Cour des Comptes : la double faute de François Hollande

Cour des Comptes : la double faute de François Hollande

Se voyant un destin présidentiel (!) François Hollande vient de déclarer qu’il ne souhaitait
pas succéder à Philippe Séguin à la tête de la cour des comptes et que la présidence de celle-ci devait aller à  l’un de ses magistrats et non à un homme politique. C’est
donc une double faute que commet l’ancien secrétaire général du PS.

Première faute : croire qu’il a devant lui un grand destin politique. Ses propres mots trahissent ses limites. François Hollande veut en finir avec les seconds rôles. Mais à force d’avoir masqué
ses ambitions derrière l’unité du PS, François Hollande a convaincu les socialistes qu’il n’a pas l’étoffe des premiers rôles. De là à monnayer son ralliement à un meilleur
candidat, après un échec aux primaires de la gauche, afin de viser le poste de Premier ministre, voilà une issue bien aléatoire…

Deuxième faute : ne pas avoir compris la différence que faisait la personnalité de Philippe Séguin au moment de la présentation du rapport de la Cour des comptes. Si l’on veut
que ce rapport serve à quelque chose, que le Parlement s’appuie sur la Cour des comptes pour contrôler l’action et la dépense publique, alors il faut que le Président de la Cour des comptes soit
une figure politique respectée par l’ensemble de la classe politique comme l’était Philippe Séguin.

Enfin, François Hollande n’en a rien dit, mais Nicolas Sarkozy serait bien inspiré de ne pas pratiquer l’ouverture sans raison et de nommer une personnalité politique issue de la
majorité.

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