Des députés contre la remise automatique de peine

Des députés contre la remise automatique de peine

Il fallait bien que l’évidence finisse par toucher les députés : quelques-uns commencent à remettre en cause, y compris par amendement, les remises automatiques de peine.
Il faut dire que le procédé est particulièrement critiquable : les détenus se voient attribuer des remises de peine pour bon comportement… en détention. A ce petit jeu, en cumulant les
différents dispositifs, les condamnés, criminels y compris, peuvent arriver à n’effectuer que la moitié de la peine prévue !

Le système judiciaire et pénitentiaire reconnaît que ces remises automatiques de peine servent en réalité à “gérer les détentions” ! comprendre : inciter les détenus au calme en leur faisant
miroiter une sortie précoce, et bien sûr, limiter le surpeuplement carcéral.

Autrement dit, on trouve des arrangements avec les condamnés, ce qui en dit long sur l’autorité de la justice aujourd’hui !

Saluons donc Nicolas Dupont-Aignan, Jacques Remiller, Yves Nicolin et Lionnel Luca, qui ont déposé deux amendements similaires qui seront débattus en séance.
Mais aussi Nicolas Dupont-Aignan qui rappelle :«C’est un vrai problème en France : les peines ne sont pas appliquées», Éric Ciotti «L’opinion publique ne
comprend pas qu’une personne condamnée à quinze ans de prison sorte au bout de quelques années»

Le but est que les auteurs de crimes purgent leurs peines «jusqu’à leur terme». Pour les députés cités, «le principe des remises automatiques de peines devrait être supprimé», selon
Frédéric Lefebvre.
Les amendements sont discutés avec le projet de loi de lutte contre la récidive à l’Assemblée Nationale.

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