Éducation : pour un retour aux fondamentaux

Éducation : pour un retour aux fondamentaux

Il est frappant de constater que chaque réforme de l’Éducation nationale nous entraîne tous – enfants, parents et enseignants – vers toujours plus de complexités.
Que ce soit au niveau des programmes, avec une accumulation invraisemblable de savoirs théoriques, ou que ce soit au niveau de la mise en œuvre de ces programmes, de l’organisation des cours, de la restructuration régulière des cycles ou des options, le « Mammouth » continue, au fil des années, de s’engraisser et de s’enfoncer toujours plus dans la confusion…
On parle pourtant continuellement de « revenir aux fondamentaux », mais sans le faire réellement.
Prenons l’exemple des fameux EPI, les Enseignements Prati­ques Interdisciplinaires.

En plus de l’enseignement de leur discipline, qui n’est déjà pas une mince affaire, les enseignants vont devoir multiplier les réunions avec leurs collègues pour concevoir, construire et mettre en place des séances d’interdisciplinarité qui risquent de virer très facilement à de véritables usines à gaz, alors que leur temps, et surtout celui des élèves, est tellement précieux.
Ce temps ne serait-il pas mieux employé, au niveau du collège, à acquérir ces fameux savoirs fondamentaux ?

Autrement dit, avant de parler d’interdisciplinarité, ne faut-il d’abord acquérir un minimum de connaissances structurées et de familiarité avec les disciplines elles-mêmes ? Pour réussir une recette de cuisine, ne faut-il pas avoir déjà les bons ingrédients avant de les mélanger ? Je crains fort que cela, malgré les bonnes intentions affichées, n’aboutisse à plus de confusion dans la tête des élèves.

Ne pourrait-on pas, une fois pour toutes, SIMPLIFIER l’enseignement ?
Un élève à qui on permet de passer à l’étape suivante, alors qu’il n’a pas assimilé l’étape sur laquelle il se trouve, est un élève foutu. Ce principe pédagogique de base est bafoué quotidiennement à grande échelle depuis des années.

Notre système éducatif, en autorisant cela et parfois même en l’encourageant, continuera de créer et d’amplifier l’échec et l’exclusion de millions d’élèves. C’est une très grave responsabilité et un monstrueux gâchis.

On peut donc multiplier les options à l’infini, redécouper les cycles, discutailler pendant des heures sur les liens entre géométrie et biologie, ou entre histoire et littérature. C’est peut-être intéressant, mais tout cela ne sert à rien si on ne retrouve pas rapidement le chemin d’une progression rigoureuse, d’une approche graduelle et raisonnée de chaque matière !
Ce qui est vraiment urgent, c’est que notre système éducatif retrouve ses propres fondamentaux.

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Comments (8)

  • DESOYER Répondre

    Je crois que l’on confond enseignement général et enseignement professionnel. Ayant été responsable de la formation professionnelle dans un parti de Droite, j’avais rencontré le responsable de ce domaine au MEDEF il y a 19 ans. Il m’avait fait une nette distinction entre l’enseignement général, qui consiste, comme son nom l’indique, à acquérir des connaissances générales (mathématiques, physique, chimie, biologie, français, langues, histoire-géo, etc…) et l’enseignement professionnel où là évidemment on utilise une partie des connaissances acquises dans l’enseignement général pour apprendre un métier. Alors là l'”interdisciplinarité” peut jouer. Dans son schéma, les 2 dernières années de tout cursus devait être professionnalisantes.

    29 mai 2015 à 16 h 52 min
  • Mr-XX121 Répondre

    A la mode Communiste tous égaux

    28 mai 2015 à 18 h 28 min
  • BRENUS Répondre

    Un “retour aux fondamentaux” ? Ce n’est pas avec cette nullarde de NVB que vous pouvez l’espérer. Sa seule vision est de faire descendre de niveaux tous ceux/celles qui, étudiant sérieusement ou bénéficiant d’un QI plus élevé, se distinguent de la masse invitée sans cesse à se satisfaire de la médiocrité. Un de mes petits enfants actuellement en prépa me signale que dans son bahut on commence – enfin- a sanctionner les feignasses en français qui sont obligés de faire un effort pour ne pas perdre des points. Mais cela ne durera certainement pas car avec les socialos ce sera prépa MP pour tous avec des notations minimum de17/20 pour faire croire que ça marche. Et si cela ne suffit pas vous en basculez un maxi en sciences-po avec entrée préférentielle élargie au maximum. Là nous aurons des bataillons cadors!

    28 mai 2015 à 17 h 30 min
  • Philiberte Répondre

    En primaire, lorsqu’on passe dans la classe supérieure un élève qui n’a pas le niveau, c’est un désaveu du travail de l’instit. C’est ce que j’ai ressenti. J’avoue qu’il est beaucoup plus facile de faire passer un élève! Que de tracasserie paperassière en moins pour rien, puisqu’on passe par-dessus nos têtes et l’opinion de l’enseignant.

    28 mai 2015 à 10 h 14 min
  • Mr-XX121 Répondre

    Bonjour PiGiS Yves

    Mariage pour tous alors bac +10 pour tous

    27 mai 2015 à 18 h 54 min
  • Mr-XX121 Répondre

    En Pays de Gaulle vous avez 3 types de Français

    Les Vrais Français (plus souvent a l’étranger)
    le fwançais mouton ou dit collabo
    Le Rebleux est un sous français il parle baragouine le Français le SMS le Gallo Arabique et l’Arabe plus communément le Robleux alors soit on divise et les Robleux vont servir a faire les basses taches considéré comme des cerfs ou tout les Français devinent des robleux mais vu leur niveau ne pourront pas aller en faculté ou école d’ingénieur donc plus de médecin d’ingénieurs de chercheurs

    27 mai 2015 à 18 h 27 min
  • Mr-XX121 Répondre

    Elle veut supprimer des matières dans les lycée en zones sensible donc niveau d’enseignement plus bas donc les élevés ne pourront pas accéder au niveau bac surtout en parlant le Rob-leu , elle veut soit niveler la France par le bas donc tout le monde parlera le Rob-leu plus le Français , soit diviser les Français : Le Français cultivé et le sous Français qui servira de main d’oeuvres dans les Usines de Sarkozy and co avec un salaire de 400$/moins et ils seront parqués dans des banlieues comme dans le film Banlieue XIII
    Qu’en pensez vous

    27 mai 2015 à 18 h 26 min
  • PiGiS Yves Répondre

    Le ministère de l’Education Nationale considère que les savoirs intermédiaires ne sont plus nécessaires pour passer dans la classe supérieure !
    C’est donc qu’il reconnaît qu’actuellement ils n’ont pas grande valeur !
    Dans ce cas, scolarisons les élèves à l’âge de 15 ans et donnons- leur directement les capacités d’un élève de première puis de de terminale !
    Avec un diplôme délivré sans vérification des connaissances, cela devrait marcher à la mode socialiste ! !

    27 mai 2015 à 11 h 29 min

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