DSK, Mitterrand et les quarante violeurs…

DSK, Mitterrand et les quarante violeurs…

J’avais prévenu mes lecteurs il y a une semaine à propos de l’histoire de la Panaméra : on ne refera pas DSK, le président affamé du FMI, et l’on n’a qu’à feuilleter le livre Sexus politicus pour en avoir une idée…

On se souvient de l’apologue raconté par Orson Welles dans Mr Arkadin : le scorpion qui veut traverser la rivière, la grenouille qui se propose, mais à la condition de ne pas se faire piquer… le scorpion accepte bien sûr, mais finit quand même par piquer la grenouille. Les deux vont mourir, « mais c’est le caractère », commente le scorpion philosophe… La femme de chambre ou le contribuable floué n’ont qu’à bien se tenir : on ne va pas se fâcher pour si peu ?

Il paraît que le président français avait lui aussi prévenu DSK : en Amérique, bastion du puritanisme le plus obtus, et surtout de la Common Law la plus déjantée, on ne badine pas avec le sexe (voyez Polanski, en attendant Assange)… Il est vrai qu’en France on peut plaisanter avec tout depuis la génération Mitterrand. On peut plaisanter avec le cul, on peut plaisanter avec le fric, surtout depuis qu’on a pris le contrôle des télés, des banques ou des tribunaux. On n’a plus à s’en faire.

DSK incarne cette révolte des élites, dont je parlais il y a peu ici-même, en retournant la formule d’Ortega Y Gasset : les élites ne se contrôlent plus, elles ne se maîtrisent plus. L’oligarque d’aujourd’hui applique à la lettre l’observation du philosophe libéral espagnol : « no quiere dar razon, no quiere tener razon », « il ne veut pas donner de raisons, il ne veut même pas avoir raison. » Elle se sert, l’élite, et puis c’est tout.

DSK, c’est la gauche bobo, la gauche branchée et vide-gousset. Cette gauche conspiratrice et désossée, d’hommes d’affaires et de descentes aux enfers (ou au Panthéon, c’est selon) dont parle si bien Karl Marx, et qui nous rappelle le fourre-tout socialiste du 10 mai 1981 :« A côté de " roués " ruinés, aux moyens d’existence douteux et d’origine également douteuse, d’aventuriers et de déchets corrompus de la bourgeoisie, on y trouvait des vagabonds, des soldats licenciés, des forçats sortis du bagne, des galériens en rupture de ban, des filous, des charlatans, des escamoteurs, des joueurs, des souteneurs, des tenanciers de maisons publiques, des écrivassiers, bref, toute cette masse confuse, décomposée, flottante, que les Français appellent la bohême. »

La Bohême ! Les bobos ! Nous y sommes ! Cette gauche est arrivée au pouvoir le 10 mai 1981, date-anniversaire de l’attaque allemande dans les Ardennes : pour le coup, oui, nous pouvons parler, nous les derniers patriotes, des heures les plus sombres de notre histoire. Mitterrand le carbonari est arrivé avec son passé trouble et sa poignée de main souillée, avec son ramassis d’instituteurs illuminés, de francs-maçons frelatés, d’aventuriers antiracistes, avec sa clique de banquiers anarchistes, de chaoticiens bien tempérés et de chanteurs un tiers mondains. Depuis, on a compris qu’en France il n’y avait plus règle ni Etat sauf pour les tout-puissants. Jean-François Revel rappelait quelque part à quelle vitesse la police française, devenue (et on la comprend) si avare de ses efforts, avait retrouvé en une heure le sac volé d’une ministresse socialiste dans le vieux Paris enturbanné par ses soins et ceux de son parti d’en rire. Pour les socialos, c’est vive les potes, pour les Français c’est prenez la porte.

En digne rejeton du mitterrandisme, DSK a déshonoré la France. La France décrétée antisémite et pétainiste par la génération racaille du mitterrandisme, et qui n’ose plus juger les maquereaux qui la gouvernent, et qui, paradoxe de l’histoire agonisante de notre oxydent, envoie ses élites se faire prendre la main dans le sac au pays du puritanisme militant. Après les enfants de Pétain, vive les fils de pub les menottes au poing !

Rendez-vous en mai 2012 tout de même. Nous avons encore une chance de ne pas terminer comme la grenouille de la fable de Welles, s’ils ne truquent pas les érections, pardon : les élections…

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Comments (7)

  • IOSA Répondre

    Magne@….

    Une burqa grillagée ?

    Mais alors, ils font comment les musulmans pour savoir si c’est une vieille ou une jeune dans le sac à patates ?

    IOSA

    22 mai 2011 à 12 h 09 min
  • DUPONT Répondre

    Seule consolation ,la certitude ABSOLUE que lorsque nous serons en "Franceafrique",les illuminés qui nous y auront conduits seront égorgés ,bien avant nous ,par les nouveaux Maitres qui ,EUX ,savent se protéger des pourrisseurs…

    22 mai 2011 à 10 h 42 min
  • lecteur Répondre

     

    Je croyais dans mon enfance avoir déjà appris cette fable de jean de la Fontaine

    ( France )

    avant même de connaitre mr Welles ( ou Wells ? )

    22 mai 2011 à 8 h 31 min
  • MAGNE Répondre

    L’affaire DSK aura au moins un aspect positif , le FMI va durcuir les régles contre le harcélement sexuel en demandant que toutes les femmes de chambre et autres ( Lagarde en buqa ? ) portent la burqa grillagée devant la bouche .

    21 mai 2011 à 11 h 03 min
  • vozuti Répondre

    l’association des élus, des médias, de la justice et des financiers leur donne un pouvoir sans limite car il n’y a plus aucun contre-pouvoir.           cette association de malfaiteurs continuera à piller la france jusqu’à ce qu’il n’en reste rien.                  sur les ruines de la france naitra une autre nation,probablement arabe,mais il ne restera aucune trace de ce qu’a été la france.        les gloutons de l’UMPS l’auront entièrement devorée.             on peut juste espérer que l’instinct de survie décidera les français à voter marine lepen en 2012 pour arreter le carnage.

    21 mai 2011 à 2 h 14 min
  • SMALL BARTHOLDI Répondre

    Je rappelle pour l’anecdote que le marquis de Sade-SK avait émis, tout à fait publiquement et médiatiquement, l’idée d’intégrer le Maghreb dans l’Union Européenne. Idée émise avec le sourire bienveillant de l’aristocrate jacobin. Quand on songe 5 minutes (pas plus) à ce que ce projet grandiose pourrait produire, cela laisse pantois (je dis "pantois" car je n’ai pas trouvé d’autre mot)…

    Pour le coup, la France deviendrait définitivement un pays qu’on rêverait de…fuir au plus vite.

    20 mai 2011 à 18 h 34 min
  • ergergeb Répondre

    Amusant cette différence entre la plume et le contenu….

    20 mai 2011 à 18 h 03 min

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