De la haine de soi à la haine de la Russie

De la haine de soi à la haine de la Russie

Se consacrer à l’étude de la presse (des « mass-médias », tel est le terme « soviétoïde » désormais bien enraciné dans cette France déracinée) demande de se détourner des sources premières de l’analyse d’une nation et de sa société pour en examiner les « vomissures ».

C’est de cette manière que la « grande presse » de France présente la Russie actuelle à ses lecteurs, lesquels maîtrisent rarement une langue étrangère et se déplacent dans le monde, de préférence, dans le cadre des voyages organisés. Ils ont, par conséquent, peu de chance d’entrer en contact réel avec cette Russie afin de vérifier la véracité des articles qu’ils ont lus en Occident. C’est une attitude d’ailleurs fort stalinienne que l’on a réussi à inculquer à nos Français, qui font leur la réponse des pionniers bien dressés à la curiosité de Gide : « la Pravda nous renseigne suffisamment sur le monde extérieur ! ».Et ce n’est pas un hasard si l’on retrouve tant de similitudes, en lisant Retour de l’URSS, entre le raisonnement des habitants dupays des Soviets de 1936 et les résidents de la Vème République de 2010.


Le sentiment de l’animosité certaine qui anime la France « médiatique » vis-à-vis de la Russie actuelle, c’est la haine de l’apostat, auquel on réserve un sort pire que celui auquel sont voués les infidèles. En effet, l’URSS étant considérée comme l’incarnation par excellence de la société du « socialisme vainqueur » – dixit Brejnev –, gérée par le parti « communiste », dotée d’une supra-puissance militaro-industrielle, et gouvernée de surcroît par des chrétiens laïcisés jusqu’à l’athéisme, tout cela laissait espérer qu’un système analogue serait également applicable en France et dans tout l’Occident. Cependant cette construction idéologique érigée pendant sept décennies, a chu dans un fracas étonnant. Condamné par les Russes eux-mêmes, le « socialisme » redevient « capitalisme » et l’empire, débarrassé d’une doctrine plus suicidaire que meurtrière, demeure. Comment ne pas haïr ces renégats ?

Le rejet de l’ancêtre chevalier

La seconde raison du sentiment « anti-russien » qui existe chez nous, tient à la phobie de toute action guerrière menée par un mâle de type nordique pratiquant la « religion des croisés » contre un peuple du Midi que l’imaginaire occidental associe, par ses caractéristiques confessionnelles, aux anciens Sarazins. Un Français porte un tel poids de culpabilité envers ceux que ses ancêtres auraient opprimés qu’une crise d’autophobie frisant l’hystérie se déclenche chez lui chaque fois qu’on le rappelle au souvenir de ce chevalier qui osait non seulement reconquérir les terres de sa foi, mais aussi défendre son fief et les siens. C’est donc sous les traits de ce « croisé » abhorré qu’apparaît, pour ce Français, sur les écrans des télévisions occidentales montrant « l’image de la Russie actuelle », un soldat de type européen, une croix au cou, guerroyant quelque part dans le Caucase. En somme, notre Français retrouve en lui, sous l’uniforme russe, l’image de son insupportable aïeul, qu’on lui a appris, depuis quelques générations, à exécrer : un bouc-émissaire idéal, non point « l’autre » et lointain, mais lui-même. En s’attaquant à ce « Russe », le Français médiatiquement soumis sombre dans le masochisme, en s’enorgueillissant de vouloir « améliorer l’existence de l’opprimé méridional » et en y appliquant la générosité optimiste à laquelle ses professeurs post-soixante-huitards l’ont dressé.


Que pèsent, à côté de cette réaction animale – flattée ou partagée par les hommes politiques –, les nécessités diplomatiques, financières, énergétiques de l’État ? Que sont le présent ou l’avenir de la France ? Ce qui compte, c’est le réflexe instantané auquel s’adonnent les « décideurs », et c’est cette autophobie qui gouverne, depuis bientôt vingt ans, les relations entre la France-pays légal et la Russie.

Anatoly Livry,
ancien enseignant de slavistique à Paris IV–Sorbonne, actuellement chercheur en Suisse.

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Comments (9)

  • Florin Répondre

    Quand les églises chrétiennes sont brûlées et démolies, personne ne dit mot. Quand des Chrétiens, à travers le monde, sont traqués, battus et tues PARCE QUE CHRETIENS, personne ne dit mot.

    En revanche, lorsque quelqu’un, à la tête d’un Etat, ose donner le change aux assassins d’enfants (voir Beslan, 2004 : 300 tués) et autres terroristes aveugles (voir le massacre de Moscou, 2002, voir les bombes à St Petersburg, dans le train, ou dans le métro de Moscou), ALORS Là … on a droit aux glucksmans, bhl-s et autres sebaneau-s de service. Gageons que, si d’aventure les victimes du terrorisme n’étaient pas des Russes ordinaires, mais des gens de leur propre famille, le discours des susdites voix serait tout autre.

    Une victime, n’est-ce pas, n’a AUCUN droit, si elle est chrétienne. C’est pour cela que l’on ne parle JAMAIS des 7 millions d’Ukrainïens exterminés par Staline en 1933, mais TOUT LE TEMPS des 6 millions de Juifs assassinés par Hitler.

    Un p’tit vieux, dont je tairai l’origine, essayait d’expliquer "oui, mais p’tet Staline avait ses raisons" …

    7 avril 2010 à 22 h 12 min
  • ozone Répondre

    Poutine est le fruit de "l’europe",celle qui a bien rigolé des pitreries de Eltsin,celle qui a encouragé la "liberté des prix" dans un régime de pénurie,celle qui n’a vu que le coté "positif" du déchainement du capitalisme le plus sauvage,bref,dix ans de perdus,la chute du communisme gachée par la cupidité des institutions de l’UE dont font partie tous nos politicards sans vision de futur qui ont gouverné pendant cette periode.

    6 avril 2010 à 19 h 40 min
  • Bickford Répondre

    Excellente analyse, bien vue, fine et drôle. On en redemande beaucoup des pertinentes comme celle-là qui remettent les choses en place dans l’humour et la bonne humeur. Bickford

    6 avril 2010 à 15 h 25 min
  • Sebaneau Répondre

    En réponse aux  mensonges fielleux  d’un empoisonneur des esprits,  voici quelques donnés de fait, parmi tant d’autres,  sur les crimes du régime de Putin :

     

    N’oublions pas l’assassinat de Natalia Estemirova ! Par André Glucksmann

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    Dans l’édition du quotidien Le Monde datée du 23 juillet André Glucksmann, le philosophe et essayiste, rappelle que nul ne devrait être surpris par les meurtres sauvages des représentants des droit de l’homme russes en Tchétchénie. Il dénonce la faiblesse des réactions des diplomates, des chancelleries et des ministres des affaires étrangères occidentaux qui, par leur volonté de ne pas mettre en péril le "business as usual" valident par défaut les choix inacceptables des dirigeants du Kremlin. Dans ce texte très fort et d’une grande virulence contre Kadyrov, mais aussi Poutine, et d’une grande ironie concernant Medvedev et le comportement des démocraties occidentales, Glucksmann rend hommage à Natacha Estemirova, nouvelle martyre de la vérité, abattue pour les mêmes motifs que la journaliste Anna Politkovskaïa: la recherche de la vérité et l’exigence de la justice.
     
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    Vous savez tout. Depuis longtemps. Il n’y a aucun mystère. Natalia Estemirova a été supprimée parce qu’elle combattait le mensonge et l’obscurité d’Etat, parce qu’elle parlait trop, parce qu’elle enquêtait trop précisément, parce qu’elle mettait en cause les commanditaires des crimes quotidiens en Tchétchénie, le dictateur Kadyrov, les services secrets de l’armée russe, les diverses mafias lâchées la bride sur le cou, et leurs patrons au Kremlin.

    Les enlèvements extrajudiciaires exécutés par des hommes cagoulés, les maisons des civils incendiées en "punition", avec parfois leurs habitants bloqués sciemment à l’intérieur, les prises d’otages que les services publics rendent en vie ou en morceaux contre dollars, les femmes violées devant leur mari.

    Vous savez tout. Rien de neuf dans le martyre tchétchène depuis la première guerre déclenchée par Moscou en 1994. Rien de neuf, sauf que la victoire russe a été déclarée, que la paix poutinienne règne et que la terreur continue.

    Rien de neuf. Devant le cadavre de Natalia Estemirova, je trouve désespérément les mêmes mots et les mêmes pensées, les mêmes émotions et les mêmes larmes qu’à la mort de mon amie Anna Politkovskaïa. Laquelle m’avait présentée son amie, me demandant de la soutenir pour le prix Sakharov (elle reçut la médaille Schuman). Elles se connaissaient depuis la première guerre, toutes deux intrépides partirent à la recherche de la vérité sur un massacre de longue durée, qui a fait disparaître un civil sur cinq. Toutes deux, cassandres de notre temps, prêchaient dans le désert, prévoyant que le chaos s’étendrait au Caucase (nous y sommes) et que les règlements de comptes mafieux et officiels gagneraient la Russie même (nous y sommes).

    La Tchétchénie ? Une poussière d’empire, mais un cas d’école pour l’humanité : un million d’habitants avant-guerre, 200 000 morts, 40 000 enfants tués (et combien d’orphelins ?), une capitale rasée, villes et villages réduits en cendres. Et après ? L’éducation par la peur et la corruption, ou comment réduire le peuple au silence. Pas seulement les Tchétchènes, mais les Russes et si possible nous, tranquilles citoyens des nations démocratiques. Les façades rutilantes des immeubles reconstruits à Grozny mentent.

    Rien de neuf, à l’Ouest ; du côté de l’Europe paisible et encore prospère, on s’habitue. A l’Est, les assassinats se suivent, se ressemblent et soulèvent chez nous quelques indignations vite oubliées. Nous n’allons pas, bien sûr, faire la guerre – fût-elle froide – à la grande Russie, donc retournons vite au "business as usual". Ce type de conduite d’évitement provoque depuis longtemps la moquerie du couple dirigeant au Kremlin, qui ne se gène pas pour caricaturer publiquement nos représentants, et suscite l’ironie attristée des dissidents qui partagent notre goût de la liberté et de la démocratie.

    Serguei Kovaliev, l’ami de Sakharov, demande à quoi servent les diplomates et les chancelleries si la seule alternative est soit la guerre, soit une définitive complaisance pour le règne des mafias et du despotisme ? A quoi servent les ministres des affaires étrangères s’ils s’avèrent incapables de prévoir des pressions économiques, culturelles ou diplomatiques susceptibles de civiliser quelque peu d’inquiétants voisins à nos frontières ?

    Il y a pourtant quelque chose de nouveau. Après le meurtre toujours non élucidé d’Anna Politkovskaïa, Ramzam Kadyrov, le protégé de Poutine soupçonné d’en être le commanditaire, fit élever dans sa capitale une stèle de marbre noir à la gloire des journalistes et combattants des droits de l’homme "assassinés pour leur liberté de parole". Non, vous ne rêvez pas.

    Après le meurtre de Natalia Estemirova, il publia son indignation et s’érigea chef d’une enquête pour châtier les coupables. Medvedev itou. Le clou de cette farce et attrape fut atteint à Berlin : Angela Merkel réclama une enquête, Medvedev en promit une, puis la chancelière allemande et le président russe tombèrent dans les bras l’un de l’autre, se promettant une amitié industrielle indéfectible. Joli festival de contrats mirobolants, deux jours seulement après la découverte de Natalia, deux balles dans la nuque, au bord d’une autoroute.

    Kadyrov sait punir, il y prend même du plaisir, dit-on. Punir qui ? Son premier "acte de justice" en dit long : il porte plainte contre Oleg Orlov, fondateur de Memorial avec Sakharov et compagnon de lutte de Natalia Estemirova. Oui, Medvedev, le "gentil" clone de Poutine, va diligenter une enquête pour cajoler le monde entier. A-t-il retrouvé les assassins d’Anna ? Ceux de Stanislav Markelov et d’Anastasia Barbourova ? Ceux de la multitude d’anonymes ? A-t-il livré à la Grande-Bretagne celui de d’Alexandre Litvinenko ? Non ! L’homme siège à la Douma et se gausse à la télé. Juré, il va faire son possible, lui qui vient de promouvoir la chasse aux "antipatriotes", entendez ceux qui étudient les crimes de Staline durant la deuxième guerre mondiale, avant, après.

    Orwell a découvert la novlangue moderne : "La guerre c’est la paix, la servitude c’est la liberté". Il tenait ces paradoxes pour le propre de la propagande totalitaire. Etrange progrès : les démocraties s’appliquent désormais à ne pas rester en retard d’une hypocrisie.

    Le 17 juillet, une camionnette jaune transporta le corps de Natalia, entourée de ses amis, les meilleurs, les plus courageux et les plus audacieux de Grozny. Elle remonta lentement l’avenue Poutine, ces "Champs-Elysées" de la capitale reconstruits et baptisés du nom de son bourreau. Cette "avenue Poutine" que jamais Natacha n’emprunta de son vivant, refusant l’injure cynique faite à son peuple décimé contraint de boire la servitude jusqu’à la lie.

    A Moscou, rendant hommage à Natacha, nouvelle martyre de la vérité, aux côtés des esprits libres de Memorial, il y avait l’infatigable Lioudmila Alexeevna, 82 ans, figure de la dissidence antisoviétique. A Paris, lors d’une brève cérémonie à la fontaine Saint-Michel, j’ai serré dans mes bras Natalia Gorbanevskaïa, la poétesse qui manifesta, son bébé dans les bras, sur la place Rouge en août 1968 contre les tanks russes qui écrasaient Prague insurgée. Elle écopa de l’asile psychiatrique.

    Inébranlables femmes flammes, vous êtes plus déterminées que la sauvagerie d’en face, plus fortes que nos recroquevillements. Vous sauvez la fierté des peuples caucasiens, la dignité de la culture russe qui fut toujours de résistance et si notre humanité trouve un visage, c’est le vôtre. Anna et Natacha, merci.

    6 avril 2010 à 1 h 39 min
    • Jean Répondre

      Par empoisonneur des esprits vous voulez plutôt faire allusion à André Glucksmann ou alors à BHL,…. et à votre journal Le Monde. Ces gens en plus d’être des empoisonneurs d’esprits sont bien pires.

      1 mai 2023 à 12 h 38 min
  • koulakov Répondre

    Lors de mon premier voyage en Russie, j’ai débarqué à St-Pétersbourg. Je vous rapporte 3 réflexions de touristes français:

    Une dame à son mari:"Ils sont comme nous"!!! Réponse de son voisin:" Oui, ils sont habillés comme nous"!!! Et, cerise sur le gâteau, une troisième touriste: "Ils n’ont pas l’air méchant".

    Voilà le résultat de 70 ans du "russe le couteau entre les dents"… 

     

    5 avril 2010 à 14 h 53 min
  • André62 Répondre

    Je suis à 100 % d’accord avec l’analyse fine de Monsieur LIVRY, nous sommes complètement formatés par les médias et notre vision de la RUSSIE, par là même, déformée. Les multiples diatribes lancées contre les Russes laissent des traces dans l’inconscient collectif, c’est sûr . Comme Monsieur LIVRY, j’invite donc le Français qui veulent avoir un avis objectif sur le sujet … à venir en RUSSIE et y constater de visu que : 1) La RUSSIE n’est pas un pays retardataire 2) Les Russes aiment beaucoup la FRANCE et nous considèrent pas comme des retardés, mais comme des cousins qui leur ressemblent assez  3) Le gouvernement russe est animé de manière harmonieuse par deux hommes qui se complètent parfaitement (contrairement à nos milieux politiques où la loi de "je t’écrase pour y arriver" est un sacerdoce) 4) Enfin, la RUSSIE est une réelle démocratie qui s’est bâtie lentement, les gens peuvent librement dans les rues  – comme récemment – crier qu’ils veulent la démission de Vladimir POUTINE ou bien qu’ils ne sont pas d’accord avec une politique de rigueur de leur gouvernement (comme chez nous …). Un élément majeur n’a pas été évoqué malheureusement par Monsieur LIVRY est la résultante de la Seconde Guerre Mondiale, en effet, la RUSSIE a remporté, grâce au sang versé et à la considérable puissance de feu de l’Armée Rouge, cette victoire sur l’armée allemande. Nos médias nous ont depuis 65 ans dit que nou devions la victoire aux troupes … américaines !! et voilà d’où vient la désinformation. Ensuite les régimes politiques qui s’en sont suivis (tous sans exception) ont continué à entériner ce mensonge par omission. Certains intellectuels russes en ont été longtemps cruellement ulcéré. Il serait grand temps de rétablir la vérité historique, on leur doit bien ça . Vive l’Amitié franco russe

    5 avril 2010 à 8 h 44 min
  • SEMBOUR Répondre

    Oui j’adhère à l’analyse de Livry Anatoly.

       Mais pour le français moyen, il y a encore pire que les 2 arguments de fond évoqués. Il y a l’insupportable, l’insoutenable propension des milliardaires russes à montrer ce qu’on peut faire avec de l’argent privé en terme d’achats ostentatoires, et ceci au nez et à la barbe du système socialiste français omniprésent. Sur le territoire français, la Côte d’Azur surtout, ces moujiks insolents achètent ou construisent des villas palatiales plus spectaculaires ou plus chères que partout (un record à 750 M d’Euros avait été battu un temps), promènent des yachts pharaoniques, font rouler des flottes de voitures payées plus d’un million pièce etc…

       Les fonctionnaires issus de l’ENA, de l’ENM  et de quelques autres fabriques à ratés aigris, avaient pourtant enfin presque réalisé leur rêve secret: ruiner tous les riches français ou les forcer à émigrer pour pouvoir rester seuls à tenir le haut du pavé, et à boire le champagne du contribuable sous les lambris dorés. Hélas, tout est perdu: les russes, non content de trahir le rêve communiste, de botter les fesses des musulmans, viennent les narguer et les ridiculiser sur leur propre territoire…Décidément le monde est injuste.    

    Méga-yacht d’Andrei Melnichenko : vidéo à regarder jusqu’au bout

    http://www.youtube.com/watch?v=8LRv1N9G_nM

     

    5 avril 2010 à 4 h 13 min
  • Florin Répondre

    Ce Monsieur, chercheur (d’ennuis ?) en Suisse, vient nous éclabousser de son mépris pour les Français (qui ne se déplacent, selon lui, qu’en groupe, et ne parlent que rarement des langues étrangères).

    On pourrait lui répliquer en retour, que les milliardaires russes en visite à Paris, Nice et Courchevel se déplacent aussi en groupe (entourés de poules et gorilles, pour faire court), et que personne ne les a jamais entendu causer français.

    Le commun des mortels, en Russie, ne rêve même pas de voyages en France, c’est bien au dessus de ses moyens, il voyage donc à travers "ses représentants", enrichis en un trait sous Eltsine.

    Après cette aimable introduction, passons au vrai sujet, l’image de la guerre du Caucase dans les médias.

    Faux problème s’il en est : les quelques torchons gauchistes qui, à Paris, attaquent Poutine et défendent sournoisement les islamistes nageant dans le sang de leurs victimes, ces torchons ne sont lus par personne en dehors d’un triangle parigot St Germain, Haussmann, Bastille.

    Que des ex-soixante-huitards médiatiques n’aiment pas Poutine, c’est presque rassurant : le contraire aurait été un désastre pour le Russe de base, en prise directe avec les barbares qui n’hésitent pas à massacrer en plein Moscou. Lorsque les bombes sautent les unes après les autres, le politique ne peut pas rester les bras croisés.

    Lorsque notre tour viendra, resterons-nous les bras croisés ? Nul ne le sait.

    5 avril 2010 à 2 h 15 min

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