Défaillance de l’État

Défaillance de l’État

De toute évidence, le gouvernement ne pouvait pas empêcher le passage d’un cyclone particulièrement violent sur les Antilles françaises – bien que nos « chers » politiciens ne manquent jamais une occasion de nous rappeler que, grâce à leurs traités et à leurs normes, le climat va s’améliorer !

Mais les suites du passage de ce cyclone, elles, relevaient clairement des missions de l’État.

Or, qu’avons-nous vu ?

Un État défaillant, à peu près aussi opérationnel que celui de Haïti après le tremblement de terre meurtrier de 2010. Pendant de longs jours, de nombreux habitants ont été privés, non seulement d’électricité, mais même d’eau potable. À croire que les prévisions météorologiques ne servent à rien !

Triste symbole de cette impréparation, le préfet délégué de Saint-Martin, Anne Laubiès, « en état de choc », après le passage du cyclone, a été incapable d’exercer ses fonctions et a reçu d’urgence le renfort de deux autres sous-préfets. Il va de soi qu’il n’est pas question de lui jeter la pierre. Mais les habitants de ces îles sinistrées étaient en droit de recevoir une aide d’un État réellement opérationnel. Et, si Mme Laubiès n’était pas en mesure de l’assurer, il fallait la remplacer.

Le pire de cette faillite de l’État réside sans doute dans les pillages en plein jour.

Là aussi, il a fallu, en urgence, et après coup, dépêcher sur place des centaines de militaires. Ne pouvait-on donc pas prévoir ce genre « d’incidents », comme dit la presse politiquement correcte ?

La réalité, c’est que, comme l’a dit l’excellent Charles Sannat, le contrat social a été rompu.

Nous payons, en effet, des impôts principalement pour être protégés. Si nous ne sommes pas protégés, l’État est illégitime à nous taxer.

Et, que l’on ne se dise pas que tout cela ne regarde que les antipodes et que, nous autres, Français de métropole, sommes à l’abri.
Le spectacle apocalyptique de ces terres françaises livrées aux hordes de pillards devrait nous réveiller.

Ce qui s’est passé à Saint-Martin et à Saint-Barthélémy (et qui ne s’est pas passé dans les Antilles anglaises ou néerlandaises, que je sache) est l’annonce de ce qui nous menace. Si l’État peut disparaître pendant des jours à la faveur d’un cyclone, il peut aussi disparaître à la faveur d’une grève ou d’une panne d’électricité (éventuellement provoquée par la CGT qui continue à rêver du « grand soir »).

Il est urgent de recentrer l’État sur ses missions, qui ne sont pas d’abreuver des clientèles électorales d’allocations diverses, mais de protéger les Français. Cela coûterait moins cher et serait plus utile !

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Comments (1)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    19 septembre 1998 : …

    cyclone de catégorie 4 sur La Guadeloupe et Saint martin … pas de pillages : les forces de l’ ordre avaient été pre-dispositionnées

    18 septembre 2017 à 20 h 02 min

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