Faut-il croire les écologistes ?

Faut-il croire les écologistes ?

En décembre et janvier derniers, Paris a connu, paraît-il, des pics de pollution d’une durée inhabituelle.

Toutefois, Airparif, l’organisme chargé du contrôle de l’air parisien, n’a communiqué aucune information sur le degré de pollution, comme on le fait, par exemple, sur une échelle de valeurs pour les tremblements de terre. Peut-être s’agissait-il seulement de brouillard hivernal comme on en voit chaque année sur la capitale depuis fort longtemps ?

Quoi qu’il en soit, la mairie socialo-écologiste s’est empressée de prendre deux décisions aussi inefficaces l’une que l’autre.

La circulation alternée n’a pas réduit le nombre de voitures ni les embouteillages, car il s’avère impossible de contrôler tous les véhicules circulant ces jours-là.

Quant aux 6 jours de transport gratuit en Ile-de-France, en plus des 23 millions de pertes supportées par la RATP et la SNCF, ils n’ont servi qu’à inciter les usagers à la fraude. Pourquoi voyager gratuitement pendant 6 jours et devoir payer son transport le 7e ?

Durant ces jours « de brume », pour bien faire comprendre au peuple parisien la dangerosité de la situation, on a fait intervenir sur les chaînes de télévision de savants docteurs qui nous ont énuméré sans aucune complaisance tous les maux auxquels nous étions exposés. Du coup, une femme interviewée dans la rue s’est découvert subitement une toux maligne, une autre s’est demandé s’il était prudent de conduire sa fille à l’école, et les personnes âgées ont été invitées à rester chez elles de peur qu’elles ne tombent asphyxiées sur le trottoir.

Cette période fut aussi l’occasion pour les écolos de nous rappeler l’importance de développer les énergies renouvelables.

Dernièrement, sur une chaîne de télévision, une journaliste affirmait que les énergies renouvelables représentaient déjà 20 % de la production totale d’électricité en France.

Ce chiffre me paraît passablement surévalué.

L’implantation d’éoliennes n’est réellement valable que dans certaines parties de la planète. En Californie, dans le désert Mojave, près de la ville de Palm Springs, on peut voir un champ de milliers d’éoliennes qui fonctionnent à plein temps. Elles sont regroupées dans un lieu particulièrement venteux et ne défigurent nullement un paysage désertique et sans aucun attrait.

En France, il y aurait, toujours d’après la même journaliste, 6 000 éoliennes réparties dans 990 parcs. L’éparpillement de ces éoliennes est une bêtise. Non seulement elles enlaidissent le paysage, mais leur production est très irrégulière puisque la moitié du temps elles ne fonctionnent pas faute de vent ou parce qu’il faut les arrêter en raison d’un vent trop violent qui risque de les endommager.

Quant aux panneaux photovoltaïques, ils ne sont réellement productifs que dans les contrées qui jouissent de plus de 300 jours de soleil par an. C’est encore le cas dans le sud de la Californie où la plus grande centrale solaire au monde a été inaugurée en 2014. Elle alimente en électricité 140 000 foyers.

En France, malgré les affirmations des constructeurs qui assurent que leurs panneaux produisent de l’électricité même lorsque le ciel est couvert (!), leur production reste très modeste. En auto-consommation et sans l’installation coûteuse d’un matériel de stockage de l’électricité, la production des panneaux solaires est très loin de couvrir les besoins quotidiens d’une famille habitant un pavillon. En plus, il faut compter, selon les régions, 12 à 16 ans d’exploitation pour rentabiliser l’achat.

D’ailleurs, bien des propriétaires ayant installé des panneaux solaires commencent à déchanter et certains ont l’impression de s’être fait rouler dans la farine.

Les centrales nucléaires restent donc pour l’instant, et probablement encore pour longtemps, le meilleur moyen de fournir une électricité propre, bon marché et en grande quantité avec des installations de plus en plus sûres.

Bien entendu, il n’est pas interdit de rechercher de nouvelles solutions de production, par exemple dans les énergies hydraulique, marémotrice ou hydrogène.

Partager cette publication

Comments (13)

  • BRENUS Répondre

    Les véritables écologistes ça n’existe pas en France. Ceux qui se baptisent de ce nom ne sont que des ^politicards pastèques qui utilisent l’idéal de certains gogos pour tout sauf l’écologie – dans le sens de défense de la nature- . Et d’abord pour claper à la table du maitre, quitte à lui lècher le Q.

    3 mars 2017 à 0 h 37 min
    • Jaures Répondre

      Pourtant être écologiste n’est pas si difficile: trier ses déchets, utiliser le moyen de transport le moins polluant disponible, manger des fruits et légumes de saison de préférence en circuit court, ne pas surchauffer son habitat,…
      Des règles de vie simples, en rien punitives et qui permettent en plus des économies.

      3 mars 2017 à 9 h 56 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      les ” vrais ” écologistes français vivent au vert … mais dans un Paris qui devrait être paysagé pour retrouver la ” vraie ” Nature ( Paris-Plage, Jardin des Plantes etc … ) … des petits-bourges

      4 mars 2017 à 9 h 29 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    contrairement à ce que répète la ” sagesse populaire “, celle du ” bon sens ” auquel les ” 4 V² ” font si souvent appel, , les brouillards ne sont pas dus au ” mauvais temps ” ; l’ explication scientifique de leur formation est bien connue et je pense qu’ on peut aisément la trouver sur le web ; la pollution atmosphérique en période de brouillard est une toute autre chose : les micro- particules et les nano-particules, comme il n’ y a pas de ventilation ” naturelle ” se fixent en masse sur les particules d’ eau en suspension dans l’ air et c’ est cela que vous respirez …

    2 mars 2017 à 9 h 18 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      ah j’ oubliais :

      une bonne part de la pollution [ aux particules fines ] en Île de France est ” alimentée ” par la remise en service des centrales au charbon … allemandes, qui, même modernisées, ” assurent ” la continuation et la transition énergétique du pays depuis l’ abandon du nucléaire … ce que ne vous dit pas notre Jauresse

      2 mars 2017 à 9 h 42 min
  • Raoul Villain Répondre

    Permanent Jaurès ment, permanent Jaurès est allemand?

    “Depuis 2012, est publié tous les ans par Climate Action Network Europe (Greenpeace, WWF,…), un indice mesurant les efforts des différentes nations concernant la lutte contre le réchauffement climatique : l’Indice de Performance Climatique. L’Indice 2017 décrit une Allemagne qui dégringole de sept places. L’hebdomadaire Die Zeit constate : «L’Inde fait mieux que nous », et la Frankfurter Allgemeine Zeitung ajoute : « Nous sommes derrière l’Égypte et l’Indonésie ». Le secteur énergétique allemand après plus de dix ans d’Energiewende émet autant de gaz à effet de serre pour une consommation donnée en 2016 qu’en 2005. Le Gouvernement prévient que les objectifs de baisse d’émissions ne seront peut-être pas tenus. Un euphémisme.

    Cela pour un prix exorbitant. La facture de l’Energiewende de 2016 à 2030 s’annonce au minimum double de celle de 2000 à 2015, et les prix de l’électricité, parmi les plus chers d’Europe, ont repris leur ascension. Début 2017, la Cour Fédérale des Comptes constate que le Gouvernement n’a aucune vue d’ensemble des coûts actuels et futurs de l’Energiewende.”

    1 mars 2017 à 21 h 37 min
    • Jaures Répondre

      Quel rapport avec ce que j’ai écrit (et qui est exact) ? Que les Allemands soient bien équipés en chauffe-eaux solaires n’exclut pas que sur d’autres points, notamment sur ses centrales à charbon, l’Allemagne a d’immenses progrès à faire en matière d’émissions de gaz à effet de serre.

      2 mars 2017 à 10 h 08 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        alors il aurait fallu le dire et de façon explicite ; une bonne information n’ est pas celle que l’ on passe au tamis !

        4 mars 2017 à 9 h 26 min
        • Jaures Répondre

          Comme d’habitude Quinctius, vous pratiquez le débat à tiroirs. Ce que j’ai écrit sur les chauffe-eaux solaires était en réponse à l’affirmation de Comtesse: “Quant aux panneaux photovoltaïques, ils ne sont réellement productifs que dans les contrées qui jouissent de plus de 300 jours de soleil par an” qui est une évidente contre-vérité.

          4 mars 2017 à 10 h 36 min
          • quinctius cincinnatus

            au mieux, les panneaux solaires, dans ma région qui bénéficie d’ un ensoleillement propice à un vignoble de Grands Crus, ne peuvent fournir que 30 % du chiffre total de ma consommation sur un an ( consommation directe et revente ) … je sais de quoi je parle, j’ en ai et des plus performants … allemands comme il se doit

            4 mars 2017 à 18 h 27 min
          • Jaures

            Il ne suffit pas d’en avoir de performants, Quinctius, il faut également les avoir en quantité suffisante. Mais, ceci dit, déjà avoir 30% de son énergie en renouvelable est considérable. Imaginez que tout le monde, par tous les moyens possibles (éoliennes, hydroliennes, géothermie, biomasse,…) dispose de la même part qui évoluera au gré des progrès techniques, vous pourrez déjà vous passer de dernières centrales thermiques et de 20 réacteurs nucléaires.

            5 mars 2017 à 14 h 41 min
  • BRENUS Répondre

    Bienvenue sur le site “jaurèsland.sinsitra” . Si vous en doutiez, le dit site est fait pour ces cocos,. Cela leur fait toujours des économies en évitant d’investir dans un autre site qui leur serait propre. C’est toujours mieux d’ailleurs de chier dans le jardin du voisin : si ça pue trop on peut retourner provisoirement chez soit. Pas de haine envers ces souspaschiens, que du mépris!

    28 février 2017 à 19 h 33 min
  • Jaures Répondre

    “Toutefois, Airparif, l’organisme chargé du contrôle de l’air parisien, n’a communiqué aucune information sur le degré de pollution”.
    Est-ce de l’ignorance ou de la mauvaise foi ? Airparif communique régulièrement les taux de présence des polluants dans l’air. Par exemple, en décembre dernier, Airparif communique: “Durant l’épisode, une concentration maximale de 146 µg/m3 de particules a été enregistrée en moyenne sur la journée de jeudi dans l’agglomération parisienne. Un tel niveau correspond à un des épisodes hivernaux les plus importants de ces dix dernières années, les précédents remontant à janvier 2009 et décembre 2007. Ponctuellement, les niveaux horaires ont atteint des records (jusqu’à 259 µg/m3)” Pour être plus explicite, Airparif publie également l’état des filtres de collecte.
    Nous avons ensuite droit à toutes les bêtises éculées sur les énergies renouvelables. Les éoliennes nuisent au paysage mais pas les milliers de kms de câbles à haute tension. Une éolienne ne fonctionne pas continuellement contrairement sans doute aux réacteurs nucléaires. Marcel Comtesse sait-il qu’en octobre dernier, 23 réacteurs sur 58 étaient à l’arrêt ? Quant au photovoltaïque, les Allemands sont deux fois plus équipés en chauffe-eau solaire que les Français habitant en PACA (3 fois plus que dans toute la France). Qu’ils sont bêtes ces Allemands ! Ils n’ont même pas remarqué qu’en raison du manque de soleil ils se douchent à l’eau froide.
    Quant à l’énergie nucléaire bon marché, c’est un leurre ! La maintenance des centrales vieillissantes coûte 100 milliards par an. Leur démantèlement coûtera, avec l’exemple de Brennilis, plus de 20 fois ce qui a été budgété.
    Un excellent article qui donne l’occasion de rappeler quelques vérités qui échappent encore parfois aux grands naïfs.

    28 février 2017 à 16 h 24 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *