Capitalisation, le débat interdit

Capitalisation, le débat interdit

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C “L’IFOP a posé la question suivante : «Aujourd’hui dans le système par répartition, si vous êtes en activité, vos cotisations sont entièrement utilisées pour payer les pensions des retraités actuels. Si vous aviez la possibilité de mettre une partie de ces cotisations retraites dans un compte épargne retraite personnel par capitalisation, le feriez-vous ?». La réponse est OUI, à 82 % des personnes sondées. Un véritable plébiscite. Ainsi n’y a-t-il que 18 % d’inconditionnels de la répartition, et d’opposants acharnés à la capitalisation. Mais comment se fait-il que les acteurs de la réforme aient tous été des inconditionnels de la répartition, au point de n’avoir eu qu’un seul objectif, celui de « sauver la répartition »? Pourquoi se sont-ils interdits d’explorer la piste de la capitalisation ? Les assurés, eux, ne semblent pas avoir les préventions et les peurs qui animent les réformateurs.

Prétendre ouvrir le « débat du quinquennat » sans faire la moindre allusion à la transition de la répartition vers la capitalisation, à ses modalités, à ses coûts, à ses avantages pour les assurés, c’est réellement se moquer du monde, et prendre les assurés français pour des demeurés. Car nos réformateurs ne peuvent ignorer que l’introduction et le développement de la capitalisation ont été au cœur des débats sur l’avenir des retraites dans la plupart des pays. Peu importe qu’en fin de compte la capitalisation ait été largement privilégiée (comme en Angleterre) ou simplement envisagée (comme en Italie). Toujours est-il que nulle part on n’a balayé d’un revers de main ce que beaucoup d’économistes (dont je suis) considèrent comme la seule issue possible, comme la seule façon d’éviter l’explosion du système par répartition. […]” (via )

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