dette et déficit : la fin de la récré !
Nicolas Sarkozy avait été impressionné par les grèves et les émeutes grecques il y a un peu
plus d’un an, ce qui l’avait incité à lâcher du leste sur un certain nombre de dossiers et affecter 5 milliards d’euros supplémentaires à l’enseignement supérieur (+15 autres milliards issus du
“grand emprunt”).
Cette fois, c’est la situation financière grecque qui le conduit le descendant de thessaloniciens à s’attaquer aux déficits et à la dette.
Si la France, contrairement à la Grèce, n’a pas encore vu sa note dégradée par les agences de notation, le Président de la République est bien conscient que le crédit (dans les deux sens du
terme) dont notre pays dispose est limité. Toute suspicion de la part des prêteurs conduirait à une augmentation des taux, qui serait fatale au financement de notre déficit.
Le travail de pédagogie a donc commencé auprès du public, comme auprès des décideurs publics.
Si 90% des Français souhaitent une réduction du déficit, peu se prononcent sur la nature des dépenses à supprimer ou des recettes à créer…
C’est encore plus vrai des décideurs publics !
Etat, collectivités locales, gestionnaires de la sécurité sociale se renvoient la balle jusqu’ici.
Il faudra pourtant couper dans les dépenses et sans doute augmenter les recettes, l’écart de 10 points de PIB entre les deux ne pouvant être réduit par une seule voie…
Les niches fiscales et sociales vont être les premières visées, mais ce qui est sûr, c’est que les trente années de dérive des comptes publics vont devoir trouver un terme du fait de
l’impossibilité de toucher à l’euro !