple à la dérive, un mari volage ou violent. Le mouvement féministe, seul mouvement politique totalement non-violent, a pu obtenir que les femmes acquièrent la liberté et l’autonomie. Ce qui n’est pas une assurance d’équilibre et de bonheur, j’en conviens, mais en est un préalable.

    Je ne ferai pas le décompte des morts provoquées par telle ou telle idéologie, qu’elle soit religieuse ou athée. Ce qui l’explique n’est en rien le fait que telle ou telle soit plus ou moins violente ou magnanime mais simplement la technologie des armes lièe au contexte historique ou la nécessité du nombre de morts: si il avait fallu, et si l’on avait pu massacrer 10 millions d’Albigeois, on ne s’en serait pas privé ! Si la religion catholique est plus discrète, c’est qu’elle ne dispose plus du pouvoir d’autrefois. Dés qu’elle le peut, elle impose sa morale avec les moyens dont elle dispose. Il ne faut pas oposer religion et laïcité dîtes-vous mais la laïcité est le contraire de l’opression: elle permet à mes filles d’avoir des amies musulmanes, catholiques ou athées, de les cotoyer à l’école et durant leurs loisirs. Quelle religion d’état leur permettra ce style de vie ?

    20 septembre 2008 à 14 h 24 min
  • Daniel Répondre

    Excellent résumé, anonyme:

    "Si on additionne les victimes de toutes les idéologies athéistes du siècle dernier…"  , … "que chacun balaie devant sa porte" … 

    Donnons le pouvoir à un homme et il se prend très vite pour Dieu … enfin! le dieu de ses limites!. Dieu religieux ou dieu athée:  chacun ses croyances qui se définissent par la différence entre intentions (toujours tellement bonnes )  et actes… 

    Dieu ne peut pas être un "objet" de croyance, pas plus que la Raison. C’est justement l’inverse, par définition.    

    Etonnant de voir comment certains jugent avec une "grande" émotion les crimes odieux d’un passé lointain à la lumière de leur confort d’aujourdhui ! …   Et comment leur émotion disparait comme par enchantement pour les crimes d’aujourdhui auxquels ils participent directement par leurs croyances.   "Ben, c’est pas pareil !!! ".     Clairvoyance quand elle permet de se poser en juge, démonstration de lucidité pour un passé sur lequel ils ne peuvent pas intervenir pour le changer,  …  

    Mais, au présent qui les concernent,  toutes les excuses malhonnêtes font l’affaire pour éviter la lucidité.

    Et amusons nous à compter toutes les interventions qui justifient un comportement personnel primaire et dangereux au présent  par un comportement négatif d’autrui dans un temps passé, différé.

    Toujours un peu désespérant de constater que les gens qui se réfèrent à la Raison ont les mêmes comportements déviants que ceux qui se réfèrent à une Religion. On n’en finirait pas de décrypter  les croyances qui structurent la religion Education Nationale et l’ensemble de nos institutions dites à tort laïques. Les offenses à la Raison y sont devenues la base et le quotidien. C’est même devenu la destruction des raisons qui les avait justifiées. C’est bien de cet état de délabrement de la pensée institué comme modèle obligatoire, de plus en plus inquisiteur car il n’arrive  pas à s’imposer par  un sens qu’il n’a plus,  que renait l’espoir en la religion. Elle parait susceptible de redonner un sens à la vie quotidienne et de provoquer indirectement de nouvelles orientations politiques. Lors de son passage à vide, la religion catholique a tiré les leçons de ses erreurs et évolué vers Dieu dont elle n’aurait jamais du s’éloigner pour un pouvoir , toujours quelconque;   quasiment toujours une compensation à une incapacité intellectuelle, quasiment toujours une violence au bout.  

    Tout pouvoir sur autrui rend,  et aveugle et idiot et dangereux dés lors que la responsabilité individuelle, morale et matérielle,  n’est pas la règle qui conditionne ce pouvoir.    La religion catholique est une source de réflexion morale extrêmement riche. Qu’elle évite et rejette toute forme de pouvoir autre que de proposer:  on ne dresse pas les hommes,  ni par des lois laîques avec sanction, ni par une menace religieuse type enfer (point  commun assez misérable).  On les invite à comprendre, à chercher la vérité. En rappelent les limites de tout  choix:  leur responsabilité personnelle; c’est à dire leur rapport à autrui.    Comprendre qu’ils peuvent  "exister" individuellement, vivre leur vie comme une aventure qui s’arrêtera de fait rapidement ,  sans nuire à quiconque s’ils voient l’autre comme un autre soi même. Et en l’occurence, une chance pour ne pas sombrer dans la folie d’un monde sans limites. 

    Tout cela découlant naturellement sur la LIBERTE INDIVIDUELLE DANS L’EGALITE DE DROITS: justement ce pour quoi l’Etat a un sens.  

    Egalité de droits,  un minimum pour ceux qui ne peuvent envisager : "’aimer l’autre comme soi même", une étape bien au dessus, mais qui ne regarde que soi et n’a donc pas à être politisée.  

     

    20 septembre 2008 à 11 h 49 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<D’autant que la religion n’a guère à se plaindre: les églises, considérées comme patrimoine, sont entretenues par l’impôt>>

    Et l’impôt vient aussi des croyants, non? Si on considère les églises comme patrimoine alors il faut assumer, sinon l’état n’ a qu’à enlever ses sales pattes.

    Tout le monde paye pour les activtés sportives mais il n’y a que certains qui en profitent. Personne ne s’en plaint, ou bien?

    De même que les actifs payent pour la CMU. Personne ne s’en plaint, ou bien?

    20 septembre 2008 à 9 h 22 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Désolé, j’avais oublié de signer, c’est chose faite maintenant

    Aregundis a dit: Il n’est nullement nécessaire aux hommes de croire en Dieu pour s’étripper.

    Si on additionne les victimes de toutes les idéologies athéistes et totalitaires du siècle dernier et de celui qui vient de débuter on n’est pas loin de surpasser le total des victimes charcutées au nom de la religion.

    Je pense qu’il serait juste que tout le monde commence à balayer devant sa porte. Le communisme et le socialisme n’ont pas encore fait acte de contrition pour tous les crimes commis en leur nom.

    PS: ce ne sont pas les religions qui tuent mais les hommes qui les pratiquent. De même que ce ne sont pas les fusils qui tuent mais ceux qui appuient sur la gachette

    20 septembre 2008 à 9 h 11 min
  • Anonyme Répondre

    Aregundis a dit: Il n’est nullement nécessaire aux hommes de croire en Dieu pour s’étripper.

    Si on additionne les victimes de toutes les idéologies athéistes et totalitaires du siècle dernier et de celui qui vient de débuter on n’est pas loin de surpasser le total des victimes charcutées au nom de la religion.

    Je pense qu’il serait juste que tout le monde commence à balayer devant sa porte. Le communisme et le socialisme n’ont pas encore fait acte de contrition pour tous les crimes commis en leur nom.

    PS: ce ne sont les religions qui tuent mais les hommes qui les pratiquent. De même que ce ne sont pas les fusils qui tuent mais ceux qui appuient sur la gachette.

    19 septembre 2008 à 18 h 38 min
  • Aregundis Répondre

    A Jaurès,

    je n’ai rien  à contester de vos propos. Vous avez le droit de d’avoir aucune conviction religieuse. Si vous avez bien lu mon message, vous aurez sans doute remarqué que je me garde d’affirmer quoi que ce soit, même si je souhaite – et la société au fond d’elle-même souhaite aussi – qu’on en revienne aux fondamentaux de la morale commune qui ne sont pas spécifiquement cléricaux. Voyez comment les institutions privées refusent des élèves, faute de place. Ceux qui en ont les moyens préfèrent payer plutôt que de confier leurs mômes à une Education nationale démissionnaire qui ne sait plus se faire respecter. D’autre part, je ne parle pas de dogmes mais de valeurs qui sont communes à la société civile et à l’Eglise depuis des siècles. Car sauf à avoir une épaisse couche de préventions sur les yeux- et il me semble que ce n’est pas votre cas – tout le monde constate bien les dégats profonds que la pensée "progressiste" a généré dans le corps social. Sans repères, sans garde-fous, la société livrée à elle-même retourne lentement, mais sûrement à la barbarie.
    Par exemple, c’est sans doute très bien, d’un point de vue philosophique et théorique, d’avoir fait du mariage un simple contrat associatif dénonçable à tout moment par les parties. Mais il faut aussi avoir l’honneteté d’en constater les ravages. Familles dites "recomposées", en réalité décomposées; hommes qui n’ont plus le sens de leurs responsabilités; gosses à la dérive. On parle de plus de trois millions de femmes abandonnées élevant seules leurs enfants, avec tout ce que cela implique de galère quotidienne entre maternelle, école, et boulot. Ce sont toujours les femmes qui trinquent quand on prétend à une liberté sans limite. Les excès de 68 n’ont profité qu’aux hommes. Et le féminisme idéologique n’a en rien "libéré" les femmes; il n’a fait que dégager les hommes de leurs devoirs en les transférant sur le dos des femmes sous le falacieux prétexte d’égalité des sexes. Mais hélas, pas des salaires. Les hypocrites sont partout. Et les chrétiens dits "de gauche" sont particulièrement responsables pour avoir encouragé – dans les années 60/70 – ce laxisme généralisé. L’Eglise pose un certain nombre d’obligations morales aux époux, à commencer par la fidélité et le devoir impérieux d’assistance réciproque quoi qu’il arrive. Non, ce n’est pas facile! Chacun reste libre d’en apprécier ou non le bien-fondé. Si la société pense pouvoir agir hors du "carcan religieux", elle doit aussi en assumer toutes les conséquences, parfois tragiques.

    Vous avez raison en ce qui concerne ce qu’il faut bien appeler des massacres lors de la conquête de Canaan par les Hébreux (livre de l’Exode), que vous appelez "les débuts", ce fut effectivement un génocide, quoiqu’on mette abusivement beaucoup de choses sous ce terme. Et tant s’en faut que par le nombre des victimes les guerres de religion en Occident – qui furent surtout des guerres politiques – égalassent jamais les massacres insensés de la Terreur jacobine perpétrés au nom de la Vertu citoyenne! ; les génocides arméniens, cambodgiens, rwandais; les tueries gigantesques et planétaires perpétrées par les idéologies athées du XXe siècle au nom du peuple; les guerres entre sunnites et chiites, entre mulsulmans et bouddhistes à propos du Cachemire. Les hallucinantes guerres tribales africaines. Il n’est nullement nécessaire aux hommes de croire en Dieu pour s’étripper.
    Mais tout de même, il nous semble bien l’Occident chrétien a fait quelques progrès depuis l’Inquisition? Bon gré mal gré, parfois en traînant les pieds, l’Eglise a toujours fini par épouser son époque et parfois même, la dévancer. L’Eglise de Jean-Paul II combattait le totalitarisme aux côtés de Solidarnosc quand tant de nos intellectuels libres-penseurs se vautraient au pieds du parti communiste. L’Eglise sait vivre avec son temps. Peut-on en dire autant d’autres religions? Il ne faut pas opposer foi et laïcité. Les deux doivent s’épauler mutuellement pour une société plus juste, plus solidaire. Cordialement à vous. Aregundis.

     

     

     

     

     

    19 septembre 2008 à 12 h 38 min
  • Bainville Répondre

    Cher Monsieur,

    Votre article est de grande qualité , mais est-il possible que vous laissiez un autre des journalistes de votre hebdomadaire, attaquer de manière aussi vile le catholicisme, dan ce même numéro?

    Certainement pas.

    Il y a une place  normale pour les opinions opposées, mais votre journal ne peut continuer à brûler  dans un article dont le dernier paragraphe est un repoussoir, ce qu’il célèbre justement dans celui-ci.  

    A vous d’agir!

    Bien cordialeùent

    19 septembre 2008 à 12 h 27 min
  • WULFGAR Répondre

    Le pape de l’obscurantisme est passé … qu’en reste t-il ?
    une pauvre joie , quelques pauvres chants…  pauvres , pauvres individus invertébrés  qui ne peuvent se tenir debout et marcher droit , en homme libre et responsable , sans leur papadieu  céleste  imaginaire .

    19 septembre 2008 à 9 h 49 min
  • VITRUVE Répondre

    AVE à tous

    Cher Aregundis , quel Dieu adorez-vous?

    Ce petit Dieu jaloux à l’origine du premier meurtre, qui préfère le fumet de la barbaque a la saveur des céréales, ce petit Dieu jaloux qui noie un monde  qu’il a loupé, ce petit Dieu jaloux qui laisse un fils se faire spolier par son escroc de frère, ce petit Dieu jaloux qui abat les cités qui pratiquent une sexualité débridée à la bonobo, ce petit Dieu jaloux qui renvoie l’esclave et son fils au désert quand bobonne reprend du service, ce petit Dieu jaloux qui institue un mélange des langues et organise un racisme institutionnel par des lois débiles pour que les peuples ne puissent plus communiquer, rassurez nous, c’est bien celui-ci?

    Moi je préfère honorer le soleil…il est au rendez-vous pour tout le monde, riche ou pauvre, animaux et plantes, tous les matins, lui!

    VALE

    19 septembre 2008 à 7 h 56 min
  • Jaures Répondre

    Mon cher Argerundis, je repecte votre foi sincère mais je conteste votre propension à étendre le dogme sur un pays qui n’en veut plus: aujourd’hui, la moitié du peuple se dit sans dieu. Parmi ceux qui croient, à peine 10% pratiquent, c’est à dire suivent le dogme. Pour 1 curé ordonné, 8 s’en vont et on fait venir par dizaines des curés africains (Tiens ? On leur donne des papiers à ceux-là ?) pour assurer les offices.

    Si je ne m’en plainds pas, ce n’est pas pour la religion elle même qui m’indiffère, mais pour le dogme qui n’est rien d’autre qu’une oppression.

    Quant au discours sur le Coran, il est exact, mais la Bible n’a rien à lui envier: dés le début, tout n’est que meurtres, massacres, génocides orchestrés souvent par Dieu lui même. Nombreux furent les fondamentalistes chrétiens qui pensèrent que si c’était dans Bible, c’est ainsi qu’il fallait agir: et ce furent les massacres, les guerres de religions, l’Inquisition, la persécution des philosophes et scientifiques. Si ces exactions ont cessé, ce n’est pas par une prise de conscience des religieux, mais parcequ’ils furent vaincus idéologiquement. Laissons leurs à nouveau les rennes, et ce sera le retour de l’oppression.

    Alors je garde ma laïcité et je vous laisse votre foi parceque je pense que les femmes doivent disposer de leur corps et accéder aux mêmes responsabilités que les hommes. Parceque les homosexuels ont le droit de s’aimer selon le rite qu’ils souhaitent. Parceque personne, et surtout pas quelqu’un qui a fait veux de chasteté, ne peut s’ingérer dans ma vie intime. Parceque je ne veux pas que mes enfants disent la prière à l’école s’ils n’en ont pas envie. Parceque je ne crois en aucun Dieu et que se poser la question de son existence est du temps perdu son influence sur le monde étant nulle (contrairement à celle des hommes qui prétendent agir en son nom). Bref, ce n’est pas du curé que j’attends l’enseignement du bien et du mal mais de ma propre conscience. Amen.

    18 septembre 2008 à 19 h 51 min
  • JeanRiz Répondre

    """ sans religion autant vivre comme des animaux """

    Bon, faudrait peut-être pas exagérer…
    On vit très bien sans religion et on n’en est pas pour autant réduit à passer ses journées à la recherche de nourriture et à copuler ! Je trouve ce propos très réducteur et j’ai même hésité franchement à y répondre…
    Et du reste, je fais une distinction bien marquée entre dieu et religion, pour le premier, je ne sais pas et ça m’importe peu (si dieu existe, il me juge pour ce que je vaux, pas par ce que je montre), quant aux secondes – puisqu’elles sont légions, autant dire que c’est une invention humaine qui n’a qu’un seul but : l’asservissement de l’humain ! Et ne nous y trompons pas : tous les despostes et tous les états autoritaires se servent de la religion pour asseoir leur dictature.
    Si telle ou telle personne veut trouver son chemin entre bien et mal, a-t-elle vraiment besoin d’une religion ? Certes non ! Que l’on s’appuie sur certains écrits religieux pour essayer d’en trouver quelques valeurs, pourquoi pas, si, intrinsèquement, on s’y reconnaît, ou si elles correspondent à celles qui nous plaisent, ou simplement, les complètent ?

    Les religions ont été un grand désastre pour l’humanité. Elles ont fait plus de morts que toutes les famines  et les épidémies réunies (je n’ai pas de chiffres à donner….), et le drame est loin d’être terminé, au contraire, il empire !

    J’ai un instant cru dans le nouveau pape. Il me souvient à l’époque du célèbre discours de Ratisbone que l’événement m’avait fort intéressé, et j’avais cru y voir un début de réaction intelligente. A l’occasion, j’avais mandé une personne, qui fréquente régulièrement le service, de bien vouloir prier à ma place pour remercier ce pape qui , enfin, semblait prendre une bonne direction. Hélas, quelle ne fut pas ma déception quelques temps plus tard quand à sa pitoyable réponse face aux réactions (prévisibles) des meutes de sous-developpés qui se mettent si facilement en colère… Même nuancée, la réponse papale aux émeutiers a été considérée comme une reculade, et c’est là le point important, même si le bonhomme a voulu garder la face. Il faut bien savoir que pour les islamistes, il n’y a pour eux que victoire possible, peu leur importe qu’elle arrive après 1, 10, 100 ou 1000 ans d’attente… Bien entendu, les esprits chagrins diront que les st père a voulu épargner des vies, compte-tenu des réactions destructrices à l’endroit des ses ouailles qui furent à l’occasion fort mal traitées. C’est un bénéfice bien précaire à mon sens, et le remède risque d’être pire que le mal. En laissant croire aux islamistes qu’ils avaient raison de protester – et qu’ils ont "gagné", il ouvre la porte à l’excès, et ces fanatiques ne manqueront pas une occasion pour en ouvrir d’autres. Il est clair que ces gens ne peuvent se tenir tranquille que devant des discours fermes, et des actes tout aussi fermes. En faisant savoir qu’il ne changerait pas un iota à son discours, le chef de l’église aurait adressé un message clair et fort à ceux qui sont ses ennemis implacables : vous avez beau vociférer comme des ânes bornés que vous êtes, l’église gardera le cap ! Naturellement, les manifestations auraient sur l’heure redoublé, mais face à la fermeté, elles se seraient calmées ! Et d’ailleurs, c’est aux pays concernés de mettre de l’ordre dans leurs rues et leurs cités, je trouve qu’une manif à Théran ou à Pékin ne me dérange pas vraiment…. Bon, vous me direz que le pape a peut-être voulu remettre discrètement le couvert lors de sa visite en France : possible. Mais je ne suis pas persuadé que les extrémistes comprendront, et ils resteront sur leur "victoire" d’après Ratisbone".

    En conclusion, je ne compte pas trop sur les catholiques pour nous délivrer du cancer islamiste. Je compte encore moins sur les gauchistes de tout poil, qui, tout au contraire, se montrent des collaborateurs zélés. Quant à "la droite" – si elle existe encore…., inutile de se faire des illusions, elle est aussi laxiste, clientéliste, molle et faux-cul que le reste de la masse placide et inerte….
    En fait, je me retrouve tout seul quoi…..

    18 septembre 2008 à 9 h 47 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Voilà un article qui met du baume au coeur ainsi que les points sur les i.

    Le christianisme longtemps décrié comme ringard et intolérant est en train de regagner sa juste place dans la société. Hommes et femmes se rendent de plus en plus compte que sans religion autant vivre comme des animaux.

    17 septembre 2008 à 21 h 07 min
  • Aregundis Répondre
    Bonjour,
     
    D’abord, ce fut un grand contentement d’entendre le Président Sarkozy rappeler quelques évidences : les racines éminemment chrétiennes de l’Europe ; le fondement chrétien de la morale, la nécessité de cette morale. On n’en attendait pas moins du Saint-Père. Néanmoins, la convergence d’idée entre le président et le pape se fait sur le concept de laïcité dite « positive » et non sur la foi. J’admets que c’eut été très prématuré. Laïcité reste donc le mot du consensus. Laïcité positive, donc, qu’on peut assimiler, en attendant une évolution encore plus positive de l’ensemble de la société, comme un état provisoire de non-belligérance entre les parties. Provisoire, car rien n’indique que le prochain quinquennat sera aussi bien disposé envers l’Église. Si le pays reste sain dans son tréfonds, rien n’indique que l’intelligentsia et le monde cultureux est en train de virer sa cuti. Il faut donc attendre que les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI – résolument à contre-pied du Concile – portent leurs fruits. L’Église est patiente.

    Mais quelle évolution dans les mentalités depuis le séisme de Vatican II !  Assistons-nous dans la société française, en même temps qu’une abjuration des « valeurs » de Mai 68, à un retour aux valeurs de la tradition chrétienne ou bien prenons-nous cette espérance pour une réalité ? Restons réservé. Il est  peut-être encore trop tôt pour juger, faits à l’appui si, oui ou non, la déchristianisation de la société européenne continue inexorablement, si elle marque le pas, où s’il est enfin permis d’apercevoir le bout du tunnel. L’enthousiasme de la jeunesse chrétienne est certes réconfortant, mais n’indique rien de son évolution future. Le seul indice probant d’un renouveau est à rechercher du côté des vocations sacerdotales. Augmentent-elles significativement ? Au séminaire d’Écône, oui. Et ailleurs ? Ce serait là un vrai bon signe. Le Saint-Père a insisté sur cet aspect. N’ayez pas peur, a dit Benoît XVI.
     
    La célèbre exhortation de Jean-Paul II reste en effet d’actualité. De quoi le peuple chrétien, et catholique en particulier, aurait-il peur ? A bas la calotte ? Irréductibles laïcards, frères trois-points du G.O., rubricards du Canard enchaîné et autres esprits supérieurs ; ma génération s’y était habituée comme aux échos bruyants des banquets républicains du Vendredi-saint qui faisait se signer les vieilles femmes ; comme au verre de gros rouge fraternellement trinqué entre le curé et l’instituteur socialiste. Pas un village, pas une seule paroisse qui n’eut son curé assisté d’un jeune vicaire, son successeur. Nous n’en sommes plus là… J’ai connu ces heureux temps, devenus mythiques, dans les années 40. Devenu vieux, je me demande souvent de quoi ma foi est faite : d’une adhésion sans restriction au Credo de Nicée-Constantinople ou d’une nostalgie des temps révolus de ma jeunesse où, entre sainte Thérèse et le curé d’Ars, tout paraissait simple avec les anges d’un côté, les diables de l’autre.
     
    Le communisme athée a disparu en tant qu’adversaire de la foi chrétienne. L’ennemi (l’Ennemi ?) est devenu insaisissable, polymorphe, changeant au gré des modes, plus dangereux pour la chrétienté et la société de droit que ne le furent jamais les libres-penseurs et les anarchistes de jadis. Le nouvel Antéchrist* a surgi dans les années 60 des campus de la contre-culture : relativisme culturel, indifférentisme, immoralité, indécence, non-sens anthropologique (mariages pédérastiques), confusion des valeurs, complaisance servile et pensée conforme à l’air du temps : le « politiquement correct », terrorisme culturel et véritable Inquisition de notre temps. Au moins le communisme avait-il un corpus doctrinal, une raison d’agir, une praxis, fut-elle aberrante et destructrice. Le nouveau matérialisme sans morale cultive tous les syncrétismes politico-religieux à la mode. Si le communisme voyait toutes croyances religieuses comme un même opium du peuple, le nouvel athéisme, ou agnosticisme (en pratique cela revient au même), est essentiellement dirigé contre l’Église romaine à l’exclusion de toute autre religion. On a pu le constater lors des événements de Lhassa. Le troupeau médiatique a soutenu la cause du bouddhisme tibétain contre l’oppression chinoise. Rares ont été ceux (j’en ai fait partie), qui ont fait observer en divers forums que la presse se mobilisait pour la défense d’une théocratie féodale. Et tout cas ce qu’elle était de fait avant l’invasion chinoise de 1950.
    Non-sens historique que celui de faire de l’islam le creuset de la civilisation occidentale. Par delà les discussions fatigantes**sur le califat de Cordoue, Aristote, Averroès, Avicenne… Il suffit seulement d’ouvrir les yeux et de considérer la réalité du monde musulman ! Mais quoi ? Comment ceux qui nous auraient tout apporté n’en ont en rien profité pour eux-mêmes et se complaisent depuis huit siècles dans la tyrannie des potentats, la servitude, la misère et la crasse pour le plus grand nombre ? Comment ces grands savants du bas Moyen-âge n’ont-ils pu engendrer de successeurs capables d’inventer quoi que ce soit d’utile dans les siècles qui suivirent l’Âge d’or de l’islam ? Est-ce à dire que les musulmans sont inintelligents ? Certes pas ! Mais l’islam n’est pas seulement un totalitarisme religieux et social, c’est aussi un carcan intellectuel. 
     
    Si nos habituels faiseurs d’opinion savent serrer les fesses quand il est question de l’islam, le pape garde le droit de dire ce qu’il pense de la violence exercée au nom de la foi. Aujourd’hui comme autrefois. La foi en Christ s’est propagée au pourtour du bassin méditerranéen par la parole. Celle de Paul, de Pierre, de Timothée, de Tite et les autres, et par le martyre jusqu’à Constantin. C’est peu dire qu’il en fut de toute autre façon lors de la conquête arabo-musulmane.
    Le discours de Ratisbonne n’était pas dirigé contre la foi musulmane, mais rappelait ce que fut la réalité de l’extension l’islam par la force. On se souvient que le Saint-Père, théologien et homme de vaste culture, s’était référé à un dialogue entre l’empereur byzantin Manuel II Paléologue (1348/1391-1425) et un « érudit persan ». L’empereur était alors en guerre contre le sultan ottoman Bayezid Ier… L’idée de faire discourir deux interlocuteurs pour mieux faire ressortir le bien-fondé d’une opinion est un procédé littéraire classique. Évoquant la question de la guerre sainte, l’empereur s’adresse à son interlocuteur fictif et dit : « Montre moi ce que Mahomet a apporté de nouveau et tu ne trouveras que du mauvais et de l’inhumain comme ceci, qu’il a prescrit de répandre par l’épée la foi qu’il prêchait. La conversion par la force, poursuit Manuel II, “est contraire à la raison” et “ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu.” » Et le pape Benoît de commenter : « Pour la doctrine musulmane, en revanche, Dieu est absolument transcendant. Sa volonté n’est liée à aucune de nos catégories, fût-ce celle du raisonnable. »
    En effet, le dieu du Coran qui recommande le meurtre du Juif et de l’Infidèle, n’est pas celui de la Thora (Pentateuque) qui dit : « Tu ne tueras point », ni celui, qui est le même, de l’Évangile qui exhorte à pardonner. Aregundis

    * L’Église en a connu bien d’autres !

    ** lire : Sylvain Gougenheim. Aristote au Mont Saint-Michel. Seuil, mars 2008.

    17 septembre 2008 à 19 h 53 min
  • Jaures Répondre

    Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre en quoi consiste la laïcité. Georges Brassens l’a clairement chanté:

    "Lui le catéchumène et moi l’énergumène

    Il me laisse dire merde, je lui laisse dire amen"

    Je me méfie donc comme de la peste des épithètes que l’on y acolle. De même, les discours tentant d’allier religion et raison m’ont toujours laissé perplexe. En terme de raison, rien ne peut coller à la religion: comment peut-on penser qu’une adolescente aurait reçu la visite d’une divinité et que, depuis, tel ou tel pélerin y trouverait la guérison du mal qui le mine. D’autant que depuis, sur les 67 miracles officiels, la quasi totalité sont expliqués médicalement ou des cas similaires ont été recensés loin de tout lieu de pélerinage. Ce qui rend les prélats de plus en plus prudents. En fait de miracles, on en voit chaque jour dans les services d’urgences des hôpitaux.

    La raison n’a donc rien à voir avec la religion car l’une fonctionne à la pensée, l’autre à la croyance. Vous ne pourrez jamais convaincre un croyant de ne pas croire, ni l’inverse.

    Ce qui m’ennuie n’est pas la Religion mais le dogme. Quand la religion demande, dans le cadre d’une laïcité "positive", d’intervenir sur une loi , elle fait valoir un dogme qui ne concerne que ses adeptes pour influer sur l’ensemble de la société. Si le droit à l’avortement existe, rien n’empèche la catholique de refuser d’avorter. Par contre, si au nom du dogme, comme en Irlande, l’église impose le renoncement à cette loi, elle oblige tout le monde à s’y plier. Sauf ceux qui en ont les moyens d’aller à l’étranger.La laïcité n’est donc pas négociable.

    D’autant que la religion n’a guère à se plaindre: les églises, considérées comme patrimoine, sont entretenues par l’impôt. De nombreux lycées ont des aumôneries. Toutes les fêtes chrétiennes sont des institutions et le service public télévisuel lui sert de vitrine chaque dimanche sans pour autant donner la parole aux athées.

    N’ouvrons-donc pas la boîte de Pandore et gardons à la religion la place qu’elle ne devrait jamais quitter, la même que la sexualité, celle de la sphère privée.

    17 septembre 2008 à 16 h 55 min

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