C’est le moment de remettre les syndicats à leur place

C’est le moment de remettre les syndicats à leur place

On peut se demander si les concessions faites par le gouvernement aux syndicats, afin de leur faire avaler la réforme des régimes spéciaux de retraite, ne sont pas plus importantes, en valeur, que celles demandées aux bénéficiaires. Car, si le gouvernement reste ferme sur les quarante années de cotisation, pour une retraite à taux plein, il a multiplié les contreparties, sous forme de « bonifications », « décotes » réduites, augmentations de salaires garanties en fin de carrière, alors que le calcul de la pension se fait sur la base de la feuille de paie des six derniers mois, au lieu des 25 meilleures années dans le régime général !

Il y aura bientôt d’autres occasions de conflits, y compris sur cette affaire des retraites, puisqu’une remise à plat des différents régimes a été promise pour 2008. On sait que les pouvoirs publics, s’appuyant sur l’augmentation moyenne de l’espérance de vie (un trimestre de plus chaque année…), entendent programmer une augmentation progressive de la durée des cotisations ouvrant le droit à une pension complète, d’abord 41 ans, puis 42…

Si on ajoute à cela l’inexistence de l’opposition politique de gauche, parti socialiste compris, on peut considérer que, certainement, ce sont les syndicats qui vont demeurer en première ligne pour s’opposer à la politique sociale du gouvernement.
C’est pourquoi, le gouvernement eut été bien inspiré de remettre les syndicats à leur place dès le début de ce nouveau quinquennat. Or, les conditions dans lesquelles la grève des transports publics se déroule depuis le 13 novembre soulèvent des questions dont le législateur devrait se saisir d’urgence.

– le gouvernement dit faire systématiquement dégager les sites où des voies de fait, contre les biens ou les personnes, sont constatées. C’est reconnaître qu’il tolère les occupations illégales lorsqu’elles ont lieu sans violence. Comme il supporte les piquets de grève. Or, 2 000 cheminots déterminés, bien placés dans certains postes de contrôle, peuvent bloquer tout le réseau. C’est une atteinte caractérisée à la liberté du travail.

– la présidente de la SNCF affirme que les jours de grève ne seront pas payés. Encore faudrait-il que les personnels grévistes et non-grévistes fassent l’objet d’un pointage précis, ce qui n’est pas le cas…

– dans plusieurs pays, comme en Allemagne, les salariés bénéficiant d’une garantie d’emploi à vie n’ont pas le droit de grève. C’est logique. Serait-il possible que ce point soit un jour débattu à l’Assemblée nationale ?

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Comments (15)

  • sas Répondre

    A jacques……ou 2 eme methode un tantinet plus rapide et moins utopique

    …….methode polpot : supprimer la caste et strate intermédiaire….la plus pourrie

    SAS

    28 novembre 2007 à 12 h 51 min
  • jacques Répondre

    J.C Thialet et Bernard Trémeau, qui ont très souvent d’excellent propos, font tous deux la même erreur. Cela se comprends car au contact de tant d’idioties économiques qui sont rabbachés sans cesse en France par les médias, les politiciens et Sarkozy lui-même, on devient très difficile de ne pas devenir contaminés sans s’en apercevoir.

    Leur erreur c’est de trouver des boucs émissaires à la France.

    Pour Bernard Trémeau, le problème? L’euro fort. La solution? La dévaluation

    Pour Thialet, le problème? La main d’oeuvre chinoise bon marché? La solution: le protectionisme (du moins envers certains pays).

    C’est pratique et ça permet d’ausculter les VRAIS problèmes de la France = rigidité structurelle de l’emploi + monopoles + absence de gouvernance de la part d’une "élite" politique show-bis qui ne pense qu’à augmenter ses revenus (à l’image de Sarkozy) + modèle économique marxiste complètement désuet qui détruit tranquilement ce pays aussi bien qu’il ne l’a fait pour l’Uruguay (pays jadis aussi prospère que la France au début du siècle).

    Prenez l’exemple du Canada ( ou de l’Allemagne si vous préférez)

    – pour Trémeau: appréciation du dollars canadien (+50% vs le dollars Us en quelques années) ==> excédent budgétaire, économie prospère… Le contraire de ce que vous pensez.

    – pour Thialet: commerce complètement ouvert avec la Chine ==> notre plus bas taux de chomage depuis 33 ans! … Le contraire de ce que vous pensez

    Pour rendre justice aux deux, ils connaissent fort bien les autres problèmes de la France. Le problème est qu’en focalisant sur les  "faux problèmes" ils parlet moins des vrais problèmes. Mais il est vrai qu’en France parler des vrais problèmes est TRES DIFFICILE parce qu’on doit alors affronter de pleins fronts une machine politico-syndicalo-médiatique hyper puissante qui saura vous détruire à l’aide de cliché bidon, de phrase assasine, de mots détournés de leur sens original, de "sound-bite" bien exercé.

    Il faut BEAUCOUP de courage si on veut réformer en France. Visiblement Sarkozy n’a pas la personalité requise car il ne cherche qu’à être "adulé" par tous. Il faudra donc attendre qu’il passe pour les vrais réformes. Mais combien d’années encore. (En fait Fillion a possiblement la personalité requise mais il sera bloqué par Sarkozy)

    Un vrai réformateur aurait:

    – dans la semaine suivant son élection: 1) aboli les 35 heures, 2) aboli l’ISF 3) AUGMENTER les droits de succession; 4) geler le salaire des députés et SURTOUT du président jusqu’à ce que des résultats positifs n’aient été obtenus pour la France (il est EXTRAORDINAIREMENT indécent de réclamer aux autres des "sacrifices" alors qu’on commence par se vautrer avec une augmentation digne de dictateurs africains comme Sarkozy l’a fait)

    – dans le premier mois:  remplacer les contrats de travail gouvernementaux par un contrat "de minimis" dictant des conditions de travails de défaut hyper-minimales (comme au Canada) et laissant aux employeurs et employés le soin de contruire leur propres contrats de gré à gré adaptés à leurs besoins, avec la flexibilité requise par chaque situation. 

    – dans les deux premières années:  dégraisser l’état de façon spectaculaire en donnant la tâche  à un comité spécial d’étudier chaque programme, chaque fonction et d’évaluer sa pertinence, son utilité, vs son coût et immédiatement abolir et supprimer le bois mort laissant piailler et crier tout le monde affecté (ce que Sarkozy est INCAPABLE de faire) sachant que le bien-être de la France à long terme passe avant la popularité à court terme. Cele a été fait au Canada… exactement comme cela… avec un résultat SPECTACULAIRE.

    La question: combien faudra-t-il encore d’années pour que le Français moyen enlève les oeillières aveuglanges, et sort du sommeil que le  langage sopirifique que l’establishment (gauche et droite confondu) entretient?

    La réponse: si l’exemple de l’Uruguay (qui a vécu exactement cela) se répète: des décennies. Ce n’est pas pour demain. En attendant, comme chacun n’a qu’une vie à vivre et que la vie est courte, il faut penser à d’autres solutions. En particulier, le Canada vous ouvre tout grand la porte et aura le plaisir de vous accueillir et de vous aider à prospérer.

     

    27 novembre 2007 à 16 h 11 min
  • jacques Répondre

    Bravo Jaurès, bravo !

    Voyez le pays que vous avez réussi à "transformer", vous qui depuis toujours avez considérer que tout s’obtient "par la force"

    Des banlieues en feu.

    Des universités qui servent d’exultoire pour de grands adolescents qui font leur crise d’adolescence contre une autorité (enfin… en existe-t-il vraiment en France ?) ou qui servent d’instruments manipulés par vos amis pour faire la "révolution" communiste (faites-votre choix)

    Un président qui se croient permit de prendre les décisions pour Airbus   ("parce que la France est actionnaire"… et donc je suis son pdg?, voire le Figaro) qui sera pris avec des contrats boiteux pour des années à venir.

    Bravo Jaurès. bravo.

    Continuez.

    Nous, au Canada on apprécie. Vos chirurgiens, vos scientifiques, vos entrepreneurs viennent émigrés chez nous. Pleins de boutiques s’ouvrent à Calgary et Montréal. On entends le très jolie accent "français de France" partout à Montréal. On apprécie beaucoup car on manquait (et manque toujours) cruellement de main d’oeuvre.

    Bravo Jaurès, bravo. Et merci beaucoup.

    27 novembre 2007 à 15 h 11 min
  • sas Répondre

    La france brûle…..la guerre civile est en marche….

    lE BEL est d’une démonstration limpide……des allogènes non respectueux du droit et du code de la route….qui circulent sur des véhicules "interdits à l’usage’ mais pas à la vente ni l’importation …….REFUSENT D OBTEMPERER à des fonctionnaires frustrés et mandatés pour rattrapés 20 ans complaisance et manque d’autorité……et c’est parti

    sauf qu’en l’espèce…ce sont nos pendores qui se font tirer comme des lapins (il conviendrait donc encore et encore de restreindre les autorisations sur les détentions d’armes des tireurs sportifs…..cqfd) , pas un mot des médias  qui sauf à inviter les grandes meutes des autres zones de non droit en France…..à se soulever comme en 2005……juste histoire de voir nos cadores karcheriseurs de racilles et rouleurs de mécanique…….baisser les falzares comme nos apprentis députés de gôooches (2005) ?puis negocier et acheter la paix des banlieux……car rackettes pour rackettes (drogues, armes,vopitures volées, prostitutions,pedophilie,etc,etc,etc) autant rester dans les cages d’escaliers et être subventionné par l’etat princier ……comme les agriculteurs par exemple ou les castes de la sncf voir la ratp ou edf….

    …….messieurs les princes mêmes nos chances pour la france ont compris comment fonctionnait votre système pourris……ils en veulent ,ils en réclament et les lois borloo et autres foutaise d’emplois sous contrat ou rmi …….ils veulent pas…..ils veulent  VOS TRAIN DE VIE , ferrari, vacance à COURCHEVEL, soirées privés à PARIS;……mais eux sans même être initiés….alors ca coince

    sas

    27 novembre 2007 à 12 h 59 min
  • Jaures Répondre

    A J.C.Thialet: Aucun non-grèviste n’a été empèché de travailler (d’ailleurs, les grèvistes n’étaient plus que 26% le denier jour de grève). Le sabotage, unanimement condamné par les syndicat a été sévèrement réprimé (prison avec sursis, comme pous Pasqua qui a détourné plusieurs dizaines de millions d’euros). Vos allégations relèvent de la réthorique anti’grèviste, comme le mythe des "jours de grève payés" qui n’ont jamais existé à la SNCF.

    A Barjduweb (le bien nommé): "privilèges exorbitants d’un autre age" écrivez-vous. La retraite moyenne à la SNCF est de 1500 € (comme dans le privé), 20% touchent  1000€. Vraiment, quels privilégiés ces cheminots!

    27 novembre 2007 à 9 h 05 min
  • BarjDuWeb Répondre

    Jaurè[email protected] (rien que ça !) semble ne rien comprendre à ce qui se passe en France !

    Une caste minoritaire d’hyper-privilégiés (SNCF, EDF, RATP, AIR FRANCE, Education nationale, …) impose sa dictature en paralysant tout le pays pour conserver leurs privilèges d’un autre temps au détriment d’une majorité de contribuables qui payent (le prix fort) le service fourni + leurs impôts ; le service étant souvent d’une qualité déplorable (cf. Education Nationale qui n’est plus qu’un ramassis d’incompétents attirés par le nombre de jours de congés).

    En 1789, les privilèges avaient été abolis au cours de la nuit du 4 août. Le millésime 9 est un bon millésime (c’est celui de ma naissance !) J’ose encore espérer qu’en 2009, pendant la nuit du 4 août, on abolira les privilèges du XXI° siècle. Et s’il faut, pour cela, prendre une bastille le 14 juillet 2009, j’en serai !

     

    NB : ce serait quoi, la Bastille, aujourd’hui ? L’Elysée ? Bercy ? L’URSSAF ? Le siège de la SNCF, de l’EDF, de la RATP, de la CGT …. ? Ou tout ça ensemble…. Il faudra être nombreux, alors !

    Aux armes citoyens ….

     

    26 novembre 2007 à 20 h 59 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    26/11/07    – "Les 4-Vérités"

    Après l’heure, ce n’est plus l’heure suis-je tenté de répondre en écho au titre de Jean Rouxel : "C’est le moment de remettre les syndicats à leur place !". Car si les syndicats ont été (un peu) remis à leur juste place (qui, en France, est quasi nulle)(1), c’est par la base ! Et non par le Ministre du Travail ou les Directions de la SNCF et de la RATP qui n’ont cessé de les traiter en "pairs", voire même en "compères" !

    Une base que, comme à leur habitude, et pour montrer simplement qu’ils existent, les Syndicats ont entraînée dans des "JOURNES D’ACTION" sans avoir  – malgré leurs gesticulations médiatiques – pris la peine de faire aux instances des propositions constructives, ni même d’étudier sérieusement les propositions qui leur étaient faites. Et c’est parce que cette base qui, par principe, n’a aucune confiance dans un gouvernement soi-disant  "de droite" (raison pour laquelle celui-ci capitule plus vite qu’un gouvernement dit "de gauche"), a pris conscience de l’insignifiance de ses représentants syndicaux que ceux-ci viennent de perdre le peu de crédibilité qui leur restait. Ce qui rendra difficile, lors des discussions tripartites qui viennent de s’engager, l’aboutissement à de véritables accords. Et c’est parce qu’ils ont peur des réactions de la base, que les responsables syndicaux, à peine assis à la table des négociations, ne font qu’évoquer dans les médias de nouvelles "journées d’action" !

    Le Gouvernement a, une fois de plus, manqué le coche. Et l’homme éternellement pressé qu’est assurément Nicolas Sarközy, aurait fait mieux  – une nouvelle fois – de tourner sa langue sept fois dans sa bouche plutôt que de se vanter d’avoir pu réformer les "régimes spéciaux".

    Primo, parce que nul ne peut s’en prévaloir tant que les négociations tripartites ne seront pas terminées (ce qui risque de prendre des semaines !) et que des accords quadripartites (direction des Entreprises concernés, Syndicats, représentant du Gouvernement et … base !) n’auront pas été signés, et même contre signés.

    Deuxio, parce que, nul ne devrait l’ignorer, l'(apparent) accord des Syndicats sur les "40 annuités" sera assorti   –  nul n’en doite plus – de contreparties (pas seulement salariales) coûteuses en faveur des personnels concernés. Coûteuses pour le budget de l’Etat et celui de la SNCF et de la RATP dont les finances sont, les unes et les autres,  exsangues. Comme vient encore de l’admettre François FILLON lors de son récent voyage en Suède ! Après avoir annoncé précédemment la faillite de la FRANCE. Où trouvera-t-on l’argent pour amadouer cheminots et r.a.Tpistes. Nul ne le sait.

    Pour "remettre les Syndicats à leur place" comme l’assure Jean ROUXEL, il eût fallu avoir le courage

    – de se contenter de dire aux Syndicats et à leurs mandants : "VOUS VOULEZ CONSERVER VOS REGIMES SPECIAUX  ? D’ACCORD ! MAIS DESORMAIS, CE SONT LES SALARIES DE LA SNCF, DE LA RATP, etc. QUI LES FINANCERONT. ET NON PLUS LE REGIME GENERAL ET LES COTISATIONS DU PRIVé"

    – de faire appliquer aux grévistes toute la rigueur de la loi réglemenant précisément les grèves. Notamment, celles qui interdisent d’empêcher de travailler les non-grévistes, de bloquer les voies, et, bien entendu de commettre des actes de malveillance ou des sabotages (2).

    Mais comme il faut toujours garder l’espoir   – sinon l’espérance – il est permis de supposer que, pendant son voyage en CHINE, le Président SARKÖZY aura tout loisir (façon de parler !) de prendre de bonnes leçons auprès de son homologue chinois. Il apprendra ainsi comment, dans un pays qui est le premier fournisseur de la France (et qui n’est qu’epsilon parmi nos clients !), on arrive à faire travailler sans rechigner au rabais, pratiquement sept jours par semaine (pour permettre aux ouvrier de grapiller une minuscule congé annuel !), sans "régime spéciaux à la française", des millions de "fourmis" dont les produits ultra bon macrhé envahissent la FRANCE au détriment de nos manufactures qui sont condamnées à la fermeture ou à la délocalisation. Au détriment de nos salariés qui sont ainsi entraînés dans un chômage sans fin. Des salariés tous chômeurs potentiels, et des chômeurs qui sont aussi les acheteurs de ces produits chinois. Et qui creusent ainsi leur propre tombe en se lamentant sur la "baisse de leur pouvoir d’achat", plutôt que de se soucier de l’origine des produits qu’lls achètent !

    Et, à celles et  ceux qui s’étonnent de la présence dans les bagages présidentiels de Rachida DATI et de l’absence de Ram YADE, ils pourraient espérer (3) que notre "ATTILA" en jupons est allée prendre des leçons auprès de son homologue de la Justice pour savoir comment un Gouvernement qui est TOUJOURS communiste fait pour "REMETTRE LES SYNDICATS A LEUR PLACE ", et même les empêcher d’exister !

        Cordialement, Jean-Claude THIALET 

    (1) ce qui n’empêche pas Jaurès de sa féliciter qu’ils existent !

    (2) l’autre matin, sur RTL, le secrétaire général de SUD-RAIL a eu toutes les peines à se désolidariser de ces actes. Certes, jusqu’à présent, il n’a pas été possible (sauf pour un acte) de les attribuer à des grévistes. Mais l’inconscient collectif a mémorisé les actes de sabotages et de malveillance dans les usines d’armement et dans les transports commis en "39/40" par des ouvriers français à la demande d’un syndicat qui agissait sur instructions d’un parti "à la solde de Moscou" !

    (3) au lieu de croire à certains ragots de la presse "pipol.

    26 novembre 2007 à 16 h 45 min
  • Anonyme Répondre

    Intéressant, alors que l’on voit des bébés arabes partout, et que la France est pratiquement "envahie", que l’article des 4 V le plus lu cette semaine traite des "syndicats".  Nous n’avons probablement rien de plus important a "remettre a leur place" comme le dit Jean Rouxel.

    Best,
    Mancney

    26 novembre 2007 à 16 h 02 min
  • guybeligue Répondre

    Quand on pense à ce que la presse à casser sur le dos de Reagan, on aurait mieux fait d’élire un acteur de série B ou C plutôt qu’un avocat. Ca y est on en est sûr, l’avenir de la France c’est la faillite dans 4 ou  5 ans avec confirmation lors du budget 2009; attachons nos ceintures ou préparons un atterissage individuel!!!

    26 novembre 2007 à 14 h 35 min
  • Gérard Pierre Répondre
       Après avoir relu plusieurs fois l’article de monsieur Jean Rouxel, une question reste pour moi latente : «  A quelle place, selon lui, les syndicats auraient-ils du être remis ? ». Sa réponse ne m’apparaît pas clairement. En revanche, la question posée par monsieur Jaurès est parfaitement fondée : « Avec qui négocier si ils n’existent pas ? ». L’expérience des collectifs d’infirmières négociant ponctuellement puis disparaissant sans que l’on puisse les retrouver lors de rencontres ultérieures met en évidence la question de la continuité et du suivi en matière de politique sociale et salariale.
     
       Par contre, le pouvoir de nuisance de deux mille personnes têtues et souvent peu au fait de la complexité des problèmes dont elles entendent imposer leurs solutions à l’emporte pièce, face à une population de soixante millions de personnes perturbées et à une immense majorité d’électeurs qui ne leur ont jamais concédé une once de légitimité est un autre problème. Ce problème, c’est précisément celui de l’organisation et de la répartition des pouvoirs au sein des grandes centrales syndicales françaises. Qui décide quoi ?
     
       Bâtis sur le mode confédéral, ces syndicats coiffent des fédérations : fédération de la chimie, fédération des transports, fédération de la métallurgie, etc … Ces fédérations rassemblent des syndicats qui, seuls, ont le pouvoir, notamment juridique. Ces syndicats chapeautent les sections syndicales sortes de cellules descendant au niveau d’une entreprise déterminée. Beaucoup de petites entreprises ne permettant pas la présence d’un « encarté », les confédérations ont imaginé une organisation parallèle à celle évoquée ci-dessus en créant des unions régionales, subdivisées en unions départementales regroupant elles mêmes des unions locales.
     
       Lorsque monsieur Chérèque, plus à même d’appréhender au niveau national les tenants et les aboutissants d’un problème global que le cfdétiste local Lambda, se fait huer dans la rue, c’est par l’un de ces décérébrés gavé de bière saucisses mais disposant du pouvoir de dire NON. Celui-là, et pas un autre devrait être remis à sa place. Mais ça, ça dépend de monsieur Thibaut et de monsieur Chérèque, chacun dans son secteur. Le cas de la CFTC est toutefois différent, le militant de base est souvent détenteur d’une culture exempte de sectarisme, ce qui les distingue des adhérents des syndicats politisés. Quant à FO ! ! ! …………… n’en parlons même pas, ça existe encore, …… çà ?……………… en 2007 !
    25 novembre 2007 à 14 h 23 min
  • EIFF Répondre

    Non seulement les syndicats vont obtenir des compensations, de nouvelles primes et de nouvelles garanties pour maintenir le monopole de la représentation syndicale lors des prochaines élections, mais le calcul de leur retraite sur les 6 derniers mois ne sera pas discuté et ne sera pas remis en cause par Sarkozy, le digne héritier du clown Chirac. Dans ces conditions, l’alignement des retraites annoncé est une vaste fumisterie, mais comment pourrait-il en être autrement avec des zélus de la république qui se goinfrent en permanence sur le dos des français et qui s’octroient des privilèges exhorbitants avec l’argent des français.

    22 novembre 2007 à 10 h 05 min
  • sas Répondre

    Que du baratin…..les grévistes vont toucher du gros pognon de compensation……et le gouvernement aura cocufié encore tout le monde…..

    SYNDICATS MINORITAIRES ET SUBVERSIFS , PSEUDO RESPONSABLES POLITIQUES INITIES ,IMMORAUX et AUTOCOOPTES…….c’est du délire une raie publique de cette nature…..

    et fin du fin un président du conseil constitutionnel…..mis en examen pour détournement de fond……àprès l’ex dumas aux pompes à 7000 balles……

    quid des chnatages et des pressions exercées sur ces enculés pendant leur mandats d’"ETAT…….

    quid des prochaines révélations explosives sur l’agité ……le boutiquier oriental paul de naguy de bocsa de sarkôzy…..

    notre nation est un leurre……la démocratie une chimère……nos institutions un piège à gogo juste bon a sucer la france du bas….

    SAS

    21 novembre 2007 à 18 h 32 min
  • EIFF Répondre

    La méthode du gouvernement  Sarkozy ce sont les pirouettes, les gesticulations médiatiques et des promesses différées de réformettes et de fausses mesures, ce gouvernement de la fausse droite n’a aucune intention de réformer le pays et il en paiera le prix plus tôt qu’il ne le pense.

    Contenu de la situation de faillite, de décadence avancée et de socialisme structurel de la France, il aurait fallu commencer par briser les monopoles syndicaux et médiatiques qui grangrènent la société et qui faussent le débat, seulement l’équipe Fillon-Sarkozy n’a pas eu le courage de remettre en cause l’héritage morbide des socialo-communistes et les subventions continuent de pleuvoir pour alimenter les caisses des syndicats non représentatifs, de la presse bolchevique et de la télé d’Etat.

    La fausse droite, devenu le relais du socialisme de gauche, assiste impuissante au jeu de l’arroseur arrosé entre l’Etat et ses propres syndicats tout puissant.

    Comme pour l’immigration, la sécurité, ou la fiscalité, Sarko-le gaucho, par manque de cran ou de confiance en lui, choisit l’immobilisme et maintient la politique de socialisme hégémonique de l’Etat.

     

    21 novembre 2007 à 17 h 58 min
  • Luc SEMBOUR Répondre

    Sarkozy est très ferme et très constant dans sa politique de la réforme-décors. Tout ce qui est visible sur la scène change, mais les spectateurs en salle, le texte de la pièce, la partition des musiciens et le profil professionnel des personnages sur scène, sont identiques. Il n’y a de fait aucune réforme perceptible ni même programmée…

    21 novembre 2007 à 17 h 57 min
  • Jaures Répondre

    Jean Rouxel semble ne pas comprendre ce qui de joue actuellement à la sncf.

    Tout d’abord, heureusement qu’il y a des syndicats! En effet la base est très combative et si la CGT et la CFDT n’étaient pas aussi présentes on aurait à craindre beaucoup plus de débordement tant les cheminots sont exaspérés. Que veut dire "remettre les syndicats à leur place" ? Avec qui négocier si ils n’existent pas ? A moins que Rouxel estime qu’il ne faut pas négocier du tout, alors la grève s’éternisera.

    Contrairement à ce qui est écrit, ce sont encore 30% des cheminots qui sont en grève. Or, pour qu’un train démare il faut au moins 4 personnes (contrôleur, conducteur, mécanicien, aiguilleur). Qu’une seule de ces personne manque et le train reste en gare, ce qui explique porquoi moins de la moitié des trains roulent. Les syndicats étaient prèts à négocier dés le départ mais, apparamment, des dissenssions sont apparues au sein de la majorité qui les ont faites capoter. Nous disons depuis le début que cette réforme devaient être négociée: l’économie nationale a déjà perdu 2 milliards, la SNCF plus de 100 millions. Or, même appliquée "à la dur" la réforme n’aurait rapporté que…200 millions par an, 1 milliard dans 5 ans. A titre de comparaison, la maigre taxation des stock options (2%), aurait rapporté plus de 250 millions, mais les sénateurs l’ont reportée à…2011. Si ces hauts dirigeants cotisaient comme les autres salariés, ce sont 7 milliards qui entreraient dans les caisses.

    Que Rouxel ne demande, en un éditorial vengeur, que les grands dirigeants pleins aux as soient mis au pas!

    21 novembre 2007 à 14 h 07 min

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