Feydeau à l’Elysée ou la guerre des roses
Un paon politique nourri par l’ambition
Décida un beau jour d’aller à l’élection.
Ses amis le moquaient : il est flou, il est mou,
Il n’a jamais rien fait, il n’aura rien du tout.
Ses adversaires se gaussaient du faquin
Qui n’avait jamais eu le moindre maroquin.
Mais l’élection survint et la victoire avec.
Le paon fit la roue et releva le bec.
Pour le couronnement, sa paonne du moment
Exigea une place en fonction de son rang,
Et la mise à l’écart des couvées précédentes.
Elle s’imposa donc en seule présidente,
Suivant le paon, mais à distance, pour saluer
Corps constitués, invités et se pavaner.
Par grande modestie ou simple discrétion
La compagne exigea pour sa situation
Que gardes et greffiers soient constitués
Avec carrosse et meubles en un grand cabinet.
Vinrent les élections à la députation.
Pensant y triompher par sa réputation
La mère des oisons se porta candidate
Contre l’avis du lieu, en une terre ingrate
Mais reçut le soutien du paon président.
La favorite alors, jalouse et redoutant
Que l’ex paonne revienne au premier plan
D’une main vengeresse, mais par qui inspirée,
Pour briser l’ex rivale elle fit un billet.
Bravant la tradition au risque de déplaire
Elle prit fait et cause pour le traitre adversaire.
L’ex paonne fut défaite et dans son désespoir
Elle dût renoncer à prétendre au perchoir.
En resterons nous là, l’affaire n’est pas sûre
D’autant qu’entre rivales la guerre est souvent dure.
Sera-ce donc Feydeau joué à l’Elysée
Ou la guerre des roses en plein jour déclarée ?
Le paon président dont elle n’est pas l’épouse
Va-t-il encore longtemps supporter les humeurs
D’une femme ambitieuse, vaniteuse et jalouse
Qui se mêle de tout, ce qui nous donne à croire
Que le pouvoir du paon est faible et dérisoire ?
Va-t-il laisser les paonnes s’étriper en public,
Fera-t-il la synthèse, aura-t-il le déclic
D’apaiser les passions dans son propre foyer,
Ou va-t-il simplement comme à l’accoutumée
N’avoir rien vu, rien su, encore moins entendu
Feindre l’ignorance et se trouver cocu ?
Décidément Feydeau se joue à l’Elysée
Ou la guerre des roses est vraiment déclarée.
Comme dans toute fable il faut une morale,
Nous dirons simplement qu’il est hors de question
De vouloir gouverner en président normal
Sans changer sa nature et ses dispositions.
Comments (4)
Le bon sens, et celui d’observation, progresserait il parmi les citoyens français??
De La Fontaine ressuscite!
Vous n’y êtes pas, " c’est prouvé que c’est un hoax cette histoire…"
juste pour ajouter…
que l’actuel président doit sa place à une femme de chambre, newyorkaise !!!