Chirac continue la politique migratoire de la gauche

Chirac continue la politique migratoire de la gauche

Commencée en 1945, l’immigration nord-africaine a changé de caractère en 1976, avec le regroupement familial. Les Français n’y pensaient guère jusqu’à ce que, sous le premier septennat de Mitterrand, l’immigration non européenne leur saute aux yeux. C’est notamment en 1983 qu’une marche de Beurs sur Paris fit prendre conscience aux Français de l’immensité du phénomène. Organisée par le MRAP, elle avait trouvé le soutien de tous les partis de gauche ; elle avait été financée à 50 % par le gouvernement. Georgina Dufoix avait déclaré à cette occasion : « Nous devons vivre ensemble avec nos différences. » Il n’était plus question d’assimilation !
De 1986 à 1988, le gouvernement Chirac suscita quelques espoirs, vite déçus, ne fût-ce qu’à cause de sa défaite électorale.
De 1993 à 1995, nouvelle cohabitation. Le flux des étrangers non-européens était alors annuellement d’environ 90 000 réguliers et 60 000 irréguliers. Charles Pasqua fit voter une loi, certes modeste, mais la droite étant au pouvoir, les Français normaux étaient rassurés.
C’est alors que fut frappé le coup fatal : à l’élection présidentielle de 1995, Chirac, candidat de la franc-maçonnerie, doublait Balladur sur sa gauche, puis était élu. Les naïfs crurent qu’après dix ou quatorze de mitterrandisme, la droite avait les mains libres et la patrie allait être sauvée. Au contraire, une des plus grandes impostures de notre histoire commençait. D’une part, sans qu’il se fût jamais réclamé de la droite, Chirac passait pour son chef. La presse le classait à droite, comme son parti, le RPR. D’autre part, le fait qu’il ait dû accorder des gages à une certaine gauche pour battre Balladur, vrai candidat de la droite, avait infléchi définitivement sa conduite. En outre, les grandes grèves de 1995 lui firent suffisamment peur pour qu’il fût résolu à céder plutôt que de connaître de nouveau de pareilles affres. C’est ainsi que nous avons un gouvernement qui ne gouverne pas, mais qui « dialogue ». La réélection de Chirac par toute la gauche en 2002 a évidemment aggravé les choses.
Les preuves de sa tendance gauchisante sont nombreuses : sympathie pour les républicains espagnols de la guerre civile, gestes amicaux aux directions des communistes français, gestes plutôt amicaux à l’égard du catholicisme, réaffirmation bruyante de laïcité et, surtout, à chaque élection, choix d’une alliance avec la gauche plutôt qu’avec le Front National.
On dit parfois qu’il n’est pas gaulliste, mais radical. C’est ne pas tenir compte du fait que le Général a été, lui aussi, un maître de l’ambiguïté, qu’il a ramené dans ses fourgons en 1944 les radicaux-socialo-communistes qui nous avaient fait perdre la guerre et qu’il a largué l’Algérie en 1962 dans des conditions propres à satisfaire l’extrême gauche. Entre de Gaulle et Chirac, il y a donc des ressemblances.
En ce qui concerne l’immigration, les années passent et la question ne cesse de s’aggraver. De 150 000 immigrés non-européens par an, voilà une décennie, nous en sommes à 300 000. À ce train-là, les Gaulois deviendront minoritaires au cours du siècle. Le nombre des illégaux a énormément augmenté, mais celui des reconduites à la frontière effectivement exécutées demeure faible. Probablement 15 000 cette année, contre 7 000 à 9 000, il y a dix ans. Les mesures fragmentaires prises successivement par Pasqua, Debré et Sarkozy n’ont pas servi à grand-chose. Tout le monde sait que le meilleur moyen de ralentir le flux consisterait à stopper la pompe aspirante des diverses allocations.
Certes, il faudrait affronter la gauche, mais la patrie est en danger. Les révolutionnaires de 89, que citent nos gouvernants avec admiration, ne s’embarrassaient pas des arguties juridiques dans lesquelles nous sommes corsetés. Pour s’en libérer, il faudrait beaucoup de volonté. Et celle-ci manque pour une raison simple : c’est que Chirac et sa cour sont à peu près aussi favorables au métissage que la gauche, même s’ils n’osent pas le proclamer. L’égalité des cultures (le jazz et les arts « premiers » valant bien Bach et Rembrandt) et la paix universelle grâce au métissage appartiennent au catéchisme « humaniste » du président. D’ailleurs, celui-ci, peu intéressé par la France, se prend depuis quelque temps pour le secrétaire général des Nations Unies et se plaît à donner des leçons de morale internationale adaptées à son amour du Tiers-monde, dont on comprend qu’il ne voie aucun inconvénient à introduire les sujets dans notre pays…

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Comments (10)

  • R. Ed. Répondre

    Pour R.Cousin: les bonnes âmes comme vous dites sont prêtes à acheter le baton qui servira à les battre et en plus, à ce moment là, elles crieront “encore”. Tous ces invités, encore qu’ils se soient, pour beaucoup invités eux-mêmes, commencent de toutes parts à revendiquer des droits (pas les devoirs qui vont avec, bien sûr)et à se concentrer dans des ghettos dont ils expulsent d’une manière ou l’autre les de “souches” qui ne veulent pas se mettre au pas. Quand je dis “ghetto”, ce n’est pas à la manière du Troisième Reich où les Allemands obligeaient les Juifs à vivre entre eux, non, dans ce cas le ghetto c’est eux-mêmes qui le créent, pour bien montrer leur différences et leur refut d’intégration. La France, fille aînée de l’Eglise, qui passa au fil du couteau de sa fabuleuse machine un nombre impressionant d’éclésiatiques pendant SA révolution et qui maintenant va bâtir des mosquées à tour de bras. Comme les temps changent, n’est ce pas ?

    16 décembre 2004 à 10 h 44 min
  • Olivier trehard Répondre

    Cher R Cousin. Que proposez-vous ? Comme disait le général Quélennec à ses officiers. Attention la droite molle pèche par faiblesse, lâcheté et la gauche par perversité, il y a des degrés dans le mal. Croyez en la victoire, car la réalité tragique se vengera de l’inertie des uns et des autres. La France était envahie depuis 60 ans, quand Dieu a suscité Jeanne d’Arc. Battez-vous.

    16 décembre 2004 à 9 h 36 min
  • R.COUSIN Répondre

    Que l’on cesse svp de parler de Droite et de Gauche. En matière d’immigration (comme sur d’autres sujets) la Droite de Giscard, la Gauche de Mitterand,la Pseudo-droite de Chirac, on fait exactement la même politique. Sans doute parce qu’il s’agissait d’un flux humain naturel qui ne se préoccupait pas de couleur politique et encore moins de couleur de peau. Aujourd’hui, la situation n’est plus réparable. Elle ne fera dans toute les hypothèses que se détériorer et la population immigrée se fera que se développer et encore plus si on essayait d’améliorer son sort. Rien ne sert d’incriminer la droite ou la gauche. Dans ce pays, aucun gouvernement quelle que soit sa couleur n’aura le courage de prendre des mesures drastiques et si par hasard il s’en trouvait un, des milliers de bonnes âmes françaises de souche iraient défiler dans les rues de Paris pour lutter contre ces mesures.Nous l’avons déjà vu plusieurs fois.

    15 décembre 2004 à 19 h 01 min
  • Jean-Claude LAHITTE Répondre

    Après avoir remarqué que, contenu par la surface réduite d’une page de “4-V”, on ne peut qu’être “approximatif” dès lors que l’on aborde un sujet qui demanderait maints “digressions”, que Pierre LASSIEUR me permette de compléter son analyse pleine de bon sens et de justesse, en évoquant les points suivants: 1°) la loi sur l’IVG (1974) a été “complétée” selon moi par le Décret dit du Regroupement Familial (1976) qui a permis à des immigrés de moins en moins intégrables (et encore moins assimilables) non seulement de venir combler les “vides” ainsi créés, par des enfants allogènes, et de s’empresser, une fois “chez eux chez nous” de “nous” faire des enfants français grâce au droit du sol. Sans doute pour accélérer la réalisation de la prédiction de feu Houari Boumedienne: “Nous conquerrons l’Europe avec les ventres de nos femmes” (en commençant par la France !) – 2°) une des premières exigences d’un Gouvernement digne de ce nom devait être, pour commencer une vraie politique de régulation des flux mrigratoires: primo, de rapporter ce décret du “Regroupement Familial”; deuxio, de supprimer le droit du sol; tertio: d’interdire la “double-nationalité” qui est certainement un frein à une possible “intégration”; quarto: d’exiger que tout “immigrant” ait un contrat de travail en bonne et dûe forme. Trop d’immigrés ne viennent chez nous que pour profiter de lois sociales, contrairement à leurs parents ou grand’parents qui, eux, venaient y travailler… Qui peut prétendre que, dans le cadre de la Communauté Européenne, un Gouvernement qui ne serait pas à la remorque des différents “communautarismes” (souvent antagonistes, mais jamais sur le plan de l’ouverture de nos frontières à “toute la misère du monde”)et autres lobbies (franc-maçons ou non !!!), ne pourrait faire adopter par un Parlement qui ne serait pas “croupion”, de telles mesures de bon sens et de sauvegarde ? Cordialement à celles et ceux qui auront lu tous les commentaires qui précèdent, Jean-Claude Lahitte

    15 décembre 2004 à 16 h 54 min
  • T.LARGER Répondre

    j’ai lu quelque part sur le web qu’une loi sur la séparation de la maçonnerie et de l’état était en préparation pour le centenaire de 1905. Cela confortera la laïcité

    13 décembre 2004 à 21 h 44 min
  • Maxence DRAIB Répondre

    Evitons de trop simplifier pour être crédible et parfois d’ailleurs au risque d’être encore moins percutant. Juste un exemple. Vous dites : “C’est alors que fut frappé le coup fatal : à l’élection présidentielle de 1995, Chirac, candidat de la franc-maçonnerie, doublait Balladur sur sa gauche, puis était élu.” Exact mais approximatif. Chirac n’a été soutenu que par la maçonnerie laïque et agnostique et réputée de gauche. Exception française largement battue en brêche par la progression d’une maçonnerie libérale, traditionnelle, attachée aux valeurs et croyante. Maçonnerie en passe de devenir majoritaire en France… précisément parce que le GODF s’est lancé dans des manoeuvres politiques équivoques visant à aider au maximum tout ce qui conforte l’exception fraçaise dont ils sont partie prenante. Entre Chirac et Hollande, vous comprenez bien qu’il n’y a pas photo pour les libres penseurs hexagonaux. Mais n’y mêlez pas la maçonnerie dans son ensemble. Elle n’a rien à voir avec tout cela.

    13 décembre 2004 à 20 h 03 min
  • Olivier trehard Répondre

    Qu’est-ce que trahir son Pays ? A partir de quel degré de complaisance avec l’invasion de son pays, peut-on parler de trahison ? Ceci s’adresse aux autorités morales,religieuses et politiques de ce pays, Chirac n’est pas seul. 80% des Français sont plus ou moins complices de cette infamie. Où sont les généraux de l’armée Française ? des pantoufles ? (J’en ai deux comme beaux frères, ils sont paralysés comme tout le monde). Passons de la situation d’accusé, à la position d’accusateur. Changeons de tactique,privilégions l’attaque à la défense.

    13 décembre 2004 à 13 h 05 min
  • Franck Olivier Répondre

    La lecture de l’article de M. LASSIEUR, ne fait que confirmer ce que beaucoup de français savent déjà, mais que l’on ostraçise dès le débat amorcé. La gauche et avec elle, M. Chirac ont très bien compris la technique du “politiquement correcte”. On ne peut plus aborder librement et démocratiquement un sujet qui dérange, en l’espèce, la pression des flux migratoires que les dirigeants politiques de la France sont incapables de stopper par simple manque de volonté. Pourquoi stopper un phénomène qui ne ferait que desservir la gauche et les intérêts de “super Menteur”?…Car que l’on ne s’y trompe pas, l’intérêt de la France n’a aujourd’hui plus cours…alors les Français qui aiment leur culture et leur Patrie, n’en parlons même pas!… L’histoire retiendra le nom de ces “hommes politiques” qui ont mené notre patrie à sa perte… qui n’ont pas su ou pas voulu l’aimer comme elle le méritait. On a, dit-on, les hommes politiques que l’on mérite, je le crois aussi bien volontiers. Je suis pessimiste quant à un éventuel sursaut des Français pour sauver leur culture et leur histoire… Trop “accrocs” à leurs avantages corporatistes, trop effrayés d’avoir un jour à les remettre en cause, ils laissent faire nos “gouvernants” qui replâtrent par ci et là, laissant pourrir la situation sans ainsi trop déplaire à la gauche. Le Français n’est pas raciste comme nos “édiles” trop souvent se plaisent à le faire croire pour le culpabiliser. Il désire, comme tout un chacun, rester maître chez lui et que l’on respecte sa culture et son pays. Aujourd’hui, force est de constater que ces arrivées maghrébines massives n’ont fait que noyer notre culture, l’ont avilie créant un ressentiment légitime d’une partie de nos concitoyens pour certains arrivant qui méritent cependant d’être aidé. Nos leadeurs politiques arrivistes et “nomenklaturistes” n’ont fait qu’attiser une haine entre différents peuples et cultures qui ont chacune le droit à leur identité. Il n’en demeure pas moins, que quand l’on émigre, c’est parce que le mode et le niveau de vie de l’autre attire…Surtout quand les avantages chez le voisin sont largement supérieurs aux siens… Il est aisé de le comprendre. Le seul moyen de ralentir tant soit peu cet afflux qui, à court terme, va poser des problèmes économiques et sociaux énormes (car notre émigration est quantitative et non qualitative…, c’est de réglementer, voire stopper certains avantages financiers (allocations les plus diverses…)qui ruinent en partie la France et qui favorisent grandement les familles ayant beaucoup d’enfants, les familles maghrébines. Le Système, intelligent et bénéfique lors de sa création n’a fait qu’être dévoyé et ne sert plus aujourd’hui que les intérêts de ces gens de gauche et d’un président qui finalement déteste le libéralisme et la France et qui ne souhaite que la défaite de notre démocratie… pour servir leurs desseins. Comment trouver normal, qu’une femme française n’ai droit à quasiment rien pour élever deux enfants de la part des CAF, mais qu’un immigré même au chomâge, vivant sur le territoire français puisse percevoir des prestations exponentielles,en raison du nombre élevé d’enfants dont il est le père, grâce notamment à la reconnaissance par la même CAF, à la demande l’Etat français, de sa polygamie (acceptation jusqu’à quatre femmes). L’Etat ne reconnaissant par la suite qu’une femme au foyer, les trois autres épouses sont alors rémunérées en parents isolés!!!! Où est alors la justice dans tout cela ?

    13 décembre 2004 à 12 h 23 min
  • Adolphos Répondre

    Cela dit, puisque les français dans leur grande majorité ne protestent pas, on ne voit pas pourquoi nos chefs changeraient de politique..

    13 décembre 2004 à 0 h 47 min
  • Gino Répondre

    Quel que soit notre prochain président (Sarko, Hollande, Jospin le bénet ou un autre), je doute fort que cette gravissime question s’améliore un jour, sauf en cas de conflits sociaux spontannés. Ceci dit, j’apprécie beaucoup votre article que je le trouve tout aussi intructif et intéressant que celui que vous avez écrit le 10 avril dernier, intitulé “La communauté juive et la politique française”.

    12 décembre 2004 à 13 h 40 min

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