Communiqué de presse de l’Union Populaire Républicaine

Communiqué de presse de l’Union Populaire Républicaine

= Mercredi 27 septembre 2017 =

À l’occasion du discours qu’il a tenu ce mardi à la Sorbonne, M. Macron a annoncé une série de mesures pour « refonder l’Europe », une fois de plus.

Ces mesures, pour l’essentiel, n’ont jamais fait partie du programme présidentiel sur lequel M. macron s’est fait élire. Il n’avait donc aucune légitimité démocratique pour faire la plupart des annonces qu’il a faites ce mardi.

En particulier, les Français n’ont jamais donné leur aval à la mise sur pied d’un budget européen de la Défense, ni à la définition d’une doctrine de Défense commune, ni à l’intégration de militaires étrangers, ressortissants d’autres États membres, dans nos armées.

Ces propositions sont d’ailleurs complètement déconnectées de la réalité puisque M. Macron a décidé, « en même temps », de tailler à la hache dans le budget de la Défense nationale, empêchant nos armées de se doter ne serait-ce que de leurs équipements de base. À moins que l’objectif véritable de M. Macron, encore dissimulé à ce stade, ne soit de faire passer les armées françaises sous les fourches caudines de puissances étrangères, au nom de la prétendue « construction européenne » et à cause des fameuses « contraintes budgétaires » imposées par notre appartenance à l’euro.

Quant au parquet européen contre le terrorisme fantasmé par M. Macron, il n’en n’a jamais été question pendant la campagne présidentielle. Idem pour les listes transnationales qu’il veut imposer aux élections européennes, probablement pour empêcher un parti comme l’UPR, hostile au principe même de la « construction européenne », de présenter ses propres listes.

Inversement, M. Macron a mis en sourdine certaines promesses qu’il avait faites pour « changer l’Europe » pendant la campagne présidentielle. Il s’est ainsi abstenu de reparler du contrôle des investissements étrangers, notamment chinois, qui a d’ores et déjà été catégoriquement refusé par le Portugal, l’Espagne et la Grèce. Il a aussi évité de remettre sur le tapis la réforme en profondeur de la directive sur les travailleurs détachés, réforme refusée par plusieurs pays de l’Est, qui seraient à la rigueur favorables à un très léger toilettage, comme M. Macron a pu le constater pendant sa désastreuse tournée diplomatique à la fin du mois d’août 2017.

À la Sorbonne, où il ne prenait pas beaucoup de risques en s’exprimant devant un parterre de jeunes triés sur le volet, et acquis à sa personne, M. Macron a préféré ressasser les sempiternelles et vagues promesses de convergence sociale et fiscale à l’intérieur de l’Union européenne, sans d’ailleurs aller au bout de son raisonnement puisque c’est la France qui sera obligée de s’aligner sur le moins-disant social, salarial et fiscal dans l’Union européenne, à cause de la concurrence, et non l’inverse.

Si M Macron était soucieux de respecter la démocratie et l’avis des Français, il aurait organisé un référendum sur l’ensemble des propositions qu’il a formulées, au lieu de présenter sa position personnelle comme étant celle de ses concitoyens, et donc de la France vis-à-vis des 27 autres États membres.

L’UPR demande donc solennellement à M. Macron de soumettre au peuple français par référendum ses propositions destinées à « refonder l’Europe ».

De surcroit, M. Macron a formulé ses propositions sans aucun aval des 27 autres États dont il est très peu probable qu’ils les valideraient unanimement, voire qu’ils n’en valideraient qu’une seule. En d’autres termes, il est plus que probable, une fois encore, que les paroles de M. Macron restent lettre morte et qu’elles soient rapidement chassées de l’actualité. M. Macron a encore cédé à un exercice de pure communication dont l’effet principal est de confirmer l’extrême narcissisme de son auteur.

Macron est, en outre, allé jusqu’à parler devant les drapeaux des autres États membres pour faire croire aux Français, dans une espèce de mise en scène onusienne, qu’il parlait avec l’assentiment de l’ensemble des peuples. Ainsi, non seulement M. Macron a pris publiquement ses délires pour les souhaits du peuple français, mais encore pour les souhaits des 27 autres gouvernements et des 27 autres peuples de l’Union européenne. Il s’agit d’une escroquerie et d’une faute diplomatique majeure qui donne droit légitimement aux autres États de demander des explications, pour ne pas dire des excuses, au gouvernement français. Imagine-t-on par exemple le gouvernement polonais s’exprimer devant le drapeau français pour développer une vision de l’Europe donnant une large place aux « travailleurs détachés » dont, justement, les Français ne veulent pas ?

L’UPR demande donc solennellement à M. Macron de ne plus s’exprimer devant des drapeaux étrangers en dehors de tout cadre de visite officielle.

En agissant de la sorte, M. Macron s’est encore livré à l’un de ces travestissements dont il est, hélas, coutumier. Après s’être campé en sous-marinier, en pilote de chasse, en philosophe devant l’Acropole d’Athènes, ou encore en victime d’Irma faisant sa toilette dans un seau à Saint Martin, le voici jouant le prophète de l’Europe sur une estrade de la Sorbonne.

Le pire pour M. Macron est que la réélection triomphale de Mme Merkel qu’il avait souhaitée en Allemagne n’a pas eu lieu, ce qui ruine pratiquement d’entrée de jeu toutes ses propositions. Il est en effet probable que plusieurs alliés potentiels de Mme Merkel s’opposeront à tout budget et à tout ministre de la zone euro, qui constituent le fer de lance de la « refondation » européenne voulue par M. Macron. Peut-être Mme Merkel sera-t-elle, dans son for intérieur, heureuse elle-même de cette situation de blocage.

En conclusion, le numéro de spectacle de M. Macron à la Sorbonne ce mardi est, d’ores et déjà, nul et non avenu. Il démontre aussi de façon éclatante l’inanité du locataire de l’Elysée, sa dangereuse irresponsabilité et son narcissisme maladif que les Français ne vont peut-être pas supporter indéfiniment.

Contact médias :
M. Thibaud LONJON
[email protected]

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Comments (6)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    sans intérêt ( un référendum et puis quoi encore ? ) sauf celui de retarder , par son esprit de chapelle contestataire et son irréalisme économique , le nécessaire sursaut populaire … à oublier au plus vite

    29 septembre 2017 à 13 h 54 min
  • Drakkar Répondre

    L’UPR ? Ce n’est pas le micro-groupe de machins qui ont voté Macron ?

    29 septembre 2017 à 8 h 43 min
  • BRENUS Répondre

    Cet article confirme ma propre opinion bien établie concernant le “patient’ : comédien il est, comédien il reste. La situation pourrait être amusante si les divagations du zozo ne mettaient notre avenir en péril. D’ailleurs, à l’étranger et n’en déplaise aux macronlâtres, beaucoup se foutent de sa gueule. En Italie, c’est Macroni – peut être pas aldente. Malheur à toi pays dont le prince est (resté) un enfant.
    Ses thuriféraires ne cessent de louer sa “grande intelligence”, et alors? . Dans ma famille, un très proche est doué d’une très grande intelligence : n’empêche qu’il accumule les conneries comme personne. C’en est pitoyable, parfois. Dommage car je l’aime beaucoup… mais reste lucicde.

    27 septembre 2017 à 20 h 06 min
  • Gérard Pierre Répondre

    Selon la Faculté, que je cite : « Le délire est une perte du sens de la réalité, se manifestant par des convictions fausses, auxquelles le sujet adhère totalement. Les délires apparaissent dans les psychoses. La pensée délirante touche le fonctionnement du psychisme et l’intégrité de la personnalité.
    L’idée délirante est en rapport avec les thèmes, les croyances, les convictions de la vie imaginaire, qui est prise pour la réalité et qui tend à se développer et à organiser la totalité de l’existence.
    Le jugement de réalité que porte le malade a un caractère à la fois subjectif, non partagé par les sujets de même milieu socioculturel, et inébranlable, car l’expérience comme la démonstration logique sont incapables de les modifier. »
    Encore quelques ‘’manifestations‘’ symptomatiques de cette facture et, tôt ou tard, des gentils messieurs en blouse blanche devront venir chercher l’éphèbe mégalomane pour le faire monter dans une grande voiture avec gyrophare et l’emmener dans une grande maison, au milieu d’un vaste parc paisible et ombragé, afin qu’il se repose longtemps, … longtemps, …. longtemps !

    Quoi que ça ne soit pas forcément gagné, … vu l’état de son entourage !

    Il paraît qu’il n’est pire folie que de vouloir être le seul sage au milieu des fous !

    27 septembre 2017 à 17 h 08 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      il parait seulement !

      ” le consensus est un cheval dessiné par un groupe ” dit un récent proverbe anglais

      29 septembre 2017 à 13 h 56 min
  • Jean-Marc FOURNIER Répondre

    Je suis d’accord, mais n’attendons pas qu’il obéissent à vos injonctions…Il faut donc créer une pétition nationale de grande ampleur avec relais de NDA, des LR et des sympathisants de toute la droite française.

    27 septembre 2017 à 11 h 09 min

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