Borloo, Létard, le centre et le clivage droite-gauche

Borloo, Létard, le centre et le clivage droite-gauche

Samedi 1er octobre, le socialiste Jean-Pierre Bel a été logiquement élu à la présidence du Sénat – où la gauche a gagné la majorité absolue lors des élections du 25 septembre dernier.

On notera, au passage, que le candidat socialiste a obtenu plus de voix (179) que le sénat ne compte de sénateurs de gauche (177), alors même que 5 bulletins (probablement venant de la droite) sont blancs ou nuls, et que la centriste Valérie Létard a obtenu 29 voix.
Autrement dit, une nouvelle fois, nous constatons que, malgré les incantations, la droite est incapable de s’unir au moment des élections, au contraire de la gauche.

Mais revenons un moment sur la candidature Létard.

La première chose qui saute aux yeux, c’est que Valérie Létard remercie bien mal la majorité. Alors qu’elle ne pèse pas grand-chose au plan électoral, elle a obtenu un strapontin gouvernemental. Elle a même été désignée comme tête de liste aux dernières régionales, alors qu’elle ne cesse de dire tout le bien qu’elle pense des socialistes. Et, pour ces sénatoriales, son élection a été assurée par l’UMP – à la demande insistante, dit-on, de Gérard Larcher. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Mme Létard n’a pas la gratitude facile !

La raison de sa candidature au plateau (en dehors du clin d’œil appuyé à la nouvelle majorité sénatoriale, que tout le monde aura compris) a été ainsi présentée par Mme Létard elle-même : « Porter le message que la vie politique n’est pas bipolaire ».

Or, de toute évidence, aux élections, la vie politique est bel et bien bipolaire. On peut le regretter. On peut préférer le suffrage proportionnel au majoritaire. Mais, on ne peut pas faire comme si, au moment décisif, il n’y avait pas un bloc de gauche contre un bloc de droite. Entre lesquels les centristes sont obligés de choisir.

D’ailleurs, Mme Létard, bien que faisant mine de ne pas choisir, a clairement choisi : elle a fait élire Bel dès le premier tour.
Ironie de l’histoire : au même moment, Jean-Louis Borloo, mentor de Valérie Létard, jetait l’éponge pour les élections présidentielles de 2012, avec ce message : « La dynamique des centres n’est pas suffisante pour être présente au deuxième tour de la présidentielle. »

C’est l’évidence même. Espérons que les autres centristes le comprendront aussi bien que Jean-Louis Borloo. On peut certes avoir des affinités idéologiques démocrates-chrétiennes ou radicales, mais, au moment du vote, la seule question qui compte réellement est : êtes-vous de gauche ou de droite ?

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Comments (2)

  • vozuti Répondre

    cela fait 10 ans que les français votent à droite,ce qui leur permet d’etre désormais les contribuables les plus taxés du monde et d’etre probablement aussi le pays le plus envahi par l’immigration.     la droite(UMP) étant le parti le plus socialiste du monde(en se basant sur le critère des prélèvements), la gauche(PS) était N°3 mondial(toujours pour les prélèvements)  alors que signifie etre au centre?   peut-etre viser la place de N°2 mondial  pour les taxes?                       peut-etre qu’il est temps d’arreter avec cette arnaque de l’affrontement gauche-droite,sachant que la droite est encore plus à gauche que la gauche(dans les actes bien sur,pas dans les paroles).

    5 octobre 2011 à 15 h 29 min
  • sas Répondre

    le frère bel elu….encien LCR convertui au socialisme en 1983….parent instituteur et communiste

     

    voilà ce qu il nous faut pour nous sortir de la merde…

     

    assurément un hasard

    POUARCK….on va même regretté la merde molle initiée et son clebard faineant qui refusait de monter les marches de l appartement de fonction du jardin du luxembourg….poncelet..

     

    la france crève de ces conivance maçoniques…

     

    j ai dit

    sas

     

    5 octobre 2011 à 13 h 36 min

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