Emmanuel Macron, fils spirituel de Francois Hollande

Emmanuel Macron, fils spirituel de Francois Hollande

Je ne me suis pas intéressé aux primaires de la droite, sinon de façon distante. J’ai déjà dit ici ce que je pensais de François Fillon, le gagnant de cette piètre compétition.

J’ai déjà dit que François Fillon ne pouvait passer pour un candidat libéral qu’aux yeux de ceux qui ne connaissent rien au libéralisme, et pour un conservateur qu’aux yeux de ceux qui n’ont qu’une idée très vague du conservatisme.

J’ai laissé entendre qu’il ne pouvait passer pour un ennemi de l’islam radical qu’aux yeux de ceux qui considèrent qu’on peut combattre l’islam radical sunnite en s’alliant à l’islam radical chiite – donc aux yeux de ceux qui ne savent pas ce que c’est que l’islam radical.

Je ne m’intéresse guère à la candidature de Marine Le Pen : sa proximité avec Florian Philippot, et son passage par al Azhar, au Caire, ont plutôt de quoi me consterner.

Je pensais les socialistes éliminés, et les primaires de la gauche montrent amplement que tout ce joli monde mérite de rentrer chez lui au plus vite.

Je ne pense pas qu’Emmanuel Macron soit en mesure de sauver la gauche.

Mais la façon dont il monte dans les sondages, la façon aussi dont la grande presse française le présente, la façon aussi dont il semble mener ses opérations de séduction pour gens déboussolés, montrent qu’il est l’ultime espoir de la gauche.

Cette dernière entend tenter de gagner en fraude, sur le mode du passager clandestin présentant un faux billet de transport pour tromper son monde ou sur celui du charlatan vendant un produit frelaté qui ne correspond en rien à ce qui est écrit sur l’étiquette du flacon.

Macron se présente comme n’étant pas socialiste, et ses propositions économiques sont plus proches d’un travaillisme à la britannique que du socialisme à la française, c’est incontestable.

Cependant, sa conception de l’État, ses discours sur la lutte contre le terrorisme, sur l’insécurité et sur l’immigration sont ceux de la gauche qui a ravagé la France depuis cinq ans.

Je suis de ceux qui pensent que tout cela n’est pas un hasard, et que chaque geste fait par Emmanuel Macron est étudié et soupesé par des conseillers en communication.

Et je suis de ceux qui pensent qu’il est, précisément, cela : un produit de communication.

L’objectif de la mise en place du produit sur le marché politique est de sauver la gauche en tentant de séduire des centristes qui voudraient une rupture avec le socialisme économique, tout en faisant accepter cette rupture à des gens de gauche en leur disant que les « acquis sociétaux » de la gauche seront sauvés malgré tout.

Ceux qui ont rejeté François Hollande ne voient pas, semble-t-il, que Macron est le fils spirituel de François Hollande.

Ce n’est certes pas très gratifiant pour Macron, dès lors que François Hollande est infiniment médiocre.

Néanmoins, ceux qui imaginent qu’Emmanuel Macron a rompu avec François Hollande sont aveugles.

Que dix mille personnes aient pu, à Paris, voici peu, se précipiter pour suivre un discours d’Emmanuel Macron donne envie de sourire avec compassion. Que des gens qui se disent libéraux en France se montrent séduits par l’hypothèse Macron est une preuve supplémentaire que le libéralisme en France est très malade.

L’indulgence de tant de journalistes et commentateurs vis-à-vis d’Emmanuel Macron est un signe qui ne devrait pas tromper…

Il faudrait à la France un candidat doté de cohérence, de charisme, de puissance et d’une réelle vision d’avenir pour tirer le pays de l’ornière, et ce serait urgent.

François Fillon n’est pas ce candidat.

Marine Le Pen non plus.

Emmanuel Macron est bien moins encore ce candidat.

Ce candidat n’existe pas concrètement en France aujourd’hui, et je crains fort qu’il ne puisse pas exister.

J’estime que, même si ce candidat existait, il serait, de toute façon, vite éliminé.

Un acharnement généralisé déferlerait sur lui.

Les financements dont il pourrait disposer se tariraient rapidement.

Je considère que, si la France doit survivre, sa survie viendra par surcroît, parce que le monde occidental se redressera.

Pour l’heure, le redressement du monde occidental s’esquisse, loin de la France, aux États-Unis. Il s’incarne en Donald Trump. Celui-ci est unanimement caricaturé et méprisé en France.

C’est, hélas, logique, très logique…

Partager cette publication

Comments (1)

  • HOMERE Répondre

    Macron est en mesure de ne rien sauver qui vaille…qu’aurait il sauvé autrement dans ses précédentes fonctions?
    Pur produit de l’industrie de la parlotte,plombier praticien de la rustine,ventriloque de la pensée inféconde,boy scout de l’économie de trottoir,baby face bien sur lui,…bref…un amateur qui va exploser en vol….cet homme là ne sera jamais celui dont la France aurait besoin…mais,d’ailleurs,de quoi a vraiment besoin la France ? et les français (ou ceux qui restent)que veulent ils ? notre peuple est malade….gravement….le médecin est aux abonnés absents…le coma est dépassé….l’agonie approche…insidieusement

    2 février 2017 à 15 h 42 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *