Effondrement de la civilisation : oui, c’était mieux avant !
Patrick Buisson est bien connu pour avoir inventé la ligne politique qui porte son nom.
L’immense majorité des médias bien-pensants en ont fait l’incarnation de l’homme « sulfureux ».
Il faut dire qu’il « cumule » : ancien maurrassien, ancien directeur de la rédaction de « Minute », il n’a rien pour satisfaire le gauchisme médiatique.
Ses sombres histoires d’enregistrement téléphonique n’ont rien arrangé.
Mais, surtout, il reste coupable d’avoir été l’homme-orchestre de la seule campagne victorieuse à droite sous la Ve République, celle de 2007.
Je ne veux pas dire par là que Nicolas Sarkozy fut le seul président de droite, ni même qu’il fut un président de droite.
Comme beaucoup de Français de droite, je considère le bilan du quinquennat Sarkozy comme très médiocre – et cela ne tient pas uniquement à la crise financière car bien des réformes auraient pu être mises en place sans dépense publique importante.
Le problème, c’est que Nicolas Sarkozy était une « éponge » – comme trop de politiciens – et qu’il n’avait guère de convictions profondes.
Il n’en reste pas moins que la campagne de 2007 demeure un modèle du genre.
Sur une ligne de rupture avec la gauche soixante-huitarde, Nicolas Sarkozy, aiguillonné notamment par Patrick Buisson, réussit à séduire à la fois la droite populaire et la droite bourgeoise – et à faire le plus beau score de la Ve République au premier tour !
C’est dire que Patrick Buisson mérite d’être lu avec attention.
J’avais apprécié son livre « La cause du peuple ».
J’ai peut-être plus encore apprécié « La fin d’un monde ».
Ce livre d’une érudition fascinante, mariant connaissance des études d’opinion et amour de la culture populaire, est très justement sous-titré : « Oui, c’était mieux avant ! »
La thèse générale est qu’au cours des années soixante, les piliers de la société occidentale se sont effondrés – bien avant mai 68.
Cela vaut notamment pour l’Église avec le concile Vatican II.
L’auteur consacre de nombreuses pages à cet événement.
Moins pour étudier les ruptures théologiques que pour en mesurer les conséquences sociologiques : le passage d’une religion, âme de la civilisation, à une religion individualiste et « à la carte ».
Il consacre aussi de nombreuses pages à décrire la destruction méthodique de la paysannerie française – par ceux-là mêmes qui prétendaient la sauver !
Naturellement, l’auteur évoque aussi le bouleversement de l’extrême gauche passant progressivement de « l’Église » stalinienne aux groupuscules gauchistes, prédécesseurs de nos post-modernes idéologues « woke », « décoloniaux » ou LGBT.
De très belles pages sont réservées à l’image de la mort dans notre société.
Il faut également lire avec attention les chapitres sur la mort du père qui caractérise si bien notre société – jusqu’à la PMA sans père.
Un livre passionnant sur une crise identitaire profonde (aggravée par l’immigration) et plus présente que jamais.
Comments (8)
allons avant nouvel abandon du site offrons nous un dernier petit plaisir littéraire
Gérard ? c’ est du vernis , de l’ astiquage, du lustrage de stalles de chanoines ! … ! …
” l’ âge ne fait rien à l’ affaire quand on est con , on est con ”
Georges Brassens jde crois
tiens au fait ,il y a une trois semaines une randonnée d’ une journée à plus de 3000 mètres et 850 mètres de dénivelé à bientôt 82 ans !
pas mal hein monsieur le … scolastique
l’ assassinat du prêtre vendéen, en attendant plus d’ information sur les ” motifs ” de ce crime, révèle déjà les déficiences organiques de la psychiatrie à la française gangrénée de longue date par la psychanalyse
Dupont – Aignan , Philippot, Asselineau ?
les coqs de village … gaulois !
quant à Marine en Jeanne d’ Arc c’ est carrément du Walt Disney
on demande un Parti Conservateur à … l’ anglaise
@ GERARD (dont je me targue de porter le prénom)
Bien envoyé…
Rappelez nous votre âge, … champion ?
Je suis très loin d’être un “littéraire”, mais j’apprécie les très rares auteurs actuels qui sortent du lot.
Buisson c’est un monument, même si la lecture de ses ouvrages est parfois ardue et nécessite de temps à autres un lexique lorsque l’on rencontre des mots inusités, surtout avec les merdia actuels d’une pauvreté telle que j’arrive a me croire meilleur qu’eux. C’est tout dire.
J’ai acheté et lu les deux bouquins cités et, mon expérience de vie aidant, j’ai retrouvé toutes les phases du parcours du pays auquel j’ai naturellement assisté.
Par contre, dès le début de “la fin d’un monde” j’ai cherché en vain l’origine de la cause de cette déliquescence, particulièrement du clergé catholique quj semble s’être fait bien empapaouter, notamment avec “Vatican II” comme s’il voulait complaire à ses ennemis, au point de constater que certains clercs envisageaient sans mollir de voir détruire le catholicisme. Pour des protestants intransigeants, je peux comprendre ( mon ami le protestant, le couteau entre les dents -Ronsard-),voir les frères trois points, mais pour les “éminences”, non. Si la soupe leur paraissait amère, que n’ont-ils pas tous défroqué en masse et adhéré à la “religion d’amour”. Ces zozos ne devaient être de fait que les précurseurs de ces faux culs du journal “La Croix” ou des traitres de “Témoignage Chrétien” qui affublait les soldats appelés en Algérie de SS du Djurdjura et devaient se réjouir de voir descendre les cercueils à Tizi Ouzou. Bande de pourris!
Ceci posé, l’avenir semble plus qu’incertain.
Patrick Buisson a avantageusement contribué à l’ échec de Nicolas Sarkozy ! qu’ il en soit remercié ! l
la ” Droite ” n’ a pas besoin de fossiles d’ avant guerre ou d’ immédiate après-guerre !