Contre nos libertés

Contre nos libertés

Avant son élection, j’ai écrit qu’Emmanuel Macron pourrait peut-être obtenir des résultats en matière économique, mais que cela se paierait cher en termes de diminution de nos libertés.

En matière économique, il y a longtemps que je n’y crois plus.

Tout ce que M. Macron a fait pour le moment a été d’augmenter les impôts et de favoriser la haute finance, sans rien faire pour lever les entraves qui pèsent sur les PME.

Tout récemment encore, il a eu l’incroyable culot de déclarer: «Au fond, aujourd’hui, je pourrais vous dire qu’on est au plein-emploi avec beaucoup de chômage, parce que nous avons un chômage structurel qui est très élevé.»

Cette déclaration me semble totalement délirante. Au point que j’ai d’abord cru qu’elle était tirée de «L’os à moelle», la célèbre et géniale revue de Pierre Dac. Mais elle en dit long sur les conceptions économiques du chef de l’État.

En gros, il faut comprendre qu’il se moque totalement du fait qu’il y ait un chômage de masse (bien supérieur aux 10% des recensements officiels).

Dans son jargon alambiqué, il explique qu’il n’est pour rien dans ce chômage de masse, qui est structurel. C’est évidemment faux. Sinon, comment expliquer que d’autres pays s’en sortent mieux que nous?

En revanche, en matière de limitation des libertés, la «créativité» du quinquennat paraît ne connaître aucune limite.

Après déjà deux lois gravissimes contre la liberté d’expression, M.Macron et ses amis s’apprêtent à légiférer sur la «cyberhaine». J’ignore si c’est fait exprès en ces temps de campagne électorale (où les 34 listes en lice semblent se résumer à deux, si l’on écoute les médias aux ordres: la liste LREM et la liste RN), mais, dans le néologisme «cyberhaine», on entend distinctement «RN». Suivez mon regard, semble nous dire le président!

Il paraît que le gouvernement peut désormais compter sur l’engagement de Marc Zuckerberg, fondateur et dirigeant de Facebook.

J’ignore si c’est vrai. Mais, en toute hypothèse, laisser aux grandes entreprises ou aux États le soin de décider ce qui est dicible et ce qui ne l’est pas – sans passer, en règle générale, par la justice – relève d’un arbitraire terrifiant. Et, surtout, relève d’une terreur devant la liberté des personnes qui laisse rêveur.

Sans croire un seul instant que je serai en mesure de faire comprendre des choses aussi simples à un esprit aussi tordu que celui de notre sémillant Président, je voudrais juste rappeler qu’il est plus efficace de combattre les erreurs et les mensonges par des arguments rationnels que par leur prohibition!

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Comments (4)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Européennes : une curiosité sociologique

    ” la liste LaRem en tête chez les Catholiques pratiquants ”

    c’ était bien la peine d’ aller glaner Bellamy de la ” Manif’ pour tous ”

    je pense que les 4 vérités, s’ il faisait un sondage, serait très surpris de connaître comment ont voté ses lecteurs papier

    27 mai 2019 à 19 h 47 min
  • BRENUS Répondre

    Le donneur de leçons compulsif Q.Q. vient encore de frapper. Et le pire est qu’il croit être suivi. Pauvre tâche.

    26 mai 2019 à 19 h 28 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      pourvu que je ne sois pas ” suivi ” par vous suffit à mon bonheur !

      27 mai 2019 à 10 h 10 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    décodage ( avec un ” d ” et non pas ” 2 n ” ) de la dialectique macronienne

    une ” attaque ” n’ est pas un ” attentat ” et les ” blessés ” ne sont pas des ” victimes ”

    ah la pensée sophiste chez les Jésuites ça laisse des traces et peut être même jusque dans l’ adn

    25 mai 2019 à 11 h 06 min

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