Cendrier de voiture et réglementations absurdes

Depuis longtemps les cendriers ont disparu des équipements internes des véhicules automobiles. Et l’on constate maintenant le résultat, avec un nouvel et puissant éclairage rural !

Certes, tous les départs d’incendie ne sont pas le fait d’un mégot négligemment jeté par une portière. Mais qui n’a pas constaté ce geste désinvolte et irresponsable en suivant une auto en ville ?

Encore un effet pervers de la lutte contre le tabagisme qu’ont soutenue les fabricants, parfois avec un petit zeste bienvenu d’économie.

Des tentatives de réglementer plus directement les conditions d’usage de la cigarette à bord des véhicules ont émergé ici et là, lors de débats, en particulier lors de l’été 2019. Soit en aménageant le Code de la route, soit par des mesures pratiques.

Ainsi, une sénatrice de la Gironde proposait alors d’intégrer une disposition faisant obligation aux fumeurs de s’équiper d’un cendrier !

On connaît la suite : la proposition est partie en fumée …

Cet été, Vinci Autoroutes a lancé une campagne avec la distribution de 30 000 « cendriers de poche ». Mais, vu la mobilité, la légèreté et la taille de ce réceptacle, semblable à une boîte de cirage, il paraît dangereux pour les occupants du véhicule et particulièrement pour un conducteur solitaire, facilement distrait de sa conduite en l’utilisant.

De très nombreux modèles plus sophistiqués sont proposés sur internet, qui peuvent trouver une exacte place dans l’un des porte-boisson ou porte-gobelet des véhicules récents. Dotés de couvercle, voire d’un éclairage interne, ils répondent parfaitement aux impératifs de la sécurité.

Rendus obligatoires pour les chauffeurs inconditionnels de la clope, mais aussi pour leurs passagers complices, ils pourraient (devraient !) faire un tabac !

Demeure inconnue dans ce processus routier très enfumé, la manière d‘allumer en toute sécurité sa cibiche en roulant (l’allume-cigare ayant corrélativement disparu), surtout pour un conducteur sans aimable passager ou passagère disposant d’un briquet …

Mais c’est une autre histoire, dont on débattra peut-être lors des prochains cataclysmes incendiaires ?