Du « sentiment d’insécurité » à un « Grenelle de la sécurité »

La mode est à la sécurité ! Après avoir subi pendant des années, la gauche « bobo » nous affirmant avec aplomb que l’insécurité n’était qu’un « sentiment », machiavéliquement utilisé par l’extrême-droite, nous avons à présent droit à la gauche « macho » nous affirmant avec le même aplomb que l’insécurité (subitement devenue une réalité) est la preuve de l’échec de Sarkozy.

Il est certain que le bilan sur ce sujet est pitoyable. Jamais on n’a dépensé autant pour la sécurité des Français et jamais les Français n’ont été aussi peu en sécurité. Et il ne s’agit pas d’une « impression ». Il s’agit de faits réels. Quand une femme se fait violer, quand un homme se fait poignarder, quand un enfant se fait racketter, il ne s’agit pas exactement d’un « sentiment d’insécurité », mais d’une insécurité réelle et palpable !
On ne peut donc que se réjouir que quelques ténors de la gauche adoptent, à leur tour, un discours « sécuritaire ».

C’est le cas de Michel Destot, maire de Grenoble, et de Manuel Valls, maire d’Évry, après les quasi émeutes de Grenoble et de Saint-Aignan. Tous deux réclament désormais un « Grenelle de la sécurité ». J’avoue que cette mode des « Grenelle » pour tout et n’importe quoi a le don de m’agacer. Mais, après tout, si des élus socialistes veulent enfin s’intéresser au sujet, bravo !

En revanche, leurs « solutions » me paraissent légèrement « décalées ». Les deux maires réclament en effet une « police de proximité ». C’est-à-dire, dans le jargon actuel, une police capable de jouer au foot avec les caïds de banlieue, une police d’assistants sociaux. Je suis certain que le métier d’assistant social est utile à la société, mais je ne vois pas pourquoi il faudrait que les policiers adoptent ces nouvelles fonctions, alors qu’ils n’ont pas assez de temps pour chasser les criminels, occupés qu’ils sont à remplir des kilos de paperasse !
Le bon sens consisterait d’abord à appeler un chat un chat.

Pour améliorer les conditions de sécurité des Français, la première chose consiste à exiger des juges qu’ils condamnent les coupables et n’accablent pas les victimes. En sanctionnant les juges ayant relâché des criminels qui récidiveraient, en élisant les juges, ou par toute autre méthode adaptée…

Par ailleurs, un policier sert, en principe, à pourchasser les délinquants. Serait-ce trop demander que d’affecter au moins la majorité d’entre eux à cette fonction, au lieu d’en faire des secrétaires administratifs ou des chasseurs d’automobilistes ? Il est vrai que ces deux métiers sont moins risqués que la traque au criminel dans les banlieues, mais il est vrai aussi que le contribuable apprécierait que ses impôts servent à le protéger et non à lui pourrir la vie !

Dernière chose : une bonne partie des Français estime qu’il y a un lien entre l’immigration et l’insécurité. J’avoue que c’est mon cas (tout en étant bien conscient que cela aggrave considérablement mon dossier déjà chargé !). Il est, après tout, possible que nous nous trompions en le croyant. Mais pourquoi ne peut-on pas savoir combien d’immigrés séjournent – à nos frais, faut-il le rappeler ? – dans les prisons françaises ? Là aussi, appeler un chat un chat est le commencement de l’action.

Au passage, si, comme je le crois, il y a une sur-représentation d’immigrés dans la population carcérale, il ne serait peut-être pas inintéressant de regarder de près ce que l’actuelle Garde des sceaux avait révélé, à savoir que les réseaux islamistes recrutaient activement dans nos prisons.
Actuellement, nous payons plein pot pour nous faire enquiquiner. Nous ne sommes pas protégés. Et les quelques milliers de personnes que la police et la justice parviennent à envoyer en prison sont formés, à nos frais, pour devenir de bons petits soldats de l’islamisme radical.
Un échec plus cuisant me semble difficile à imaginer. Et je vois mal comment un « Grenelle de la sécurité » pourrait constituer une réponse adéquate au problème !

Je profite de cette chronique pour vous annoncer la mise en ligne cette semaine d’un nouveau site internet des « 4 Vérités » : <www.delitdimages.fr>. Ce site, fidèle à notre vocation de journal non-conformiste ouvert à toutes les droites, a pour objectif premier de diffuser les œu­vres des caricaturistes de droite, notamment notre ami David Miège. Et, plus largement, de montrer que la culture et la droite font naturellement bon ménage, malgré la propagande officielle. J’y reviendrai à la rentrée, lorsque le site aura été « rôdé » et que toutes les rubriques auront été alimentées…