Foot et pillage

Foot et pillage

L’équipe française de football a gagné la coupe du monde. On ne peut que s’en réjouir, mais aussi déplorer que la liesse populaire se soit transformée en pillage à Paris et dans de nombreuses autres grandes villes. C’est ainsi qu’avenue de la Grande Armée, prolongement des Champs-Élysées, des bandes de jeunes pillards (qui ne sont pas originaires de Bretagne, je peux vous l’assurer!) ont dévalisé notamment un magasin de scooters, quelques supermarchés, et sur les Champs-Élysées même le drugstore Publicis. Ils ont aussi brûlé quelques véhicules comme la veille, le 14 juillet, où 845 voitures ont été incendiées. Il en a été de même à Nantes, Strasbourg, Mulhouse et Lyon. 45 policiers et gendarmes qui tentaient d’endiguer ce vandalisme ont été blessés, mais ils n’ont pas été tués, comme l’a proclamé tout heureux le ministre de l’Intérieur.

Vous conviendrez qu’un pays qui connaît de telles scènes de pillage et d’émeute, où près de 2000 véhicules sont incendiés chaque année sur la voie publique est un pays qui va mal. Mais le président de la République n’en a cure. Très attentif à récupérer l’enthousiasme populaire, il a laissé le palais de l’Élysée se transformer le 15 juillet en champ de foire, ou plutôt en une sorte de bamboula à l’africaine où tout le monde s’embrassait, dansait, criait et buvait.

Ces débordements, acceptés sinon provoqués, sont évidemment de la récupération politique. «Ainsi je gagne des voix», pense Macron qui, comme tous les politiciens, fonctionne à la calculette. Le système l’exige, faisant de la démagogie une mythologie républicaine.

C’est une erreur. Agissant ainsi, le président sort de son rôle qui doit être marqué, avant tout, par la dignité. Il faut le savoir, la puissance s’appuie sur le respect qu’elle inspire et non sur les embrassades générales dans la rigolade.

En réalité, et heureusement, cette excitation est passagère. Dans moins d’un mois, on n’en parlera plus. La coupe du monde sera rangée sur l’étagère des archives.

Pour autant, les footballeurs célèbres s’y retrouvent. La sérieuse revue «Challenges» de juillet nous apprend que le joueur Kylian Mbappé, d’origine camerounaise, je crois, a un revenu de presque un million d’euros par mois, publicités comprises. Ses coéquipiers s’en tirent aussi parfaitement ainsi que bien d’autres, qui vivent très largement de cette vaste industrie qu’est devenu le football télévisé, une industrie qui s’accompagne des destructions multiformes que je viens d’évoquer, dues en partie au fait que la police, trop souvent, est laissée sans moyens suffisants.

On ne peut que s’interroger sur une situation où les policiers sont parfois obligés d’acheter sur leurs propres deniers une partie de leur uniforme, en attendant le règlement des heures supplémentaires qui leur sont dues et qui ne leur sont pas payées faute de crédits.

Mais surtout, ce que les forces de l’ordre acceptent de moins en moins, c’est la présomption de culpabilité dont elles sont trop souvent les victimes. La moindre bavure sur un malfrat, c’est l’enquête disciplinaire et, souvent, la sanction. Il résulte évidemment de cet état d’esprit au plus haut niveau un profond malaise qui fait que le taux de suicides dans la police est de 36% supérieur à la moyenne nationale. L’actuelle, lamentable et interminable affaire Benalla, qui encombre tous les médias jusqu’à la nausée, procède de ce sentiment officiel, favorable pratiquement aux casseurs dont on a peur.

«Les forces de l’ordre ne peuvent plus accepter, écrit la presse, un parc immobilier qui par endroits est une honte et des véhicules vieillissants dont beaucoup tombent en panne au mauvais moment.»

De cette situation scandaleuse, on s’étonne d’autant plus quand on connaît le formidable gaspillage d’argent public, comme, par exemple, les 4 milliards d’euros remis chaque année aux syndicats, qui, comme chacun sait, entravent l’administration et gênent la vie des Français dans de multiples domaines, notamment dans les transports.

Enfin, cause essentielle des problèmes graves qui affectent la France, la porte ouverte aux «migrants» n’est pas faite pour rassurer. À la frontière italienne, des centaines d’Arabo-africains musulmans sont refoulés chaque jour par une police débordée, mais ils finissent toujours par passer. On prévoit, par ailleurs, une très forte augmentation de l’arrivée des MNA (mineurs non accompagnés), déjà très nombreux, «des jeunes toujours plus violents et souvent sous l’emprise de la drogue», écrit la mairie de Paris. On remarquera à ce propos que, «donnant l’exemple», Martine Aubry, militante socialiste et maire de Lille, a offert aux Soudanais débarqués de l’Aquarius, studios avec salle de bains et kitchenette, alors que tant de jeunes Français honnêtes et travailleurs ne parviennent pas à se loger, vivant dans la gêne et parfois la détresse.

De cette mauvaise comédie démagogique, les Français commencent à en avoir vraiment assez.

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Comments (4)

  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Les duty free shops des aéroports sont maintenant devenus des lieux d’échange entre les rappeurs français.
    La Bataclan ne leur suffit plus.
    C’est l’exception culturelle française dans toute sa splendeur.

    Les voyageurs internationaux apprécieront.
    Gegeons qu’ils changeront leurs habitudes après cette performance.

    3 août 2018 à 9 h 02 min
  • KAVULOMKAVULOS Répondre

    Pour entretenir leur forme, nos amis de la françafrique de papiers viennent tout juste de se manifester à l’aéroport d’Orly, pour une sombre histoire de blacks rappeurs, en se foutant sur la tronche….sans oublier de casser les boutiques au passage et, peut être, de se servir. Le plus drôle était ensuite l’interview TV du donneur de leçons habituel de même couleur qui voulait présenter ce cirque comme une aimable récréation. Toutes ces chances de papiers n’en finiront jamais de faire notre bonheur. Encore, please…..

    1 août 2018 à 23 h 31 min
  • Gérard Pierre Répondre

    Les journalistes, … heureux de l’occasion offerte par les fortes chaleurs de l’été, …… [ce doit être inhabituel en cette saison mais ça m’aura échappé] …… pour valider la théorie du réchauffement climatique, … font œuvre de civisme et de citoyenneté en nous rappelant qu’il faut boire !

    …… Et nous sommes priés de ne penser qu’à cela ! …… Tout le reste n’est qu’accessoires ! …… Pas de mauvais esprit ! …… M’enfin ! ! !

    31 juillet 2018 à 22 h 16 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    // De cette mauvaise comédie démagogique, les Français commencent à en avoir vraiment assez.//

    Vraiment, on n’en a pas l’impression.
    Le joli mois d’août, la canicule et les sanglots longs du violon ont plongé la population dans une douce langueur estivale.

    C’est l’été les cigales dancent et on s’en fout du reste, tralala lère.

    30 juillet 2018 à 20 h 30 min

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