Don Juan : voyage autour de ma femme de chambre…

Don Juan : voyage autour de ma femme de chambre…

Et si un homme couche et a commerce avec une femme, et qu’elle soit servante, fiancée à un homme, et qu’elle n’ait aucunement été rachetée ni mise en liberté, ils seront châtiés; on ne les mettra pas à mort, car elle n’avait pas été mise en liberté.

Et l’hommeamènera à l’Éternel, à l’entrée de la tente d’assignation, son sacrifice pour le délit, un bélier en sacrifice pour le délit.

Lévitique, 19, 21.

Or donc, mon beau DJ, vous voilà en prison.

Et je vous dirai donc de vous faire raison.

L’Amérique, pays de toute liberté

Est surtout bien celui des grandes cruautés.

Le président, dit-on, vous avait conseillé

De ne vous trouver seul avec la mijaurée.

Qui ne voudrait de vous ? D’ici peu, VHP,

Vous voyagerez tous avec votre balai,
En espérant que votre grand aspirateur

Ne trouble l’alarme de leurs ordinateurs…

Mais racontez…
  • Tel un Joseph de Maistre…
  • Tel un Xavier ; continuez.
  • Je me prélassais nu dans ma royale suite,

Redoutant, vous savez, quelque vilaine fuite,

Et je comptais très bien mes pièces de monnaie

Celles qui me servaient à leur téléphoner…

  • A qui ? Quand soudain ?
  • Je la vis apparaître, sémillante, superbe, à moi…

  • Qui, la pauvre ménagère à mille euros le mois

Que dans votre suite molle à trois mille la nuit

Vous voulûtes corrompre ? Et quel vice d’ennui…

  • Et tel un lion farouche et nu, et tapi dans la cage

Je bondis sur ma proie en criant avec rage :

Je suis le séducteur ! Je suis Sardanapale !

Servante, ne résiste à mon visage pâle,

Fais comme la française, et deviens socialiste,

Et peut-être qu’un jour, tu seras sur ma liste…

  • Abrégez, la police montée, ou démontée plutôt

Vous attend. On ne se verra pas de sitôt…

  • Mais je croyais pourtant qu’un Don Juan de gauche,

Si diplômé et flou, de l’argent plein les poches,

Membre de la surclasse, et claquant un million,

Et courant les jupons, et bandant comme un lion,

A chaque apparition avait bien tous les droits !

Ne sommes-nous pas au pays des droits de l’homme ?

Et si sur ce plan-là j’étais moi un surhomme ?

  • Les femmes, mon ami, ont aussi bien des droits

Et ce n’est pas pour rien qu’on a vaincu des rois.

Remarquez qu’il y eut là aussi, de bien célèbres reines,

Si dans votre imprudence, vous vous donniez la peine…

  • Je n’ai pas ma raison, et n’en ai à trouver !

  • Je vous conseillerai, foi de grand exilé,

De mesurer vos pas, et faire un tour en taule

Vous prendra moins de temps que retourner en Gaule.

Quant aux femmes de France, de chambre ou bien tzarines,

Je leur dirai enfin, aussi : votez Marine !

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Comments (3)

  • IOSA Répondre

    Voilà l’article du siècle et pas n’importe quel siècle, puisque nous sommes au 21è siècle….quoique j’en doute et plus que fortement à lire de telles inepties qui nous renvoient bien loin dans le passé en droite ligne de cromagnon.

    Faut vraiment que les 4V cesse de publier n’importe quoi de n’importe qui, pour ne pas ressembler aux autres journaleux à scandales.

    En définitif…seul la fin est interessante, puisqu’il mentionne Marine.

    IOSA

    22 mai 2011 à 2 h 12 min
  • Pur Bâtard Répondre

    Qualifier DSK de Don Juan est quelque peu outrancier. Le mythe de Don Juan – de Tyrso de Molina à Edmond Rostand, de Mozart à Lenau et Musset – relève de la métaphysique (même si le Grand Molière est passé à côté). DSK est un dragueur de banlieues, parvenu à la ville, dont les biceps semblent être le pouvoir exécutif de ses charmes déficients.

    21 mai 2011 à 12 h 37 min
  • L' Inédit Répondre
    L’ amour a ses limites …

    C’ est choquant et triste qu’ Anne Sinclair, prodigieusement intelligente et séduisante, bafouée par son ignoble coquin de mari, puisse se salir en lui portantt assistance.

    20 mai 2011 à 21 h 17 min

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