Coûteuses réformes

Coûteuses réformes

Juré promis M. Macron va réformer un État obèse. Belle ambition mais, hélas, trois fois hélas, chaque réforme proposée se termine, après passage par le verdict populo-syndicaliste, par une hausse vertigineuse des dépenses. Ainsi la réforme des retraites devait-elle être d’une simplicité exemplaire : un euro cotisé donnant le même nombre de point à valeur unique à chaque cotisant du privé ou du public. Finis donc les avantages des régimes spéciaux d’un grand nombre de fonctionnaires ou assimilés, on s’attendait donc à une réduction drastique du coût de la retraite en France (14 % du PIB) pour se rapprocher du coût moyen en Europe, permettant d’espérer une économie de 25 Mds€ par an. Patatras, un mois de grève après (et ce n’est pas fini !), l’État va nous concocter un « aménagement » dont il a le secret qui, dans l’immédiat, ne changera rien aux avantages dits « acquis » mais qui, pour annuler à terme la baisse de leur retraite anormalement avantageuse, sera accompagné d’une revalorisation tout aussi spéciale des salaires. Autant dire que cette réforme, par manque de courage, atteindra l’inverse de l’objectif initialement prévu. Il en va de même pour toutes les autres réformes. Le mal français est donc bien l’overdose de fonctionnaires, dont les effectifs sont passés de 3,8 millions en 1980 à, aujourd’hui, 4,3 millions + 2,2 millions salariés non titulaires du public + 1 million dans les associations financées par l’État (budget 35 Mds€) + sous-traitance au privé estimée à 0,5 million + 2 millions de retraités : soit un total de 10 millions de Français à la charge de l’État sur une population active de 27 millions ! Un conseil, M. Macron, si vous n’êtes pas capable de tenir tête à des « syndicalistes irresponsables », stoppez immédiatement toute réforme !

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