Des surprises pour les législatives

Des surprises pour les législatives

Cette fois-ci, comme en 2002 d’ailleurs, un électeur sur cinq est encore indécis quelques jours avant de se rendre aux urnes. C’est pourquoi, nonobstant les 300 sondages réalisés depuis quatre mois, un doute subsiste quant à l’issue du scrutin du 22 avril. Mais, si les sondages se trompent parfois, ils ont le plus souvent raison. Et je pense que cette fois-ci, ils ne seront pas démentis, même si, dans la ligne droite de la dernière semaine, Jean-Marie Le Pen semble combler son retard sur François Bayrou. Ils se disputent la place de troisième, tandis que la première ne devrait pas échapper à Nicolas Sarkozy, et alors que la seconde ira très probablement à Ségolène Royal.

Les sondages, quand ils sont effectués par des organismes sérieux, sur des échantillons d’au moins mille personnes interrogées, par des personnels bien formés, et non pas occasionnels, sont des études fiables, tout autant qu’une photo prise à un instant « t ». En 2002, les instituts concernés n’avaient évidemment pas voulu tromper l’opinion. Ils s’étaient tout simplement trompés eux-mêmes. Parce que le « vote-sanction Le Pen » s’est concentré dans les derniers jours de la campagne, et aussi parce que les personnes interrogées par sondages, du fait de la diabolisation du Front National, avaient, dans une proportion importante, bien caché leurs intentions.

Le panel des seize candidats était aussi différent. Après coup, toutes sortes de reconstitutions sont possibles. Lionel Jospin a été éliminé. Mais si on ajoute les voix qu’il a obtenues à celles du candidat du Parti radical, il aurait dépassé Jean-Marie Le Pen. Et si on y ajoute également les voix obtenues par Jean-Pierre Chevènement, il serait arrivé en tête… De même, l’addition des suffrages obtenus par Jean-Marie Le Pen, par Bruno Mégret et, pour une fraction seulement, par Christine Boutin, aurait permis au candidat de l’extrême droite de passer devant celui de la fausse droite…

Tout se passe désormais comme si les électeurs sélectionnaient les candidats dès le premier tour. Les quatre candidats cette fois-ci préférés dépassent tous largement les 10 % des intentions de vote, tandis qu’aucun des huit autres ne semble devoir franchir la barre des 5 % (qui, en 2002, avait été franchie non seulement par François Bayrou mais aussi par Arlette Laguiller, Jean-Pierre Chevènement et Noël Mamère, Besancenot et Saint-Josse, dépassant les 4 %, et Madelin les approchant).

Au plan de la politique politicienne, le principal enseignement de cette campagne de premier tour qui s’achève, est évidemment l’effondrement électoral de la gauche sectaire et marxiste. La candidate masquée du parti communiste figure dans le peloton de queue des « petits candidats ». Mais en 2002, son prédécesseur Robert Hue, avec moins d’un million de voix, avait déjà dû se contenter de 3,37 % des suffrages exprimés. Ce qui n’a pas empêché, il est vrai, depuis cette date, le PCF et ses représentants de continuer à se pavaner, comme en territoire occupé, dans tous les médias de notre pauvre paysage audiovisuel…

Deuxième signe de cet effondrement : une partie des électeurs naturels du Parti socialiste vont, dès le premier tour, voter pour François Bayrou, pour la principale raison que celui-ci, serait, selon les études d’opinion, susceptible de l’emporter sur Nicolas Sarkozy au deuxième tour. Or, un électeur de gauche veut, souvent, avant tout, contribuer à faire battre le candidat du camp adverse…

Au plan des propositions et du contenu du débat démocratique, nous avons déjà dit, ici même, combien nous jugions affligeante – et tout particulièrement de la part des deux candidats dominants – la campagne qui s’achève. En particulier, sur le sujet majeur et dramatique du terrorisme islamiste (notre édito de première page).

La plupart des propositions présentées, par les uns et par les autres, relèvent, au mieux, d’un programme de gouvernement. On pouvait attendre autre chose d’un futur chef de l’État. On voudrait qu’il ait une vision, pour l’avenir de son pays, donc en politique étrangère, pour l’avenir de son peuple, donc en ce qui concerne les institutions, et les grandes lignes d’une politique économique et sociale moderne. Au lieu de quoi, nous avons eu droit à des chapelets de promesses, baptisées « engagements », à forte odeur de retape…

Attention, le processus électoral en cours comporte en vérité quatre tours : deux pour la présidentielle et deux autres pour les législatives, les 10 et 17 juin prochains. Mon petit doigt me dit que nous allons avoir des surprises, le 18 juin…

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Comments (8)

  • Jean-Claude THIALET Répondre

    21/04/07    –  "Les 4-Vérités"

    Régulièrement, j’entends en ce moment à la Radio des messages adressés aux Actionnaires d’EURO-TUNNEL. Ne faisant pas partie du troupeau des petits actionnaires qui avaient cru aux promesses mirifiques des Banques au moment de la souscription, j’avoue avoir écouté ces messages d’une oreille distraite. Mais j’ai retenu en substance qu’ils invitent les actionnaires à donner leur accord à je ne sais quelle nième proposition faute de quoi, ils ne pourront, etc.

    Je ne sais pas pourquoi (à moins que je ne sache trop bien pourquoi) ces actionnaires me font penser à tous les électeurs/électrices qui, cocus dès la première élection (cela remonte à plus de 30 ans, bien avant le "Tunnel" !) n’ont cessé de faire confiance aux politiciens des "partis gouvernementaux (UMP, PS, UDF, VERTS et PC"F") qui leur disaient que la seule manière de sauver leurs emplois, leurs biens, leur avenir, et celui de la FRANCE, était de voter pour eux. Et surtout pas pour la "bête immonde" (comme le dit sans fard Guy MILLIERE dans son article). Alors, pourquoi ne pas imiter les petits actionnaires du "TUNNEL" ? Chères autruches "républicanes, votez donc demain pour Marie-Ségolène ROYAL, Nciolas SARKÖZY, François BAYROU ou même pour  Dominique VOYNET ou Marie-George BUFFET ? Jusqu’à la faillite annoncée de la FRANCE, celle qui attend aussi les petits actionnaires du "TUNNEL", celle qu’attendent les Grandes Banques internationales. Les mêmes qui sont les créancières de la FRANCE dont on sait,  grâce à JAURES, qu’elle est "riche". La preuve, c’est que les Banques continuent à lui prêter de l’argent !

           Cordialement, Jean-Claude THIALET

    21 avril 2007 à 10 h 14 min
  • gaius Répondre

    Bel optimisme Jacques …cependant tu as oublié un petit facteur perturbant dans la reprise en main de la France et sa remise sur pied …tu as oublié les 15-18 millions d’africains fraichement débarqués depuis 30 et qui ne pensent qu’à une chose faire de la France leur pays mais sans les français. 

    Le Kosovo en France d’ici 2012 , 5 ans …oui sans doute 

    20 avril 2007 à 19 h 58 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    20/04/07    – "Les 4-Vérités"  

    Sans partager le pessimisme d’Alain DUMAIT qui ne voit pas Jean-Marie LE PEN figurer au second tour (ce qui rend d’autant plus méritoire, pour luin le fait de voter pour celui-ci au premier tour !) je suggère aux électrices/électeurs de Marie-Ségolène ROYAL, de Nicolas SARKÖZY, ou de François BAYROU, si par malheur pour la France l’un de ces trois "principaux" candidats était élu à la Présidence, de demander au "vainqueur" des comptes pour les promesses non tenues par leur prédécesseurs. Un exemple : Valéry  GISCARD d’ESTAING (un "centriste" à la sauce BAYROU), François MITTERAND (un "homme de gauche")(1) et Jacques CHIRAC (un homme de "droite")(1) s’étaient engagés tous les trois, au cours de leurs campagnes présidentielles à améliorer –  au profit des héritiers – la loi régissant les héritages.

    AUCUN DES TROIS présidents précités n’ayant tenu cette promesse, il me paraît juste que leurs héritiers putatifs rendent des comptes à leurs électrices/électeurs respêctifs. Après tout, les Marie-Ségolène, les Nicolas SARKÖZY et François BAYROU ne demandent-ils pas aux Français d’assumer les fautes de leurs "pères". Pas seulement dans le domaine de l’esclavage, de la colonisation ou de l’Occupatiion ! N’auront-ils pas eux-mêmes à demander à nos descendants de payer les dettes colossales de la FRANCE ? Alors, si l’on demandait des comptes à l’un des trois candidats des "partis gouvernementaux" sur les fautes de leurs prédécesseurs ? Lequel de leurs électeurs aura le courage de leur faire un procès pour promesse(s) non tenue(s). Je mets le mot au pluriel, car l n’y a pas que la question des héritages…

    Bon vote, bien cordialement, Jean-Claude THIALET

    (1) il n’est pas interdit de permuter MITTERRAND et CHIRAC dans ce "positionnement" !

    20 avril 2007 à 18 h 13 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    20/04/07    – "Les 4-Vérités" –

    A la relecture du "papier" d’Alain DUMAIT, j’avoue ne pas toujours comprendre comment il peut dire que les "sondages ont le plus souvent raison" alors que leurs erreurs, concernant les "Présidentielles", ne se comptent plus. Mais qu’importe ! N’étant pas moi-même candidat, même si j’ai depuis longtemps mon favori, je suis de ceux qui pensent que la réalité du corps électoral sortira des urnes. Ce qui ne veut bien sûr pas dire que je fais confiance aux électrices/électrices pour choisir parmi les candidat(e)s celle ou celui qui sera le(la) meilleur(e) pour sortir le "FRANCE-TITANIC" du naufrage annoncé…

    Pour m’en tenir aux quatre "principaux candidats" (ceux qui arrivent en tête des fameux sondages), je résumerai d’une formule leur programme, en suivant l’ordre des pronostics sondagiers :

       – "Tout est possible" (Nicolas SARKÖZY

        – "Je ferai ce qu vous voulez" (Marie-Ségolène ROYAL)

        – "Je ferai ce que je peux" (François BAYROU)

        – "Je ferai tout ce qu’il faut" (Jean-Marie LE PEN)

    Si, personnellement,  j’ai opté pour Jean-Marie LE PEN, c’est évidemment pour sa fidélité à la FRANCE, aux Français (sans distinction d’origine ni de race, je le rappelle), sa "préférence nationale", etc. ce qui serait certes une condition nécessaire et suffisante, MAIS AUSSI PARCE QUE, parmi ses principaux concurrents, IL EST LE SEUL à tenir compte que rien ne sera véritablement possible tant que l’on se sera pas attaqué sérieusement à la dette de la FRANCE (deux-milliards-cinq-cents millions d’euros, a-t-il le courage d’annoncer, et non les mille-milliards-deux-cents-millions officiels)(1), et aux causes du déclin de la France : sa perte de souveraineté, ses frontières ouvertes aux vents tant d’une concurrence commerciale internationale qui ne pratique pas les mêmes salaires et n’applique pas les mêmes charges sociales, fiscales, etc., que d’une immigration que la FRANCE n’est plus en état de "traiter" aussi bien en matière sociale, qu’emploi ou scolarité. que d’assimiliation.

    Ainsi, Jean-Marie LE PEN est-il le seul à avoir le courage de dire aux Françaises et aux Français qui, en dehors de tout clivage politique ou de tout ostracisme associativo-méditico-politique, ont le courage de voir les dures réalités de la FRANCE, QU’AUCUN GOUVERNEMENT NE POURRA LES TIRER D’AFFAIRE TANT QUE L’ONE NE SERA PAS ATTAQUE DRIRECTEMENT AUX RACINES DU MAL, DES MAUX. Tout le reste n’est que boniment de batteurs d’estrade qui ont depuis des lustres, à travers les partis auxquels ils appartiennent (UMP, PS, UDF et autres)  ont montré que toutes leurs promesses, même les plus justes, même celles de bonne fois, ne pouvaient  – ne pourraient – être tenues.

    Et, n’était l’espérance qui m’habite, ce serait à désespérer, et même à pleurer que de penser qu’il y aurait encore en FRANCE un majorité d’électrices/électeurs pour faire confiance à des candidats qui, au mieux, ne feront pas mieux qu’un GISCARD d’ESTAING, un MITTERRAND ou un CHIRAC dont ils sont, d’une façon ou d’une autre, les héritiers.

         Cordialement, Jean-Claude THIALET

    P.S. Pour reprendre un mot d’Alain DUMAIT à propos de "franchissement de la barre des 5%", je pense qu’il a oublié Frédéric NIHOUS. Je pense que celui-ci pourrait créer la surprise parmi les "petits candidats". En effet, parmi les indécis doublés de chasseurs et de pêcheurs pour la plupart déçus par les "partis gouvernementaux", il serait étonnant qu’il n’y en ait pas une large proportion pour voter pour ce candidat atypique…

    (1) Rappel : il faut en effet "provisionner" les dettes des entreprises publics, mais aussi les retraites de l’armée de focntionnaires. Tout cela, nos enfants, petits-enfants et la suite auront un jour à le payer !

    20 avril 2007 à 10 h 27 min
  • Jaures Répondre

    A Jacques: Très amusante votre analyse à partir de sondages dont d’aucun stygmatise la fragilité. En fait la valse hésitation des candidats et de leurs proches n’existent que du fait de cette incertitude: si Sarkozy attaque Bayrou c’est qu’il sait qu’il peut le retrouver au 2ème tour. Mais pour autant, il continue à évoquer Jaures, Blum et même hier.. Gramsci lui même (pourquoi pas Mao ou Lenine). En fait, dans cette élection, personne n’est sur de rien. Il n’est qu’à voir la mine éreintée hier sur France 2 de Sarko. Quel(le) que soit son(sa) rival(e) au second tour, si il se qualifie, rien n’est joué pour lui et cela est pénible à vivre pour cet homme pétri de certitudes. Mais de la même façon, Rocard n’est-il pas envoyé en éclaireur par l’équipe Royal auprès de Bayrou en vu du 2ème tour. Contre Sarkozy, la candidate socialiste est quasiment sure de recueillir la totalité des votes de gauche et d’extrème gauche. Ne vaut-il pas mieux, dès lors, se montrer accomodant avec Bayrou dont la prise de position entre les 2 tours, sera décisive.

    A moins que tout cela ne soit que des spéculations sans aucun fondement.  

    19 avril 2007 à 14 h 50 min
  • Pierre Répondre

    Jacques, Bayrou (UDF) fait partie integrante du systeme.  Cela fait 30 ans qu’il gouverne au parlement national, dans les regions, departments et au gouvernement avec l’UMP-PS.  Son bilan et programme est autant socialiste-immigrationiste que ceux de Royale et Sarkosy.

    Puisque tu te lances a une prediction, voila la mienne: Le Pen arrivera en tete au soir du premier tour.  Ce sera salvateur pour nos compatriotes.

     

    Cordialement

    19 avril 2007 à 12 h 00 min
  • jacques Répondre

    Ce que les sondages disent VRAIMENT.

    On a beaucoup parlé de la manipulation sondages au cours de cette campagne. Vraisemblablement si on en croit les rumeurs persistantes, les déclarations de candidats, les articles de journalistes des principaux journaux et finalement la déclaration du CSA, on arrive à peu près à l’image suivante:
    – les chiffres que l’on lit sont "corrigés" de façon "scientifiques" mais avec des formules "secrètes", bref entendre que l’on peut les corriger à peu près comme bon nous semble
    – le CSA n’a aucune contrôle à ce sujet, seulement une influence morale symbolique (et dans sa déclaration a dit n’être pas satisfaite de ce qu’elle a vue)
    – l’UMP aurait fait pression pour que l’on cesse de publier des sondages faisant état de l’hypothétique second tour Sarkozy-Bayrou. Il semble que ces pressions aient été efficaces puisqu’effectivement alors qu’il était de rigueur dans les premières semaines de la campagne d’avoir le chiffre Sarkozy/Bayrou au second tour (qui montrait TOUJOURS Bayrou gagnant), les récents sondages publicisés sont maintenant complètement muets à ce sujet
    – les plus grandes poches ont le plus d’influence: le marché du sondage est un marché très compétitif avec aucun avantage comparatif entre maison et facilité d’entrée dans le marché. Un des principaux client (sinon LE principal client) est le gouvernement et les partis politiques ne sont pas à négliger non plus. Aucune maison n’a les moyens de contrarier un parti politique riche qui au surcroît pourrait se retrouver au pouvoir.

    Donc, les sondages publiés  sont au minimum suspects et presque certainement volontairement manipulés. Peux-t-on connaître les vrais chiffres?

    Oui, mais indirectement et de façon très approximative. Il faut d’abord comprendre que l’UMP et les socialistes, les deux partis qui en ont les moyens, ont réalisés les sondages nécessaires et connaissent parfaitement la situation. Il ne nous reste qu’à observer leur comportement, en particulier celui du maître stratège: Sarkozy.

    Que note-t-on?

    1) aucune attaque contre LePen. Au contraire, Sarkozy prêche pour le front national au point que LePen crie au plagiat et Simone Weil est choquée par les déclarations "identitaires" de Sarkozy
    2) on n’entend plus parler de Royal
    2) les attaques contre Bayrou sont soudainement de plus en plus virulentes et s’amplifient au fur et à mesure qu’on approche du scrutin.
    3) Sarkozy se découvre un soudain engouement pour notre très saint père Jean-Paul II (particulièrement reconnu pour son opposition virulente au condom et, il va s’en dire, à l’avortement). C’est le même Sarkozy qui était obséquieux au moment de l’intronisation à son parti de Simone Weil, LA figure emblématique de la légalisation de l’avortement s’il en est une, et qui lui vouant une "dévotion sans borne" il y a seulement 2 semaines! Et bien le voici qui se dit admiratif de la fermeté morale de Jean-Paul II. On aura tous compris la manoeuvre: voler les votes de quelques pauvre naïfs de l’aile chrétienne de l’UDF! Je prévois dans les prochains jour un très saint et religieux Sarkozy! Pourquoi pas une déclaration devant un monastère rappeler les origines chrétiennes de la France?

    Bref, attaquer Bayrou si Sarkozy prévoyait un second tour avec Royal, serait évidemment suicidaire et insensé.

    On en arrive donc à la conclusion inévitable, inéluctable:

    SARKOZY EST CERTAIN QUE LE DEUXIEME TOUR AURA LIEU ENTRE LUI ET BAYROU

    Et les transfuges socialistes vers Bayrou confirment qu’on a vraisemblablement les mêmes chiffres et la même conclusion  (même si on se refuse à le croire) du côté socialiste.

    19 avril 2007 à 6 h 59 min
  • jacques Répondre

    Avec autant d’indécis… tout devient possible!

    En particulier la victoire de Bayrou n’est plus seulement possible mais rentre dans la catégorie probable.

    En effect:
    Les électeurs socialistes, ump et frontistes traditionnels "pur et dur" ont depuis le début fait leur choix. C’est 15%-20% environ pour chacun
    Une partie des "mous" les ont rejoints en cours de route: ajouter 5% de chaque côté
    Le reste sont insatisfait de la situation de la France, résistent aux partis traditionnels, montrent une plus grande ouverture aux alternatives. Certains ont assez tôt choisi Bayrou qui est de façon assez extraordinaire capable d’unir socialistes, conservateurs et libéraux.
    Les autres hésitent …. et ils tiennent l’issu du scrutin entre leur main. Tous les candidats ne peuvent rien prendre pour acquis.

    Les faits d’après les sondages:
    Bayrou est le SEUL candidat qui, si présent au deuxième tour, puisse battre TOUS LES AUTRES CANDIDATS. Surtout: il est le seul qui puisse battre Sarkozy; il est impossible pour Sarkozy de le battre.

    C’est la raison pourquoi Sarkozy a permis à Le Pen d’avoir ses signatures in extremis: la montée de Bayrou ne lui laissait aucun choix. Et c’est aussi pourquoi Sarkozy dit que LePen est son principal ennemi: c’est de la diversion habile.

    En 2002, il n’y avait qu’un seul candidat anti-système: LePen. LePen a donc passé au premier tour grâce à ce vote de protestation. Le deuxième tour a clairement montré que les français ne le voulaient pas comme président mais qu’ils étaient contents d’avoir donné un "signal" fort comme ils le feront plus tard pour la constitution.

    Aujourd’hui, il y a 2 candidats anti-système: LePen et Bayrou. Ceux qui hésitent n’hésite pas entre Royal et LePen ou entre Sarkozy et LePen mais bien entre Bayrou et Sarkozy et entre Bayrou et Royal. Vous n’avez qu’à leur demandé. Les électeurs de LePen n’hésitent pas.

    CECI EST CAPITAL: si ceux qui hésitent n’ont pas encore choisi Sarkozy ou Royal malgré l’énormité des moyens médiatiques et financiers dont ces deux candidats disposent, c’est que, dans le fond, ils ne veulent pas de ces candidats mais ont une certaine crainte, tout-à-fait naturelle et psychologiquement normale, de voter différent.

    On assiste présentement au dépassement de cette crainte et à l’emmagasinage du courage nécessaire pour voter différent, a fortiori pour un candidat peu soutenu médiatiquement.

    Posez la question autout de vous, chez les indécis et vous verrez. Ceux qui ont commencer à choisir vote Bayrou (et parfois LePen), mais presque jamais Sarkozy ou Royal.

    Avec la quantité d’indécis présent, Bayrou a de bonnes chances d’être au deuxième tour, et s’il passe au deuxième, Sarkozy redevient simple citoyen. C’est ainsi la vie.

    Et comme résultat:
    – finit les clivages stériles droite gauche
    – mesure intelligentes pour la petite entreprise
    – position intelligente sur la moyen-orient, l’immigration, le respect des valeurs
    – stabilité du programme: maintient son programme contre vent et tempête (vs la girouette Sarkozy)
    – rejet de l’opportunisme politique de tout acabis
    – libéralisation de la France
    – la france conserve un euro fort et arrête de se chercher des boucs émissaires
    – FINALEMENT, les réformes auront lieu
    – finances publiques remises à l’ordre
    – dramatique réduction de l’impôt de la fortune
    – absence de racisme et de discrimation positive (une autre forme déguisée de racisme)
    – accepté par tous
    – un bon mélange de social, de libéralisme et de bon sens.

    Je prédit Bayrou: 65% de chance d’être président

    19 avril 2007 à 4 h 07 min

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