– de policiers = + de sécurité ?

– de policiers = + de sécurité ?

Drôle d’équation en cette rentrée … il faudra que le gouvernement explique aux Français comment il va améliorer leur sécurité tout en réduisant le
nombre de policiers :

Entre 2004 et 2012, le nombre total de postes supprimés pourrait atteindre le chiffre de 10.000.Unité police SGP-FO, premier syndicat de gardiens de la paix, met en
garde contre «le mécontentement qui gronde».

 A l’heure où la sécurité est la
priorité numéro un du gouvernement, un syndicat de policiers tire la sonnette d’alarme. Les effectifs de la police sont en baisse. Selon une enquête du
Parisien, qui s’appuie sur des sources syndicales, «près de 10.104 postes auront été supprimés entre 2004 et 2012 au sein de la police». Les coupes les plus importantes ont été subies
par les gardiens de la paix, affirme le Parisien. La France devrait en compter 4.300 de moins en 2012 qu’en 2010 d’après des chiffres prévisionnels annoncés par la hiérarchie policière à
ses troupes. Chez les officiers, qui avaient accepté en 2004 de voir diminuer une partie de leurs effectifs en échange d’une revalorisation salariale, 4 300 postes ont été supprimés depuis 2004,
et 1146 supplémentaires le seront sans doute d’ici 2012-2013. Enfin, 368 postes de commissaires, de contrôleurs et d’inspecteurs généraux auront été supprimés entre 2004 et 2012

Interrogé par le Parisien, le ministère de l’Intérieur s’est montré circonspect. Les chiffres du quotidien «correspondent à des évolutions de poste budgétaire mais pas à la réalité
précise sur le terrain (…). Certains chiffres sont avancés pour l’avenir alors qu’ils ne sont pas décidés pour le moment ; la loi de Finances pour 2012 n’est pas encore votée». Mais pour
Nicolas Comte, secrétaire général d’Unité police SGP-FO – premier syndicat de gardiens de la paix , «le mécontentement gronde».

«Cela pose un véritable problème de présence sur le terrain», s’inquiète Nicolas Comte dans les colonnes du Parisien. «On nous demande de faire au moins autant, si ce n’est plus avec moins»,
dit-il. «Alors que le discours politique sur la sécurité revient au premier plan, les moyens mis à notre disposition sont à l’opposé», ajoute-t-il. Le secrétaire général d’Unité police SGP-FO
dénonce aussi une «réduction des budgets de fonctionnement» et un «désengagement de la police nationale au profit de la police municipale et des sociétés de sécurité privée».

 

«Recentrer les policiers sur leur cœur de métier»

 

Ce n’est pas la première fois qu’Unité police SGP-FO se plaint de «diminutions d’effectifs». Il avait même demandé, en juin la «suspension» de la Révision générale des politiques publiques
(RGPP) dans la police. Des inquiétudes nuancées par Jean-Claude Delage, secrétaire général d’Alliance. Le deuxième syndicat de gardiens de la paix pense qu’au lieu de se «polariser» sur la
question des effectifs policiers, il «faut recentrer les policiers sur leur coeur de métier». «Il faut repenser les missions et supprimer nos tâches indues comme le transfert ou la garde de
détenus», souligne-t-il.

Quatre groupes de travail, mis en place au printemps par le ministère de l’Intérieur, réfléchissent d’ailleurs au transfert des tâches de policiers et de gendarmes à d’autres forces de
sécurité. (Le Figaro.fr)

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