Congrès du Parlement : réduire les coûts

Congrès du Parlement : réduire les coûts

Lundi 22 juin, le Parlement se réunissait en congrès à Versailles. Pour la première fois, il s’agissait de permettre au chef de l’État de parler devant les parlementaires, selon ce que la révision constitutionnelle de juillet dernier a permis.

Bien des polémiques ont déjà eu lieu l’année dernière. Disons-le tout net, les craintes de la gauche sur la séparation des pouvoirs sont absurdes. De deux choses l’une. Soit on considère que le rôle du Président empêche le bon fonctionnement du parlement, mais alors il faut revenir sur le dispositif institutionnel de 1958 (notamment sur la limitation des pouvoirs parlementaires, sur l’élection au suffrage universel du chef de l’État et sur le quinquennat). Soit on considère que le dispositif institutionnel de la Ve République ne pose pas de problème, mais alors on voit mal en quoi le fait que Nicolas Sarkozy présente sa politique devant les parlementaires changerait quoi que ce soit.

Que les communistes et une partie des écologistes refusent de siéger, ce n’est donc que du folklore politicien. Tout ce que cela prouve, c’est que ces braves gens – qui n’ont que le respect de la « légalité républicaine » à la bouche – ne se sentent pas liés par la constitution actuelle. Dont acte.

En revanche, une autre polémique me semble plus intéressante : celle du coût de cette réunion. Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale, a évoqué le chiffre de 400 000 euros pour cette journée de congrès, ajoutant : « C’est le coût d’une démocratie qui fonctionne normalement. »

Personnellement, je trouve que cela fait cher du fonctionnement normal de la démocratie. Chacun sait en effet que ce que Nicolas Sarkozy a dit aux parlementaires, il aurait pu le dire sur une chaîne télévisée, sans que cela coûte quoi que ce soit au contribuable.

Mais, puisque nous parlons du fonctionnement de la démocratie, pourquoi ne pas en profiter pour s’interroger sur le nombre de parlementaires ?
Ce n’est pas vraiment un secret d’État que cent députés et cent sénateurs suffiraient amplement à faire vivre les deux chambres, si l’on tient compte de l’absentéisme habituel de nos « chers » élus. Au demeurant, les États-Unis n’ont que cent sénateurs pour une population nettement plus nombreuse que nous.

Avec moins de parlementaires, nous n’aurions pas moins de contrôle de l’administration et nous pourrions avoir moins de lois idiotes ou nuisibles. Voilà une réforme qui ne coûterait rien et qui serait utile !

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Comments (9)

  • christian pène Répondre

    étant donné les bancs clairsemés des chambres parlementaires , les élus étant ailleurs , visiblement, comme sous Pétain , la démocratie peut se passer totalement d’eux…..de toutes façons les USA fonctionnent mieux avec moins de parlementaires dont 100 sénateurs seulement contre plus de 330….

    1 juillet 2009 à 5 h 31 min
  • IOSA Répondre

    Daniel@….

    Malheureusement la responsabilité octroyée du fait des charges incombant aux "élus" et autres ministres n’est qu’une responsabilité de principe, tout comme celà fut démontré lors de l’affaire du sang contaminé (vih) et dont le maître mot a été "Responsable mais pas coupable".

    A partir de cette "jurisprudence" et de la protection toute particulière de l’immunité attachée à la fonction publique, je crains hélas pour la France, un cancer irréversible car généralisé à l’ensemble du corps de l ‘Etat.

    Que dire de la privatisation à outrance de ce qui appartient non pas au gouvernement, mais bel et bien au peuple ?

    Que dire alors de ces petits actionnaires qui achètent "une part du gâteau public", si ce n’est qu’ils participent en toute connaissance et de leur plein gré, à la spoliation de la richesse publique ?

    Le premier mensonge culturel fut celui des prêtres en formatant des croyants à penser que leur vie ne leur appartenait pas, ni même leur âme au profit d’un gouvernant (le Roi) couronné par elle et donc par Dieu, sous entendant qu’eux seuls ( les représentants de Dieu) disposaient des volontés du "Tout Puissant".

    Le second mensonge culturel, fut de faire croire à tous que l’ Etat n’est pas nous mais les gouvernants.

    Voilà les bases de notre civilisation et de toutes les autres qui furent ou demeurent.

    Voilà le principe mensonger qui permet tout (y compris le "racisme" de l’autre) à celui qui sait s’en servir à son profit.

    IOSA

     

     

    30 juin 2009 à 21 h 31 min
  • Daniel Répondre

    Il est certain que si on faisait confiance aux enseignants pour qu’individuellement ils fassent le mieux possible dans l’intérêt des enfants, avec en même temps  la liberté pour les parents du choix de l’école, les inconvénients seraient au final bien inférieurs à ceux de cette école centralisée et déhumanisée. Selon le principe d’émulation que vous évoquiez et selon un autre principe : c’est dans la confiance et la responsabilité qu’un homme (un enfant également) donne le meilleur de lui même.

    "Le résultat de cette éducation nationale est accablant, quand on sait que la majorité de celles ou ceux qui y sont formés veulent devenir fonctionnaires!"   oui   :  surtout ne pas penser, car ce qui est ennuyeux avec le risque à assumer, c’est qu’il oblige à être réaliste sur soi même et ses propres capacités;  c’est à dire à penser juste!

    Le procés de l’Education Nationale serait terrible pour ceux qui en vivent puisqu’ils se découvriraient comme étant l’inverse de ce qu’ils s’imaginent être. De "bons et intelligents" à "bêtes, méchants et violents"…     Ayant quelques expériences précises en ce domaine, je sais qu’il faudrait beaucoup de doigté pour éviter une vague de suicides … chez les plus honnêtes.   Car pour les autres, n’oublions pas que même les Nazis ont eu beaucoup de mal,( c’est peu dire) à situer la gravité de leurs choix,  lors de leur procés. Et des demeurés aujourdhui cultivent consciensieusement le rejet systématique de tout principe de culpabilité intime, comme les Nazis. Toujours la peur de penser soi même  hors du formatage citoyen.

    29 juin 2009 à 23 h 28 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Daniel

    L’école française centralisée est la résultante directe d’un état centralisé. L’enseignement qui y est dispensé ne peut-être que centralisé c.à.d. conforme aux valeurs propres du système. Les clônes qui y sont formattés, la plupart du temps pour la vie, ont très peu de chances de pouvoir s’en échapper. On vient de condamner l’Eglise scientologique, à quand le même procès pour l’éducation soi-disant nationale? Le résultat de cette éducation nationale est accablant, quand on sait que la majorité de celles ou ceux qui y sont formés veulent devenir fonctionnaires!

    En ce qui concerne la démocratie, pourquoi devrait-elle avoir un prix pour fonctionner correctement? Est-il décent de la comparer à une marchandise qu’on achète chez l’épicier du coin?

    29 juin 2009 à 9 h 59 min
  • Daniel Répondre

    Iosa, merci. Mais je trouve cependant important de poser péalablement à toute analyse que ceux qui détiennent l’autorité et le pouvoir de contraindre par la loi, ou qui ont la prétention de savoir ce qui est bon pour le peuple, doivent être les premiers sur la liste des responsables des désordres. Responsables devant être remplacé par criminels vu le niveau de destruction des personnes qui va en s’aggravant… et s’aggravera encore  puisque ça marche. 

    Ce qui est grave c’est la reconnaissance collective et l’admiration pour des valeurs qui produisent des crimes. C’est de faire des lois qui répondent à un mensonge invisible parce que devenu culturel, lois qui vont contraindre toute une société à servir quotidiennement cette réalité criminelle. Et lorsque les morts sont constatées, c’est de vouloir justifier la "normalité" des souffrances et de la mort,( normalité généralement justifiée par des arguments de nature raciste)   ce qui permet d’éviter toute remise en question profonde de la culture qui les a organisées…     

    Il me parait impossible d’analyser le rôle devenu négatif des "actionnaires"  sans parler préalablement du contexte de mensonges culturels qui les a précédés.

    Hans:  OK pour tout mais déjà vous parlez de conséquences! .   La culture centralisée participe bien sur à renforcer les problèmes…  déjà par la déresponsabilisation individuelle. Toutes les couches qu’on rajoute entre le décisionnaire et le citoyen sont autant de barrières à la communication et à la rapidité des réactions. Mais cela permet surtout de diviser et de régner avec des verrous de sécurité.   

    Mais il est évident que si la responsabilité était lièe culturellement à la notion d’intelligence dés l’école, tous les problèmes trouveraient rapidement des solutions satisfaisantes.  L’école cultive une supériorité de savoir qui donne le droit à être assisté et criminel toute une vie ( le chant des sirènes que vous évoquez opère dés la petite enfance),  en lieu et place d’une intelligence à démontrer au cas par cas, en adulte.  L’école s’est appropriée l’honneur de représenter et défendre l’intelligence qu’elle bafoue depuis longtemps de  ses mensonges piteux, honteux, indignes . Chaque Français se construit avec ce handicap et ce formatage non pas religieux mais sectaire.

    L’échelle de valeurs du mérite individuel et du fric "mérité" est à refaire. Cela constitue la base de toute l’organisation d’une société. Toute petite erreur à ce niveau de pensée a des conséquences pratiques  démesurées, dont beaucoup de morts inutiles.

    28 juin 2009 à 23 h 13 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Vous avez tout à fait raison, Daniel les causes des problèmes sont plus importantes que leur dénonciation.
    Ne pensez-vous pas que la structure centralisée de ce pays contribue pour beaucoup à renforcer les problèmes? Les citoyennes et citoyens sont dirigés à leur insu par une caste dirigeante de gauche ou de droite, leur susurrant de ne pas se faire de soucis et leur garantissant une vie programmée de la crèche à la tombe. Qui pourrait résister à un tel chant de sirènes?
    Dans un pays fédéral beaucoup de décisions sont prises au niveau régional et en cas d’erreur n’affectent pas le pays entier. Une mauvaise décision prise en France par contre affecte toute la population. De plus il y a une saine émulation entre les différentes instances fédérales et une bonne idée est immédiatement reprise par les autres tandis qu’une mauvaise est rejetée. Aucune région française ne jouit de prérogatives semblables, le slogan "égalité" et le système de peréquation empêchant toute tentative d’aller en avant.
    J’ai bien peur qu’il n’y ait pas de solutions pour ce pays.

    27 juin 2009 à 21 h 29 min
  • IOSA Répondre

    Daniel@….

    Compliments pour votre exposé et lorsque tous sauront se regarder en face et sans artifices, ils comprendront combien est morne cette vie de robot/kapo et en fin de compte mouton sacrificiel au nom du profit pour les vrais nantis, qui eux se garderont de le devenir.

    Car la réduction des coûts ne veut absolument pas dire réduction des bénéfices des Gros Actionnaires, mais des petits actionnaires….sûrement !

    IOSA

     

    27 juin 2009 à 17 h 54 min
  • Daniel Répondre

    Hans:      Le problème n’est pas de participer à répondre mais de nous mettre daccord sur l’analyse des causes puis des solutions. Le constat est terrible: la malhonnêteté intellectuelle et matérielle a des conséquences criminelles sur des citoyens de plus en plus fragilisés qui se sentent impuissants à agir y compris par le bulletin de vote. Ils ont donc d’autres chats à fouetter puisque les coups de gueule trouvent le vide des professionnels de la politique de tous bords organisés en premier pour protéger leurs privilèges.  

    C’est assez simple: dites à un Nazi qu’il est un Nazi en croyant l’insulter…  ça lui fait plaisir puisque c’est pour lui un compliment.   Ce n’est que l’ordre des valeurs défendues par l’individu qui fonde sa réactivité.  Dire à un Français formé par l’Education Nationale que ses privilèges sont un crime contre ses concitoyens et contre ses enfants n’atteint pas son cerveau puisqu’il a été construit pour tenter d’obtenir des privilèges et qu’il en a fait la mesure de son mérite personnel.  

    Ce sont les privilèges des petits citoyens malhonnêtes qui constituent le meilleur rempart pour les  gros privilèges, ceux des escrocs qui aspirent au pouvoir mais pas à la responsabilité. Ceci en premier dans la fonction publique qui a étendu ses principes aux grandes entreprises privées. Et ça redescend.    Plus facile de parler des collabos du siècle passé que de comprendre qu’on a choisi d’en être.   

    Et comme tous les désordres matériels découlent d’un désordre dans nos valeurs, il faudrait commencer par se mettre daccord sur le sens de nos vies. Et même aux 4V, les analyses de base ne sont toujours pas faites.  Cela permet chaque semaine de repartir dans un combat virtuel…      

    27 juin 2009 à 15 h 16 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    La réunion du Congrès à  Versailles aura coûté la bagatelle de 400 000 €. *) On compte 577 députés et 331 sénateurs dans ce pays ce qui fait un total de 908+ x personnes du gouvernement. Mettons 950 pour arrondir. On arrive donc à plus de 400 € / personne. L’économie réalisée en faisant payer chaque participant 25 € pour ses frais de repas sont donc des "peanuts" en comparaison. 
    Où sont passés les 400 € de chacun? Quelques uns ont  bien du se sucrer au passage! La démocratie bananière a ses secrets que le citoyen lambda de ce pays n’apprendra jamais. Cela offusque-t’il quelqu’un? Vu le peu d’empressement de répondre  à cet article on peut en douter. Comme toujours les Français préfèrent des sujets plus ésotériques.

    PS: cet argent ayant certainement été emprunté sur le marché vu que les caisses sont vides, il faudra encore en payer les intérêts. Bravo c’est une réussite sur toute la ligne!!!!!

    26 juin 2009 à 18 h 42 min

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